Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 05.04.23 2:41
[size=46]Fin de vie: "Nous aurons une loi avant même que les Français ne soient égaux face à la mort", regrette Jean Leonetti[/size]
Maire d'Antibes et porteur de la loi Claeys-Leonetti de 2016, Jean Leonetti regrette le choix présidentiel et dénonce une "accélération du calendrier", qui relègue au second plan l'essentiel: les inégalités d'accès des Français aux soins palliatifs.
Carine Bekkache Publié le 04/04/2023 à 20:00, mis à jour le 04/04/2023 à 20:09[/size]
Attentif au discours d'Emmanuel Macron prononcé ce lundi sur la fin de vie, Jean Leonetti revient sur un sujet qu'il ne maîtrise que trop bien. Porteur de la loi Claeys-Leonetti, l'actuel maire d'Antibes regrette le choix présidentiel et dénonce une "accélération du calendrier", qui relègue au second plan l'essentiel: les inégalités d'accès des Français aux soins palliatifs. Pour le responsable politique, la priorité, pourtant "consensuelle", était de "doter l'ensemble du territoire de ces unités de soins" pour gommer toute discrimination des citoyens face à la souffrance et la mort. "Malheureusement, regrette Jean Leonetti, une loi va être faite dans la hâte pour répondre à une demande de 2% de la population, au lieu de s'occuper de la dépendance, de la vieillesse, de la fragilité, et de ces fins de vie qui méritent encore d'être considérées comme des vies et qui toucheront 98% de la population." Qu'avez-vous retenu du discours prononcé par Emmanuel Macron sur la fin de vie?
Le président de la République a levé une ambiguïté qui n'en était pas une. Tout le monde a bien compris son intention de faire une loi sur le sujet, qui permette d'ouvrir la voie à une aide active à mourir. Même si officiellement sa position n'est pas définie, on sait très bien qu'il n'a pas enclenché l'avis de différentes instances pour finalement faire marche arrière. Il faudrait être naïf pour ne pas le comprendre. Ce qui change véritablement, c'est la temporalité. Jusqu'à présent, Emmanuel Macron avait annoncé une volonté d'attendre, que tous les avis s'expriment, que le débat soit mûri et apaisé. Aujourd'hui, il annonce un projet de loi avant la fin de l'été. À mes yeux, les jeux sont faits. Et comme le président a bien perçu la réticence de l'ensemble du corps médical au sujet de l'euthanasie, nous devrions avoir une loi sur le suicide assisté, avec un modèle français basé sur ce qui se fait actuellement dans l'Oregon, aux États-Unis.
Totalement, car le fait d'accélérer le calendrier tue définitivement la possibilité d'avoir une équité sur le territoire en matière de soins palliatifs, à l'heure où 21 départements restent dépourvus d'unités spécialisées. De même, cette accélération met un terme à une vision globale sur les problèmes de dépendance, de vieillissement et de fin de vie. Une loi pour l'aide active à mourir sera promulguée avant même que les Français ne soient égaux face la mort. C'est un point extrêmement négatif, alors que l'inégalité face aux soins palliatifs est pourtant un sujet consensuel. Avez-vous le sentiment que la loi Claeys-Leonetti est en passe d'être bafouée? Cette loi a été pensée pour les personnes qui vont mourir, sur le triptyque: non abandon, non souffrance et non acharnement thérapeutique. Aujourd'hui, nous sommes en train d'essayer de faire une loi pour des personnes qui veulent mourir. Et ceux qui en sont à l'origine vont tenter d'expliquer que tout cela est compatible puisque nous aurons d'un côté les soins palliatifs, et de l'autre le choix de la mort. En apparence, les équilibres seront préservés. Mais en apparence seulement... Car le suicide assisté, s'il apparaît comme un moindre mal, reste un mal. Ce n'est jamais anodin. On n'aborde pas la mort de la même façon quand on est bien portant et quand on est malade. Ça ne se règle pas en "on/off". Ouvrir cette porte, est-ce aussi laisser libre cours à d'éventuelles dérives? Je le pense... Au départ, il y aura des clauses restrictives et, comme dans tous les pays qui ont légalisé le suicide assisté ou l'euthanasie, elles sauteront les unes après les autres. En Belgique par exemple, ou encore aux Pays-Bas et en Suisse, les critères restrictifs mis en place sur les premiers textes ont été considérablement élargis. Encore une fois, ce moindre mal reste un mal. L'équilibre est subtil et difficile à trouver.
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Fin de vie: "Nous attendons des mesures plus concrètes, plus énergiques", estime le président d'une association azuréenne Irez-vous jusqu'à qualifier cette situation de "régression"? C'est pour moi une transgression majeure, non religieuse mais humaine. Lévinas disait: "Je vois le visage de l'autre et il m'interdit de tuer." C'est un fondamental humain et il faut de solides raisons pour le transgresser. Or quand on inclut la transgression dans la loi, celle-ci devient une règle et, par nature, toute transgression acceptée en appelle d'autres. Cette porte ouverte peut donc mener à une remise en cause anthropologique de la vision que nous avons de la vie, du respect que nous lui accordons, et effectivement aboutir, à terme, à une régression. Sur la forme, le recours à la Convention citoyenne est-il légitime à vos yeux? Je ne peux dire du mal des conventions, c'est moi qui les ai instaurées dans la loi en 2011. À la différence que les recours à ces consultations citoyennes intervenaient en complément d'autres démarches auprès des comités d'éthique et de recueillements d'avis publics plus larges. En étant seule, la Convention citoyenne se fragilise. Il aurait fallu que cette démarche soit plus large et, surtout, beaucoup plus longue.
D'autre part, Emmanuel Macron a choisi de confier ce débat au Conseil économique, social et environnemental. Or, à mes yeux, le Comité consultatif national d'éthique était plus légitime.
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 11.04.23 0:35
Fin de vie : « Donner la mort c’est dans le code pénal » alerte Jean Leonetti
Extrait Jean Leonetti "Il était une loi" 00:38 Après 4 mois de discussions, les 184 citoyens de la Convention citoyenne de la fin de vie rendaient leur avis le 2 avril dernier. 74 % se disent favorables à une légalisation de l’aide active à mourir. Retour sur cette question délicate qui agite les politiques depuis plus de vingt ans dans l’émission « Il était une loi » présentée par Matthieu Croissandeau. LE 09 AVR 2023 Par Kenza Lalouni 5mn Si l’actuel Président de la République a promis de faire avancer le droit des malades en fin de vie en s’appuyant sur les travaux d’une convention citoyenne, le débat n’est pas nouveau. Voilà près de 25 ans que les hommes et les femmes politiques débattent de ces questions de fin de vie sans jamais trancher pour une aide active à mourir.
Première étape de l’évolution du droit, en 2005. A l’époque, le cas du jeune Vincent Humbert provoque l’émotion. Victime d’un accident de la route, ce jeune pompier volontaire de 19 ans est dans un état de conscience, mais est désormais aveugle, muet et tétraplégique. Grace à ses mains, il communique avec sa mère et écrit au président Jacques Chirac pour demander le droit de mettre fin à ses jours.
Si le président refuse, une mission d’information sur la fin de vie est confiée au député des Alpes-Maritimes et médecin de formation, Jean Leonetti. Une réflexion collective qui débouchera quelques mois plus tard sur la loi éponyme. Un premier texte qui accorde des droits supplémentaires au malade, qui peut alors demander l’arrêt de son traitement. A l’époque, se souvient Jean Leonetti, on décide qu’il est désormais possible « d’arrêter les traitements salvateurs, lorsqu’ils n’ont pas d’autre but que le maintien artificiel de la vie. Et on libère l’usage de la morphine pour soulager le patient ».
« Moi je suis opposé au fait de donner la mort. Il y a une loi fondamentale, une loi que vous avez le droit de réclamer à la société, c’est le droit à la vie », Jean Leonetti
Cardiologue et réanimateur de profession, Jean Leonetti, qui a passé des années à retarder la survenue de la mort, se souvient de la méthode qui fut la sienne. « On est sorti de nos certitudes individuelles pour rentrer dans un doute collectif. On a écouté des sociologues, des philosophes, des soignants, des grandes religions monothéistes. Au fond, nos clivages se sont estompés » se réjouit-il, avec 20 ans de recul. Mais, en 2005, pas question de légaliser de l’aide active à mourir comme le propose aujourd’hui la convention citoyenne. « Nous, on a fait une loi pour les gens qui vont mourir. Est-ce qu’il faut faire une loi pour les gens qui veulent mourir ? Est-ce qu’on a le droit de donner la mort ? Donner la mort c’est dans le Code pénal » alerte-t-il. « Moi je suis opposé au fait de donner la mort. Il y a une loi fondamentale, une loi que vous avez le droit de réclamer à la société, c’est le droit à la vie ».
« Qui peut s’arroger le droit de dire qu’une vie est devenue inutile ? »
Dix ans plus tard, le premier texte est complété par un second. Confiée au député UMP Jean Leonetti et au socialiste Alain Clayes, la seconde loi ira plus loin que la première, en introduisant dans le code de la santé publique la notion de « sédation profonde et continue ». Le médecin peut décider d’altérer la conscience d’un patient dans un état critique pour empêcher qu’il ne souffre, même si cela peut provoquer la mort. Exercice d’équilibriste qui n’autorisera pas d’aide active à mourir comme le regrette aujourd’hui la sénatrice socialiste de Loire-Atlantique Michelle Meunier, qui a fait du droit de mourir dans la dignité l’un de ses combats.
A l’époque, Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, s’inquiète et bataille. A l’article 3, la loi Claeys-Leonetti prévoit de ne pas prolonger inutilement la vie. Le sénateur de Vendée se souvient alors de sa crainte de voir des hommes décider de la vie des autres : « Qui peut s’arroger le droit de dire qu’une vie est devenue inutile ? On a tous vécu avec des parents proches des derniers instants. Et je crois que dans ces instants-là il peut y avoir des mots qui disent tout, et des gestes qui sauvent tout » avant d’ajouter qu’il est persuadé que l’ouverture du suicide assisté entraînera inévitablement l’arrivée de l’euthanasie.
« Le droit à mourir, c’est l’ultime liberté de l’individu »
Face aux politiques qui jugent la loi Claeys-Leonetti satisfaisante, d’autres combattent depuis des années pour franchir une étape supplémentaire qu’ils jugent indispensable, celle de la légalisation de l’aide active à mourir. Pour le sénateur de l’UMP Alain Fouché, auteur en 2008 d’une proposition de loi sur l’aide active à mourir, il faut établir « une égalité sur le choix de la fin de vie. Le droit à mourir, c’est l’ultime liberté de l’individu. La personne qui souffre et qui n’a pas les moyens, comment elle doit faire pour quitter la vie dans la dignité ? Se tirer une balle dans la tête ? Sauter du dixième étage ? »
Si sa proposition est finalement rejetée en 2011, le sénateur garde aujourd’hui encore espoir. Il le dit et le réaffirme, l’aide active à mourir « viendra en son temps, les gens ne veulent plus souffrir ».
