HANDICHRIST Pêle-mêle, tout et rien |
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| 2018 fin de vie | |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 27.06.18 17:26 | |
| [size=40]Fin de vie : à la recherche de la loi parfaite[/size] Publié le 27 juin 2018à 14h43 Bien que la loi Claeys-Léonetti concernant la fin de vie, ait été adoptée en 2016, les débats en vue de la révision des lois relatives à la « bioéthique » ont fait apparaître la possibilité d’une nouvelle modification législative. 156 députés se sont prononcés « pour une liberté républicaine » : « le choix de sa fin de vie » ! (Le monde, 28 février 2018) Et le 18 avril 2018, le Conseil Economique Social et Environnemental apportait son soutien à la perspective d’une légalisation d’une « sédation profonde expressément létale ».Pourtant, la loi de 2016, qui ajoutait à celle de 2005 la possibilité d’une sédation profonde et continue, jusqu’au décès du mourant, a peu été mise à l’épreuve des faits, pour savoir si elle est à même de réguler les situations les plus délicates. Depuis 2005, la France a adopté une position nuancée : ni euthanasie, ni maintien en vie par des traitements devenus inefficaces. En effet, la loi Léonetti rejetait toute « obstination » thérapeutique « déraisonnable » et envisageait déjà la possibilité d’administrer des antalgiques, dont l’effet secondaire, mais non recherché, pouvait être d’abréger la vie des personnes concernées. Elle autorisait aussi l’interruption ou le refus de traitement. Évidemment, ces lois n’ont jamais dispensé les équipes soignantes d’un devoir d’interprétation. Serait-ce d’ailleurs possible et souhaitable ? La volonté de changer la loi en matière de fin de vie, à peine adoptée sa dernière mouture, ne témoigne-t-elle pas d’une curieuse ignorance des limites d’une loi ? Dans l’Éthique à Nicomaque, Aristote rappelle que « la loi est toujours quelque chose de général, et qu’il y a des cas d’espèce pour lesquels il n’est pas possible de poser un énoncé général qui s’y applique avec rectitude. » Dans ce cas, « la loi ne prend en considération que les cas les plus fréquents », et il appartient aux hommes de « corriger l’omission et de se faire l’interprète de ce qu’eût dit le législateur, s’il avait été présent à ce moment même ». Pour qu’une loi ne se transforme pas en norme automatique, il est indispensable que ses interprètes se fassent à leur tour législateur, en réexaminant sa pertinence. Ainsi, vouloir changer la loi, au motif qu’elle n’inclut pas encore tous les cas, n’est-ce pas omettre qu’une loi sollicite toujours une intelligence à chaque fois réinvestie dans l’énoncé d’un jugement singulier, sans jamais résorber la responsabilité que cela implique ? Il y a certes des agonies terribles, et il est préférable de ne pas les prolonger abusivement. Mais la loi actuelle n’ouvre-t-elle pas cette possibilité ? Quand il est permis d’administrer des antalgiques ayant pour conséquence éventuelle d’abréger la vie des patients, une réelle latitude n’est-elle pas laissée aux médecins pour les soulager ? Je m’étais émue en 2016 (La Croix, 6/3) de la possibilité d’une systématisation de la sédation continue jusqu’au décès, pour s’épargner l’accompagnement singulier. Ce qui est à haut risque, dans le contexte actuel de paupérisation des hôpitaux ! Faut-il ajouter à cette menace, celle d’une réduction de toutes les façons de mourir à l’application bien « gérée » d’un protocole uniforme ?D.Moyse. |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 27.06.18 17:32 | |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 02.07.18 9:39 | |
| Fin de vie : pour une vraie politique de soins palliatifs Publié le 01/07/2018 à 13:00 Vianney Mourman Vianney Mourman Responsable de l'équipe de soins palliatifs de l'hôpital Lariboisière, à Paris, doctorant en éthique.
La loi du 2 février 2016, modifiant la loi Leonetti du 22 avril 2005, a introduit un droit à une sédation profonde et continue jusqu'au décès. C'est un concept étonnant. Lors des discussions ayant mené à la ratification de la loi, le législateur a sûrement voulu ménager la chèvre et le chou. Ne pouvant contenter ceux pour qui la vie ne pouvait être abrégée sous aucun prétexte et les partisans du droit de décider librement du moment et des modalités de sa mort, le législateur a opté pour un entre-deux qui fait que le soignant ne donne pas la mort (il endort) et que le patient meurt. Affaire réglée, tout le monde est content. En pratique, ce n'est pas si simple : le patient, lorsqu'il fait une demande de sédation, ne souhaite-t-il vraiment que dormir ? Le médecin, lorsqu'il en fait la prescription, ne provoque-t-il pas la mort ?
Pour apporter une réponse claire à ce débat complexe, il convient d'abord d'éclaircir une notion, celle de « souffrance réfractaire ». Celle qu'aucun moyen ne peut soulager. Cette souffrance existe, je la rencontre. C'est le terreau de la demande de mort : le malade qui souffre dans son corps, dans son âme, dans sa relation à l'autre, peut ne plus trouver de sens à son existence. Une des réponses à cette souffrance réside sûrement dans un accès possible à l'euthanasie ou au suicide assisté. Toutefois, je voudrais tempérer l'évidence martelée et l'urgence à mettre en place ces dispositifs d'aide active à la mort.
Améliorer la qualité de vie ne permettrait-il pas d'éviter cet extrême de mal-être qui fait demander la mort, pour soi ou pour autrui ?
Bon nombre des patients qui ne veulent plus vivre, du fait des souffrances qu'ils endurent, n'ont pas eu réellement accès aux moyens de les soulager. L'attention portée à la qualité de vie du patient et de son entourage n'arrive que trop tardivement dans les préoccupations des soignants. Du fait d'un manque de motivation ou de formation, la prise en charge du confort est encore, souvent, considérée comme accessoire et secondaire. La plupart du temps, la priorité est donnée aux nobles et respectables thérapeutiques à visée curative. C'est dommage : médecines palliatives et curatives ne sont pas antinomiques. Qu'y aurait-il à perdre à proposer une approche précoce incluant ces deux entités ? Est-ce que cela ne participerait pas à l'amélioration du vécu de tous : patient, entourage et soignants ? Donner les moyens d'améliorer la qualité de vie ne permettrait-il pas d'éviter cet extrême de mal-être qui fait demander la mort, pour soi ou pour autrui ?
Je voudrais, par ailleurs, témoigner du fait que la plupart des patients que je rencontre présentent une « envie réfractaire de vivre ». Bien que gravement atteints, beaucoup de ces malades tiquent à l'idée de rencontrer mon équipe de soins palliatifs, qu'ils perçoivent comme une intrusion dans leur vie, annonciatrice de mauvais présages. Une fois rassurés sur nos intentions « pacifiques », ces malades, lucides sur leur état de santé, nous sollicitent sur l'éventualité de pouvoir entreprendre, à nouveau, un traitement visant à guérir leur maladie ou à en ralentir l'évolution. On est alors bien loin de cette demande de mort que l'on voudrait nous faire croire comme omniprésente.
Alors, faut-il légaliser la mort assistée ? Dès les années 2000, le Conseil consultatif national d'éthique émettait un avis favorable dans ce sens. L'élément important mis en avant était la notion d'exception. Peut-être est-il nécessaire de disposer de l'euthanasie ou du suicide assisté dans notre arsenal législatif, éventuellement en relais de la sédation ? Il me semble que, dans ce cas, d'une façon prioritaire, il existe un impératif à renforcer la place et les moyens des soins palliatifs dans la pratique médicale et au sein de la société. Cela permettrait de garantir que l'usage de cette mort assistée ne sera réservé qu'aux seules exceptions : ceux chez qui persiste une réelle souffrance existentielle. Et non pas ouverte à tous ceux qui n'auront pas eu accès à des soins de qualité.
Avant de briser le tabou d'une mort assistée, un vrai débat s'impose donc.
Les échanges tronqués auxquels nous assistons, portés par une partialité des choix éditoriaux, ne participent pas à une vraie réflexion de fond sur cette question si lourde de conséquences. Sortons du sophisme des bons communicants qui appuient leurs raisonnements sur des exemples exceptionnels et intimes présentés comme universalisables. Les solutions radicales qu'ils promeuvent semblent simples et évidentes, mais elles ne le sont pas. Donner la mort, choisir sa mort, voilà des questions qui méritent d'être approfondies sereinement. Et, surtout, n'oublions pas, choisir sa mort n'empêchera pas qu'elle se produise.
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 02.07.18 16:42 | |
| "pour une vraie politique de soins palliatifs"
mais vous ne comprenez décidément rien du tout, on pisse et on chie sur vos soins palliatifs qui ont eu le temps de se développer, non ?
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 et 2012 et 2013 et 2014 et 2015 et 2016 et 2017 STOP hypocrisie STOP avec mon mépris le plus digne, le plus absolu et le plus noble Signé: Admin |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 05.07.18 22:34 | |
| Tout de même bizarre, le fait que des médecins alertent pour une mise en danger de la vie d'autrui à propos des urgences et qu'ils ne s'élèvent pas contre l'idéologie de Léonetti on se doute que les urgences sont plus importantes que les soins palliatifs de fin de vie... ou même les soins palliatifs en général ? quand on n'est pas dans le curatif, on n'intéresse personne CAR ON NE FAIT PAS DU CHIFFRE ! ! ! une Sédation Profonde Continue Terminale de quelques jours et quelques nuits coûte beaucoup plus cher qu'une injection intraveineuse de chlorure de potassium qui provoque l'arrêt cardiaque. Certes, c'est plus facile de pîquer plutôt que d'endormir il faudrait un mai 68 médical, le terrorisme islamique en est un en miniature alors merci à Salah Abdeslam.
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 12.07.18 20:02 | |
| Fin de vie : le Conseil d’Etat s’oppose à une évolution de la loi 12 juillet 2018 | Rédaction ActuSoins | mots clefs : assistance au suicide, Euthanasie, Fin de vie, Loi Claeys-Leonetti, Soins palliatifs Dans son rapport sur la bioéthique rendu public hier, le Conseil d'Etat estime qu'il n'est pas souhaitable de modifier le droit en vigueur en matière de fin de vie. Il se montre ainsi défavorable à une légalisation de l'euthanasie ou de l'assistance au suicide.
Fin de vie : le Conseil d'Etat s'oppose à une évolution de la loiLes membres du Conseil d'Etat rappellent que le droit en vigueur est très récent et qu'il est "le fruit d'un débat approfondi". Celui-ci, adopté dans un large consensus au terme d'un débat approfondi, prohibe l'aide au suicide et l'euthanasie.
Il permet en revanche, de "répondre à l'essentiel des demandes d'aide médicale à mourir", explique le rapport.
Accès aux soins palliatifs : des carences persistantes Les dispositions actuelles (issues des lois dites Leonetti et Claeys-Leonetti) qui encadrent les décisions, donnent la possibilité au malade d'obtenir l'arrêt de l'ensemble des traitements qui lui sont prodigués, une sédation profonde et continue maintenue jusqu'au décès et, le cas échéant, une intervention médicale ayant, comme prévoit l'article L110-5-3 du code de la santé publique, "comme effet d'abréger la vie".
Dans son étude, le Conseil d'Etat relève "des carences persistantes en matière d'accès aux soins palliatifs". "L'accès à des soins palliatifs de qualité doit être assuré, car il s'agit d'une condition indispensable à l'expression d'une volonté libre et éclairée du patient dans les derniers instants de sa vie et, plus largement, un préalable à toute réflexion éthique aboutie sur la question de la fin de vie".
Concernant l'assistance au suicide, la loi française ne permet pas, en l'état, de répondre aux demandes d'aides à mourir de patients n'étant pas en situation de fin de vie ou ne bénéficiant pas de soins indispensables à leur survie dont ils pourraient demander l'interruption. "Ces cas sont marginaux", précise le Conseil d'Etat.
Il souligne en outre qu'une assistance médicale au suicide serait en contradiction avec les missions de la médecine telles que définies par de code de déontologie médicale.
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 12.07.18 20:19 | |
| Qu'ils crèvent dans leur débilité avec leur sport médiatisé à fond la caisse, comme ils sont tellement pitoyables, dans l'impossibilité d'en avoir conscience. Ne versons plus aucun centime de n'importe quelle monnaie aux oeuvres et aux associations en lien avec ce genre de merde humaine. Oui, ils sont de la merde... une merde sans couleur ni odeur. Il y a des limites... 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 et 2012 et 2013 et 2014 et 2015 et 2016 et 2017 |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 12.07.18 20:26 | |
| SOINS PALLIATIFS de fin de vie, je pisse, je vomis, je chie virtuellement sur vous. Merci de me soulager ainsi. Signé : Admin |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 17.07.18 12:57 | |
| La SFAP appelle l’Etat à tirer les conséquences de l’étude du Conseil d’Etat, qui exclut la légalisation de l’euthanasie 17 juillet 2018 par REDACTION Le Conseil d’Etat a remis le mercredi 11 juillet 2018 au premier Ministre Edouard Philippe son étude « Révision de la loi de bioéthique : quelles options pour demain ? ». Les questions de fin de vie y ont été notamment traitées, et le Conseil d’Etat se prononce contre la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté. La SFAP, Société Française d’Accompagnement et de Soins Palliatifs, appelle l’Etat à tirer toutes les conséquences de cette étude.
Le 12 juin 2018, l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) a rendu un rapport reconnaissant que la législation actuelle constitue « une réponse adaptée à la prise en charge de l’immense majorité des parcours de fin de vie ». A son tour, dans une étude établie à la demande du Premier Ministre, le Conseil d’Etat vient exclure toute légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté. Il souligne également que « l’expression d’une demande d’aide anticipée à mourir ne devrait jamais naître d’un accès insuffisant à des soins palliatifs », dont l’intention restera toujours de soulager et accompagner les souffrances et la douleur des patients ainsi que de leurs proches.
Pour un traitement adapté de la douleur par des soins palliatifs Avec le Conseil d’Etat, la SFAP réaffirme avec force qu’un patient ne peut exprimer une volonté libre et éclairée s’il ne bénéficie pas du traitement adapté de sa douleur par des soins palliatifs. La SFAP peut témoigner, forte de son expérience quotidienne auprès de milliers de patients en fin de vie, que les demandes d’euthanasie motivées par la douleur disparaissent avec une prise en charge adaptée par les soins palliatifs.
Comme le souligne le Conseil d’Etat « l’accès à des soins palliatifs de qualité constitue (…) un préalable nécessaire à toute réflexion éthique aboutie sur la question de la fin de vie ». Pour la SFAP, il faut maintenant rendre ce préalable effectif pour les patients.
L’Etat doit permettre à tous d’avoir accès à des soins palliatifs de qualité L’étude du Conseil d’Etat fait preuve d’une juste humilité en soulignant que le législateur ne peut caresser de fantasmes de toute-puissance face à la mort, mais l’Etat n’est pas pour autant impuissant : il doit permettre à tous d’avoir accès à des soins palliatifs de qualité.
Or, tandis que le Conseil d’Etat pointe l’inégal accès aux soins palliatifs, la SFAP déplore encore les fortes baisses des moyens subies par les services de soins palliatifs, une formation bien trop lacunaire des étudiants en médecine, le trop faible nombre de professeurs associés etc.
La SFAP appelle par conséquent les pouvoirs publics à tirer les conséquences de cette étude et à engager une action politique courageuse. L’Etat doit porter une ambition politique forte pour le pays, afin que la France se distingue par un développement inégalé des soins palliatifs.
Comme le souligne le Conseil d’Etat, l’égalité et la fraternité entre les citoyens ainsi que la dignité des patients le commandent. |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 18.07.18 14:55 | |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 18.07.18 19:51 | |
| Un tweet d’une députée LREM de l’Oise sur la fin de vie fait polémique >Île-de-France & Oise>Oise|V.G.| 18 juillet 2018, 17h31 | MAJ : 18 juillet 2018, 17h46 |1
La députée Agnès Thill a dérapé sur le réseau social Twitter. Capture d’écran Twitter La députée a répondu à un internaute déçu de sa position sur la fin de vie que « le suicide n’est pas interdit en France ». Décidément, les élus de l’Oise ont du mal avec les réseaux sociaux. Après la « fake news » de Nadège Lefebvre mardi, c’est au tour de la députée (LREM) Agnès Thill de faire parler d’elle.
