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| Jean Léonetti, fin de vie | |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 14.10.22 21:37 | |
| Léonetti rime avec Mattéi ( le syndrôme JF Mattéi, été 2003 en France ) |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 16.10.22 21:22 | |
| on a tout simplement pas envie de se faire chier à perdre du temps inutilement ... ... ... |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 17.10.22 12:13 | |
| Euthanasie. En Normandie, condamnée par la maladie, elle se bat pour mourir dans la dignité Alors que le débat sur la fin de vie a été relancé par le gouvernement, Marie-Hélène Lalande-Huard témoigne des conditions dans lesquelles elle risque de mourir, et de son refus de partir en subissant la dégradation de son corps.
Marie-Hélène Lalande-Huard dispose de toute la documentation concernant le suicide assisté à l'étranger Marie-Hélène Lalande-Huard dispose de toute la documentation concernant le suicide assisté à l'étranger - (Photo Paris-Normandie) Image auteur par défaut Par la rédaction Publié: 8 Octobre 2022 à 14h20 Temps de lecture: 3 min Partage :
« Je me préparais une retraite agréable, soupire l’ancienne pharmacienne de Petit-Couronne, aujourd’hui âgée de 68 ans et résidant à Bois-Guillaume (Seine-Maritime). Mais il y a six ans, un cancer du sein a bouleversé ma vie. Il a été traité mais, un an plus tard, sont apparues des métastases osseuses, et encore de nouvelles au niveau du cerveau et de la moelle épinière, une autre année après. Depuis août 2021, la chimiothérapie n’était efficace que quelques mois. Elle a été stoppée à présent, n’apportant que des effets secondaires sans aucun bénéfice. Mon oncologue m’a annoncé que je n’avais plus que quelques mois à vivre. J’imagine que c’est entre trois et six mois. »
« Là, au bout, ce sera la sédation profonde et continue »
Après l’acceptation de cette mort annoncée, Marie-Hélène a entamé une réflexion sur les conditions dans lesquelles elle finirait sa vie, et le constat est désolant : « Les métastases osseuses vont grandir, entraînant des douleurs intenses, des fractures des os, éventuellement une paralysie si la moelle est touchée. Je sais que je bénéficierai d’un protocole antidouleurs une fois hospitalisée en soins palliatifs, mais seulement jusqu’au moment où il ne sera plus efficace. Là, au bout, ce sera la sédation profonde et continue, avec arrêt de l’alimentation et de l’hydratation. C’est-à-dire mourir de faim et de soif pendant x jours ou semaines, tout en étant en sédation. Et cela m’interpelle et même me fait peur. Je connais quelqu’un qui a passé six mois dans le coma et qui en est sorti en racontant ce qu’il ressentait et percevait. Pourquoi en serait-il autrement en sédation profonde ? »
Lire aussi Suicide assisté, soins palliatifs... Faut-il changer la loi sur la fin de vie « J’en veux beaucoup à l’État français » Marie-Hélène pense également à sa famille, son mari Alain et ses deux enfants : « Cette dégradation physique immonde est traumatisante pour la famille ; me voir partir ainsi leur demandera beaucoup de courage, mais je ne veux pas leur imposer cela. » Elle a alors pris une décision lourde : constituer un dossier de suicide assisté en Suisse et en Belgique, pays où l’euthanasie active est légale.
Lire aussi Une rescapée d’attentats de 23 ans choisit l’euthanasie « J’en veux beaucoup à l’État français, précise-t-elle. Je lui reproche, après le vote de la loi Claeys-Leonetti (en 2016, NDLR), qui a fait avancer les choses, de s’être arrêté au milieu du gué. Cette loi était nécessaire, mais pas suffisante. Arrêter l’alimentation et l’hydratation, c’est bel et bien tuer, mais tuer dans des conditions dégradantes contrairement à une injection létale. Je veux une politique claire et honnête, une loi qui ne se réfugie pas derrière de faux-semblants. Je fais le parallèle avec l’IVG. Avant la loi Veil, les femmes avaient le choix entre se faire charcuter ou avorter à l’étranger. Pour la fin de vie, c’est pareil ; les malades ont le choix entre mourir dans des conditions immondes ou aller à l’étranger pour mourir dans la dignité. J’ai fait ce dernier choix, en accord avec mes proches. Il y aura la contrainte douloureuse pour moi de voyager une ou deux fois en Suisse ou Belgique pour faire valider mon dossier, puis celle d’imposer un dernier voyage à mon époux qui sera bien entendu très douloureux pour lui qui reviendra seul. Mais Alain est courageux ; si c’était l’inverse, je ne sais pas si j’aurais le même courage. »
« La loi évoluera, mais je ne le verrai pas » Marie-Hélène Lalande-Huard a entamé son dernier combat, celui d’une militante pour la fin de vie dans la dignité. « Je veux dire aux politiques d’écouter les souhaits des patients, insiste-t-elle. Ce sont eux les premiers concernés. Je suis persuadée que la loi évoluera, mais je ne le verrai pas. »
Lire aussi Jean-Luc Godard aurait eu recours au suicide assisté pour mourir Femme d’un ancien maire et conseiller général Femme d’un ancien maire et conseiller général Marie-Hélène Lalande-Huard n’est pas une inconnue dans le secteur de l’ancien canton de Saint-Georges-du-Vièvre. Loin de là. Son époux Alain y a effectué deux mandats de conseiller général (2001-2015), et a été maire du petit village de Saint-Christophe-sur-Condé de 2014 à 2020. Et si la semaine de Marie-Hélène se passait dans sa pharmacie, le week-end, elle assistait régulièrement son mari dans ses fonctions d’élus : « Je venais souvent, l’accompagnant notamment aux repas des anciens. C’était sympa et j’aimais bien. C’était l’occasion de belles rencontres », se souvient-elle.