Revoir l'émission en intégralité
Publié le : 09/04/2023 à 15:49 - Mis à jour le : 09/04/2023 à 15:49
Comme il est con, ce mec ! Admin
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 11.04.23 21:59
Pour Jean Leonetti, en 2012, François Hollande n’a jamais promis de légaliser l’euthanasie
Extrait Il était une loi Jean Leonetti 00:28 Promise dès 2012, il aura fallu quatre, longues, années avant que ne soit adoptée la loi Claeys-Leonetti créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie. Si le candidat Hollande avait promis une avancée du droit, il renoncera à légaliser une aide active à mourir. Interrogée dans l’émission Il était une loi, Michelle Meunier, sénatrice socialiste de Loire-Atlantique, revient sur ce rendez-vous manqué par les socialistes selon elle. LE 10 AVR 2023 Par France-Marie Nott-Mas 5mn Améliorer la loi Leonetti sur la fin de vie, c’était l’une des 60 promesses de campagne de François Hollande en 2012. Ainsi il proclame dans son programme : « Je proposerai que toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d’une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité. »
Lapsus révélateur ?
Si la proposition semble aller dans le sens de l’instauration d’une aide active à mourir, moins de trois semaines plus tard, la proposition semble déjà plus confuse. Le 15 février 2012, alors en meeting à Rouen, François Hollande parle désormais du droit de « vivre sa vie dans la dignité, jusqu’à la fin ». À cette époque, Michelle Meunier, sénatrice de Loire-Atlantique depuis 2011 et résolument favorable à l’aide active à mourir, veut croire au lapsus de la part du futur président.
Lapsus ou non, le Président prend tout son temps. Désormais élu, François Hollande confie une première mission au professeur de médecine Didier Sicard, qui lui remet ses préconisations en décembre 2012. Pour l’ex-président du Comité consultatif national d’éthique, une modification de la loi n’est pas nécessaire. Mais qu’importe, François Hollande promet un projet de loi pour l’année suivante.
La question du mariage pour tous en toile de fond
Sauf qu’en 2013, le contexte politique est plus que particulier. L’opinion publique est profondément divisée par l’instauration d’une autre promesse phare du candidat Hollande : le mariage pour tous. « La cicatrisation n’avait pas encore eu lieu. François Hollande ne voulait pas refracturer la France avec le sujet de la fin de vie » se souvient Michelle Meunier. « C’est ce qui, je pense, a motivé ces différentes commissions consultatives et ces expertises, pour essayer de débloquer les choses mais sans déchirer les Français », précise-t-elle.
« Le président Hollande est un homme subtil et intelligent. Il n’a jamais dit que la promesse était l’euthanasie. » Jean Leonetti
Ainsi, il faudra attendre juin 2014, pour que le nouveau premier ministre Manuel Valls ne confie une nouvelle mission consultative aux députés Alain Claeys (PS) et Jean Leonetti (UMP, à l’origine de la loi éponyme relative à la fin de vie du 22 avril 2005), sur la base du rapport Sicard. Ils remettent leurs conclusions en décembre avant de rédiger une proposition de loi sur la fin de vie. Elle prévoit dans certains cas un recours à une sédation profonde et continue jusqu’au décès mais elle ne parle ni d’euthanasie ni de suicide assisté, comme l’attendaient les soutiens du candidat socialiste. « On peut considérer la sédation comme une aide passive. Mais ça ne vient pas remplacer une aide active à mourir » déplore Michelle Meunier.
Coauteur de la loi, Jean Leonetti est loin d’être surpris : « Le président Hollande est un homme subtil et intelligent. Il n’a jamais dit que la promesse était l’euthanasie ». D’ailleurs si tel avait l’engagement profond du Président de la République, Jean Leonetti le reconnaît, il ne l’aurait pas accepté : « S’il avait été question d’une aide active à mourir, il n’aurait pas fallu venir me chercher moi, il aurait fallu en chercher un autre. »
Le 2 février 2016, soit plus d’un an plus tard, la loi Claeys-Leonetti est finalement promulguée.
Revoir l’émission en intégralité
Publié le : 10/04/2023 à 10:17 - Mis à jour le : 10/04/2023 à 10:17
Voilà pourquoi je suis passée dès le 02.02.2016 à la mise en pratique du STOPdonSTOPvoteSTOP Admin
Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 03.05.23 23:13
Ma règle de " trois " :
Je NE vote PLUS Je NE crois PLUS Je NE donne PLUS
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 04.05.23 0:22
JL dit que FH est un homme "subtil et intelligent !
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 04.05.23 19:58
J.L. quand est-ce que vous allez crever ? pas mourir, mais crever ......
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 15.05.23 18:27
Jean qui rit de 2005 jusqu'à maintenant avec de nombreuses victimes otages de son " lobby " puisse-t-il devenir Jean qui pleure avec la légalisation du Suicide Assisté ( ou de l'Aide Active à Mourir ) A Dieu, Jean ?
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 17.05.23 16:45
Purée,il y a de la violence partout... sauf à Antibes Juan les Pins, ville administrée par Mr le Maire J.L. Plus de QUINZE ans de lois Léonetti, faut le faire tout de même ! STOPdonSTOPvoteSTOP Admin
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 30.06.23 13:34
Jean Léonetti, ce super grand flic de la fin de vie à la française !
désolée, je ne peux pas m'empêcher d'écrire parce que je pense encore....
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 30.06.23 20:06
Il vaut mieux mourir seul plutôt que mal accompagné c'est plus qu'évident, Mr Jean Léonetti !
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 03.07.23 15:34
Qui voudra à ma place embêter Mr le Maire Jean Léonetti ?
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 04.07.23 19:56
Fin de vie : un rapport du Sénat ferme la porte à une évolution législative
Alors qu’un projet de loi sur la fin de vie devrait être présenté en septembre prochain, un rapport réaffirme la position de la majorité sénatoriale sur le sujet : un renforcement de la loi Claeys-Leonetti de 2016, sans aller vers une aide active à mourir. Les rapporteures LR contestent autant le cadrage du débat que l’aide active à mourir sur le fond.
6 min Publié le 28/06/2023 à 18:28 Mis à jour le 28/06/2023 à 18:28
« Une réponse inappropriée et dangereuse à une demande diffuse et équivoque », c’est ainsi que le rapport des sénatrices LR Christine Bonfanti-Dossat et Corine Imbert qualifie l’aide active à mourir envisagée par le gouvernement. Michelle Meunier, sénatrice socialiste elle aussi auteure du rapport, affirme quant à elle dans le rapport une opinion dissidente, favorable à une évolution législative sur le sujet tant vers le suicide assisté que vers l’euthanasie. En lançant une convention citoyenne, Emmanuel Macron a en effet remis sa promesse de campagne sur la table, alors que le Sénat avait déjà planché sur le sujet en 2021, à l’occasion d’une proposition de loi du groupe socialiste. L’exécutif semble depuis souffler le chaud et le froid sur une éventuelle évolution législative, mais toujours est-il qu’un projet de loi sera présenté en conseil des ministres avant le 21 septembre prochain par Agnès Firmin-Le Bodo. Tout ce que l’on sait, c’est que – chose rare depuis quelques années – le gouvernement n’engagera pas la procédure accélérée.
La situation de la fin de vie en France « n’exige pas de nouvelle loi »
L’Assemblée nationale et le Sénat auront donc deux lectures pour arrêter leur position entre un renforcement des soins palliatifs et l’application de la loi Claeys-Leonetti de 2016, ou une évolution législative, soit vers le suicide assisté, soit vers l’euthanasie, pratiquée par le personnel médical, point qui fait débat au sein des professions médicales. Le rapport commis ce mercredi affine ainsi la position inchangée de la majorité sénatoriale sur le sujet : se concentrer sur l’application de la loi de 2016, largement ineffective de l’avis général, notamment à cause d’un défaut d’accès aux soins palliatifs. Sur ce point, le consensus est assez large, tant au sein du spectre politique que des associations professionnelles médicales. C’est une éventuelle évolution législative qui fait débat, et qui a été mis sur la table, tant par un avis du CCNE que par les conclusions de la Convention citoyenne sur la fin de vie. Le débat portant ensuite sur le rôle des professionnels de santé dans le processus, entre suicide assisté ou euthanasie administrée par un médecin. En tout état de cause, la majorité sénatoriale de la droite et du centre conteste jusqu’au cadrage du débat par l’exécutif depuis l’automne dernier, qui a nui à la « clarté du débat » en multipliant les « lieux de réflexion » entre le Parlement, la Convention citoyenne et le Cese, et les annonces contradictoires. Le rapport de Christine Bonfanti-Dossat et Corinne Imbert conteste la « demande sociale » sur une évolution législative, en arguant d’une tendance « équivoque » dans l’opinion. Faire évoluer la législation sur cette base est une « gageure », d’après les sénatrices LR, puisque sur le fond, la situation de la fin de vie en France « n’exige pas » de nouvelle loi. Non pas que la situation soit parfaite, explique les sénatrices, mais que « les soins palliatifs seraient en capacité de répondre aux souffrances de patients et à la prise en charge nécessaire en fin de vie », à condition d’être mieux connue, à la fois de la population mais aussi des professionnels de santé, et mieux appliquée.