Mardi soir, la députée de la deuxième circonscription de l’Oise a été interpellée sur le réseau social Twitter par un internaute. Ce dernier lui reprochait son opposition à une évolution de la loi sur l’euthanasie. « Encore quelqu’un qui veut m’empêcher de mourir quand je le voudrais ? », dénonçait cet homme.
La réponse de la députée ne s’est pas fait attendre. Sept minutes plus tard, elle rétorquait : « Le suicide n’est pas interdit en France ». De nombreuses réactions indignées ont suivi… avant que la députée ne supprime son tweet. Contactée ce mercredi, Agnès Thill évoque une « mauvaise interprétation. J’estime juste que l’on doit faire la différence entre ceux qui vont mourir, et que la loi Leonetti peut aider, et ceux qui veulent mourir. Et je pense que l’on n’a pas à légiférer pour ceux-là. » |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 18.07.18 19:56 | |
| « Encore quelqu’un qui veut m’empêcher de mourir quand je le voudrais ? », dénonçait cet homme. Et COMME je le voudrais... " Le suicide n’est pas interdit en France" alors qu'on foute la paix aux "acteurs" d'un suicide raté !!! et qu'on les aide à aller jusqu'au bout, si on veut être logique ! ! ! "J’estime juste que l’on doit faire la différence entre ceux qui vont mourir, et que la loi Leonetti peut aider, et ceux qui veulent mourir. Et je pense que l’on n’a pas à légiférer pour ceux-là. » Et voilà l'erreur. Car la loi Léonetti peut engendrer des envies de mort pour ne pas mourir de faim et de soif pendant plusieurs jours et plusieurs nuits. Disons-le clairement, Jean Léonetti est susceptible d'être source de souffrance psychique qui ne peut être apaisée... Inconscients êtes-vous tous et toutes ! Ce n'est pas parce qu'une aide est légiférée par l'Etat qu'on est obligé de l'accepter... Mais dans le cadre de la fin de vie, il en est autrement parce que tout choix est impossible ( à moins de se démerder soi-même comme on peut ). Hypocrites êtes-vous tous et toutes !!! car il y a déjà la loi Léonetti du 22 avril 2005. IGNOBLES et INDIGNES êtes-vous tous et toutes ... .. |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 19.07.18 17:38 | |
| en 2010 on m'a écrit sur internet que j'étais libre de me suicider... ... ... j'ai jugé que le Lévothyrox qu'on m'avait prescrit faisait partie de l'obstination thérapeutique ou palliative déraisonnable alors j'ai arrêté subitement de prendre ce Lévothyrox en 2016 j'ai eu des pbs ennuyeux alors reprise du Lévothyrox avec un anti- hypertenseur je prends d'autres medocs anxiolytique + myorelaxant il fut une période où j'avais l'art de consulter plusieurs toubibs ds la même spécialité pour entendre des sons de cloche différents... maintenant j'évite de fréquenter les blouses blanches ( comme les aubes blanches d'ailleurs ! ), François Hollande, Jean Léonetti et compagnie m'ont incitée à faire le vide en étant fuyante... je ne suis pas sur les réseaux sociaux que je considère comme de la merde virtuelle La merde, je la vois partout, même en moi ( sauf que je peux vivre avec ma merde sans faire chier les autres ). Je suis consciente que je peux paraître obsédée, et même inciter au suicide... Il y a mille façons d'écrire et mille façons de lire on dirait que personne ne veut trouver la solution ( car il n'y aurait plus alors de problème ? ) j'ai eu pitié de la France dimanche soir. Et je n'aime pas qu'on ait pitié de moi ! mais on a pitié de moi, je le sais. On tourne en rond. Rien de nouveau sous le soleil. Je persiste et signe. Les attentats ont mis les blouses blanches devant des blessures de guerre, un suicide assisté devient ainsi un détail... ... ... Il y a suicide et suicide, j'attends que quelques uns passent à l'acte violent après avoir baratiné connement. Les suicides par honneur existent bien... ... ... Etre élu Président de la République, dire médiatiquement qu'on aimerait choisir pour sa fin de vie et ne rien légiférer, çà manque cruellement de maturité, tout ceci ! La France aurait pu imiter les Belges avec des nuances, mais il aurait fallu faire le ménage à l'intérieur des hôpitaux, ce qui ne se fera jamais à cause de la lourdeur des institutions. Réagir par ordonnance est une solution.. je ne dis pas le nombre de meurtres que j'ai commis en pensée, mais pas en action...Maintenant je n'ai qu'un mépris ironique et distant. Je préfère être tuée par arme blanche plutôt que d'être manipulée dans une unité de soins palliatifs. Quelle superbe hypocrisie ! je comprends les athées, pas ceux qui croient au néant, mais ceux qui sont allergiques à toute forme de spiritualité. Ma mort ne vous appartiendra jamais ! ma mort est à moi puisque la conception de ma mort ne peut être que la mienne. |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 22.07.18 11:22 | |
| Euthanasie : «Aujourd’hui une évolution de la loi est possible» >Société|Valentin Ehkirch| 12 juillet 2018, 17h43 | MAJ : 12 juillet 2018, 18h43 |11
Jean-Luc Romero, président de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD) AFP/XAVIER LEOTY Bien que le Conseil d’Etat se soit prononcé contre l’euthanasie, Jean-Luc Romero, président de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité, a le sentiment que les lignes bougent au Parlement. Le Conseil d’Etat dit non à l’euthanasie. Dans un rapport sur la bioéthique, rendu public mercredi, les Sages prônent le statu quo sur la fin de vie, estimant que la loi Claeys-Leonetti de 2016 permet « de répondre à l’essentiel des demandes sociales d’une aide médicale à mourir ».
Un positionnement qui rejoint celui porté par la ministre de la Santé Agnès Buzyn, qui depuis plusieurs mois répète son opposition à une évolution de la loi. Pourtant, le débat au sein des parlementaires n’est pas si tranché. En février dernier plus de 150 députés signaient une tribune pour réclamer une loi en faveur de l’aide active à mourir pour 2018. Le 10 juillet c’était au tour du président du groupe La République en Marche à l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, d’annoncer en une petite phrase qu’un nouveau texte sur le sujet pourrait bientôt être discuté à l’Assemblée.
Jean-Luc Romero, président de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD) mène un combat depuis plusieurs années pour une évolution de la législation sur la fin de vie. Pour Le Parisien, il réagit au rapport du Conseil d’Etat et aux déclarations des parlementaires.
Les Sages rapportent que même dans les pays qui ont fait le choix de la légalisation de l’euthanasie il subsiste des pratiques clandestines. Qu’en pensez-vous ?
JEAN-LUC ROMERO. Aujourd’hui parmi tous les pays qui ont légalisé l’euthanasie aucun ne veut revenir en arrière. Les lois sont là pour réguler les choses, mais en France on est dans la même situation que lors de l’interdiction de l’avortement : les gens qui ont de l’argent partent mourir à l’étranger et les autres se débrouillent. On constate notamment pour ceux-là des suicides violents.
LIRE AUSSI >Malade, Anne Bert choisit l’euthanasie : « La mort, c’est bien plus doux »
La loi prévoit des soins palliatifs et notamment la sédation profonde et continue pour les personnes mourantes, n’est-ce pas suffisant ?
Nous, on se bat pour que la loi donne un accès universel aux soins palliatifs et au droit à l’euthanasie, mais la sédation terminale est une euthanasie déguisée. Elle consiste à vous endormir et arrêter de vous nourrir et vous hydrater.
Mais on vous endort et on ne sait pas à quelle heure, ou quand la personne va mourir. On dit qu’il n’y a pas de souffrance mais on constate sur les personnes soumises à la sédation de nombreux effets secondaires comme des escarres, des infections. Les jours et les mois qui suivent ne sont que des souffrances.
Le Conseil d’Etat considère que l’euthanasie pourrait contredire les missions de la médecine…
La médecine évolue, le serment d’Hippocrate n’est par exemple plus appliqué à la lettre aujourd’hui. Aussi, on peut avoir le droit d’éteindre la lumière. Il faut que certains comprennent que l’on n’est pas éternel.
On entend même parfois que l’euthanasie consiste à tuer. Mais accompagner la personne, ce n’est pas un choix entre la vie et la mort, c’est un choix entre deux morts. Les personnes concernées sont en fin de vie.
La tribune des parlementaires LREM et la déclaration de Richard Ferrand sont-ils des signes que les lignes sont en train de bouger à l’Assemblée ?
On n’est pas loin d’une majorité de l’Assemblée nationale qui veut une légalisation de l’euthanasie. La ministre de la Santé a enterré une nouvelle loi sur la fin de vie mais ce n’est pas nouveau, elle s’y est toujours opposée. Face à cela les mots de Richard Ferrand ne sont pas innocents. On est autour de plus de 200 députés LREM qui sont pour une loi sur l’euthanasie. On compte seulement une dizaine de députés dont on sait de façon sûre qu’ils y sont opposés.
Il se passe quelque chose d’exceptionnel. Personne n’avait demandé à Richard Ferrand de faire cette déclaration, cette fois ça veut dire quelque chose, il évoque la procréation médicalement assistée et la fin de vie. Je pense qu’il prend conscience de ce qu’il se passe au sein de ses troupes.
Et cette évolution du parlement est très nouvelle. Désormais je rencontre des parlementaires de tous les partis alors qu’avant je voyais surtout des députés de gauche. Je me dis qu’aujourd’hui une évolution de la loi est possible.
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 25.07.18 17:26 | |
| copié-collé Sur la fin de vie, le Conseil d’État estime que la loi Claeys-Leonetti, adoptée en 2016 dans un large consensus, permet de répondre à la majorité des demandes d’aide médicale à mourir. Il juge avant tout nécessaire d’améliorer l’accès aux soins palliatifs.
commentaire vous pouvez foutre dans votre cul votre politique de merde, les lois Léonetti de merde, les soins palliatifs de merde, et votre baratin de merde |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 26.07.18 17:57 | |
| [size=44]Rapport du Conseil d’État sur la fin de vie : quelles options pour demain ?[/size] Le mercredi 11 juillet, le Conseil d’État, la plus haute juridiction de droit public, a rendu, à la demande du Premier ministre, un rapport sur la révision des lois de bioéthique. Ce document a pour vocation d’éclairer juridiquement le débat qui se tiendra début 2019 au parlement. Le Conseil d’État estime que « la loi actuelle permet de répondre à l’essentiel des demandes sociales relatives à la fin de vie ». Les contours de la fin de vie dans notre société ont été profondément bouleversés par les avancées de la médecine et l’augmentation de notre espérance de vie. Pour beaucoup, les derniers instants se vivent dans un décor aseptisé. Désormais, l’acte final se joue à l’hôpital. Au terme d’une confrontation prolongée à la maladie, la vie s’éteint lentement, souvent dans la souffrance, orchestrée par les médecins. Quatre règles pour l’accompagnement en fin de vie Devenue une question d’éthique médicale, la fin de vie interroge les personnels médicaux, au premier rang desquels se trouvent les équipes de soins palliatifs. Le droit actuel prévoit quatre séries de règles qui doivent guider l’accompagnement en fin de vie. La première impose « l’égal accès de chaque personne aux soins nécessités par son état de santé ». Concrètement, tous les patients atteints d’une maladie engageant le pronostic vital, doivent avoir accès aux soins palliatifs. Ensuite viennent les obligations d’information du médecin et le droit du malade de refuser ou d’arrêter un traitement. Le droit garantit encore le refus de l’obstination déraisonnable. Il s’agit de l’acharnement thérapeutique, soit la poursuite obstinée de traitements inutiles ou disproportionnés. La dernière règle constitue l’essence même du serment d’Hippocrate, c’est l’interdiction pour le soignant de provoquer la mort délibérément. Pour le Conseil d’État, « c’est à la lumière de ces principes directeurs, dont la conciliation est parfois délicate, que doit être lu et appliqué le cadre législatif et réglementaire en vigueur ». Lire aussi : PMA et GPA, que contient le rapport du Conseil d’État ? L’accès aux soins palliatifs, un préalable nécessaire à toute réflexion éthique Les soins palliatifs sont ceux qui soulagent les souffrances liées à une pathologie, sans agir sur les causes de celle-ci. Ils ont vocation à traiter la douleur du patient, apaiser ses peurs et restaurer l’estime de soi. Selon le Conseil d’État, il ne doit pas y avoir de séparation entre les soins curatifs et les soins palliatifs, ces derniers « sont en réalité au cœur de la vocation traditionnelle de la médecine ». La préoccupation d’accompagner les malades dans la souffrance et de rendre leurs derniers instants plus doux a longtemps été portée par les chrétiens, et notamment par Jeanne Garnieret son association des Dames du Calvaire, avant de devenir une spécialité médicale. Depuis, le dispositif des soins palliatifs s’est considérablement développé pour les malades pris en charge à l’hôpital ou à leur domicile. Mais, pour le Conseil d’Etat, comme pour nombre d’institutions, l’accès à ces soins est insuffisant en France aujourd’hui. Parmi les failles de ce dispositif, le rapport dénonce une formation aux soins jugée trop courte (une dizaine d’heures seulement) ainsi qu’une offre quantitativement insuffisante et inégale sur le territoire… Le rapport conclut que le dispositif de soins palliatifs constitue « un préalable nécessaire à toute réflexion éthique aboutie sur la question de la fin de vie ». Il ajoute que « l’expression d’une demande d’aide anticipée à mourir ne devrait jamais naître d’un accès insuffisant à des soins palliatifs ». Lire aussi : Fin de vie : pour l’Igas, un renforcement des soins palliatifs plutôt que l’euthanasie L’arrêt des traitements, respect de la volonté du patient L’article L. 1111‐4 du code de la santé publique, prévoit que « toute personne a le droit de refuser ou de ne pas recevoir un traitement » et que « le médecin a l’obligation de respecter la volonté de la personne après l’avoir informée des conséquences de ses choix et de leur gravité ». Il s’agit d’un droit à exprimer ses dernières volontés sur sa santé. Lorsque le patient n’est pas en état d’exprimer sa volonté, les traitements et les soins (nutrition et hydratation artificielle), peuvent être suspendus ou ne pas être entrepris, s’ils constituent une obstination déraisonnable et s’« ils n’ont d’autre effet que le seul maintien artificiel de la vie ». Depuis la loi Claeys‐Leonetti du 2 février 2016, le patient atteint d’une affection grave et incurable et dont le pronostic vital est engagé à court terme, a la possibilité d’obtenir « une sédation profonde et continue » maintenue jusqu’au décès et dont l’effet peut avoir comme effet « d’abréger la vie ». La volonté de ce patient doit alors être recherchée auprès de « la personne de confiance » préalablement désignée par le malade ou, à défaut, auprès de la famille ou des proches. Après avoir recueilli les différents avis et en l’absence de consensus, le médecin prend seul la décision. Si le fait d’accorder à la médecine le dernier mot est discutable, le Conseil d’État estime que ce choix « repose sur des considérations légitimes ». D’une part, il libère les proches de la charge mentale et psychologique que peut revêtir une telle décision. D’autre part, il évite que s’installe progressivement un acharnement thérapeutique. Cependant, ajoute le Conseil d’État, cette décision ne doit jamais être solitaire et non concertée. Lire aussi : Quelle attitude adopter face à un malade en fin de vie ? L’aide anticipée à mourir n’est pas souhaitable Le rapport rappelle qu’il est « constant que la loi interdit la pratique euthanasique consistant à interrompre la vie de manière volontaire et avec effet immédiat par l’administration d’une substance létale ». Si le débat reste sensible sur l’accompagnement médical ayant pour effet d’accélérer la survenue de la mort, admis par la loi Claeys‐Leonetti en 2016, selon Conseil d’État, la différence entre cette pratique et l’arrêt de traitements maintenant artificiellement en vie « est ténue ». Il considère que toutes les actions médicales effectuées par les soignants à l’égard d’un patient dans ses derniers moments « auront nécessairement une incidence sur le moment auquel [la mort] surviendra » et ainsi, « il est difficile de se référer à une hypothétique évolution naturelle de la maladie ». Ainsi comprise, affirme le Conseil d’État, « la loi actuelle permet de répondre à l’essentiel des demandes sociales relatives à la fin de vie ». Mais, la loi française ne permet pas de répondre aux demandes d’aide à mourir formées par des patients qui ne sont pas en situation de fin de vie, c’est‐à‐dire dont le pronostic vital n’est pas engagé à court terme. Et cela n’est pas souhaitable, tranche le Conseil d’État. En effet, la légalisation d’une telle aide « aurait un impact symbolique en donnant aux personnes susceptibles de répondre aux conditions qu’elle pose et proches des situations qu’elle vise le sentiment imposé de l’indignité ou de l’inutilité de leur vie ». Aussi, reconnaître dans la loi la faculté pour les médecins de donner la mort, « s’avère en contradiction profonde avec les missions de la médecine ». En conclusion, le Conseil d’État « estime qu’il n’est pas souhaitable de modifier le droit en vigueur pour reconnaître une telle possibilité ». |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 26.07.18 18:06 | |