Aide active à mourir : une ouverture « périlleuse à de nombreux égards »
Sur les « directives anticipées », notamment, un sondage BVA d’octobre 2022 montre que seuls 24% des personnes interrogées savent effectivement de quoi il en retourne et la ministre Agnès Firmin-Le Bodo a admis devant la commission des Affaires sociales qu’elle n’avait « aucun moyen de savoir combien de sédations profondes et continues ont été pratiquées. » La loi de 2016 prévoit en effet que les citoyens désignent des personnes de confiance et rédigent des « directives anticipées » sur sa fin de vie devenant contraignantes pour l’équipe médicale, qui peuvent donner lieu à une sédation profonde et continue en cas de souffrance insupportable et de pronostic vital engagé à court terme, au titre du « refus de l’obstination déraisonnable. » Aller vers une ouverture de l’aide active à mourir serait « périlleuse à de nombreux égards », estiment les sénatrices LR. Les rapporteures mettent en avant à la fois la difficulté de définition des critères qui encadrent la procédure aux problématiques liées à la fois au suicide assisté – et notamment la capacité de s’administrer soi-même la substance létale dans certains cas – et à l’euthanasie, qui pose la question de l’intervention des soignants dans le processus. Christine Bonfanti-Dossat et Corinne Imbert citent des exemples d’expérimentations dans d’autres pays qui se sont révélées « extrêmement difficiles », d’après elles. La Suisse, notamment, a fait le choix d’un contrôle administratif du suicide assisté, qui doit suivre les directives d’instances indépendantes. « L’acte lui-même est accompli avec l’assistance d’acteurs privés et le contrôle des actes pratiqués par les associations semble minimal », explique ainsi le rapport, qui met aussi en cause le « modèle belge », pourtant qualifié « d’hyper cadré » par Olivier Véran. Une Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie (CFCEE) examine a posteriori les dossiers de médecins ayant pratiqué l’euthanasie, au sein de laquelle le rapport identifie un « défaut d’équilibre » qui aboutit à « garnir la commission de membres connus pour leur engagement militant en faveur de l’euthanasie. »
Aide active à mourir : « L’offre créée sa propre demande »
D’après les rapporteures, l’augmentation progressive sur les quinze dernières années, du recours au suicide assisté en Suisse et à l’euthanasie en Belgique, est le signe que, « l’offre créée sa propre. » En passant de 2,5% à 5% des décès totaux en 10 ans aux Pays-Bas, ou bien en doublant entre 2007 et 2010, puis en doublant à nouveau entre 2010 et 2015, la pratique de l’euthanasie s’est en effet progressivement diffusée dans les pays où elle a été légalisée. Christine Bonfanti-Dossat et Corinne Imbert y voient une « banalisation de nature à brouiller quelques repères sociaux fondamentaux » et appellent à « privilégier la sollicitude au nihilisme » dans le « modèle français de fin de vie », rejoignant ainsi la position du ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe.
Alors qu’Agnès Firmin-Le Bodo, ministre déléguée à l’Organisation territoriale et des Professions de santé, en charge du dossier, s’était un temps exprimée pour une évolution législative sur l’aide active à mourir, le gouvernement semble divisé sur la question. Il lui reste trois mois pour fournir un projet de loi au Parlement, qui devrait fixer les termes du débat entre renforcement des soins palliatifs et évolution sur l’aide active à mourir entre le suicide assisté et l’euthanasie.
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 25.07.23 22:02
Oui, " nous mourons dans le silence"... cf affaire... ou journal... "cherchez et vous trouverez" Evangile selon st-jean ? je deviens volontairement inexacte car vous me faîtes chier
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 31.07.23 13:23
JL le tueur en liberté
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 14.08.23 23:49
Médecin de 80 ans agressé à Nice : "J'ai cru qu'il allait m'achever" Nice De Clémence Azuelos Vendredi 11 août 2023 à 13:56 Par France Bleu Azur Il a des points de suture au visage, le poignet bandé et des contusions sur tout le corps. Le Dr Jean-Yves Ollivier, 80 ans, a été agressé par un patient lors d'une visite à domicile ce mardi. Un passant lui a sauvé la vie. Son agresseur est en garde à vue. De retour dans son cabinet, il témoigne.
Je regrette vraiment qu'il ne s'agisse pas de JL cardiologue et maire à Antibes Juan Les Pins Désolée Admin
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 31.08.23 22:08
"En phase terminale, ce n'est pas parce qu'un patient ne mange pas qu'il va mourir, c'est parce qu'il va mourir qu'il ne mange pas".
Sous le quinquennat de FH, le Pr Didier Sicard avait évoqué l'élimination de l'agonie, et donc de la phase terminale. Mais c'est un vieux protestant scandalisé comme les autres par le mariage pour tous. Que les uns et les autres reçoivent virtuellement ma pisse, ma merde et mon vomi Admin
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 02.09.23 19:04
citation sur le web: Lors de son audition, le 12 janvier, par la commission d’évaluation de la loi Claeys-Leonetti, l’ancien député et coauteur du texte Jean Leonetti a reconnu que sa loi ne répondait sans doute pas à toutes les situations. «Mais nous avons fait une loi pour ceux qui vont mourir, a-t-il plaidé, pas pour ceux qui veulent mourir. »
mon commentaire: LOI n° 2005-370 du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie ET LOI n° 2016-87 du 2 février 2016 créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie le titre de ses lois est le même !!! !!! !!! il est cinglé !!! !!! !!! si l'on considère que ceux et celles qui VEULENT mourir sont des malades, ils entrent dans le cadre de la loi leonetti...
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 29.09.23 21:59
Alors le vieux, toujours en vie ?
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 02.10.23 20:11
sauf erreur de ma part, voici les dates des " loi Léonetti " : en 2005 en 2008 en 2010 en 2016
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 02.10.23 21:11
Loi sur la fin de vie : enfin un débat lumineux et apaisé dimanche, 1 octobre 2023
Le 28 septembre dernier, les personnalités, Alain Claeys, Régis Aubry et Bernard Reber, invitées par le groupe de réflexion « Sciences et conscience » de la faculté de droit et le Comité éthique du CHR d’Orléans, ont éclairé avec prudence, tact et talent le difficile sujet : « La fin de vie : enjeux éthiques, demande sociale et évolutions législatives ».
Par Jean-Paul Briand
De gauche à droite : Alain Claeys, Régis Aubry et Bernard Reber. Photo JPB
« Cette nouvelle loi doit être simple »
Alain Claeys L’ancien député Alain Claeys et membre du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a débuté la conférence. Il a remémoré les quatre lois adoptées depuis 1999 sur la fin de vie. Lois mal appliquées car méconnues : en 1999, le droit aux soins palliatifs fut introduit, puis la loi Kouchner de 2002 a permis aux patients de refuser un traitement. En 2005 la loi Leonetti introduit l’interdiction de l’obstination déraisonnable. En 2016 le texte dont il est co-auteur, dite loi Claeys-Leonetti, clarifiait l’usage de la sédation profonde et continue jusqu’au décès. Ces quatre lois ont profondément modifié les droits des citoyens, néanmoins, concernant une dépénalisation de l’aide active à mourir, fort de son expérience parlementaire, Alain Claeys conseille : « Si on veut arriver à un texte accepté et compris par tous, cette nouvelle loi doit être simple ».
« Comment faire face à ces situations de grande vulnérabilité fabriquées par les progrès médicaux ? »
Régis Aubry Régis Aubry, professeur de médecine, chef de service en gériatrie, spécialiste des soins palliatifs et rapporteur du CCNE a pris la parole après l’ancien député. Il a souligné que « la fin de vie aujourd’hui n’est plus la même qu’hier ». Le progrès des techniques médicales, « mais est-ce encore un progrès ? » s’interroge le professeur, amène les médecins, les patients et la société à être confrontés à des situations totalement inédites auparavant. Aujourd’hui on peut survivre avec des maladies dont on ne peut guérir et qui autrefois étaient rapidement mortelles. « Nous n’avons pas pensé que des patients vivaient difficilement aujourd’hui avec une maladie inguérissable », déplore le docteur Aubry. Puis il questionne : « Comment faire face à ces situations de grande vulnérabilité fabriquées par les progrès médicaux ? ». « Si au nom de la liberté on se contentait d’une loi sur l’euthanasie, sans l’accompagner d’une prise en charge de la grande vulnérabilité, on aura échoué », prévient Régis Aubry.
La Convention citoyenne « doit éclairer le débat parlementaire à venir »
Bernard Reber Le philosophe Bernard Reber a parlé en dernier. Ce chercheur au CNRS et à Sciences Politique de Paris était l’un des quatre garants qui ont veillé sur la bonne tenue des débats de la Convention citoyenne sur la fin de vie. Malgré les divergences et la complexité du problème, il témoigne que les participants ont su dépasser leurs désaccords et toujours respecter les principes de la convention citoyenne : sincérité, égalité, transparence et respect de la parole citoyenne. La question posée par la Première ministre Élisabeth borne était : « Le cadre d’accompagnement de la fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-ils être introduits ? » Pour Bernard Reber la réponse des citoyens n’est pas aussi tranchée qu’on a voulu le faire croire. Si les conventionnistes se sont prononcés pour une évolution du droit vers une aide active à mourir à 75,6%, Bernard Reber tient à souligner que « cette position majoritaire l’est avec de nombreuses nuances » que l’on peut consulter dans le Rapport de la Convention Citoyenne sur la fin de vie. La Convention a été un succès aussi « elle doit éclairer le débat parlementaire à venir », souhaite Bernard Reber.
« Faire société entre tous ses membres »
Le public est venu nombreux à cette conférence. Le thème choisi est clivant. Il touche intimement chacun d’entre nous. Il exige que politiques, juristes, médecins et citoyens dialoguent et échangent leurs savoirs, leurs expériences, leurs sentiments afin de « faire société entre tous ses membres » a rappelé la modératrice de la conférence.
C’est un sujet d’actualité : Il y a quelques jours, la ministre déléguée auprès du ministre de la Santé et de la Prévention, Agnès Firmin-Le Bodo, a remis au chef de l’Etat une première version d’un texte de loi sur un droit à l’accès au suicide ou à l’aide active à mourir.
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 02.10.23 21:19
Et si on laissait tomber tout ce qui s'est fait en France pour regarder tous les pays européens à propos de l'euthanasie et du suicide assisté afin d'en faire une synthèse pour enfin légaliser de manière intelligente...
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 13.10.23 20:23
TRIBUNE. « La loi Leonetti est un trésor national » Pierre Dharréville, député PCF-NUPES des Bouches-du-Rhône et Claire Fourcade, médecin et présidente de la société française d'accompagnement des soins palliatifs (SFAP), expriment leur attachement à la loi loi Claeys-Leonetti, qui légifère sur la fin de la vie en France.
Pierre Dharréville, député PCF-NUPES des Bouches-du-RhôneClaire Fourcade, médecin et présidente de la société française d'accompagnement des soins palliatifs (SFAP) 18/03/2023 à 20:55, Mis à jour le 19/03/2023 à 13:03 Pierre Dharreville, député PCF-Bouches-du-Rhône et Claire Fourcade, médecin et présidente de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs Pierre Dharreville, député PCF-Bouches-du-Rhône et Claire Fourcade, médecin et présidente de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs ASSEMBLEE NATIONALE // Daniel FOURAY/OUEST FRANCE/MAXPPP Facebook Email Whatsapp Twitter Voici leur tribune. « La loi Leonetti trace une voie française de l’accompagnement. C’est un trésor national dont nous pouvons et devons être fiers. En 2002, Vincent Humbert, tétraplégique et aveugle, demande au président de la République le droit de mourir. Sa détresse émeut tous les Français. Alors que depuis 2002 la Belgique a rendu possible l’euthanasie de ceux qui n’en peuvent plus de vivre, Jean Leonetti, député et cardiologue, sans expérience des soins palliatifs, se voit confier une mission parlementaire sur la fin de vie. Toutes les conditions semblent réunies pour que la France autorise, comme le Benelux, l’euthanasie et le suicide assisté.