| "Lorsque le patient n’est pas en état d’exprimer sa volonté, les traitements et les soins (nutrition et hydratation artificielle), peuvent être suspendus ou ne pas être entrepris, s’ils constituent une obstination déraisonnable et s’« ils n’ont d’autre effet que le seul maintien artificiel de la vie ». Depuis la loi Claeys‐Leonetti du 2 février 2016, le patient atteint d’une affection grave et incurable et dont le pronostic vital est engagé à court terme, a la possibilité d’obtenir « une sédation profonde et continue » maintenue jusqu’au décès et dont l’effet peut avoir comme effet « d’abréger la vie » mon commentaire: quelle belle hypocrisie car la LATA est pratiquée à l'hôpital depuis longtemps, on n'a pas attendu la loi du 22 avril 2005... Merci à l'association Jeanne Garnier ? elles n'ont pas été foutues de s'étendre dans toute la France, elles ont géré leur truc narcissiquement et s'y accrochent... Merci à Jean Léonetti ? cela fait 15ans qu'il oblige les malades, les vieux, les handicapés à être en situation d'Etat Végétatif Chronique avant leur mort... Quinze ans et personne ne dit rien. Pourquoi foutre cette source https://fr.aleteia.org/2018/07/23/rapport-du-conseil-detat-sur-la-fin-de-vie-quelles-options-pour-demain/ ici ? pour faire entrevoir des dysfonctionnements dont personne ne veut avoir conscience ? Jean Léonetti interdit aux obsédés du suicide d'accéder à leur rêve tout en permettant aux masochistes de se laisser mourir dans la solitude et le secret... juste pour plaire à une élite catho, les gens de la Manif Pour Tous. Mais pourquoi n'ont-ils pas conscience que LMPT a vidé les paroisses ? oui, le peuple de France est dans les ténèbres, une hypocrisie socio-culturelle cautionnée bêtement par tout le monde ! |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 27.07.18 19:45 | |
| sédation profonde explicitement létale
ce serait plus clair, net et précis mais faut-il attendre 2035 ( d'ici là Jean Léonetti ne sera plus de ce monde ). |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 01.08.18 19:37 | |
| dignité ou indignité, on s'en fout il s'agit de CHOIX, d'un droit au choix. Le droit de mourir en quelques jours et quelques nuits ou le droit de mourir en une demi-heure, voire un quart d'heure. Il y a bien un "menu" proposé pour une naissance, non ? péridurale ou césarienne... Il devrait en être de même pour la mort Votre accompagnement à votre sauce, je pisse, je chie et je vomis dessus. vos salades à la con durent depuis une quinzaine d'années... 15 années ignobles et indignes vous êtes de la belle merde... |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 08.08.18 9:38 | |
| selon le dr Véronique Fournier ( impossible de lire l'article en entier, il est payant ), la spécialisation des soins palliatifs en fin de vie va faire disparaître l'universalité des soins palliatifs au cours de la vie, si mon interprétation est la bonne ( même si j'étais riche, je ne paierais jamais la presse numérique payante pour ne pas rentrer dans certaines combines sur internet ). Quant aux soins palliatifs au cours de la vie et en fin de vie, quel dommage que personne n'ait encore écrit de bouquin à ce sujet... ... |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 13.09.18 15:46 | |
| le 10/07/2018
"Il n’est jamais bon que l’avènement du droit soit à la traine des évolutions sociétales. C’est pourquoi il nous faudra sans tarder inscrire à notre agenda l’élargissement de l’accès à la procréation médicalement assistée comme l’interrogation sur la fin de la vie." La fin de cette phrase de Richard Ferrand, lundi lors du Congrès de Versailles, a surpris beaucoup de monde. |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 18.09.18 14:49 | |
| CCNE 2018 :
Accompagnement de la fin de vie : s’est dégagé un très large consensus pour juger que l’on « meurt mal » en France et que de nombreux progrès devraient être réalisés rapidement, notamment pour parvenir à une réelle égalité territoriale et sociale dans l’offre de soins palliatifs et d’accompagnement de fin de vie. Il ressort que la culture palliative ne devrait pas être réservée au dernier temps de la vie, mais proposée dès l’annonce d’une maladie grave ou incurable, et renforcée, voire dispensée au domicile des patients - ce qui suppose des moyens financiers conséquents, des formations supplémentaires, et plus d’informations destinées aux citoyens comme au corps médical. Ainsi, tout le monde se rejoint sur l’idée qu’il est urgent d’allouer les moyens financiers nécessaires au développement des soins palliatifs et de faire en sorte que la loi Claeys-Leonetti soit réellement appliquée et respectée. Néanmoins, aucun consensus sociétal n’existe sur les questions du suicide assisté et de l'euthanasie. En outre, une large et ferme opposition à ces pratiques a été entendue de la part des professionnels de santé et des sociétés savantes interrogées. À l’aune de ces débats, il semble, enfin, nécessaire d’avoir une attention particulière pour les plus vulnérables, socialement, physiquement, dont la volonté et le consentement ne sont pas toujours respectés. |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 18.09.18 15:01 | |
| c'est à se taper le cul au plafond ! une loi a failli être votée en janvier 2011 autorisant l'euthanasie et le suicide assistée, elle ne l'a pas été à cause de François Fillon, ce mec qui va à l'abbaye intégriste bénédictine de Solesmes... Quant on sait ce qu'il est devenu par la suite... NE VOTEZ PLUS N'AYEZ AUCUN CONTACT AVEC L'EGLISE N'ALIMENTEZ PLUS FINANCIEREMENT LES OEUVRES ET LES ASSOCIATIONS VIVEZ, MAIS FAITES SEMBLANT D'ETRE MORT SOCIOLOGIQUEMENT ET POLITIQUEMENT C'EST UN GENRE DE SOIN GRATUIT ET BENEFIQUE |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 18.09.18 15:08 | |
| [size=38]Euthanasie, quand les « pro » et les « anti » se rencontrent[/size] Trois soignants opposés à l’euthanasie, initiateurs d’une pétition contre une évolution de la loi sur la fin de vie, ont rencontré hier cinq députés LREM favorables à une aide active à mourir, dont l’ancien socialiste Jean-Louis Touraine. Un rendez-vous à huis clos auquel « La Croix » a pu assister.
- Loup Besmond de Senneville,
- le 24/05/2018 à 06:00
- Modifié le 24/05/2018 à 08:00
C’est une confrontation entre deux visions de la médecine qui a eu lieu, hier après-midi, au quatrième bureau de l’Assemblée nationale. Dans cette salle de réunion baignée de soleil, à quelques mètres de l’hémicycle, les représentants de deux camps s’étaient donné rendez-vous : d’un côté, cinq députés LREM, dont beaucoup ont travaillé dans le milieu de la santé ; de l’autre, une infirmière et des cadres de santé. Les uns, au premier rang desquels l’ancien socialiste Jean-Louis Touraine, militent activement pour la légalisation de l’euthanasie, les autres s’y opposent fermement. À l’origine de la rencontre, qui a duré une heure et quart : une pétition envoyée aux députés LREM favorables à l’euthanasie et signée par plusieurs centaines de soignants, dont Marion Broucke, infirmière en soins palliatifs. Elle était présente hier à l’Assemblée. C’est d’ailleurs à sa demande que la rencontre a été organisée. L’échange commence sur un constat commun : on meurt mal en France. Mais députés et soignants ne tirent pas de ce constat les mêmes conclusions. « Les conditions dans lesquelles nous traitons les personnes âgées sont très mauvaises, ainsi que celles dans lesquelles nous accompagnons vers la mort », commence Jean-Louis Touraine. Assise à côté de lui, Marion Broucke rétorque : « On meurt mal en France, mais nous trouvons que la légalisation de la sédation létale n’est pas la bonne ordonnance. Nous n’accepterions pas que les injections létales deviennent la seule façon de soulager la souffrance », poursuit la jeune femme, qui lit le texte de la pétition alors que les élus prennent des notes. Pour elle, ce qu’il faut avant tout, c’est mieux appliquer la loi Claeys-Leonetti de 2016, qui permet notamment aux médecins de mettre en œuvre une sédation profonde et continue pour un patient en fin de vie. « La sédation profonde et continue n’est pas la première demande, objecte Jean-Louis Touraine. Être endormi, c’est perdre tout contact avec son environnement. Les gens préfèrent délivrer leur message d’amour puis s’épargner la dernière phase, la plus pénible. » Le professeur d’immunologie poursuit : « Je considère que dans notre pays, on n’écoute pas assez les malades. Et écouter les malades, ce n’est pas les convaincre qu’ils ont tort. » À trois sièges de là, une femme, la soixantaine, sursaute à plusieurs reprises en écoutant le député LREM. Marie-Noëlle Belloir, cadre de santé, a travaillé vingt-cinq ans dans des services de soins palliatifs. « Nous n’avons pas le même postulat, Monsieur, réagit-elle. En vingt-cinq ans, je n’ai pas rencontré de patients demandeurs d’euthanasie. J’ai rencontré en revanche des familles pour qui il était insupportable d’être là. Quand vous vous occupez simplement d’un patient, il n’a qu’une envie : vivre. » Une manière de dire que les demandes d’euthanasie s’estompent lorsque les souffrances de la personne sont soulagées. « On ne formule jamais une demande dans un endroit où il n’y a pas d’offre, réplique Jean-Louis Touraine. S’il y a aujourd’hui quelques centaines de patients français qui vont en Belgique (pour être euthanasiés, NDLR), c’est qu’ils y trouvent un service qui n’est pas fait en France. » « Ce n’est pas un service ! », bondit Stéphane Bourez, cadre infirmier et troisième soignant participant à la rencontre. Si les participants à cette réunion emploient les mêmes mots, ils ne leur donnent pas la même signification. Quand il entend parler de soignants qui plaident pour un accompagnement jusqu’au bout de la vie, Jean-Louis Touraine répond : « Nous sommes au service des malades. » Quand on oppose à Marion Broucke la nécessité pour la société de répondre à la demande de certains d’en finir, l’infirmière réagit : « La société se doit de soulager les malades. Et un malade qui demande l’euthanasie, c’est un malade qui souffre. »« La loi ne prendra jamais en compte tous les cas », argumente Marie-Noëlle Belloir alors que la réunion s’achève. « Et celle que nous avons aujourd’hui nous oblige à cheminer avec le patient pour savoir ce qu’il veut ou non. Si vous autorisez l’euthanasie, j’ai peur que les équipes baissent trop vite les bras parce que cette solution sera ouverte… »
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 24.09.18 13:19 | |
| Euthanasie : « Personne ne comprendrait que le sujet soit remis aux calendes grecques » Député de la majorité et président du groupe d'études parlementaire sur la fin de vie, Jean-Louis Touraine se dit favorable à une nouvelle législation. Propos recueillis par Camille Lecuit Modifié le 12/06/2018 à 17:52 - Publié le 12/06/2018 à 12:23 | Le Point.fr Le stand de l'association Exit, qui aide les gens à mourir, à la Foire de Bâle, en 2013. Le stand de l'association Exit, qui aide les gens à mourir, à la Foire de Bâle, en 2013. Denis Sollier / MAXPPP / PHOTOPQR/L'ALSACE Une semaine après la remise de la synthèse du Comité consultatif national d'éthique (CCNE) sur les États généraux de la bioéthique, le député Jean-Louis Touraine tire les leçons de cette consultation nationale, qui s'est déroulée de janvier à fin avril. Pour le président du groupe d'études parlementaire sur la fin de vie, les députés devront rééquilibrer les résultats, car les débats ont pu être manipulés. Il salue le vent de liberté parmi les parlementaires et les invite à entendre l'« impatience dans la population » en faveur d'une nouvelle loi sur la fin de vie, tout en évitant de « coaliser les oppositions ». Le Point : Vous avez suivi de près les États généraux de la bioéthique et pris connaissance de la synthèse établie par le CCNE. Quelles conclusions en avez-vous tirées ? Jean-Louis Touraine : Il s'agissait d'une très bonne initiative. Le professeur Delfraissy, président du CCNE, a su élargir le périmètre des débats et mérite d'être salué. Cette consultation a réussi à faire l'objet d'une appropriation, parfois par des extrémistes, de tous bords. Certains ont manifesté une philosophie très combative, et des croyances très ancrées qui ont parfois occulté un peu le débat. J'ai entendu dire que certains prêtres enjoignaient à leurs fidèles en chaire de participer aux débats et leur dictaient presque ce qu'il fallait dire. Il faudra réinterpréter toutes ces données, et les rééquilibrer grâce aux sondages qui ont une valeur scientifique. D'après le déroulement des débats, tous les sujets font-ils l'objet de positions irréconciliables ? Les sujets n'ont pas tous suscité le même intérêt. L'usage des données, la médecine prédictive, la recherche sur l'embryon ou les transplantations sont pourtant d'une importance cruciale, mais ils ont moins mobilisé. L'euthanasie et la PMA ont focalisé l'attention, avec des teneurs très différentes. Les débats sur la PMA ont été très houleux, animés notamment par Sens commun, Alliance Vita, etc. Pour ces associations, ces débats étaient fortement symboliques, et donc objet de polémique et d'invectives. C'est comme si, pour elles, on rejouait des débats anciens… On avait l'impression qu'une secte voulait s'approprier le débat. Les discussions sur l'euthanasie ont été bien plus calmes, sans entrisme, avec des opinions très variées. Certains, soit parce qu'ils sont des professionnels de santé, soit parce qu'ils ont des croyances fortes, ont manifesté leurs réticences, mais dans un débat serein et rationnel. Dans le sondage qui est paru dans La Croix, 72 % des gens sont favorables au suicide assisté. Cela veut dire que les autorités religieuses sont encore réticentes, mais que les fidèles sont favorables à une évolution de la loi. Quels enseignements tirer de ces États généraux pour l'avenir ? Je crois notamment qu'il faudra faire plus attention au choix des personnes qui interviennent. J'ai assisté à des débats dans toute la France. Dans quelques villes comme Lyon et Paris, certains intervenants étaient membres d'Alliance Vita, ou autres associations très conservatrices, et il n'y avait pas de représentants de la libre pensée, des francs-maçons, bref, de ceux qui ne se retrouvent pas dans l'Opus Dei, pour caricaturer. Il faut que les indications soient un peu plus précises à l'avenir pour assurer la diversité d'expression. Quand on laisse à un tout petit groupe l'initiative, il peut avoir tendance à inviter ses amis. Dans le sondage paru dans La Croix, 72 % des gens sont favorables au suicide assisté, ce qui veut dire que les fidèles sont favorables à une évolution de la loi. Quelle valeur faudra-t-il accorder à ces contributions citoyennes ? Par définition, ce comité est consultatif. Au même titre, le CESE a émis un avis sur la fin de vie, d'autres rapports doivent être rendus, et il y a de nombreux groupes d'études organisés à l'Assemblée nationale. Tous ces éléments vont produire une masse d'informations, mais aucune d'entre elles n'a une valeur décisionnelle. Elles seront les pièces multiples d'un dossier qui permettront d'éclairer le débat, et non pas de le conclure. Comment, concrètement, la phase parlementaire se prépare-t-elle, notamment au sein du groupe d'études sur la fin de vie que vous présidez ? Je n'ai pas choisi d'être président du groupe d'études parlementaire sur la fin de vie. Une majorité des députés a estimé que je pouvais assumer cette fonction, moyennant quoi, dans cette responsabilité, je fais très attention à assurer une pluralité totale et à entendre les arguments des uns et des autres, sans cacher mes opinions personnelles. C'est complètement utopique d'imaginer qu'il peut y avoir des gens compétents et qui n'ont pas d'avis. Ça n'existe pas. Néanmoins, avoir un avis ne veut pas dire qu'on décide à la place de tous. Je vois, pour ma part, quelques manques qu'il faudrait combler, mais, bien sûr, il n'y a pas qu'une solution. Je suis très ouvert sur ces sujets que sont l'euthanasie et la fin de vie. Je crois qu'il faut entendre beaucoup, ne pas avoir d'a priori formels. Peut-on parler d'un changement majeur de démarche par rapport aux précédentes révisions des lois de bioéthique ? Je pense que nous allons vers un plus grand respect de la liberté parlementaire, ce qui est très positif car nous ne sommes pas dans des sujets techniques et dichotomiques. Pour la loi Claeys-Leonetti en 2016 (qui n'était pas une loi de bioéthique mais offre un élément de comparaison), il y a eu beaucoup de consultations, il y a eu le rapport Sicard, etc. Il n'empêche que l'impression a été donnée qu'il y avait un point de vue fortement demandé par l'exécutif. Si chaque député avait sa liberté de vote, il y avait une indication assez formelle. Or ce sont des sujets sur lesquels chacun a à s'exprimer en son âme et conscience. Ce qui est très intéressant aujourd'hui est que, dans tous les groupes politiques, il y a la palette de toutes les opinions. Il y a beaucoup plus de liberté, non encadrée. En avril dernier, Xavier Breton et 55 députés LR ont demandé une mission d'information pour préparer la révision des lois de bioéthique, sans succès. Pourquoi ne pas la leur accorder ? Ils ont réitéré le mois dernier cette demande sur les aspects plus juridiques de la bioéthique, sur la fin de vie, ainsi que sur des sujets de génétique. Le président de la commission a indiqué que les choses étaient organisées différemment, que tout le monde avait la possibilité de faire sa contribution en toute liberté et qu'il y avait, plus que dans le passé, des groupes d'études dans lesquels tous peuvent indiquer les personnes qu'ils souhaitent auditionner. Ces auditions, faites sans sélection, permettent d'entendre un état des lieux sur ces questions mais aussi de recueillir l'avis d'experts. En définitive, il s'agit d'une certaine mission d'information, mais pas sous la même forme que dans le passé. Les parlementaires semblent-ils concernés par ces sujets de bioéthique ? Oui. Et je dirais plus que dans le passé. Je crois que c'est, entre autres, grâce au grand renouvellement des parlementaires. Beaucoup d'entre eux sont plus proches des questions de société, ils sont des émanations de la société civile. Ils ont envie de répondre aux préoccupations de leurs concitoyens. Or ces derniers se montrent davantage attentifs à ces sujets qu'aux aspects économiques et techniques. Tout le monde est concerné par la fin de vie ! Je vois peut-être une deuxième raison : il y maintenant une quasi-égalité entre les hommes et les femmes au Parlement. C'est le cas dans mon groupe d'études, et je remarque que les femmes sont plus impliquées sur ces sujets, elles prennent davantage la parole, participent plus aux réunions… peut être parce qu'elles sont plus dans l'accompagnement concret de ces situations difficiles que regarde la bioéthique et se sentent ainsi plus concernées. Dans tous les groupes politiques, il y a la palette de toutes les opinions. Il y a beaucoup plus de liberté. Le président de la République a-t-il aujourd'hui un avis tranché sur la PMA, et sur la fin de vie ? Le président de la République a donné son opinion sur la PMA, puisque c'était dans son programme présidentiel. Quant à la fin de vie, il a simplement dit à Laurence Ferrari en 2017 qu'il souhaitait choisir sa fin de vie, mais il n'a pas dit s'il souhaitait légiférer sur le sujet en France. Je pense qu'il n'a pas envie de s'impliquer outre mesure précocement sur ce sujet. D'une part, je crois, par respect pour l'expression des opinions diverses de nos concitoyens. Il sait que, derrière ce sujet, il y a des convictions, des croyances, et qu'il ne veut pas heurter les uns ou les autres ; il veut laisser le processus se développer d'une manière naturelle. Cela n'exclut pas qu'il puisse donner son opinion, mais il ne veut pas peser trop fortement. C'est peut-être aussi par habileté politique, pour ne pas radicaliser ses opposants. Sur des sujets comme la fin de vie, est-ce opportun de créer des clivages alors qu'ils n'existent pas ? Dans tous les groupes politiques, il y a des gens pour et des gens contre ! Ce n'est pas la peine de coaliser les oppositions. Va-t-il devoir faire un compromis entre une nouvelle loi sur la PMA et une sur la fin de vie ? Je pense que ce n'est pas l'un ou l'autre, fromage ou dessert, ce sont deux sujets différents. La PMA touche un certain nombre de Français, la fin de vie touche la totalité ! Vous imaginez bien que les gens concernés par la PMA ne peuvent pas penser qu'il faut la passer par pertes et profits. Concernant la fin de vie, je crois qu'il y a une impatience dans la population, beaucoup espèrent qu'il y aura une avancée très prochaine pour nous mettre au niveau de la plupart des pays similaires à la France. On peut se baser sur l'expérience des pays comme les États-Unis ou autres sur ce domaine, et on sait comment il faut encadrer les choses si on veut éviter les dérives. Je pense que personne ne comprendrait que ce sujet soit remis aux calendes grecques. Consultez notre dossier : Bioéthique, un débat pour la vie |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 24.09.18 13:25 | |
| je vais être dure et directe : on n'en a rien à foutre des homos on n'en a rien à foutre de la PMA 100% des Français sont morts, meurent, vont mourir ... y compris Jean Léonetti qui se fera son injection mortelle de chlorure de potassium.... il ne se laissera jamais crever de faim et de soif pendant des heures, des jours et des nuits, pendant des semaines... Ben voyons ! il est digne, lui, ou plutôt il se croit digne ! ! ! ! ! |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 26.09.18 13:04 | |
| [size=45]Jean-François Delfraissy sur la fin de vie : "La loi Claeys-Léonetti n'est pas connue ni appliquée" 19h10, le 25 septembre 2018[/size] Le CCNE n'a pas donné son feu vert à la légalisation de l'euthanasie en France. Son président a détaillé les raisons de cette décision chez Matthieu Belliard sur Europe 1, mardi.
INTERVIEW Le CCNE (Comité consultatif national d'éthique) s'est déclaré défavorable à la légalisation de l'euthanasie, mardi. La loi Claeys-Léonetti sur la fin de vie, interdisant le suicide assisté et l'euthanasie, ne sera donc pas modifiée. Le professeur Jean-François Delfraissy, président du CCNE, a expliqué sa position sur la question au micro de Matthieu Belliard sur Europe 1. "La fin de vie ne se passe pas bien en France." Le professeur Delfraissy reconnaît qu'"il y a un consensus pour dire que la fin de vie ne se passe pas bien en France", que la fin de vie touche, essentiellement, des personnes âgées même s'il y a des situations extrêmes qui sont difficiles, que la loi Claeys-Léonetti n'est pas connue ni appliquée, que les moyens sont insuffisants sur le nombre de lits de soins palliatifs." Toutefois, le président du CCNE ne s'est pas montré fermé à l'idée de modifier la loi si elle persiste à être insatisfaisante : "On demande une évaluation assez fine de ces situations extrêmes pour ensuite éventuellement, si c'est nécessaire, aller vers une modification de la loi."Selon lui, "en résolvant ça, une bonne partie des situations extrêmes, que crée d'ailleurs parfois la médecine, pourrait être résolue". Jean Léonetti, auteur de la loi, a rappelé sur Europe 1 mardi que cette disposition, donne le droit au malade s'il en fait la demande, "de dormir pour ne pas souffrir". >> De 17h à 20h, c’est le grand journal du soir avec Matthieu Belliard sur Europe 1. Retrouvez le replay ici Une modification de la loi possible après évaluation. Malgré cette loi sur la fin de vie, "on ne s'est pas donné les moyens" d'offrir de "meilleures conditions de décès pour la majorité des Français", juge Jean-François Delfraissy. |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 26.09.18 13:18 | |
| Alors que l'avis rendu, mardi 25 septembre, par le comité consultatif national d'éthique ne prévoit pas de modification de la loi et insiste sur la nécessité que cette loi soit mieux appliquée et respectée, Jean-Louis Touraine a fait "le pari", sur franceinfo, qu'"il y aura dans ce mandat une loi qui complètera ce qui est insuffisant". Pour le député LREM du Rhône, rapporteur de la mission d’information sur la révision de la loi relative à la bioéthique, le gouvernement ne ferme pas la porte à une modification de la loi sur l'accompagnement des patients en fin de vie.En France, on meurt mal. Probablement, nous sommes l'un des pays d'Europe occidentale où les conditions de fin de vie sont les plus défavorables.Jean-Louis Touraineà franceinfo Jean-Louis Touraine assure que "tout ce qui existe sera maintenu [la loi Léonetti, relative aux droits des malades et à la fin de vie]. On pourra ajouter la possibilité, comme le demande le Conseil économique et social, la possibilité d'une administration d'un produit létal dans certaines conditions très encadrées par la loi". Le député LREM ne demande "ni le modèle suisse, le suicide assisté, ni tout à fait le modèle belge, l'euthanasie, c'est un modèle sur lequel nous avons réfléchi déjà depuis longtemps (...). Nous développons progressivement un système qui permettrait effectivement de mettre un terme à des vies jugées très insupportables au terme de maladies sévères et incurables. Cela concerne une minorité des décès. On estime que c'est de l'ordre de 1% peut-être, des patients, des morts", a-t-il expliqué. |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 26.09.18 21:53 | |
| La Croix-25 sept. 2018 Dr Anne de la Tour : Je suis rassurée, et en accord avec ce qui se dit : ne pas modifier la loi existante sur la fin de vie me semble tout à fait sage ... Une bonne euthanasie économique, si je pouvais vous soigner ainsi, c'est le traitement parfait pour les énergumènes dans votre style, vous rendez les gens sans religion et sans politique, et vous n'en avez même pas conscience. Vous êtes lamentable, une ordure à l'apparence digne. |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 29.09.18 11:12 | |
| Euthanasie : pourquoi le Comité d’éthique y est défavorable
19h24, le 25 septembre 2018, modifié à 20h19, le 25 septembre 2018
Le Comité d’éthique, qui s’est dit contre une modification de la loi actuelle sur la fin de vie, estime que celle-ci pourrait être davantage appliquée par le corps médical.
Le débat sur la fin de vie est loin d’être tranché : le Comité d’éthique s’est de nouveau prononcé mardi contre une modification de la loi actuelle, qui interdit le suicide-assisté et l’euthanasie. Mais alors que des associations et des parlementaires plaident pour une évolution de la loi Claeys-Leonetti de 2016, le Comité d’éthique appelle à mieux faire connaître et appliquer la législation existante, ce qui semble faire défaut dans le corps médical.
[size=30]Ce qu’a décidé le Comité d’éthique[/size] "Le CCNE propose de ne pas modifier la loi existante sur la fin de vie (loi Claeys-Leonetti)" : dans son avis rendu mardi, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) estime que la loi actuelle, qui interdit l’euthanasie et le suicide-assisté, est suffisante dans la mesure où "aucun consensus sociétal n’est apparu lors de la consultation quant aux questions de l’assistance au suicide et de l’euthanasie". En outre, le Comité d’éthique estime que la loi Claeys-Leonetti pourrait être "mieux connue et mieux appliquée". "De cette consultation s’est dégagé un très large consensus pour estimer que l’on meurt mal en France", précise l’avis. L’ancien député Les Républicains Jean Leonetti, qui a donné sur son nom à la loi existante, a partagé ce même constat mardi sur Europe 1. "On met des malades souffrants dans des situations d'indignité qui les font réclamer d’abréger leurs souffrances (…) On laisse les gens mourir en souffrance", a-t-il martelé, appelant à "appliquer les lois et faire en sorte que cette fin de vie soit sereine et apaisée".
[size=30]Ce qui est préconisé[/size]
Le Comité d'éthique liste dans son avis une série de recommandations pour améliorer l’application de la loi existante. Il appelle notamment à un "plan gouvernemental de développement des soins palliatifs" pour améliorer l’information et la formation du corps médical sur la fin de vie, et faciliter l’accès aux soins palliatifs dans tous les territoires. Il recommande aussi de proposer aux patients "dès l’annonce d’une maladie grave ou incurable", et pas seulement en fin de vie, des soins palliatifs. Pour l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), le corps médical a en effet sa part de responsabilité dans la souffrance des patients en fin de vie. "Aujourd’hui la loi pourrait être mieux appliquée mais ce sont les médecins qui décident de ne pas l’appliquer", déplore Philippe Lohéac, délégué général de l’association, contacté par Europe 1. "Mais même si elle était appliquée, cette loi ne réglerait pas tout, comme pour les patients atteints de la maladie de Charcot car vous vous retrouvez emmuré vivant dans votre corps et personne ne fait rien pour vous", nuance-t-il. De nombreux patients atteints de cette maladie dégénérative incurable, à l’image de l’écrivaine Anne Bert, ont rejoint des pays européens voisins pour se faire euthanasier. L’ADMD va encore plus loin et milite pour une légalisation de l’euthanasie active (c’est-à-dire lorsque l’administration d’un produit létal est décidée par un tiers, en l’occurrence un médecin) et du suicide-assisté (qui est lui décidé par le patient malade). "Aujourd’hui, on endort les patients en fin de vie pour les faire mourir, mais cela peut prendre des jours voire des semaines, c’est d’une hypocrisie totale !", dénonce encore Philippe Lohéac. "On ne demande pas la légalisation de l’euthanasie mais la légalisation de la liberté, d’avoir une loi qui permet à chacun de choisir sa fin de vie", ajoute-t-il.
[size=30]Comment se positionne le gouvernement[/size] Le gouvernement a déjà indiqué que la fin de vie ne figurerait pas dans son projet de loi sur la bioéthique, qui doit être présenté cet automne, puisqu’elle fait déjà l’objet d’une loi. Dans une interview au Parisien le 18 septembre, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a affirmé qu’elle "ne clôt pas le débat" pour autant. "Peut-être qu’il faut faire évoluer la loi Claeys-Leonetti pour pouvoir répondre à encore plus de situations individuelles", concède-t-elle. Mais la ministre de la Santé fait part aussi de ses "inquiétudes" et pointe des "dérives" dans la loi belge : "On aboutit à des euthanasies pour certains malades dépressifs mal soignés par exemple, alors qu’ils pourraient bénéficier de prises en charge de qualité." Le député LREM Jean-Louis Touraine, rapporteur de la mission d’information sur la révision de la loi relative à la bioéthique, appelle pour sa part à une évolution de la loi. "On pourra(it) ajouter la possibilité d'une administration d'un produit létal dans certaines conditions très encadrées par la loi", indique-t-il mardi à franceinfo. En février dernier, quelque 150 députés, dont une grande partie issue de la majorité comme Jean-Louis Touraine, ont signé une tribune appelant à légiférer pour donner aux malades en fin de vie "la libre disposition de leur corps". Ce signal est positif pour l’ADMD, qui entend se reposer sur le pouvoir législatif pour faire évoluer les droits des personnes en fin de vie. "On vit dans une démocratie avancée et c’est le Parlement qui fait les lois aujourd’hui, et non le Comité d’éthique", souligne Philippe Lohéac, assurant que le CCNE "ne représente personne, et ne représente pas l’avis des Français". Selon un sondage Ifop réalisé en 2016, jusqu’à 80% des Français se disaient favorables à l’euthanasie.
Que dit la loi ? La loi Claeys-Leonetti de 2016 autorise pour les personnes atteintes d’une maladie grave et incurable, en phase avancée ou terminale, une sédation profonde et continue jusqu’à la mort, associée à une analgésie de manière à atténuer ses souffrances. Cette loi met fin au principe de "l’acharnement thérapeutique" et permet au patient de demander l’arrêt d’un traitement médical trop lourd.
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 09.10.18 12:22 | |
| Euthanasie : « On doit être libre de choisir son destin » ENTRETIEN. Jean-Louis Touraine (LREM) signe, avec 155 autres députés, une tribune pour le droit à l'euthanasie, qu'il souhaite légaliser d'ici à 2019. Propos recueillis par Marylou Magal Modifié le 28/02/2018 à 19:58 - Publié le 28/02/2018 à 18:39 | Le Point.fr Jean-Louis Touraine, député LREM, milite en faveur de la légalisation de l'euthanasie. Jean-Louis Touraine, député LREM, milite en faveur de la légalisation de l'euthanasie.