Une loi qui trace une voie française de l’accompagnement est pourtant votée à l’unanimité en 2005. Une loi que personne n’attendait. Une loi qui a fait l’objet d’une construction collective et précautionneuse. Une loi qui fait le choix de ne pas chercher d’abord une solution à des situations exceptionnelles par leur complexité comme par leur rareté, mais qui promet aux milliers de personnes qui meurent tous les jours d’être soulagées et accompagnées parce que c’est l’honneur d’une nation de veiller sur les plus fragiles et les plus vulnérables. Une loi qui dit en actes : « Je ne t’abandonnerai pas, je ne te laisserai pas souffrir, je ne prolongerai pas anormalement ta vie.
Un chemin de crête La loi dite « Leonetti » est une loi du quotidien dans le monde du soin : un patient peut décider d’interrompre un traitement après avoir été clairement informé des conséquences de son choix. Il est interdit de s’acharner. Tout doit être mis en œuvre pour soulager. Quoi qu’il en coûte. La parole du patient doit guider les choix des soignants. Quand cette parole ne peut s’exprimer, elle peut s’écrire par des directives anticipées ou se dire par la parole d’une personne de confiance désignée par le patient, qui seront autant de guides pour les soignants pour un plus juste accompagnement.
À LIRE AUSSI Fin de vie : comment la question de la grande vieillesse bouscule le débat La loi Leonetti, renforcée en 2016 par la loi Claeys-Leonetti, est un chemin de crête : nous voulons accompagner et soulager toujours, nous acceptons collectivement la mort de l’autre mais nous nous refusons à le faire mourir. Ces lois ont dessiné un chemin français, fondé sur la liberté du patient de choisir l’intensité des soins souhaités en refusant l’acharnement, l’égalité des conditions d’accès aux soins palliatifs et la fraternité entre le malade, ses proches et les soignants. Pour que les conditions de la fin de vie en France ne nous contraignent pas à choisir de donner la mort faute de mieux, pour que son ambition et sa portée n’en soient pas affaiblies et pour éviter qu’elle ne soit marquée par des inégalités, nous appelons à appliquer cette loi en lui donnant les moyens humains et financiers nécessaires.
Valoriser l'être humain Pour un médecin travaillant depuis plus de vingt ans dans une équipe de soins palliatifs qui a accompagné plus de 10 000 patients dans un département rural et pauvre, il est possible de dire que les soins palliatifs et la loi actuelle, quand elle est connue et appliquée, permettent d’avoir une fin de vie apaisée et qu’ils sont bien peu nombreux à souhaiter regarder la mort en face et en fixer l’heure. Trois au cours de ces vingt années, avec qui l’on a néanmoins trouvé un chemin d’accompagnement.
La loi Leonetti est la loi d’une société de l’alliance entre les personnes malades et ceux qui les soignent pour chercher la voie du meilleur possible.
La loi Leonetti, à rebours de la médecine paternaliste, est un nouveau modèle du soin, une nouvelle façon d’envisager, de regarder et de valoriser l’être humain : soigner ensemble pour permettre de vivre dignement jusqu’à la mort.
À LIRE AUSSI Le philosophe Régis Debray sur l'aide active à mourir : « La fin de vie est toujours la fin d’une vie » La loi Leonetti est une incitation à parier sur le « nous », la fraternité et la solidarité. Elle est celle d’une société qui prend soin.
La loi Leonetti est un message d’espoir de toute la société dont les soignants sont les porteurs : « Nous n’abandonnerons pas, nous ne vous abandonnerons pas. » Nous comptons les uns sur les autres et les uns pour les autres. Ensemble. » ALLEZ VOUS FAIRE FOUTRE ! Admin qui vous salue avec noblesse et dignité !
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 13.11.23 20:08
[size=36]Soins palliatifs : les dispositions de la loi « Claeys-Leonetti » largement méconnues ![/size]
Publié le 30 mars 2023
Sept ans après la promulgation de la loi « Claeys-Leonetti », une mission d’évaluation de l’Assemblée nationale en dresse le bilan, pour alimenter et éclairer le débat public actuel sur la question de la fin de vie. Pendant plus de deux mois, les députés ont entendu une grande diversité d’acteurs – quatre-vingt-dix au total au cours de trente-et-une auditions –, ayant souvent des approches différentes du sujet pour avoir une vision globale de l’application de la loi. Ils constatent que les dispositions de la loi restent largement méconnues des patients mais aussi des soignants. Ils relèvent également de grandes disparités territoriales. Leurs travaux ont fait l’objet d’un rapport adopté en séance publique le 29 mars 2023. Composée de quatorze articles, cette loi garantit notamment de nouveaux droits pour les patients en consacrant le caractère contraignant des directives anticipées, le renforcement du rôle de la personne de confiance et la sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès (SPCJD). Elle réaffirme par ailleurs le refus de l’obstination déraisonnable, le droit à une fin de vie digne ou encore l’accès aux soins palliatifs pour tous. Un accès aux soins palliatifs insuffisants Le premier constat des parlementaires questionne l’effectivité de l’accès aux soins palliatifs. La cartographie des soins palliatifs est marquée par des disparités territoriales (21 départements ne disposaient pas d’unités de soins palliatifs fin 2021). Nombreuses ont été les personnes auditionnées à indiquer que deux tiers des malades nécessitant des soins palliatifs n’y avaient pas accès. Les rapporteurs soulignent qu’il est indispensable de continuer à développer massivement ces soins palliatifs afin que les droits des malades prévus par la loi soient pleinement garantis partout en France. Cela suppose de rendre plus attractive cette filière qui est affectée par la pénurie de soignants.
Une culture palliative qui peine à se diffuser Les professionnels de santé sont toujours davantage formés à guérir qu’à soigner. La mort est souvent envisagée sous l’angle de l’échec thérapeutique et les soins palliatifs sont relégués à la gestion de la mort alors même que les prises en charge curative et palliative doivent être menées conjointement. Une forte étanchéité perdure en effet entre les soins curatifs et les soins palliatifs. Une telle situation nuit à la qualité de la prise en charge des patients, transférés parfois tardivement en soins palliatifs. Il est donc essentiel de mieux sensibiliser les soignants aux soins palliatifs et de rendre obligatoires les formations, initiales et continues, en soins palliatifs, en particulier pour les médecins. Directives anticipées et personne de confiance : des dispositifs méconnus et imparfaits Les travaux de la mission montrent que les directives anticipées et la personne de confiance constituent des avancées pour les droits des patients qu’il ne faut pas remettre en cause, mais que l’application de ces dispositifs reste perfectible. Ils doivent notamment être beaucoup plus largement diffusés, auprès des patients mais également des soignants. Il importe par ailleurs de conserver la plus grande liberté dans la rédaction des directives anticipées, tout en tenant à disposition de chacun toutes les ressources pouvant faciliter leur rédaction.
Un recours très limité à la sédation profonde et continue jusqu’au décès (SPCJD) Le principal constat qu’a pu faire la mission est celui d’un recours très rare à la pratique de la SPCJD. La prévalence de cette dernière est en effet estimée à 0,9.% selon une étude récente (étude PREVAL- S2P). Très limité, ce recours est aussi variable selon le lieu de prise en charge. Le type de structure apparait plus déterminant que la spécialité pour expliquer ces disparités. La loi Claeys-Leonetti précise que la SPCJD doit pouvoir être accessible à toute personne qui le demande et qui en remplit les conditions, y compris à domicile. Or, cette pratique apparait difficile, voire quasiment impossible à mettre en œuvre en dehors de l’hôpital. Par ailleurs, en pratique, semble persister une confusion autour du sens de la SPCJD et de l’intention qui la sous-tend. Certain dénoncent en effet une forme d’hypocrisie autour de cette pratique. La SPCJD susciterait ainsi une forme de réticence chez certains soignants. • Mission d’évaluation de la loi du 2 février 2016 créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie (loi Claeys-Leonetti) Dossier de presse sur le site de l’Assemblée nationale.Voir aussi la vidéo de la séance publique.
Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 16.12.23 14:50
la violence est partout, on ne compte plus les agressions au couteau je suggère à JL Léonetti de se suicider, si ce geste peut faire avancer la loi sur la fin de vie en France Rien à foutre de la mort apaisée, j'ai tjrs rêvé à une mort RAPIDE. On n'a pas le choix avec le numérique...
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 14.01.24 19:39
Jean Leonetti : « Emmanuel Macron ne devrait pas prendre le risque d’abandonner la France à un piège sociétal » 21 septembre 2023
L’ancien député à l’origine des lois de 2005 et de 2016 met en garde contre le risque d’utiliser les lois sociétales « comme marqueur politique ou pour aller dans le sens de l’opinion de l’instant ».
Un modèle français de la fin de vie peut-il émerger du projet de loi voulu par Emmanuel Macron ?
Le projet du gouvernement est connu depuis longtemps. Il s’agit de légaliser le droit au suicide assisté tel qu’il est autorisé dans l’État de l’Oregon aux États-Unis. Ce n’est donc pas un modèle français, même assorti d’un changement de dénomination et quelques aménagements. Les jeux sont-ils faits pour autant? C’est au Parlement d’en décider et à chaque citoyen de s’interroger et de s’exprimer.
Après vos interventions au Parlement, comme celle de mercredi devant le groupe d’études sur la fin de vie à l’Assemblée, comment anticipez-vous le débat parlementaire à venir ?
J’ai répondu à toutes les sollicitations des instances et groupes de l’Assemblée nationale et du Sénat. Après mon échange du jour avec Olivier Falorni et Jean-Louis Touraine, j’ai acquis la conviction que le débat reste ouvert et que, comme c’est heureusement le cas dans ce domaine, chacun se déterminera en fonction de ses convictions personnelles.
Pourquoi estimez-vous que le président de la République tomberait dans un « piège sociétal » s’il devait défendre une loi inspirée américain, adopté pour la première fois en 1997 par l’État de l’Oregon ?
Le piège des lois sociétales, c’est de les banaliser alors qu’elles sont le reflet des choix culturels et même civilisationnels d’une société. Il est aussi dangereux de les utiliser comme marqueur politique ou pour aller dans le sens de l’opinion de l’instant au nom d’une modernité. Enfin, il ne faut pas, sur ces sujets sensibles et complexes, diviser les Français. Emmanuel Macron ne devrait pas prendre le risque d’abandonner la France à un tel piège.
Trois conditions sont avancées dans ce projet d’aide active à mourir porté par la nouvelle ministre de la Santé, Agnès Firmin Le Bodo : les patients doivent être majeurs, leur maladie incurable et leur pronostic vital engagé. Pourquoi jugez-vous ce cadre insuffisant ?
Il s’agit de donner la mort et au lieu de se poser la question du « pourquoi », on veut se rassurer avec les « comment » grâce à des mesures limitatives destinées à atténuer la violence de cette transgression majeure. De plus, on sait que, souvent, les cadres réglementaires ont vocation à s’élargir sous l’effet de nouvelles revendications. En politique, les portes entrouvertes finissent toujours par être grandes ouvertes.
Pour humaniser la fin de vie, certains, comme le professeur Mattéi, défendent le principe d’une concertation pluridisciplinaire entre les médecins et un juge de protection des personnes. Soutenez-vous cette idée ?
Il n’est pas illogique de penser qu’une telle décision soit prise par un juge au nom du peuple français plutôt que par un médecin car la main qui soigne ne peut pas être la main qui tue. Mais l’idée d’exclure les soignants de cette responsabilité est faussement rassurante, ils seront inévitablement impliqués directement ou indirectement dans ces décisions. Sinon pourquoi envisagerait-on dans le texte une « clause de conscience » ?
Que répondez-vous aux partisans de l’aide active à mourir quand ils dénoncent l’hypocrisie du cadre juridique français contourné par ceux qui choisissent d’aller mourir dans certains pays voisins ?
Je me permets de répondre par une question préliminaire : faut-il aligner la position française sur le « moins-disant éthique » et le considérer comme un progrès ? Le choix de faire appel à des « mères porteuses » est autorisé dans certains pays européens et des Français y ont recours. Va-t-on pour autant légaliser cette pratique ? J’ai signé, au nom de la France en 2011, la convention internationale d’Oviedo qui fixe les grandes règles éthiques. Elle laisse cependant une large marge d’appréciation aux 35 nations cosignataires. Les positions de la France dans le domaine éthique sont observées, respectées et quelquefois inspirantes pour d’autres pays. Il faut avoir conscience decette responsabilité.
Pourquoi la France envisage-t-elle de légiférer aujourd’hui sur une telle question éthique avant même d’avoir pu développer un réseau solide d’unités de soins palliatifs sur l’ensemble du territoire ?
La nécessité de développer les soins palliatifs est le seul élément consensuel de ce débat. Il est évidemment le préalable à toute loi sur le sujet. Plus de 20 départements français sont dépourvus d’unité de soins palliatifs. Or, personne ne conteste que dans ces structures, la prise en charge médicale et humaine diminue très significativement les demandes de mort, preuve que le modèle français fonctionne quand on lui en donne les moyens. Compte tenu de la situation de nos hôpitaux et des difficultés de recrutement et de financement, le gouvernement pourrait s’emparer du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour faire bouger les choses. Mais une loi immédiate d’aide active à mourir créerait une inégalité de nos concitoyens face à la mort et serait une loi qui s’appliquerait par défaut.
« Je ne provoquerai jamais la mort délibérément » disent les médecins hostiles à l’euthanasie en citant cette phrase du serment d’Hippocrate qui est la référence déontologique occidentale de leur profession. Pourquoi les règles et les devoirs de la médecine devraient-ils être immuables ?
Les lois et les mœurs varient en fonction des pays, des cultures et des époques. Mais au-delà même d’un serment médical, n’y a-t-il pas à s’interroger sur la seule question philosophique et politique qui vaille : « Dans quelle société voulons-nous vivre demain ? » L’éthique est un conflit de valeurs entre la nécessaire protection de la vulnérabilité par le collectif et le respect de l’autonomie de l’individu. Pour ma part, s’il faut faire pencher la balance de cet équilibre dans une société où les égoïsmes et les individualismes se développent, je choisirai la fraternité à la liberté pour que jamais personne ne se sente indigne, ne se sente de trop.
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 19.01.24 21:12
on critique ici et là le secourisme à l'envers de la nouvelle loi éventuelle de la fin de vie française mais qui n'a pas été tenté d'expérimenter sur son propre corps le jeûne total et absolu selon (saint Jean )) Léonetti par curiosité ? qui n'a pas essayé des "tentatives de suicide biologique "? à force d'être " gavé " pendant plus de quinze ans par le même " son de cloche " répétitif ?
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 22.01.24 21:28
La fin de vie en débat : « La loi Claeys-Léonetti est anti-soins » Article réservé aux abonnés logot Par Thierry Charpentier
Le 14 novembre 2023 à 06h00 Médecin hospitalier pendant 27 ans, le docteur Denis Labayle milite ardemment pour l’introduction de l’aide active à mourir dans la loi.
Le docteur Denis Labayle. Le docteur Denis Labayle. (Famille Labayle) Votre position sur l’aide active à mourir est bien connue de vos pairs. Pourriez-vous la repréciser ? Je suis pour le choix du malade. Ce n’est pas une idéologie. Ce sont les malades qui m’ont formé, qui m’ont montré qu’il fallait répondre à leur demande parce que c’est leur dernière liberté, leur dernier choix. C’est une alliance entre le médecin et le malade. Progressivement, on finit par comprendre quel est le désir du malade. Parfois, certains sont décidés tout de suite, d’autres changent avec le temps. On les écoute… Moi, je n’ai pas de théorie. Je ne suis pas pour ceci ou pour cela. Je suis pour les soins palliatifs si le malade est pour ; je suis pour aider les patients à mourir s’ils le souhaitent, parce qu’ils y ont réfléchi et que je considère que ce sont des citoyens. On ne peut pas imposer aux gens la façon dont ils doivent finir leur vie, sans quoi on projette sa propre pensée, sa propre conception philosophique ou religieuse sur les autres, et ça, ce n’est pas bien.
Avez-vous cheminé pour parvenir à cette conviction ? Un malade vous y a-t-il particulièrement amené ?
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 22.01.24 22:05
JL est en lui-même une dictature.Le pb c'est que ce type n'en a pas conscience
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 26.01.24 21:04
En 2005, Jacques Chirac a fait une loi pour les personnes handicapées En 2005, Jean Léonetti a fait une loi pour les patients en fin de vie. Deux lois inutiles concrètement Puisse J.L. finir comme J.C. le regard vide et la tête vide !
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 03.02.24 4:00
Publié le 02/02/2024 à 16:17 , mis à jour à 16:43 Robin Serradeil l'essentielUn homme de 53 ans a été interpellé et placé en détention. Celui-ci est suspecté d'avoir violé une patiente sous sédation et placée au service de réanimation de l'hôpital Pasteur de Nice (Alpes-Maritimes).
Dans les travées de l'hôpital Pasteur de Nice (Alpes-Maritimes), c'est la consternation. Le service réanimation de l'établissement hospitalier a été le théâtre d'une scène d'horreur. Mercredi 31 janvier dernier, un homme de 53 ans – qui occupait un poste d'aide-soignant – a été surpris en train de violer une patiente sous sédation. Le suspect fait l'objet d'une mise en examen pour "viol et agression sexuelle sur personne vulnérable", comme l'expliquent nos confrères de Nice Matin. Le quinquagénaire a été présenté à un juge d'instruction avant d'être placé en détention provisoire.
C'est un infirmier qui a donné l'alerte. Celui-ci avait des doutes sur le comportement de son collègue de travail depuis plusieurs années. L'infirmier a surpris l'aide-soignant en train de violer la patiente en service de réanimation, avant de le filmer. Dans un premier temps, le suspect – placé en garde à vue – a nié les faits. Mais le quinquagénaire a été confronté aux images qui ont été filmées. Toujours selon nos confrères, l'aide-soignant travaillait de nuit, dans le service réanimation de l'hôpital Pasteur depuis au moins une dizaine d'années.
Ses collègues ont commencé à avoir quelques soupçons sur son comportement en 2019, pour des faits similaires, sans jamais parvenir à réunir suffisamment de preuves pour inculper le quinquagénaire. Une enquête a été ouverte et confiée à la brigade criminelle de la Sûreté départementale des Alpes-Maritimes. Il s'agira de savoir si d'autres personnes ont été victimes de l'aide-soignant.
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 03.02.24 4:04
voiilà pourquoi la sédation profonde continue jusqu'au décès est une très mauvaiise chose......
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 09.02.24 21:40
Si on légalise l'exception d'euthanasie, vous aurez des zones d'ombre. Au sein d'une famille, certains diront : « Non, grand-mère ne voulait pas mourir ! », et d'autres : « Si, elle m'a dit qu'elle voulait mourir ! »
Robert Badinter
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 15.02.24 16:20
Des cons traquent-ils ? Décontractyl ? Avec noblesse et dans la dignité...
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 23.03.24 1:10
Aide à mourir : "un prolongement de notre loi Claeys-Leonetti" estime Alain Clayes, ancien député de la Vienne Vienne De Anne-Lyvia Tollinchi Mardi 12 mars 2024 à 3:00 Par France Bleu Poitou , France Bleu L'ancien député de la Vienne Alain Claeys salue le projet de loi du gouvernement sur l'aide à mourir, lui qui a porté la dernière proposition de loi sur la fin de vie en 2016 avec Jean Leonetti.
Alain Claeys, co-rapporteur de la loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie, promulguée en 2016.Alain Claeys, co-rapporteur de la loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie, promulguée en 2016. Alain Claeys, co-rapporteur de la loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie, promulguée en 2016. Radio France - Anne-Lyvia Tollinchi "Il fallait une loi supplémentaire parce que notre loi Claeys-Leonetti, qui a été un progrès important, ne répond pas à toutes les situations." Alain Clayes, ancien député de la Vienne et co-rapporteur de la dernière loi sur la fin de vie promulguée en 2016, salue les annonces faites par le président Emmanuel Macron ce lundi 11 mars sur une "aide à mourir", sorte d'euthanasie à la française.