Ils demandent que soit « donnée aux malades en fin de vie la libre disposition de leur corps ». Ce mercredi, dans une tribune publiée dans Le Monde , 156 députés demandent de légiférer en faveur de l'euthanasie. Les parlementaires, dont Manuel Valls (LREM), Olivier Faure (PS), Stéphane Viry (LR) ou encore Benoît Simian (LREM), défendent « une liberté, un droit aux choix » des malades en fin de vie. « C'est le type même de la liberté personnelle qui ne déborde pas sur la liberté d'autrui », écrivent-ils. Jean-Louis Touraine, médecin, député (LREM) du Rhône et vice-président de la commission des Affaires sociales, est l'un des premiers signataires du texte.
Le Point : Vous signez, avec d'autres députés, une tribune pour revendiquer le droit à l'euthanasie. Pourquoi maintenant ?
Jean-Louis Touraine : Depuis la proposition de loi, au mois de juillet, la demande concernant cette question a été en s'amplifiant. Les gens souhaitent que cette progression très attendue puisse enfin voir le jour. Et je pense que les députés nouvellement élus sont très sensibles aux questions de société, voire plus que leurs prédécesseurs. Récemment, un sondage Ifop a montré que 89 % des Français étaient favorables à une évolution de la légalisation sur l'euthanasie. Le malade doit être libre de ses choix, libre de choisir son destin. Aujourd'hui, la population et les représentants du peuple souhaitent faire avancer cette question.
Jusqu'alors, la « voie française » était un équilibre entre le refus de l'acharnement thérapeutique et le refus de l'euthanasie. Selon vous, les Français sont-ils prêts à sauter le pas ?
Quatre-vingt-neuf pour cent considèrent qu'il est important de légaliser l'euthanasie, ou le suicide assisté. C'est plus qu'une grande majorité. D'autant que je propose une troisième voie : l'aide active à mourir. Ce n'est pas le suicide assisté, qui reste assez violent, pour la famille notamment. Ni l'euthanasie, dont la définition ne précise pas qu'elle doit être réalisée à la demande de la personne, ce qui est pourtant l'élément déterminant. Avec cette loi, nous voulons aussi donner le droit à ceux qui le souhaitent d'avoir une fin de vie naturelle, ce qui n'est pas toujours respecté. Chaque année, en France, entre 2 000 et 4 000 fins de vie sont réalisées de « façon active », et il apparaît qu'une forte proportion se fait à l'insu de la volonté du malade. Je trouve cela très grave qu'une personne qui ne veut pas qu'on hâte sa fin de vie puisse subir cela contre sa volonté. Le projet de loi doit permettre le respect de la volonté des personnes qui veulent une fin de vie active, et de ceux qui préfèrent mourir de manière naturelle.
Nous voulons aussi donner le droit à ceux qui le souhaitent d'avoir une fin de vie naturelle, ce qui n'est pas toujours respecté. Vous comparez la situation avec celle de l'IVG au début des années 1970.
Dans les deux cas, il est question de la libre disposition de son corps et de son destin, et, dans les deux cas, la loi l'interdit. Mais on trouve toujours des moyens pour contourner la loi. À l'époque, certaines femmes allaient se faire avorter à l'étranger, ou certains médecins acceptaient de le faire en France, de manière illégale. Nous sommes aujourd'hui dans la même situation. La loi sur l'IVG a permis de montrer que, avec la légalisation, le phénomène n'augmentait pas, mais que cela permettait qu'il se fasse de façon sereine, enregistrée, et à moindres risques. Pour le droit à la liberté de mourir, cela diminuera également les cas d'euthanasie imposée aux personnes qui n'en veulent pas.
Vous proposez de légiférer sur cette question au cours de l'année 2018. Comment envisagez-vous d'encadrer ce droit ?
Après être revenus sur le calendrier avec le président, cela sera plutôt début 2019. L'encadrement de l'aide active à mourir se fait d'abord par un collège médical, qui doit recueillir plusieurs fois la demande de la personne de mettre fin à ses jours ; et analyser la situation : la personne ne doit pas être dépressive, être consciente de ses actes, et être atteinte d'une maladie incurable arrivée à son terme. Ensuite, un encadrement doit aussi être mis en place par les pouvoirs publics. Toutes les fins de vie doivent faire l'objet d'un rapport sur leurs conditions, pour permettre des études, des statistiques, et garantir qu'il n'y ait aucune fin de vie forcée.
Quid des mineurs ? Seraient-ils, eux aussi, concernés par ce droit ?
Non, ni les mineurs ni les personnes non aptes à exprimer leur point de vue. Même si j'estime qu'il faudra aborder ces questions. De même que celles des grands prématurés dont on est sûrs qu'ils garderont de grosses séquelles. Aujourd'hui, ce sont les médecins qui décident s'il faut, oui ou non, les garder en vie. Pour les députés de demain, il y aura encore des choses à compléter. Là, c'est la partie émergée de l'iceberg que nous traitons. Ensuite, on pourra aborder les sujets moins médiatiques, mais pas moins importants pour les familles. De même qu'il faudra réfléchir au cas des directives anticipées, pour les patients atteints d'Alzheimer notamment. Il ne faut pas vouloir tout régler dans une seule proposition de loi, mais il reste beaucoup de travail.
LIRE aussi Anne Bert : « J'ai droit à une mort douce » |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 12.10.18 15:56 | |
| L’euthanasie va-t-elle à l’encontre de la culture palliative ? Par Jean-Luc Nothias Publié le 14/10/2018 à 07:00 L’euthanasie va-t-elle à l’encontre de la culture palliative ?
TRIBUNE. Les médecins d’Unité et d’Équipe mobile de soins palliatifs du département du Nord témoignent de l’intentionnalité de leur mission, qui «n’est jamais d’abréger la vie mais de soulager les symptômes».
Tout commence par notre interrogation sur l’importance médiatique donnée à ceux qui défendent corps et âme la possibilité d’une dépénalisation (ou légalisation) de l’euthanasie. Révoltés par l’omniprésence d’un seul langage, qui fait appel à la projection et aux peurs, légitimes, que nous pouvons tous avoir quant à notre fin de vie, nous avons voulu faire part de notre témoignage de professionnels de santé habitués à l’accompagnement palliatif. C’est pour cela que TOUS les médecins d’Unité et d’Équipe mobile de soins palliatifs du département du Nord ont signé une déclaration stipulant, entre autres, que «l’euthanasie va à l’encontre de notre culture palliative.» Nous sommes des palliatologues, dont le métier consiste à soulager les symptômes d’inconfort et à faire «vivre le temps qu’il reste à vivre» aux patients et à leur famille, dans les meilleures conditions possible.
» LIRE AUSSI - Nouveau pas en faveur de l’euthanasie
Mais c’est quoi, les soins palliatifs? Le docteur Thérèse Vanier, pionnière de notre spécialité dans les années 1970, les décrivait ainsi: «C’est tout ce qu’il reste à faire lorsqu’il n’y a plus rien à faire.» Dans l’imaginaire collectif, les soins palliatifs sont abusivement associés à la phase terminale de la maladie. En réalité, il n’existe aucune opposition entre soins curatifs (qui ont la visée de guérir) et soins palliatifs, mais au contraire une continuité, une complémentarité entre ces deux types de prise en charge.
«L’objectif est de ne pas maintenir de façon artificielle la vie, lorsque seul le confort du patient nous importe»
Les soins palliatifs sont présents dès le début de la maladie incurable, dès l’annonce du diagnostic (même si ceux-ci sont présentés autrement), et prennent une place croissante dans la démarche globale de soins, au fur et à mesure de l’évolution de la maladie, s’adaptant constamment à l’état du patient, à ses désirs, à ses besoins. L’objectif des soins palliatifs est d’obtenir un confort optimal pour des patients qui souffrent de pathologies graves évolutives et/ou terminales. Pour soulager les souffrances dites réfractaires, la loi Claeys-Leonetti de 2016 permet d’utiliser des thérapeutiques pouvant avoir un «double effet».
» LIRE AUSSI - Que dit précisément la loi Leonetti?
Le «double effet», c’est utiliser tous les moyens possibles pour soulager un symptôme même s’ils peuvent avoir comme effet secondaire d’abréger la vie (cet effet secondaire étant imprévisible et inconstant). Si nous décidons de prescrire des opioïdes (la morphine par exemple) ou des anxiolytiques, c’est qu’il existe des symptômes d’inconfort (douleurs, anxiété…). Ces thérapeutiques ne provoquent pas le décès, d’autant plus que nous essayons toujours de rechercher la posologie minimale efficace, celle qui permet le soulagement des symptômes et, si possible, de préserver la conscience du patient.
De même, il est possible, en situation palliative terminale et dans le cadre d’un refus d’obstination déraisonnable, que l’on décide après concertation collégiale d’arrêter une hydratation ou une alimentation artificielle afin de ne pas provoquer d’inconforts inutiles (encombrements, œdèmes locaux, risques de pneumopathies d’inhalation…).
L’objectif est de ne pas maintenir de façon artificielle la vie, lorsque seul le confort du patient nous importe. Les patients, dans ces situations, ne souffrent pas de faim ni de soif, ce sont des sensations qui disparaissent ou que nous savons apaiser.
«De par notre expérience, nous savons que l’accompagnement palliatif permet un travail de deuil, des échanges, des moments de joie et de partage, qui n’auraient pas été possibles autrement»
En dernier recours, si nous n’avons pas réussi à soulager le patient par des moyens habituels, nous pouvons mettre en place une sédation pour que celui-ci ne soit plus conscient de la situation qui lui cause un inconfort… Cela reste exceptionnel. L’intentionnalité de nos soins n’est jamais d’abréger la vie mais de soulager les symptômes. Ce ne sont pas les thérapeutiques initiées ou arrêtées, mais l’évolution de la maladie sous-jacente qui cause le décès ; celui-ci étant inéluctable à plus ou moins court terme. Puisque son intention est d’entraîner, de façon directe et intentionnelle, la mort d’un patient, l’euthanasie va donc à l’encontre de notre culture palliative, de nos pratiques.
De par notre expérience, nous savons que l’accompagnement palliatif permet un travail de deuil, des échanges, des moments de joie et de partage, qui n’auraient pas été possibles autrement. Les soins palliatifs, contrairement à ce que vous pouvez penser, sont remplis de vie. Qu’ils soient à domicile ou à l’hôpital, c’est une réponse pluridisciplinaire moderne, adaptée à l’accompagnement en fin de vie dans notre société qui a peur de la vieillesse, de la maladie, de la perte d’autonomie et de la mort. Les soins palliatifs respectent la vie et considèrent la mort comme un processus naturel. La singularité du vécu des patients dans cette situation et leurs souhaits y sont profondément respectés.
Ce n’est pas la question de l’euthanasie qui devrait être actuellement débattue mais celle du droit des patients à la non-obstination déraisonnable, au soulagement des symptômes d’inconfort et à l’accès aux soins palliatifs.
Dernière édition par Admin le 27.05.19 11:12, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 12.10.18 17:59 | |
| si la loi de janvier 2011 n'est pas revotée favorablement, toutes les anesthésies générales des personnes âgées et des personnes handicapées vont se transformer discrètement en Sédation Profonde Continue vers le décès. Est-ce clair, oui ou non ? |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 12.10.18 18:40 | |
| Soins palliatifs : « À Jeanne Garnier, le patient est considéré dans sa globalité » Merci mon Dieu il n'y a qu'une seule Maison Médicale Jeanne Garnier Dieu soit loué ! amen si on ne veut pas d'accompagnement psychologique et spirituel au moment de la mort, on demande juste le respect... que c'est dur à comprendre pour des soignants se sachant savants... qu'ils puissent enfin traiter leur mauvaise conscience d'une autre manière qu'ils foutent la paix aux autres ! la paix et la tranquillité, et la légalisation d'une aide active à mourir en fin de vie, c'est ce que plein de gens demandent depuis des années |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 26.10.18 15:57 | |
| LANCEMENT D'UNE PLATEFORME NATIONALE POUR LA RECHERCHE SUR LA FIN DE VIE synthèse de presse bioéthique 26 octobre 2018 Fin de vie
Lancée le 25 octobre dernier, la plateforme nationale pour la recherche sur la fin de vie veut « créer un réseau de chercheurs autour des réalités sociales et médicales de la fin de vie ». Elle sera chargée d'étudier les « nouvelles figures » et les « nouveaux paradigmes » de la mort. « En France, la société s'est tournée vers la médecine pour régler la mort. On meurt beaucoup dans les services de réanimation, aux urgences mais aussi dans les Ehpad », constate le professeur Régis Aubry, coprésident de cette plateforme.
Pour mener ce projet, « nous avons recensé une soixantaine d'équipes, en médecine et en sciences humaines et sociales, avec des thématiques proches de la fin de vie. Les disciplines concernées sont la sociologie, la philosophie, l'économie de la santé, l'organisation du système de santé, la santé publique, la recherche sur les médicaments ou sur les opioïdes », explique le professeur.
La recherche, qui doit faire face à un retard dans ce domaine, bénéficiera d’un financement de 100 000 euros par an alloué par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation sur une période de trois ans, renouvelable une fois.
Pour le professeur Régis Aubry, « la recherche sera un enjeu majeur du futur plan » de développement des soins palliatifs qui devrait prochainement prendre le relais de celui de 2015-2018.
Sources: Hospimédia, Jérôme Robillard (25/10/2018) |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 26.10.18 16:05 | |
| Blablabla blablabla blablabla
1999 et 2000 et 2001 et 2002 et 2003 et 2004 et 2005 et 2006 et 2007 et 2008 et 2009 et 2010 et 2011 et 2012 et 2013 et 2014 et 2015 et 2016 et 2017 |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 26.10.18 16:24 | |
| STOP dons STOP Renvoyez les appels au don avec un bulletin barré ou déchiré dans l'enveloppe T non affranchie il suffisait de faire revoter les propositions de loi de janvier 2011 ils nous font marcher, réagissons dignement avec mépris Si on pouvait les laisser crever à petit feu économiquement.. |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 05.11.18 14:56 | |
| « LA VIE PAS LA MORT », UN APPEL DE 175 ASSOCIATIONS DE BÉNÉVOLES EN SOINS PALLIATIFS synthèse de presse bioéthique 05 novembre 2018 Fin de vie
En ce début du mois de novembre, 175 associations de bénévoles en soins palliatifs ont décidé de « sortir de l’ombre » avec un appel pour promouvoir l’accompagnement de la vie jusqu’au bout, via un texte en douze points publié sur un mini-site dédié laviepaslamort.fr.
Intitulé « 12 raisons de dire non à l’euthanasie et oui aux soins palliatifs », ce texte n’est pas sans précédents (cf. La SFAP s'insurge : « Donner la mort n’est pas un soin ») mais « il va plus loin ». Le ton « se veut résolument pugnace », et la vidéo « pédagogique », en reprenant les arguments invoqués pour l’euthanasie. Ainsi, en réponse à la phrase « chacun doit vivre dans la dignité jusqu’au bout de sa vie » utilisée par les partisans de l’euthanasie, les bénévoles en soins palliatifs « rappellent que la ‘dignité’ de l’être humain ne se décrète ni ne s’octroie : elle est », et écrivent que « considérer que l’on assure la dignité d’une personne en lui donnant la mort est une défaite de l’humanité ».
Plus loin, l’appel affirme que « la loi doit protéger les plus fragiles », car « le choix fait ‘par quelques personnes déterminées’ de hâter leur mort ‘pèserait sur tous les plus faibles : les personnes isolées, âgées ou d’origine étrangère’ ». « L’interdit de tuer structure notre civilisation » rappellent encore les bénévoles, et le « principe élémentaire de précaution devrait nous dissuader » de le transgresser.
Fortes de leurs expériences, ces associations partagent que « demander la mort n’est pas toujours vouloir mourir », que « la fin de vie reste la vie » et nous réserve « d’ultimes et imprévisibles moments d’humanité ». En outre, l’euthanasie requiert l’action du soignant et romprait la relation de confiance entre la personne malade et celle qui la soigne.
Enfin, les dérives observées à l’étranger ne nous épargneraient pas : « Une fois légalisée l’euthanasie des patients en fin de vie, on en vient à celle des mineurs, puis des personnes atteintes de troubles mentaux (…), puis l’on passe outre les conditions fixées par la loi, et parfois même outre le consentement du patient. »
Au contraire, l’appel plaide pour que les soins palliatifs soient un « droit pour tous ».
Si la culture même de ces associations « ne les prédispose pas à prendre une parole publique et à entrer dans une posture militante mais à privilégier leur action discrète et silencieuse », elles sortent aujourd’hui de l’ombre qui a pu être un prétexte pour les dénigrer.
Sources: La Croix (4/11/2018); Hospimedia (4/11/2018) |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 05.11.18 15:30 | |
| Fin de vie : Olivier Falorni appelle Emmanuel Macron à organiser un référendum AFP AFP Olivier Falorni demande au président de la République d'organiser un référendum sur le sujet de la fin de vie. Par Valérie Prétot Publié le 05/11/2018 à 11:49 Olivier Falorni en appelle au chef de l'Etat. Le député de Charente-Maritime demande à Emmanuel Macron d'organiser un référendum sur la fin de vie. Cet appel a été lancé ce dimanche lors de la 11e journée mondiale pour le droit à mourir dans la dignité. Dans le cadre de la 11e Journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité, les militants de l'@ADMD_17 se rassembleront le #4nov au square Franck Espoir, à #LaRochelle. Le député @OlivierFalorni sera présent pour renouveler son soutien à notre cause. #Findevie #Euthanasie A cette occasion, une soixantaine d'adhérents de l'ADMD se sont réunis à La Rochelle. Olivier Falorni qui milite depuis plusieurs années pour que la législation sur le fin de vie évolue, estime que le gouvernement fait la sourde oreille. |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 05.11.18 15:37 | |
| 12 raisons de dire non à l'euthanasie ET OUI AUX SOINS PALLIATIFS.
1. Chacun doit vivre dans la dignité, jusqu’au bout de sa vie Toute personne, quels que soient sa situation et son état médical, est intrinsèquement digne. Même dans les situations les plus redoutées, les équipes de soins palliatifs mettent tout leur cœur et leur savoir-faire à sauvegarder la dignité véritable des patients. Considérer que l’on assure la dignité d’une personne en lui donnant la mort est une défaite de l’humanité.
2. La loi doit protéger les plus fragiles Nos choix personnels ont tous une portée collective, surtout quand ils requièrent l’assistance d’un tiers, comme dans le cas de l’euthanasie ou du suicide assisté. Se tenir face à la mort et vouloir la hâter est un exercice rare et solitaire revendiqué par quelques personnes déterminées mais qui pèserait sur tous les plus faibles : les personnes isolées, âgées ou d’origine étrangère, qui sont susceptibles d’être soumises à toutes sortes de pressions (familiale, sociale, voire même médicale). C’est particulièrement vrai dans notre société, qui valorise la performance et peut donner à une part notable de sa population le sentiment d’être un poids.
3. L’interdit de tuer structure notre civilisation Légaliser l’euthanasie, c’est inscrire au cœur même de nos sociétés, la transgression de l’interdit de tuer. Un principe élémentaire de précaution devrait nous dissuader de suspendre désormais nos valeurs collectives à un « Tu tueras de temps en temps » ou « sous certaines conditions ». Notre civilisation a progressé en faisant reculer les exceptions à l’interdit de tuer (vengeance, duels, peine de mort…). Légaliser l’euthanasie ou le suicide assisté serait une régression.
4. Demander la mort n’est pas toujours vouloir mourir Très peu de patients nous disent vouloir mourir et bien moins encore le redisent quand ils sont correctement soulagés et accompagnés. Beaucoup, en outre, veulent signifier bien autre chose que la volonté de mourir lorsqu’ils demandent la mort. Vouloir mourir signifie presque toujours ne pas vouloir vivre dans des conditions aussi difficiles. Et demander la mort parce qu’on souffre, est-ce vraiment un choix libre ? Les soins palliatifs permettent de restaurer la liberté du patient en fin de vie en prenant en charge sa douleur comme sa souffrance psychique. De façon ultime, la loi française permet au patient de demander l’arrêt des traitements de maintien en vie et que soit mise en place une sédation dite profonde et continue jusqu’au décès quand il est en fin de vie et qu’il juge ses souffrances insupportables.
5. La fin de vie reste la vie. Nul ne peut savoir ce que nos derniers jours nous réservent Même dans ces moments difficiles, nous avons pu entendre des patients vivre des moments essentiels, jusqu’à découvrir pour certains que la bonté existe. D’autres font des adieux inattendus à des proches. Accélérer la mort, ce peut être aussi nous priver de ces ultimes et imprévisibles moments d’humanité.
6. Dépénaliser l’euthanasie, ce serait obliger chaque famille et chaque patient à l’envisager Voulons-nous vraiment, demain, face à une situation de souffrance, nous interroger sur l’opportunité d’en finir, pour nous ou pour nos proches ? Souhaitons-nous vraiment, face à un diagnostic, faire entrer la piqûre fatale dans le champs de nos questionnements – voire imaginer, lorsque nous sommes affaiblis, que nos proches se posent la question pour nous ?
7. Les soignants sont là pour soigner, pas pour donner la mort La vocation propre des soignants est d’apporter des soins. La relation de soin est une relation de confiance entre la personne malade et celle qui la soigne. Pour les soignants, donner la mort c’est bouleverser ce contrat de confiance et renverser le code de déontologie médicale. Les soignants que nous côtoyons refusent également les tentations de la toute-puissance, que ce soit par l’acharnement thérapeutique ou par l’euthanasie.
8. L’euthanasie réclamée dans les sondages est une demande de bien-portants, elle occulte la parole des patients Le débat public et les sondages diffusés mettent en avant une société qui serait « prête » à légaliser l’euthanasie. Pourtant, personne ne peut se projeter de façon réaliste dans sa fin de vie et affirmer savoir ce qu’il souhaiterait alors effectivement. Les seules personnes consultées sont des bien-portants alors que les seules personnes concernées sont les patients. La parole des patients en fin de vie est en réalité occultée.
9. Se tromper sur une demande d’euthanasie serait une erreur médicale sans retour Les erreurs judiciaires dans les pays pratiquant la peine de mort font légitimement frémir. Mais aucun patient ne reviendra jamais non plus d’une euthanasie pour faire valoir une erreur de diagnostic, une ignorance des traitements existants ou une méconnaissance de la nature réelle de sa demande. Pouvons-nous seulement tolérer un tel risque ? Face à des situations par nature ambivalentes, quel risque acceptons-nous de courir : celui de vivre encore un peu quand on voulait mourir, ou celui de mourir alors que l’on voulait encore vivre ?
10. Légaliser l’euthanasie ce serait la banaliser sans éviter les dérives L’expérience démontre que la légalisation ne fait que repousser les limites des dérives vers des pratiques plus extrêmes. Une fois légalisée l’euthanasie des patients en fin de vie, on en vient à celle des mineurs, puis des personnes atteintes de troubles mentaux, ce qui est déjà envisagé en France par ses partisans, puis l’on passe outre les conditions fixées par la loi, et parfois même outre le consentement du patient. De plus, les dérives sont plus nombreuses encore dans les pays qui ont déjà légalisé l’euthanasie (ainsi les euthanasies clandestines sont-elles trois fois plus nombreuses en Belgique qu’en France).
11. Les soins palliatifs doivent être apportés à tous Les soins palliatifs doivent être accessibles partout et pour tous. Ce doit être un droit pour chaque patient. Actuellement, bien trop de patients n’ont pas accès aux soins palliatifs quand ils en auraient besoin. Cela doit changer. Appliquons la loi, toute la loi, rien que la loi ! La France a développé une voie spécifique qui sert de référence à d’autres pays, infiniment plus que les modèles belge ou hollandais parfois cités en exemple. La France doit former ses soignants et avoir l’ambition de donner accès aux soins palliatifs à tous.
12. Les soins palliatifs sont incompatibles avec l’euthanasie et le suicide assisté Ces deux approches obéissent à deux philosophies radicalement différentes. La légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté repose sur l’exigence d’autonomie. Les soins palliatifs, eux, conjuguent l’éthique d’autonomie avec l’éthique de vulnérabilité et de solidarité collective. Les soins palliatifs préviennent et soulagent les souffrances alors que l’euthanasie vise à hâter la mort intentionnellement. Les soins palliatifs sont des traitements, l’euthanasie est un geste mortel.
Donner la mort, même par compassion, ne sera jamais un soin. |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 06.11.18 15:58 | |
| « L'euthanasie n'est pas une solution aux souffrances » Par Clémence Joly Publié le 06/11/2018 à 15:37 « L'euthanasie n'est pas une solution aux souffrances »
FIGAROVOX/TRIBUNE - Vingt-trois médecins, membres du groupe Grain de Sel, alertent sur les dangers que représenterait une légalisation de l'euthanasie en France, entre déshumanisation du patient et appauvrissement des relations inter-personnelles.
Cett tribune est proposée par le groupe Grain de Sel du collège des médecins de la SFAP, Sociéte française d'accompagnement et de soins palliatifs. Les signataires sont tous médecins.
Devant la perspective de la maladie grave, nous sommes tous habités par des peurs -chacun avec notre histoire- de la souffrance et de la mort. Ces craintes suscitent un débat récurrent au sein de notre société centrée sur l'individu. Nous, médecins, proposons ici questions et réflexions.
Les revendications d'euthanasie proviennent pour l'essentiel de personnes en bonne santé ou de certains patients en période d'annonce ou d'aggravation d'une maladie. Ils réagissent ainsi aux craintes suscitées par les représentations de la maladie. Les patients qui formulent une demande de mort ne la souhaitent généralement plus quand ils sont correctement soulagés et accompagnés. Ceux qui persistent dans leur demande sont le plus souvent habité́s par le désir ambivalent de «vivre encore un peu», mais autrement (avec moins d'obstination médicale parfois...). Les demandes peuvent aussi émerger des familles, signes de leur propre désarroi et vécu d'impuissance.
Nous, professionnels, sommes témoins des belles choses qui peuvent se vivre dans les derniers moments, même s'ils sont difficiles.
Pourtant nous, professionnels, sommes témoins des belles choses qui peuvent se vivre dans les derniers moments, meme s'ils sont difficiles, tant à domicile qu'à l'hôpital: pacification de liens familiaux, partage de souvenirs, désir de transmission, mots d'amour, restauration de liens sociaux perdus. Ils favorisent la continuité de la mémoire de la personne décédée et contribuent à la prévention de deuils pathologiques Supprimer ces moments serait prendre un risque sociétal, vers un appauvrissement des relations et une plus grande solitude.
Devant la crainte de souffrir avant de mourir, beaucoup demandent un «droit à la mort» au nom du respect de l'autodétermination. Mais nos décisions n'engagent-elles vraiment que nous? Quelles questions posent ce type de demandes? La réalité n'est-elle pas plus complexe et nuancée? La psychologie et notre expérience de médecins en soins palliatifs nous enseignent que des choix affirmés avec certitude cachent souvent de l'ambivalence, de l'inquiétude, du doute. Ces sentiments sont difficiles à dévoiler, surtout en situation de vulnérabilité liée àla maladie, et nécessitent d'autant plus d'efforts de compréhension de la part de l'entourage et des soignants.
Une loi qui ne protège pas le plus faible peut-elle être juste ?
D'ailleurs, une demande qui convoquerait l'action d'un tiers pour mourir ne traduit-elle pas plutôt symboliquement un ultime appel envers la solidarité humaine plutôt qu'un souhait de voir provoquer la mort, c'est-à-dire rompre ce lien?
Le temps éprouvant de l'agonie, qui suscite des craintes et ne fait plus sens est heureusement accompagné médicalement aujourd'hui. Il n'est pourtant pas dénué́ de significations, ou d'opportunitéś de temps d'échanges essentiels.
Enfin, des enjeux sociaux et financiers ne risquent-ils pas de venir parasiter des choix dits «libres et éclairés»? Le souci de libérer l'entourage d'un fardeau trop lourd est une parole de patients régulierement entendue comme motivation de demande de mort.
Or une loi qui ne protège pas le plus faible ou le plus vulnérable peut-elle être juste?
Il est nécessaire de se donner le temps d'évaluer une loi récente: la loi Leonetti-Claeys du 2 février 2016. Avec des moyens adaptés, les lois et dispositifs actuels apportent un cadre permettant d'améliorer considérablement la qualité de fin de vie des patients.
La précipitation actuelle à vouloir de nouveau légiférer (3 propositions de loi depuis 2017) nous semble être le signe d'un emballement passionnel et idéologique qui relève d'une vision de l'homme isolé dans le monde.
Les débats semblent incapables de reconnaître une quelconque valeur aux personnes vulnérables.
Les débats ne prennent pas suffisamment en compte la complexité des situations et des relations et semblent incapables de reconnaître une quelconque valeur aux personnes faibles et vulnérables.
En outre, introduire dans notre législation un droit-créance à choisir le moment de sa mort est la porte ouverte à de multiples dérives. Nous le constatons dans les rares pays ayant dépénalisé l'euthanasie ou le suicide assisté (Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Canada): euthanasie de mineurs, de personnes déprimées, de personnes schizophrènes, de personnes démentes sans leur accord, de personnes âgées «lasses de vivre» ... [*]Demander aujourd'hui la légalisation d'une mort choisie, c'est prendre le risque qu'il ne soit plus possible demain d'exprimer le souhait de vivre encore malgré la maladie et le handicap.
Les difficultés réelles de l'accès à des soins d'accompagnement de fin de vie sont génératrices elles-mêmes de souffrances. La société peut-elle autoriser le recours à l'euthanasie dépénalisée comme palliatif des carences du systeme de santé, au risque qu'elle devienne la solution la plus simple et la moins coûteuse à la complexité des situations à traiter?
Travaillons plutot à recréer du lien et du sens, améliorons la qualité des soins, donnons-nous les moyens collectifs d'accompagner les plus vulnérables (personnes handicapées, personnes agées, personnes malades.). C'est le signe d'une société humaine.
* Avis n° 73 du 11 septembre 2017 concernant l'euthanasie dans les cas de patients hors phase terminale, de souffrance psychique et d'affections psychiatriques. Comité consultatif de bioéthique de Belgique.
Médecins signataires:
Benjamin Autric
Alix de Bonnières
Jean-Jacques Chever
Béatrice Cholin
Malika Daoud
Catherine d'Aranda
Esther Decazes
Elisabeth Dell'Accio
Delphine Dupety
Jean-Marc Hoang
Alain Hirschauer
Clémence Joly
Kirsten Keesmann
Sophie Lacondamine
Myriam Legenne
Christine Léveque
Caroline Mars
Alexis Petit
Colette Peyrard
Elisabeth Quignard
Bruno Rochas
Michel Sans Jofre
Sylvie Schoonberg |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 11.11.18 14:52 | |
| il paraît que " "Il ne faut jamais humilier, il faut parler." Désolée, mais j'ai été humiliée, humiliée, humiliée. J'ai été trahie, trahie, trahie. Alors je réagis comme je peux et comme je le sens. Physiquement çà laisse des marques, les vieux et les vieilles peuvent comprendre. A 40ans on peut dire n'importe quoi... On arrive à un stade où on ne se parle plus, on laisse, inondé par le mépris et la lassitude. Il faut redescendre sur terre... "JANVIER 2011,ECHEC D'UNE LOI " Puis-je demander.... la promulgation de la légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté pour le 25 JANVIER 2019 ? surtout pas pour le 22 avril, référence à Léonetti ! |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 12.11.18 10:49 | |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 24.11.18 16:40 | |
| « Nous, médecins, réclamons une loi pour l'euthanasie » Par Tribune Collective Mis à jour le 23/11/2018 à 20:21 Publié le 23/11/2018 à 19:55 « Nous, médecins, réclamons une loi pour l'euthanasie »
FIGAROVOX/TRIBUNE - Trente-six médecins, membres du « Choix citoyens pour une mort choisie », répondent à un appel de confrères à ne pas céder sur l'interdiction de l'euthanasie. Ils plaident pour une nouvelle loi qui reconnaisse à chacun le droit de décider du moment de sa mort.
L'association «Choix citoyens pour une mort choisie» a pour but la légalisation du suicide assisté en France.