Actuellement, c'est cette loi Claeys-Leonetti qui encadre la fin de vie en France. Elle permet aux patients de désigner une personne de confiance, elle oblige les médecins à tenir compte des directives anticipées du patient, une déclaration par écrit de ce dont le malade veut ou ne veut pas bénéficier, et elle autorise une sédation profonde mais seulement dans les dernières heures de vie du patient. Une aide à mourir "à court ou moyen terme" "Pour moi, cette sédation profonde est déjà une aide à mourir, c'est là où j'étais en désaccord avec Jean Leonetti. Mais effectivement, dans notre loi, nous avons marqué qu'elle n'était possible qu'à court terme, ce que nous avons défini ensuite par quelques jours ou quelques heures. Là, le président explique que le patient aura la possibilité de s'administrer ou de se faire administrer un produit létal sous des conditions strictes et 'à court ou moyen terme'. Il faut que le débat s'engage et c'est au parlement que va revenir la charge de clarifier cette période." À lire aussi Le Président de la République Emmanuel Macron, le 26 février 2024.Le Président de la République Emmanuel Macron, le 26 février 2024. Le 10/03/2024 Fin de vie : Emmanuel Macron annonce pour avril un projet de loi pour une "aide à mourir" sous "conditions strictes" L'ancien député et ancien maire de Poitiers souhaite un débat "apaisé" qui respecte "les convictions des uns et des autres". "Ce qui est défini dans la loi de 2016 ne sera pas remis en cause, ni la personne de confiance, ni les directives anticipées, ni la sédation profonde ne seront remises en cause. C'est un complément à toutes les lois qui ont été votées jusque là. Ce n'est pas une obligation, c'est un horizon des possibles. Ce n'est pas un choix entre la vie et la mort, la mort est déjà là. C'est pour certaines personnes de pouvoir choisir le chemin le moins pire. Je crois que notre pays est mûr pour ce débat là." "Choisir le chemin le moins pire" De leur côté, les associations qui militent pour le droit de mourir dans la dignité se réjouissent de ce nouveau projet de loi. "Ça a été long mais c'est un vrai pas décisif, réagit Luc Bonet, délégué départemental de l'ADMD 86, l'antenne poitevine de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité. On attendait ça depuis un an maintenant, depuis la fin de la Convention citoyenne sur la fin de vie. On ne connait pas encore le texte mais c'est déjà une bonne chose de lever ce tabou français sur l'aide à mourir." "Aujourd'hui, il y a ce tabou dans notre pays de la vie à tout prix. Je connais une patiente, une ancienne infirmière qui a un cancer stade terminal, qui me dit : 'Mais pourquoi est-ce qu'on me dit de durer ? Pourquoi est-ce que je devrais durer ?' Quand une personne va mourir, qu'elle ne peut pas être soignée ni soulagée... il y a des personnes qui ne veulent pas durer, qui veulent s'éteindre et c'est tout aussi respectable. Donc on attend du parlement qu'il leur donne la liberté de choisir comment partir en mettant bien le patient au coeur de cette décision."
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 27.03.24 18:56
Un patient mourant est impatient de mourir mais J.L. est trop con pour piger cela
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 13.05.24 14:44
Accueil Faits divers Corps retrouvé dans une valise : la victime tuée à mains nues était tétraplégique, ce qui accrédite les aveux de l’homme en garde à vue
Faits divers Publié le 12/05/2024 à 20:53 , mis à jour le 13/05/2024 à 11:16 MÉGANE FERNANDEZ HUET Un corps démembré a été découvert dans une valise incendiée sous le pont d’Austerlitz à Paris dans la nuit de ce samedi 11 à dimanche 12 mai.
On en sait désormais un peu plus sur le contexte de la découverte cette nuit d’une valise contenant une partie de corps démembrée sous le pont d’Austerlitz dans le 12e arrondissement de Paris.
Alors que les pompiers interviennent pour un feu de poubelle, les pompiers découvrent une valise, qui contient un corps démembré, rapporte Actu 17, une information confirmée par des sources concordantes à l’AFP. La découverte aurait eu lieu aux alentours de 2 heures du matin ce dimanche 12 mai.
"Des membres supérieurs et inférieurs" en moins Selon les informations du Parisien, il s’agit d’un "homme adulte" à qui il manquait "des membres supérieurs et inférieurs". "Le corps était au complet, mais en plusieurs morceaux", précise ce dimanche après-midi une source proche de l’affaire.
Le parquet de Paris, qui a ouvert une enquête pour homicide volontaire et l’a confiée à la brigade criminelle, a indiqué ce dimanche matin que le cadavre n’était "pas identifié à ce stade", mais "c’est quasiment le cas" rapporte une autre source du Parisien.
L’autopsie, qui a eu lieu ce dimanche après-midi juste à l’Institut médico-légal, a permis de déterminer les causes de la mort : la victime a été tuée à mains nues. De multiples lésions ont été constatées et la victime était tétraplégique.
Les aveux du suspect confirmés Une information qui confirme les aveux qui auraient été faits par l’homme placé en garde à vue dans le cadre de cette affaire. Selon Europe 1, l’individu se serait présenté de lui-même au commissariat de la Défense ce dimanche matin afin de déclarer sa responsabilité dans la mort d’un homme handicapé dont il était l’auxiliaire de vie et avec qui il aurait eu un différend.
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 23.05.24 20:37
Bruno Retailleau sur la fin de vie : « Ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale est très grave » EXCLUSIF. Le patron de la droite sénatoriale tonne contre le texte sorti des débats de la commission spéciale du Palais-Bourbon, qui sera examiné dans l’hémicycle à partir du 27 mai.
Propos recueillis par Jérôme Cordelier
Publié le 23/05/2024 à 13h30
Bruno Retailleau au Sénat en octobre 2023. Bruno Retailleau au Sénat en octobre 2023. @Elodie Gregoire / Elodie Grégoire pour « Le Point » Temps de lecture : 6 min Ajouter à mes favoris Google News Commenter Partager L'Assemblée nationale débattra dans l'hémicycle à partir du 27 mai du projet de loi sur la fin de vie, à partir d'un texte profondément remanié par les 70 députés de la commission parlementaire spéciale. Cette copie, élaborée sous la houlette du député Olivier Falorni, qui se bat depuis des années pour instaurer une aide légale à mourir, ouvre considérablement le champ de la loi, en faisant sauter plusieurs critères qui en bornaient l'application.
À tel point que même la présidente de la commission, l'ex-ministre de la Santé Agnès Firmin-Le Bodo, a fait part publiquement de ses désaccords. Après débat et vote à l'Assemblée, le texte sera examiné par le Sénat. Où l'attend de pied ferme la majorité de droite. Son patron, le sénateur LR de Vendée, Bruno Retailleau, livre son analyse en exclusivité pour Le Point sur ce premier débat parlementaire.
Le Point : Comment réagissez-vous au texte sorti de la commission spéciale de l'Assemblée nationale ?
Bruno Retailleau : Tous les cadres ont sauté. Je ne suis pas surpris. J'ai toujours dit que l'encadrement de « l'aide à mourir » était illusoire. En cinq jours, cette commission spéciale a accompli une trajectoire que la Belgique avait mis vingt-deux ans à effectuer, et le Canada huit ans. C'est la démonstration de ce que je dénonce, avec d'autres, depuis le début : à partir du moment où l'on épouse la logique du droit à mourir, les engrenages s'enclenchent et la machine des « droits à » s'emballe pour aller toujours plus loin, franchir toujours plus de limites. C'est ce qui s'est passé.
Le texte va être soumis à un débat parlementaire en hémicycle. Ce n'est pas donc pas celui-ci qui sortira tel quel de l'Assemblée…
Je n'en sais rien. Ce que je sais, en revanche, c'est que, depuis le départ, Emmanuel Macron a fixé une trajectoire en masquant ses intentions. On a biaisé le débat, en tordant les mots, au point de ne pas parler d'euthanasie et de suicide assisté alors que c'est bien cela dont il s'agit. C'est d'une hypocrisie absolue : cachez ces mots que je ne saurais voir ! Quant à la « fraternité » évoquée par Emmanuel Macron, nous sommes dans l'exact inverse. Être fraternel, ce n'est pas donner la mort, mais donner la main, c'est adopter une éthique de la vulnérabilité pour aider les plus fragiles jusqu'au bout, pas les abandonner, seuls, devant une alternative radicale. Un tel texte, s'il est adopté, conduira les plus vulnérables à se poser cette question insupportable : suis-je un fardeau pour mon entourage, pour la société ? Ce serait l'expression d'un individualisme poussé à son extrême limite, où les liens ultimes sont abolis. À lire aussi À la maison médicale Jeanne-Garnier, les leçons de vie face à la mort
Le texte initial prévoyait des verrous pour cantonner le champ d'application du texte. Beaucoup ont sauté en commission spéciale, mais il sera toujours possible de les rétablir…
Il faut évidemment mener le combat. Et je veux saluer nos courageux députés qui, dans cette commission, n'ont rien lâché. Mais les « verrous » dont vous parlez n'en étaient pas, en réalité. Car le but de ce texte n'est pas tant d'abréger les souffrances, ce qui était déjà l'objet de la loi Claeys-Leonetti, mais d'aller un cran plus loin dans la logique progressiste de la revendication prométhéenne d'émancipation. Dans cette perspective, tout garde-fou est perçu comme une restriction, un obstacle à la liberté personnelle qu'il convient d'éliminer. Le seul intérêt que je perçois dans cette commission est qu'elle nous a permis de voir en accéléré ce qui pourrait se passer si un tel texte était adopté, à savoir un enclenchement mécanique inexorable. C'est ce qui s'est passé en Belgique, aux Pays-Bas, au Canada. Au départ, on parle de maladie en phase terminale ; à l'arrivée, on passe à des maladies incurables. Au départ, on cantonne aux adultes ; à l'arrivée, on intègre les enfants. Au départ, seuls les malades disposant de leurs capacités de discernement sont concernés ; à l'arrivée, le droit est ouvert aux handicapés. Dans tous les pays qui ont autorisé simultanément le suicide assisté et l'euthanasie, le second finit par prendre le pas sur le premier. Quant à intégrer dans un même texte les soins palliatifs et l'euthanasie, la pente descendra naturellement vers cette dernière, tellement plus simple, tellement moins chère également. Il existe un « Quality of Death Index » qui mesure la qualité du bien mourir dans chaque pays, et qui montre qu'on meure toujours moins bien dans les pays qui autorisent l'euthanasie. Dans ce classement, la Belgique a été rétrogradée entre 2015 et 2021 de 21 places, et le Canada de 11 places.
La Cour des comptes a souligné que 400 personnes par jour meurent sans soulagement nécessaire en France, que 22 départements ne disposent pas d’unités de soins palliatifs. C’est un vrai scandale. Même si l'enveloppe allouée est très en deçà des besoins, selon les praticiens, le texte prévoit de développer les soins palliatifs…
Mais il n'y a pas besoin d'une loi pour cela ! Tout est déjà prévu par un texte de 1999. Ce qui manque, surtout, ce sont les moyens. De nouveaux moyens, pas une nouvelle loi : c'est ce que demande une majorité de soignants dans les services concernés. Pourquoi ne sont-ils pas écoutés ? La Cour des comptes a souligné que 400 personnes par jour meurent sans soulagement nécessaire en France, que 22 départements ne disposent pas d'unités de soins palliatifs. C'est un vrai scandale. Alors même que la plus grande crainte des Français, qui motive leur position sur la fin de vie, c'est la souffrance. Tous les spécialistes le disent : quand la souffrance physique et psychologique est apaisée, la demande de mort recule toujours. Le volet sur les soins palliatifs dans ce projet est donc un alibi pour faire passer la pilule. On se donne bonne conscience. Emmanuel Macron est le président qui aura été le plus loin sur le plan sociétal, en promouvant la constitutionnalisation de l'IVG, la PMA pour toutes, et maintenant l'euthanasie. Les dirigeants qui échouent à améliorer le quotidien des Français se réfugient toujours dans le sociétal.