» LIRE AUSSI - «L'euthanasie n'est pas une solution aux souffrances»
La responsabilité de décider de la vie et de la mort d'un patient ne nous revient pas. Nous, médecins, pensons qu'un être humain doit avoir le droit de décider du moment de sa mort et de la manière d'y parvenir lorsqu'une maladie grave et incurable lui retire toute qualité de vie et lui fait subir d'intolérables souffrances.
Or, dans une tribune récente, un groupe de nos confrères refuse ce droit aux malades, en les qualifiant de «personnes vulnérables» qu'il convient de protéger comme des enfants mineurs. Même si, heureusement, les droits des malades ont progressé au fil du temps, il reste encore un cap à franchir, qui est de reconnaître la liberté de chacun de choisir sa fin de vie.
Le refus d'accorder cette liberté à une personne majeure et capable, revient à laisser ce droit aux médecins.
Le refus d'accorder cette liberté à une personne majeure et capable, revient à laisser ce droit aux médecins. En vertu de la loi actuelle, ce sont eux qui décident de placer le malade sous sédation profonde et continue et d'arrêter l'alimentation et l'hydratation, jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Pour tenter de justifier leur position, les signataires de cette tribune évoquent des arguments qui ne tiennent pas face à la réalité telle qu'elle est vécue par les malades.
Ils prennent pour acquis que l'être humain n'envisage une aide active à mourir que lorsqu'il est en bonne santé, ou, s'il est déjà malade, que cette demande est faite sans qu'il y ait vraiment réflexion, dans la légèreté, comme s'il s'agissait simplement de partir en voyage. Ils ne semblent pas pouvoir accepter que, lorsqu'un malade demande à mourir, après que tous les soins disponibles lui ont été prodigués, c'est qu'il n'y a plus, à ses yeux, d'alternative.
Nos collègues ont raison lorsqu'ils disent que l'être humain veut vivre, il est prêt à négocier avec la maladie pour rester parmi les siens un peu plus longtemps. Mais n'oublions pas le corollaire de cette affirmation qui est que lorsque la personne malade dit «je veux mourir, aidez-moi à en finir», c'est qu'il n'en peut plus des souffrances physiques et psychologiques provoquées par sa maladie.
Dans le cas où la mort intervient sans qu'on la provoque, celle-ci peut survenir à tout moment.
Nous sommes surpris que ce groupe de médecins ne puisse envisager que, lorsque la mort est programmée, comme c'est le cas en Belgique lorsqu'une euthanasie doit être pratiquée, tout ce qu'ils décrivent des derniers moments de la vie, les «belles choses» dont, selon eux, le malade et ses proches seraient privés lors d'une euthanasie, existent et sont vécues de façon encore plus intense et sereine, car chacun connaît le moment où la vie se terminera et a pu s'y préparer.
Dans le cas où la mort intervient sans qu'on la provoque, celle-ci peut survenir à tout moment. Quel médecin n'a pas tenté, sans succès, de consoler des proches submergés par la tristesse et la culpabilité de ne pas avoir été présents lorsque ce moment est arrivé.
La loi, telle que nous la souhaitons, devra, à l'exemple de la loi belge, prévoir plusieurs étapes incontournables pour que les médecins s'assurent que c'est bien la volonté du malade, qu'il est bien atteint d'une maladie grave et incurable dont il mourra à plus ou moins brève échéance, qu'il n'est pas dépressif, atteint de troubles psychologiques ou psychiatriques, qu'on lui a bien expliqué quels sont les traitements encore possibles et quels avantages il pourrait en tirer et, finalement, qu'il n'est pas l'objet de pressions extérieures. La question lui sera posée plusieurs fois, pour s'assurer qu'il n'a pas changé d'avis. S'il ne peut plus exprimer sa volonté de vive voix, sa personne de confiance le fera en son nom, en s'appuyant sur ses directives anticipées.
Si, à l'issue de cette procédure, le malade, ou sa personne de confiance, continue de demander l'aide à mourir, nous n'aurons pas à mettre en doute sa volonté car c'est lui qui souffre et qui est arrivé à la difficile décision de ne pas prolonger sa vie. Comme vous l'écrivez, nous devons faire preuve de compréhension à son égard et cela signifie que nous devons respecter son choix.
Ces médecins évoquent, comme nous l'avons souvent entendu, le risque de dérives. Nous leur répondons que c'est l'absence de loi qui pose des risques importants. Qu'au contraire, la loi, lorsqu'elle est bien rédigée et actée, empêche ces dérives car elle fixe le cadre précis de son application.
Prétendre que l'expression de la volonté de mourir serait symboliquement un ultime appel envers la solidarité humaine plutôt qu'un souhait de voir provoquer la mort, revient à se placer au-dessus de ceux qui vivent ces moments et à les traiter comme s'ils étaient des êtres inférieurs. Il s'agit d'une «vue de l'esprit» qui n'a rien à voir avec cette souffrance bien réelle, cette totale absence de qualité de vie, ces heures, journées, mois interminables passés dans un lit à attendre que tout cela s'arrête.
Les malades demanderaient à mourir sous la pression de leur entourage familial. Dans l'éventualité où une loi serait votée, celle-ci prévoirait que les médecins et psychologues s'assurent de l'absence de toute pression, avant de donner leur accord pour une aide active à mourir.
Le temps éprouvant de l'agonie ne serait plus d'actualité car il est maintenant accompagné médicalement. Cela est vrai dans un grand nombre de cas, mais il y a d'autres cas, encore trop nombreux, de personnes qui sont atteintes, notamment, de maladies neurodégénératives et qui ne peuvent pas être placées sous sédation profonde et continue, avec des traitements analgésiques. Que faire de tous ces gens qu'on ne peut pas, qu'on ne sait pas, soulager? Les abandonner à leurs souffrances?
La loi peut empêcher des dérives.
L'opposition entre soins palliatifs et aide active à mourir est une pure création des opposants à l'aide active à mourir. Au contraire, ces deux approches de la fin de vie sont essentielles et se complètent. Il est évident que les soins palliatifs doivent être accessibles à tous nos compatriotes, quel que soit l'endroit où ils vivent. Les soins palliatifs et l'aide active à mourir devraient être deux options de fin de vie accessibles dans une même structure de soins, selon le choix du patient.
Si ces médecins opposés à l'euthanasie sont de bonne foi, ce dont nous ne doutons pas, nous sommes certains qu'ils reconnaîtront qu'il y a trop de personnes malades qui, malgré les soins palliatifs, ne peuvent pas terminer leur vie paisiblement et sans souffrances.
Pour eux, il faut que nous fassions en sorte qu'ils puissent choisir le moment de leur mort, dans les limites d'une loi encadrant précisément le processus, sans tomber dans d'éventuels excès.
Nous, médecins, ne pouvons pas continuer de vivre cette hypocrisie qui consiste à faire comme si nous ne donnions pas la mort tout en la donnant, soit par la sédation profonde et continue et l'arrêt de l'alimentation et de l'hydratation, ou dans le secret, en outrepassant ce qu'autorise la loi Claeys-Leonetti.
Nous demandons qu'une loi autorisant l'euthanasie et l'aide au suicide soit votée avant la fin de ce quinquennat.
Médecins signataires:
Roland ALIMI
Jean François BERTHOLON
Geneviève BEUROIS
Jean Claude BOURRIN
Agnès BRYN
Christine CHARLES
Ana Maria CHOUILLET
Martine DANAUX
Patricia ERBIBOU
Jean Claude GRÉGOIRE
Pascale HOMEYER
Alain HUVENNE
Michèle JAGOT
Christian JEANDARD
Arnaud i Figueiras JOSEP
Eline KATZ
Olivier LAMBLIN
Christian LEPEZ
René MASSEYEFF
Guy METEREAU
René METTEY
Viviane MEYLON DEFRANCE
Jean louis MILLOT
Christian NEGRE
Anne Marie OUDRER
Pierre PAULET
Hervé RAVARY
Pascal RENE
Annie ROBERT
Bernard SENET
François SCHEIDT
Sophie TALEGHANI
Jocelyne VIATEAU
Anne Marie VIDONNE
Martin WINCKLER
WISER Jean |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 28.11.18 14:28 | |
| L’euthanasie et les soins palliatifs sont-ils compatibles ? La Croix , le 28/11/2018 à 9h17 Il y a un mois, 175 associations de bénévoles en soins palliatifs lançaient un appel contre l’euthanasie, suscitant un débat, au sein des milieux favorables à l’euthanasie, qui réfutent l’idée que les deux logiques -soins palliatifs et droit à mourir – soient forcément opposées.
Pour rendre compte de ce débat, La Croix publie deux tribunes reflétant des points de vue inverses : Pour Bernard Devalois et Marion Broucke, médecin et infirmière, « le droit au suicide est une impasse » et il y a une totale incompatibilité entre les deux démarches. Pour les membres du collectif « Choix », au contraire, soins palliatifs et « aide active à mourir » sont complémentaires.
L’euthanasie et les soins palliatifs sont-ils compatibles ? ZOOM L’euthanasie et les soins palliatifs sont-ils compatibles ? / Richard Villalon - stock.adobe.com
► Il n’existe aucune complémentarité entre soins palliatifs et euthanasie ! Bernard Devalois, médecin, Directeur Centre Recherche Bientraitance et fin de vie, Chercheur associé AGORA Université de Cergy Pontoise (EA 7392)
Marion Broucke, infirmière, Master de recherche en Médecine Palliative, à l’initiative de la pétition en ligne « Appel des soignant.e.s aux députés qui veulent légaliser l’euthanasie »
Une nouvelle entité défendant les idées pro euthanasie vient d’apparaître (Le Choix : Citoyens pour une mort choisie). Elle vient d’adresser un appel « pour un débat ouvert et serein sur l’euthanasie ». Nouvelle identité mais reprise intégrale de l’ensemble de la vulgate « thanactiviste » (néologisme pour désigner les activistes pro-euthanasie) la reprise des infox (« fakenews ») habituelles.
Elle s’inscrit totalement dans l’histoire de ce courant de pensée, remontant au début du XX siècle. Paul Lafargue, le gendre de Marx, a été un des principaux précurseurs de ce prétendu « droit au suicide ». Considérant que la liberté de mettre fin à ses jours n’est pas suffisante, ces militants exigent que la société (et donc l’État) mette tout en œuvre pour qu’un suicidant puisse recevoir l’aide nécessaire afin de mener à bien son projet.
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Un « droit au suicide » d’abord pour les patients en fin de vie Dans les années 80, les auteurs du sulfureux et interdit « Suicide, mode d’emploi » font le constat que ce droit au suicide pour tous est très peu populaire. Ils théorisent donc une étape préalable. Se basant sur la réalité du mal-mourir, sur les pratiques inacceptables de certains médecins en termes d’acharnement et de non prise en compte de la souffrance des mourants, ils proposent de faire accepter par la société dans un premier temps un « droit au suicide » pour les patients en phase avancée d’une maladie mortelle. Et que cette tache soit confiée aux médecins pour la faire passer comme un soin ordinaire.
Cette stratégie du pied dans la porte est depuis scrupuleusement mise en œuvre. L’objectif n’est pas l’amélioration des conditions du mal-mourir mais bien l’acculturation de la société à ce droit à une assistance au suicide.
Une seconde caractéristique du raisonnement pro-euthanasie est la répétition péremptoire de contre – vérités manifestes et l’utilisation de sophismes les plus invraisemblables. Certes, on ne peut que partager les prémisses du raisonnement : on meurt, encore aujourd’hui, mal en France. Mais le sophisme consiste à affirmer qu’il suffirait de mettre en place une légalisation de l’euthanasie pour régler ce problème. C’est évidemment faux. Non seulement il n’existe aucune preuve en ce sens mais de nombreux faits montrent le contraire. Le débat serein auquel cette nouvelle association appelle, ne peut s’appuyer sur l’énumération de faits inexacts. C’était le sens de l’appel signé en 2008 avec le Vice-Président d’alors de l’ADMD, G Antonowicz, pour créer un observatoire national produisant des données incontestables.
La place manque ici pour rétablir les faits sur les différents points avancés dans l’argumentaire thanactiviste. S’il faut en prendre un seul, la référence à l’étude de l’INED est particulièrement remarquable. Son interprétation grossièrement erronée a même conduit des député.e.sà des affirmations totalement fantaisistes. Les résultats cités par la tribune thanactiviste ne sont même pas issus de l’article scientifique mais de ce que rapporte BFMTV.
En fait cette étude rigoureuse, a été menée sur le même schéma qu’une autre étude en Belgique. Il est ainsi possible de comparer le pourcentage des pratiques, également illégales dans nos 2 pays, d’injections mortelles pratiquées sans une demande explicite du patient. Le pourcentage de décès ainsi illégalement provoqués, est de 0.6 % en France, ce qui est certes problématique. Mais en Belgique il est trois fois supérieur (1.8 %). C’est donc très exactement le contraire de ce qui est imprudemment affirmé et répété sans vérification : une loi légalisant des pratiques d’aide médicalisée à mourir ne réduit pas les dérives illégales, elle les augmente (x3 selon cette étude).
La sédation profonde et continue n’est pas une pratique euthanasique Quant à l’absence de dérives constatées en Belgique, il apparaît chaque jour davantage que si le système d’évaluation ne repère pas de dérives c’est tout simplement qu’il est totalement illusoire et inopérant. Ainsi trois médecins belges sont enfin traduits en justice pour des pratiques d’euthanasie surréalistes, sans que bien évidement la Commission d’évaluation n’y ait vu que du feu.
Faut-il revenir sur la totale incompréhension dont font part les auteurs de ce texte, de la loi de 2016 et du concept de sédation profonde et continue (SPC) qu’elle a encadré ? Non, la SPC n’est en aucun cas une pratique euthanasique comme ils l’affirment (si c’était le cas, ils devraient d’ailleurs s’en réjouir et non la combattre !). Cette SPC est une forme exceptionnelle des pratiques sédatives mises en œuvre conformément à l’impératif de tout faire pour soulager le malade, même si on doit pour cela altérer sa vigilance. Concernant exclusivement des malades qui vont (avec ou sans SPC) mourir dans les jours qui viennent, elle ne provoque pas la mort mais l’accompagne. Les contre-vérités sur la privation de nourriture et de liquides ont fait l’objet de nombreuses explications rétablissant les faits au lieu d’exploiter les phantasmes. La violence résultant de certaines pratiques euthanasiques (triple injection sur le modèle des anciennes exécutions de condamnés à mort aux USA) n’est en rien comparable avec les interrogations farfelues sur la souffrance potentiellement ressentie durant l’équivalent d’une anesthésie.
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« Ne pas toucher à la loi sur la fin de vie me paraît sage et juste »
Il n’existe aucune complémentarité entre soins palliatifs et euthanasie, bien au contraire comme le constate facilement n’importe quel observateur des pratiques internationales : là où sont légalisées les pratiques euthanasiques, les moyens de mieux accompagner la fin de vie s’amenuisent. Ainsi la situation des soins palliatifs au Québec, qui a adopté récemment une forme d’aide médicalisée à mourir, est catastrophique comme en témoignent les professionnels impliqués, privés des moyens nécessaires.
L’État doit-il fournir les moyens de se suicider ? Il n’existe qu’un seul pays au monde dans lequel des « acteurs » de soins palliatifs valident les pratiques euthanasiques, la Belgique. Et c’est de ce même pays que viennent les prosélytes thanactivistes qui de conférences en conférences sans débat contradictoire, tentent de justifier l’injustifiable. Non des professionnels de santé qui, à l’inverse de toutes les valeurs de l’éthique du soin, ne peuvent impunément faire croire qu’il vaut mieux mettre fin aux jours des patients plutôt que d’apprendre à mieux les soulager.
Un vrai débat, qu’évite pourtant soigneusement les partisans de l’euthanasie, est la question de la « kil-pill » telle que mise en œuvre en Oregon et dans quelques autres états des USA. Dans la logique libertarienne initiée par Paul Lafargue, il s’agit pour l’État de fournir les moyens de se suicider à tout ou partie de ceux qui veulent mettre fin à leurs jours. Mais à l’évidence une majorité ne se dégagerait pas en faveur d’une telle solution, seule réponse possible à la logique du « droit au suicide », mais aux conséquences sociétales vertigineuses. Discutons-en ? Chiche !
► Les soins palliatifs et l’aide active à mourir sont complémentaires Marie Godard et Annie Babu, coprésidentes
Pour le Collège décisionnel du CHOIX
Faut-il une nouvelle loi sur l’euthanasie ? Le député Olivier Falorni vient de demander au président de la République de faire un référendum sur la fin de vie, tandis qu’une tribune parue dans Ouest-France écrite par un groupe d’associations de bénévoles en soins palliatifs exprime son opposition à l’euthanasie.
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Ces prises de position montrent que doit s’organiser un débat devant tous les Français sur ce sujet. C’est pour l’ouvrir que notre association « Le Choix – Citoyens pour une mort choisie » s’adresse à ces associations. D’abord pour leur exprimer combien nous respectons et soutenons tous les professionnels et bénévoles investis dans les soins palliatifs. Aussi pour leur demander de bien vouloir être attentifs à nos arguments comme nous le sommes aux leurs.
Développer les soins palliatifs en France est une absolue nécessité Les soins palliatifs et l’aide active à mourir ne sont pas du tout en opposition. Ils sont complémentaires. Dans l’immense majorité des cas, des soins palliatifs de qualité et un soulagement efficace de la douleur suffisent à mener paisiblement le malade vers la mort.
Les êtres humains veulent vivre le plus longtemps possible, à condition qu’un minimum de qualité de vie leur soit assuré. Développons les soins palliatifs pour qu’ils soient de haut niveau et disponibles dans toute la France et nous aurons déjà franchi un très grand pas pour assurer la qualité de fin de vie des Français.
L’absence de loi précise laisse la porte ouverte à tous les risques. L’absence d’une loi précise pourrait provoquer des dérives et notamment le risque que certains membres du corps soignant prennent la décision de mettre fin à la vie d’un patient sans même que celui-ci soit consulté ou que ses proches le soient, lorsque le malade n’est plus en mesure de donner son avis.
Cela se produit plusieurs milliers de fois chaque année en France.
Dans l’immense majorité des cas, les médecins qui aident les malades à mourir font preuve d’une grande compassion mais il n’en reste pas moins qu’il y a deux conséquences possibles qui, à nos yeux, sont très graves.
La première est que le médecin ou un membre de l’équipe soignante, qui, pour soulager le malade de ses souffrances, commettrait un acte pénalement répréhensible, s’exposerait à des poursuites judiciaires, aux sanctions prévues par le Code Pénal, et, en parallèle, à la perte de son droit d’exercer. La seconde est que ce silence autour de l’événement ne permet pas au malade et à ses proches de se préparer dans la sérénité.
La loi protège les faibles, l’absence de loi laisse la porte ouverte à tous les risques.
Questions autour de la loi Claeys-Leonetti La loi Claeys-Leonetti permet d’endormir pour faire mourir
Une loi existe en France, la loi Claeys-Leonetti. Elle est aussi une façon de tuer, de tuer dans le silence, de façon hypocrite et presque lâche. Lorsqu’un malade est placé sous sédation profonde et continue, ainsi que la loi le prévoit, les médecins qui l’autorisent et la famille qui en est informée savent bien que le malade ne se réveillera pas jusqu’à ce qu’il meure.
En clair, la loi permet d’endormir pour attendre la mort. Évidemment, cela donne bonne conscience aux médecins qui n’ont pas eu à injecter une substance létale dans le bras du malade. Mais le résultat est exactement le même.
Aucun médecin ne peut affirmer que cette sédation, accompagnée de l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation, ne cause pas de souffrances physiques et psychiques chez le malade.
Malheureusement, même dans les cas où les soins palliatifs et le soulagement de la douleur sont de grande qualité (en Belgique et au Québec, notamment), il reste un faible pourcentage de malades qui ne sont pas soulagés de leurs souffrances et qui n’en peuvent plus, quoi que fassent les médecins et les soignants pour tenter de les soulager.
Faisons-en sorte que la loi qui sera votée soit juste et raisonnable
Avons-nous le droit de laisser aller jusqu’au bout de leur calvaire toutes ces personnes qui souffrent, par exemple, de maladies neuro dégénératives ? Dans le cas de la maladie de Charcot, le malade se retrouve emprisonné dans son corps, sans plus pouvoir bouger autre chose que ses yeux, sans plus pouvoir parler, à attendre la mort pendant des mois et parfois même des années.
Fin de vie : à la recherche de la loi parfaite
Ne pas décider à la place des malades Avons-nous le droit de laisser ces malades sur la touche parce qu’ils sont peu nombreux à ne pas être candidats aux soins palliatifs qui fonctionnent pour la majorité des malades ?
L’immense majorité d’entre nous pourra aller jusqu’au bout et mourir sans intervention médicale qui en accélérerait le processus. Mais nous n’avons pas le droit de laisser de côté ceux qui n’en peuvent plus et demandent à faire un autre choix.
N’oublions pas que seuls les malades peuvent dire ce qu’ils ressentent face à la maladie et la fin de leur vie. C’est pourquoi nous n’avons pas le droit de décider à leur place le moment et à la manière de leur mort, si jamais ils arrivent à un moment où leur vie sera devenue insupportable.
Une loi claire devrait permettre au malade qui aura opté pour une mort choisie de choisir le moment et le lieu où il fera ses adieux à ses proches, qui de leur côté auront eu le temps de s’y préparer. C’est l’absence de loi qui risque de nous priver de ces derniers moments.
Les médecins et les soignants ne sont jamais tenus de pratiquer des actes qui sont contraires à leur éthique personnelle. C’est ainsi que les choses se passent dans tous les pays occidentaux où le droit à l’euthanasie ou au suicide médicalement assisté existe. La seule obligation du médecin qui ne veut pas pratiquer cet acte est de prendre contact avec un médecin qui lui, est prêt à accéder à cette demande. Cela signifie que les soignants, si la loi existe, ne seront jamais contraints à pratiquer l’euthanasie ou l’aide au suicide.
Il est vrai qu’il est plus facile de dire que l’on veut une aide active à mourir quand on est bien portant. Mais c’est quand on est bien portant qu’il faut y réfléchir, qu’il faut essayer d’imaginer quelles sont les circonstances de notre fin de vie qui seraient supportables, et celles qui ne le seraient pas.
Nos directives anticipées, qui ne seront prises en compte que dans l’éventualité où nous ne pouvons plus nous exprimer, peuvent être modifiées à tout moment, si nous changeons d’avis. La seule personne qui doive être prise en compte est le malade et c’est lui seul qui décide. Si le malade ne peut plus exprimer sa volonté, il a confié ce mandat à sa personne de confiance qui peut éventuellement s’appuyer sur les directives anticipées du malade pour dire ce qu’il veut.
Toute demande d’aide active à mourir doit être évaluée par plusieurs médecins qui étudient le dossier du malade, le rencontrent, et voient si sa demande est légitime. Le malade doit être informé de toutes les possibilités de soins et de traitements possibles. Il faut que soit respectée une période de réflexion avant que la question ne lui soit posée à nouveau. S’il y a le moindre doute quant à l’état psychologique du malade, un spécialiste est amené à déterminer si le malade souffre de dépression, de troubles psychologiques ou psychiatriques. Dans ce cas, on soigne d’abord l’état mental de la personne pour être bien certain qu’elle veut mourir pour les bonnes raisons.
Nous demandons que soient pris en charge les cas d’adultes en possession de leurs facultés mentales, ou qui l’étaient au moment où ils ont rédigé leurs directives anticipées et nommé leur personne de confiance.
Soulager d’une souffrance devenue insupportable Nous demandons que toute personne atteinte d’une maladie grave et incurable dont l’issue est fatale, et même si l’échéance de la maladie n’est pas encore connue, puisse faire la demande d’une aide active à mourir, soit par l’euthanasie ou le suicide médicalement assisté.
Un minimum de deux médecins devront être consultés pour déterminer la pertinence de cette demande. Si les médecins trouvent la demande recevable, la question devra être posée è nouveau au malade. S’il ne peut plus s’exprimer, les médecins consulteront les directives anticipées et/ou la personne de confiance. L’aide à mourir lui sera alors consentie.
Faisons-en sorte que la loi qui sera votée soit juste et raisonnable, de façon à ce que les médecins, le personnel soignant et les bénévoles qui accompagnent les malades acceptent sereinement que d’aider un malade à mourir soit le dernier soin qu’on puisse lui apporter pour le soulager d’une souffrance devenue insupportable.
Il serait de l’intérêt de tous que le débat sur l’euthanasie soit mené hors des polémiques et des radicalisations qui ont accompagné le vote de la loi sur le mariage pour tous. Nous proposons aux signataires de cette tribune parue dans Ouest-France, ainsi qu’aux médecins et infirmiers des soins palliatifs, et aux responsables politiques d’organiser ensemble un débat public organisé en commun et dans la sérénité. |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 28.11.18 18:47 | |
| Fin de vie, un premier bilan de la sédation profonde Loup Besmond de Senneville , le 28/11/2018 à 17h54 Le Centre national pour la fin de vie publie un rapport sur la mise en œuvre de la sédation profonde et continue. Ses conclusions sont contestées par les professionnels des soins palliatifs.
La présidente du Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie, Véronique Fournier, en février 2018. ZOOM La présidente du Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie, Véronique Fournier, en février 2018. / Luc Nobout/IP3 PRESS/MAXPPP
Peut mieux faire. C’est, résumé à grands traits, le résultat d’une étude sur la mise en œuvre de la sédation profonde et continue jusqu’au décès, publié mercredi 28 novembre par le Centre national pour la fin de vie et les soins palliatifs (1). Les membres du centre, piloté par le docteur Véronique Fournier, fondatrice du centre d’éthique clinique de l’hôpital Cochin (Paris), s’étaient donnés pour objectif d’évaluer cette pratique introduite en 2016 par la loi Leonetti-Claeys. Concrètement, il s’agit de la possibilité pour un médecin d’endormir un patient en fin de vie, atteint d’une infection grave et incurable, jusqu’à ce que la mort survienne.
Une campagne d’information sur la fin de vie
Mais d’après cette étude, ce nouveau type de sédation est loin d’être correctement mis en œuvre. « Cette pratique a du mal à s’installer », estime ainsi Véronique Fournier. Elle relève, avec son équipe, « sept paradoxes » compliquant l’application de la loi, comme une « confusion éthique » entre sédation et euthanasie, la réticence de certains professionnels à utiliser la sédation, ou encore l’incapacité des médecins généralistes à la mettre en œuvre. « Ces difficultés sont préjudiciables aux patients », peut-on lire dans ce rapport.
« Une réticence médicale à ce nouveau droit » « Il y a une réticence médicale à ce nouveau droit », estime Valérie Mesnage, neurologue à l’hôpital Saint Antoine et membre du groupe de travail à l’origine du rapport. Celui-ci critique aussi la pratique en elle-même : « La distinction entre laisser mourir et faire mourir est bien compliquée », affirme ainsi François Damas, un médecin belge, ancien membre de la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie, qui a aussi pris part à la rédaction du document.
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Ces conclusions sont loin d’être partagées par les représentants des médecins du secteur, notamment par la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (Sfap), qui fédère 10 000 soignants et 6 000 bénévoles. « Dans son rapport, le Centre fait comme si la sédation profonde était un objectif en soi. Mais dans les services, l’objectif est de soulager les gens avec tous les moyens qui sont à notre disposition, pas d’atteindre un “quota” de sédations », critique la vice-présidente de la Sfap, Claire Fourcade, qui regrette aussi que la Sfap n’ait pas été consultée par les auteurs de ce rapport.
« Les équipes n’ont aucune réticence à utiliser avec discernement les techniques de sédations disponibles, profondes ou non, réversibles ou non, à chaque fois que cela est nécessaire », insiste ce médecin, responsable du pôle de soins palliatifs de la polyclinique Le Languedoc, à Narbonne. Elle conteste également le risque de confusion entre euthanasie et sédation : « La loi et la Haute Autorité de santé font une distinction très claire. Et aujourd’hui, la confusion n’est entretenue que par ceux qui ont des arrière-pensées ou qui ne connaissent pas bien la question. »
À lire aussi DIAPORAMA – Les vrais visages des soins palliatifs Loup Besmond de Senneville (1) Centre de veille et d’information sur la fin de vie placé sous la tutelle du ministère de la santé. |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 28.11.18 19:07 | |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 29.11.18 15:57 | |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 29.11.18 17:12 | |
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| Sujet: Re: 2018 fin de vie 30.11.18 10:18 | |
| Fin de vie. « L’objectif de la sédation profonde est de soulager le malade, pas de le faire mourir » La mise en oeuvre de la sédation profonde et continue jusqu'au décès a été confié aux experts en soins palliatifs. La mise en oeuvre de la sédation profonde et continue jusqu'au décès a été confié aux experts en soins palliatifs. | THOMAS BREGARDIS/OUEST-FRANCE Propos recueillis par François Vercelletto Publié le 29/11/2018 à 17h59
Introduite en 2016, par la loi Claeys-Leonetti, la possibilité, pour un patient atteint d’une maladie incurable, de recevoir, à sa demande, une sédation profonde et continue jusqu’à son décès, « peine à se mettre en place ». Le professeur René Robert, chef du service réanimation au CHU de Poitiers, a dirigé le groupe de travail sur la sédation, mis en place par le Centre national de la fin de vie et des soins palliatifs. Entretien.
La possibilité d’endormir définitivement, avec leur accord, les malades incurables et en très grande souffrance existe depuis la loi Claeys-Leonetti de 2016.
Le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie a mandaté un groupe de travail pour recueillir des éléments utiles sur la mise en œuvre de ce dispositif. Sous la direction du professeur René Robert, réanimateur et vice-président du Centre, ce groupe vient de conclure ses travaux. Entretien.
Le Pr René Robert, chef du service réanimation au CHU de Poitiers, a dirigé le groupe de travail sur la sédation. Le Pr René Robert, chef du service réanimation au CHU de Poitiers, a dirigé le groupe de travail sur la sédation. | DR Censée faciliter l’accès des patients à une sédation en fin de vie, la loi semble avoir eu l’effet inverse. Pourquoi ?L’intention de loi – offrir plus d’autonomie et plus de choix au patient – était bonne. Elle a ouvert un « droit ». Mais elle a fait deux types de mécontents : ceux qui estiment que le texte ne va pas assez loin et ceux qui considèrent qu’il va trop loin. Ces deux types d’analyse compliquent l’application de la loi.
Quels sont les principaux freins à sa mise en œuvre ?La fin de vie est une question difficile. À quel moment le malade entre-t-il dans ce processus ? Si l’on applique la sédation lorsque le malade est à l’agonie, c’est trop tard, on ne lui a pas rendu service. Il ne s’agit pas de prévoir précisément le jour de la mort d’un patient, mais d’évaluer une période qui peut aller de quelques jours à quelques semaines. Nous devons alors accompagner la personne en fin de vie, en respectant ses souhaits, et procéder à une sédation si le malade en fait la demande. Notre objectif, c’est le « bien mourir ». Qui peut accepter un « mal mourir » ?
N’est ce pas un « flirt » avec « le faire mourir » ?Nous devons accepter que, dans certaines situations, les mesures prises accélèrent la survenue du décès. Mais, à la différence de l’euthanasie, l’intention n’est pas la même. Notre objectif est de soulager le malade, pas de le faire mourir. Cette intentionnalité est cruciale. Il est important de donner un sens aux mots.
Votre rapport souligne des disparités selon les spécialités…En réanimation, par exemple, nous sommes confrontés quotidiennement à la mort. Nos équipes ont donc développé une importante réflexion sur cette question. Les généralistes, moins informés, se retrouvent pour certains en position inconfortable sur ce sujet et rien n’a été fait pour les doter des moyens pour que ce droit devienne effectif au domicile des malades.
Que préconisez-vous pour parvenir à une meilleure acceptation de cette pratique ?Il faut poursuivre les efforts de diffusion de l’information, même s’il n’y en a jamais eu autant. Tous les canaux sont bons. À cet égard, le slogan : « La fin de vie : parlons-en ! » est exemplaire. Il s’agit aussi, quand on est soignant, d’être au clair sur la réalité de la fin de vie. Il faut également respecter l’autonomie du patient permise par la loi. Le médecin doit accepter que le malade s’inscrive dans une stratégie qu’il n’aurait pas forcément souhaitée. Ce qui n’enlève rien, au contraire, au rôle de conseil du médecin. Même si nous avons bien progressé, il subsiste encore quelques restes d’un certain paternalisme médical. |
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