À lire aussi Le Pr Sadek Beloucif sur la fin de vie : « La médecine ne s'exerce pas uniquement avec une seringue » Dans les détails, que reprochez-vous au texte qui sera présenté dans l'hémicycle ?
Ce qui s'est passé dans cette commission spéciale de l'Assemblée nationale est très grave. Dans le texte initial, l'euthanasie n'était autorisée qu'en cas d'impossibilité physique de se donner soi-même la mort. Ce critère a sauté. Désormais, donc, l'euthanasie est une option parmi d'autres, au même niveau que le suicide assisté. Pis, l'euthanasie devient un soin, car elle entre dans le Code de la santé publique. On fait disparaître aussi la notion de « pronostic vital engagé » ; après la commission spéciale, on passe à la notion de phase terminale avancée. Résultat, comme je le soulignais précédemment, on élargit considérablement le périmètre des maladies éligibles, en l'étendant aux maladies dégénératives, aux cancers métastasés. Et les députés veulent créer un délit d'entrave à l'aide à mourir puni de 15 000 euros d'amende. Un anesthésiste qui, demain, réanime quelqu'un qui a souhaité mettre fin à ses jours pourra-t-il être accusé de délit d'entrave ? Tout comme les bénévoles d'associations qui accompagnent des personnes en fin de vie ? Nous sommes dans une rupture anthropologique. Le Conseil d'État avait ainsi mis en garde le gouvernement début avril en disant que ce projet de loi introduisait une double rupture. D'une part, parce qu'il inscrit la fin de vie dans un horizon qui n'est plus celui de la mort imminente. D'autre part, parce qu'il autorise pour la première fois un acte dont l'intention est de donner la mort. Si ce texte est adopté, il sera plus facile de demander la mort que d'accéder à des soins pour être accompagné et soulagé. C'est une conception de la médecine qui aura des répercussions très graves sur l'idée que nous nous faisons de la dignité humaine et, pour le coup, de la fraternité que nous devons aux plus fragiles d'entre nous.
À lire aussi Agnès Buzyn : « Mon père m'a appris à voir l'humain » La majorité sénatoriale que vous conduisez fera-t-elle rempart contre le texte ?
Conformément à sa tradition, le Sénat n'examinera pas ce texte sous un biais idéologique, mais en rappelant que derrière la satisfaction de revendications individuelles, nous sommes face à un nouveau projet de société. Chacun a bien évidemment son intime conviction, et je pense pour ma part justement que, dans ces domaines si délicats et si fondamentaux, la loi doit avoir la sagesse de ne pas vouloir prétendre régenter tout ce qui relève de l'intime. La frontière entre la vie est la mort est une zone grise, une zone mystérieuse et parfois difficilement discernable, qu'il faut savoir préserver.
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 18.06.24 20:45
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 19.06.24 17:53
J.L. si vous pouviez être comme J.C. les yeux vides et la tête vide, juste pour me satisfaire...
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 20.06.24 1:32
"MOURIR N'EST PAS TUER"
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 27.06.24 17:55
Le parti LR est mort politiquement... J.L. va mourir, mais quand et comment ? Je NE vote PLUS depuis la dernière loi Léonetti-Claeys, trahison de la proposition 21 de F.H. nous vivons actuellement une sorte de "Suicide Pour Tous" et c'est bienfait pour les uns comme pour les autres... c'est préférable de mourir seul plutôt que mal accompagné... ... .. Il me manque des molécules, l'Etat les a supprimé, soit parce qu'on se suicide avec, soit parces les ados font leur cocktail à eux pour les boîtes de nuit... Mais je n'en ai rien à foutre, des uns et des autres...
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 03.07.24 1:39
Fin de vie : «On aurait la loi la plus permissive du monde», s’inquiète Jean Leonetti Par Augustin Moriaux Publié le 27/05/2024 à 19:55, mis à jour le 28/05/2024 à 18:17 SUIVRE Lire dans l’app
Copier le lien Lien copié Invité de «Points de Vue» (Le Figaro-TV), le maire LR d’Antibes et co-rapporteur de la loi sur la fin de vie en vigueur depuis 2005, Jean Leonetti, ne décolère pas après avoir lu la nouvelle mouture du projet de loi arrivé ce lundi à l’Assemblée.
Au moment où les députés ferraillent sur la fin de vie et l’accès aux soins palliatifs, une voix porte. Celle de Jean Leonetti qui présidait, vingt ans plus tôt, la «mission parlementaire sur l'accompagnement de la fin de vie». Déjà, il alertait sur l’extension du domaine des droits individuels. Dans l’émission du Figaro-TV, «Points de Vue», le maire d’Antibes confie ne pas être surpris de l’évolution de la législation. «On avait dit que lorsque les portes sont entrouvertes, elles finissent toujours par être grandes ouvertes. Tous les pays où l’on a prôné au départ un cadre très strict, petit à petit, on a vu que la permissivité augmentait le nombre de gens éligibles au droit à la mort». Et d’ajouter, ironique : «en France, ça a au moins la clarté de montrer que cette permissivité ne s’est pas faite sur des années mais en quelques heures, en commission. De fait, on aurait la loi la plus permissive du monde car ce ne serait plus des gens qui vont mourir mais qui veulent mourir».
À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Figaro Politique avec Yves Thréard PODCAST - Écoutez le club Le Figaro Politique avec Yves Thréard Au moment de la loi Claeys-Leonetti, lorsqu’il travaillait main dans la main avec Alain Claeys, alors député socialiste de la Vienne, l’ancien élu UMP des Pyrénées-Atlantiques se souvient de ses homologues «qui venaient d’horizons différents, sans transactions politiciennes. C’est pour ça qu’elle (la loi de 2005, ndlr), avait été votée à l’unanimité». D’autant que, selon lui, «toutes les sociétés, et pas seulement religieuses, se sont fondées sur l'interdit de tuer», appuie-t-il auprès de Vincent Roux.
« J'entends parler de délit d'entrave au suicide assisté. Pousser au suicide est aussi un délit ».
Jean Leonetti, co-rapporteur de la loi Claeys-Leonetti (2005)
Invité à réagir à l’entretien accordé par la ministre de la Santé au Figaro, Jean Leonetti, qui tient à dire toute l’amitié qu’il a pour Catherine Vautrin, considère cependant que cette dernière «n'est pas dans la réalité lorsqu'elle affirme que ce n'est pas une rupture anthropologique. C'en est une !», insiste-t-il. Et notamment si le délit d’entrave au suicide assisté est voté, «pousser les gens au suicide est un délit aussi», rappelle l’ancien ministre chargé des Affaires européennes.
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Une rencontre prévue dès demain avec des députés Renaissance hésitants «Quatre personnes sur cinq qui voulaient mourir changent d'avis une fois qu'elles sont en soins palliatifs», observe celui qui a interrogé force spécialistes du sujet lorsque lui incombait la mission d’esquisser - aux côtés du député socialiste Alain Claeys - la loi aujourd’hui en vigueur. Or, «22 départements français n'ont pas d'unité de soins palliatifs», tient à préciser Jean Leonetti, pour qui l’égalité de droits en la matière devrait être un «préalable» à toute nouvelle loi afférente à la fin de vie.
Alors même que le calendrier législatif se resserre, le maire d’Antibes annonce sa rencontre, dès mardi, avec des députés Renaissance «qui se posent des questions sur la loi» et auxquels il fera part de ses «doutes».
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 03.07.24 1:41
Admin a écrit:
la violence est partout, on ne compte plus les agressions au couteau je suggère à JL Léonetti de se suicider, si ce geste peut faire avancer la loi sur la fin de vie en France Rien à foutre de la mort apaisée, j'ai tjrs rêvé à une mort RAPIDE. On n'a pas le choix avec le numérique...
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 03.07.24 1:46
CERTES IL VAUT MIEUX CREVER SEUL PLUTOT QUE TRES MAL ACCOMPAGNE...
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 03.07.24 16:17
Depuis pas mal de temps maintenant, le personnel soignant TUE, oui, TUE les patients en ne leur délivrant plus certaines molécules supprimées par le Gouvernement ! ( et non remplacées par d'autres molécules car elles n'existent pas) la cerise sur le gâteau : la recherche médicale continue à faire des appels aux dons ! faut quand même pas se foutre de la gueule des citoyens... votre fraternité, vous pouvez vous la foutre là où je pense...
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 14.07.24 18:21
Admin a écrit:
Si on légalise l'exception d'euthanasie, vous aurez des zones d'ombre. Au sein d'une famille, certains diront : « Non, grand-mère ne voulait pas mourir ! », et d'autres : « Si, elle m'a dit qu'elle voulait mourir ! »
Robert Badinter
Parce qu'il n'y a pas de zone d'ombre? 1) actuellement 2) depuis le 6 mai 2012 ( cf le mariage pour tous ) 3) depuis plus de 15ans avec Jean Léonetti
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 27.07.24 23:29
Fin de vie : à La Rochelle, la suspension d’une sédation profonde provoque le désarroi de la famille Lecture 3 Accueil Santé Fin de vie Fin de vie : à La Rochelle, la suspension d’une sédation profonde provoque le désarroi de la famille Ce 22 juillet, Betty Maingueneau était entourée de ses deux enfants et de son mari avant un nouveau rendez-vous avec les médecins. Crédit photo : Romuald Augé Par Adèle Pétret Publié le 24/07/2024 à 16h47. Écouter Réagir Voir sur la carte Partager Les médecins avaient annoncé à Betty Maingueneau le début de sa sédation profonde et continue le 15 juillet. Suite à une révision du diagnostic, la Rochelaise atteinte d’un cancer incurable et sa famille décrivent une situation d’attente « atroce »
Alitée et sous perfusion, Betty Maingueneau, 63 ans, se veut digne devant ses enfants et son mari mais ne cache pas son épuisement. « J’ai demandé au médecin de me donner la mort », raconte cette ancienne préparatrice en pharmacie d’une voix vibrante. À son chevet, sa fille Alicia, 29 ans, chevelure blonde relevée en chignon, pose un regard doux sur sa mère. Elle la reprend : « c’est bien la sédation profonde et continue qu’elle demande. »
Betty est arrivée au centre de soins de suite du Château de Marlonges, à Chambon, le 9 juillet, après deux semaines passées à l’hôpital de La Rochelle. Elle souffre d’un cancer de la peau, de métastases au cerveau et au poumon et de tumeurs au pied et à la jambe. Lucide, elle ne semble pas angoissée par le fait de mourir, au contraire. « J’avais fait mes adieux. J’étais contente ! », assure-t-elle. Le 15 juillet, le médecin lui aurait annoncé le début de...
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 09.08.24 16:08
«Allons plus loin pour accompagner les personnes en fin de vie» Par Alain Claeys Publié le 20/09/2023 à 11:33, Mis à jour le 10/01/2024 à 15:47 Lire dans l’app
Copier le lien Lien copié «C'est dans le respect de cette double trajectoire que doivent s'inscrire les travaux engagés par le président de la République il y a quelques mois maintenant. » «C'est dans le respect de cette double trajectoire que doivent s'inscrire les travaux engagés par le président de la République il y a quelques mois maintenant. » Robert Kneschke / stock.adobe.com FIGAROVOX/TRIBUNE - Alain Claeys, coauteur de la loi actuelle sur la fin de vie, défend son texte mais déplore des défaillances dans la mise en œuvre de la législation en vigueur. Et il souhaite que le développement des soins palliatifs soit une des priorités des politiques de santé publique.
Alain Claeys est parlementaire honoraire, coauteur de la loi de 2016 créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie, et co-rapporteur de l'Avis 139 du CCNE intitulé «Questions éthiques relatives aux situations de fin de vie : autonomie et solidarité».
Le Comité consultatif national d'éthique, suite à une autosaisine, a rendu public en septembre 2022 son Avis 139 sur l'évolution des enjeux éthiques relatifs aux situations de fin de vie. Il appelle à l'impérative recherche d'un point de rencontre entre solidarité et autonomie. À la suite de la publication de cet avis, la Convention citoyenne initiée par le président de la République a présenté ses conclusions en avril dernier, et s'est prononcée en faveur de l'aide active à mourir, sous conditions. D'autres avis ont été rendus, avec des positions parfois différentes. Les avis du CCNE et de la Convention citoyenne ne sont en aucune façon un aboutissement, elles constituent simplement un éclairage précieux pour le législateur et l'exécutif.
Depuis plus de vingt ans, de nombreuses évolutions législatives ont contribué au renforcement concomitant de l'autonomie de la personne et du devoir solidaire de l'accompagnement.
La loi du 9 juin 1999 permet à toute personne malade dont l'état le requiert d'accéder à des soins palliatifs. La loi du 4 mars 2002 reconnaît le droit au refus de traitement. La loi du 22 avril 2005 interdit l'obstination déraisonnable lorsque les traitements n'ont d'autre effet que le maintien artificiel de la vie. En 2005 puis en 2016, la loi a consacré la possibilité d'écrire des directives anticipées qui sont contraignantes pour le médecin, sauf si celles-ci s'avèrent «inappropriées ou non conformes à l'état du malade» ; le droit de désigner une personne de confiance susceptible d'être le porte-parole de la personne en cas d'impossibilité d'exprimer sa volonté ; enfin, la mise en place d'une «procédure collégiale» c'est-à-dire d'une discussion entre professionnels de santé, prenant appui sur les directives anticipées si elles existent, ou prenant en compte l'avis de la personne de confiance, ou à défaut celui de la famille des proches, pour fonder et argumenter toute décision d'arrêt de traitement. Enfin, la loi de 2016 a créé un droit à la sédation profonde et continue jusqu'au décès pour les personnes malades dont le pronostic vital est engagé à court terme, avec arrêt de tous les traitements et maintien des soins.
Je souhaite que nous puissions intégrer véritablement la problématique du développement des soins palliatifs parmi les priorités futures des politiques de santé publique.
Alain Claeys Si ces évolutions ont incontestablement amélioré la qualité de prise en charge des personnes en fin de vie, je déplore néanmoins une mise en œuvre très insuffisante voire défaillante de la législation en vigueur, dont résulte d'ailleurs la très grande majorité des situations de fin de vie pénibles, voire inacceptables. Ce triste constat a d'ailleurs été corroboré par l'Assemblée nationale dans son rapport d'information de la mission d'évaluation de la loi du 2 février 2016 en mars dernier, ainsi que par la Cour des comptes dans son dernier rapport sur l'organisation des soins palliatifs et la fin de vie, rendu public en juillet dernier.
Aussi, je souhaite que nous puissions intégrer véritablement la problématique du développement des soins palliatifs parmi les priorités futures des politiques de santé publique. À ce titre, il m'apparaît indispensable de favoriser l'insertion précoce des soins palliatifs dans la pratique de tous les professionnels de santé et dans tous les lieux de soins. En outre, le droit d'accès à la sédation profonde et continue jusqu'au décès doit être rendu plus effectif à l'hôpital, dans l'ensemble des établissements médico-sociaux et à domicile.
Je considère par ailleurs qu'il est nécessaire d'œuvrer au développement d'une discipline universitaire, idéalement interdisciplinaire, consacrée aux soins palliatifs et d'accompagnement, la création de laboratoires de recherche dédiés, et de filières de formations initiales et continues approfondies pour tous les soignants. Parallèlement, une pleine reconnaissance des bénévoles, des aidants familiaux et professionnels est indispensable. Cette politique de valorisation des soins palliatifs concerne bien entendu l'État mais aussi l'ensemble de la communauté médicale et doit figurer dans les projets des établissements de santé.
Malgré les avancées législatives réalisées depuis 1999, une grande partie des citoyens français et de nombreux parlementaires sont favorables, parallèlement et indépendamment à la consolidation de la médecine palliative, à la légalisation d'une aide active à mourir.
Soulager par la mort les personnes dont les souffrances intolérables les ont déjà extraites de leurs vies me semble relever d'une démarche de solidarité.
Alain Claeys Le CCNE s'est également prononcé en faveur d'une légalisation de l'aide active à mourir pour les personnes majeures atteintes de maladies graves et incurables, provoquant des souffrances physiques réfractaires, dont le pronostic vital est engagé à moyen terme, et disposant d'une autonomie de décision au moment de la demande, celle-ci devant être libre, éclairée, réitérée, et analysée dans le cadre d'une procédure collégiale. Cette aide active à mourir peut prendre deux formes: être mise en œuvre par une personne qui a les moyens de se donner la mort par elle-même ou, si ce n'est pas le cas, par un tiers et à sa demande, afin de faire cesser une situation qu'elle juge insupportable. Notons que dans les deux cas, l'intervention d'un tiers est nécessaire, mais avec un degré d'implication très différent: son intervention peut en effet se limiter à la prescription médicale d'un produit létal si la personne malade peut réaliser le geste elle-même, ou correspondre à l'administration du produit lorsque celle-ci n'en est plus capable.
Le débat qui anime aujourd'hui à la fois nos concitoyens et les soignants au sujet de la légalisation de l'aide active à mourir doit nous amener à imaginer ensemble le chemin législatif qui y mène. Ce débat, qui est légitime, doit se dérouler dans le respect absolu de l'autre (il n'y a ni vaincus ni vainqueurs) et en collaboration active avec la communauté médicale dont la diversité des sensibilités doit être prise en compte. En ce qui me concerne, une seule certitude m'anime, et qui a été mise en exergue par les membres du CCNE dans son Avis 139: nous ne devons pas transiger avec l'interdit de l'indifférence.
Sur ce sujet je rejoins le vitalisme critique de Frédéric Worms qui exprime avec une grande clarté que le choix de légaliser l'aide active à mourir demeure résolument une façon de défendre la vie: « S'il y a une manière de justifier cette mort choisie dans des situations de fin de vie, c'est pour éviter ce que des philosophes ont appelé le “pire que la mort”. […] Et cela peut entraîner le choix douloureux (et sidérant) de la mort, elle-même, comme “moindre mal” ». C'est pourquoi soulager par la mort les personnes dont les souffrances intolérables les ont déjà extraites de leurs vies me semble relever d'une démarche de solidarité, qu'il faut savoir mener avec l'ensemble des soignants consentants.
Le respect de l'autre ne peut être réel que lorsque nous faisons preuve à la fois de solidarité et de respect de son autonomie, et non seulement de l'un ou de l'autre.
Alain Claeys
L'autonomie et la solidarité sont des valeurs trop complexes pour être réduites à des interprétations ou des lectures simplistes et monomorphes.
Le modèle français de la fin de vie, tel que nous l'avons envisagé au CCNE, n'est pas le résultat d'une rupture anthropologique comme l'affirment certains, mais au contraire s'inscrit dans un continuum clair depuis 20 ans, marqué par la conviction éthique que le respect de l'autre ne peut être réel que lorsque nous faisons preuve à la fois de solidarité et de respect de son autonomie, et non seulement de l'un ou de l'autre: il n'y a pas de solidarité sans respect de l'autonomie, ni respect de l'autonomie sans solidarité. Ces valeurs nourrissent tout autant la volonté de consolider notre médecine palliative, que celle de légaliser l'aide active à mourir sous certaines conditions strictes.
C’est dans le respect de cette double trajectoire que doivent s'inscrire les travaux engagés par le président de la République il y a quelques mois maintenant. Cette dernière étape constitue donc un approfondissement nécessaire du modèle français d'accompagnement des personnes en fin de vie, fidèle à l'esprit de toutes les lois qui le charpentent depuis 1999, et qui donnent tout son sens à notre devise républicaine.
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 11.08.24 19:52
si les gens veulent en finir tranquillement chez eux selon la méthode st jean léonetti, ce qui est permis en France depuis plus de 15ans... si vous avez des ordonnances, prenez vos médicaments comme d'habitude MAIS vous GARDEZ les boîtes vides chez vous, avec vous...( boîtes sans plaquettes et avec notice ), ceci pour éventuellement dérouter la suite.. évitez le grignotage repas d'une journée: 1) petit dej 2) déjeuner 3) goûter 4) dîner NE PAS faire d'effort physique. Toutes vos boissons deviendront uniquement de la flotte ( il faut laisser au corps le temps de s'adapter) suppression du goûter un seul plat pour le déjeuner etc c'est à chacun de voir la suite Bien sûr, lettre manuscriste expliquant que vous n'êtes pas d'accord avec la politique française de la fin de vie suppression des selles et des urines, maux d'estomac, haleine qui pue, maux oculaires, vertiges, maux de tête etc on peut s'y habituer ou pas...
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Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 21.08.24 23:38
Différences entre penser à sa mort et penser au suicide ??? pour penser à sa mort, il faut déjà avoir vécu la mort de l'autre pour penser au suicide, je n'en sais rien, pourquoi les uns pensent au suicide tandis que les autres n'y pensent pas si penser à sa mort ne signifie pas mourir car c'est nécessaire d'avoir une distance entre la réflexion et l'acte ( ? ), est-il de même pour le suicide ? la pensée suicidaire n'est pas la tentative de suicide qui n'est pas le suicide mais il peut y avoir suicide sans pensée et sans tentative si la mort est naturelle et inévitable, le suicide est tout le contraire ( car pourquoi se suicider puisque la mort est de toute façon au bout du chemin ? ). il y a des gens qui meurent très vite accidentellement sans avoir eu le temps de penser à la mort, ils ont donc rater leur vie... Penser à la mort ou vivre la mort, voila la problématique ???