« C’était toujours un plaisir de la voir, souligne Étienne Leroux, ancien président de la communauté de communes du Vièvre-Lieuvin. Marie-Hélène était très impliquée avec son mari, avait des avis intéressants, et nous avions de belles discussions lors de ces repas. Beaucoup de gens ont été peinés d’apprendre son état de santé. Et nous avons tous une pensée pour elle et ses proches. » |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 18.10.22 12:48 | |
| Jean Léonetti tue sans tuer le parfait meurtrier qui évite la prison |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 18.10.22 12:48 | |
| Jean Léonetti tue sans tuer le parfait meurtrier qui évite la prison |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 18.10.22 12:53 | |
| JL je vous aime ou je ne vous aime pas ?' vous me rendez malade, c'est évident l'intérêt d'une maladie ? de bonnes excuses ! qui manipule qui ??? |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 23.10.22 11:53 | |
| Fin de vie : « L’agonie est taboue, elle fait peur » «Il ne faut pas attendre l’agonie pour parler de la fin de vie. La question du moment de l’accès à la sédation est cruciale. Il est impératif dans les débats de ne pas confondre l’agonie et la fin de vie. Le moment où le patient peut demander à avoir recours à la sédation profonde doit être défini par le patient lui-même en collaboration avec les équipes soignantes.»
« Avant de modifier la loi actuelle, il conviendrait de mieux la définir, afin de permettre aux soignants de l’appliquer.» « Avant de modifier la loi actuelle, il conviendrait de mieux la définir, afin de permettre aux soignants de l’appliquer.» | MATHIEU PATTIER, OUEST-FRANCE Ouest-France Publié le 21/10/2022 à 17h26 Dr Charlotte Garret (courriel)
La loi en vigueur prévoit, par l’article L 1110-5 du Code de la santé publique, que le patient est en droit de demander une sédation profonde et continue, provoquant une altération de la conscience maintenue jusqu’au décès, quand il est atteint d’une affection grave et incurable avec un pronostic vital engagé à court terme et qu’il présente une souffrance réfractaire aux traitements.
Le sens que l’on donne aux mots est primordial : quand on parle de fin de vie, parle-t-on d’agonie ? Qu’est-ce qui définit les termes de la loi autour de la sédation profonde et continue jusqu’au décès ? L’agonie est le moment qui précède la mort. Étymologiquement, cela vient du terme grec et latin agonia, signifiant littéralement combat. On pourrait la définir comme le dernier combat de la vie contre la mort. Il peut durer quelques minutes à plusieurs heures. L’agonie est taboue, elle fait peur. Elle peut être violente, source de souffrance et de détresse. Elle peut également être apaisée, comme si un traité de paix avait été signé entre les parties.
Les débats autour de la fin de vie doivent prendre en compte cette subtilité sémantique. Avant de modifier la loi actuelle, il conviendrait de mieux la définir, afin de permettre aux soignants de l’appliquer. Un communiqué de l’Académie nationale de médecine publiait le 30 juin 2021 : « Un nouveau dispositif législatif ne saurait être adopté alors que la formation et l’offre de soins actuelles sont encore loin d’être pleinement mise en œuvre pour répondre aux besoins et aux inquiétudes de nos concitoyens. »
Contrairement à l’agonie, la fin de vie n’oppose pas une définition consensuelle. Marie-Anne Hennezel disait : « L’annonce d’une maladie mortelle, c’est le voile noir de la mort qui s’abat empêchant tout horizon. » Les patients atteints d’un cancer incurable ou encore les patients ayant une maladie chronique grave menaçant le pronostic vital, y sont confrontés. Qui pourrait être le plus à même que la personne concernée pour définir ce qu’est la fin de sa vie ?
Dans mon métier de réanimatrice, j’ai été confronté de nombreuses fois à la mort. Nous avons pu ainsi noter le caractère quasi universel, dans notre société et culture, de la violence de la mort. Cette violence est redoublée dans notre monde actuel par le tabou général de la mort, le tabou de sa nomination, et le refus sinon le déni qui peut infiltrer chacun. (...)
Lorsque l’environnement soignant est préparé et formé, parler de la fin de vie, de la mort, des inquiétudes et des peurs dans un espace humain ne refusant pas la compassion, peut permettre un véritable partage avec le patient et ses proches. La fin de vie peut alors devenir un moment inégalé d’amour et d’échanges. L’accès à la sédation profonde, selon les termes définis par la loi, repose donc sur cette notion d’« affection grave et incurable à court terme ». La confusion entre agonie et fin de vie, peut générer des différences de perception de la loi.
Il ne faut pas attendre l’agonie pour parler de la fin de vie. La question du moment de l’accès à la sédation est cruciale. Il est impératif dans les débats de ne pas confondre l’agonie et la fin de vie. Le moment où le patient peut demander à avoir recours à la sédation profonde doit être défini par le patient lui-même en collaboration avec les équipes soignantes. Cela implique pour la personne concernée d’avoir été informée de façon claire, honnête, humaine et sans ambiguïté sur son pronostic. Il nous faut travailler pour que chacun puisse vivre avec ses proches sa fin de vie et sa mort en donnant la plus grande chance pour que cela puisse être une ouverture vers un accomplissement potentiel. |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 25.10.22 13:38 | |
| Je rappelle que Jean Léonetti peut inciter au suicide biologique tentative des méthodes de jeûne... refus de la vaccination... donc du suicide biologique on peut passer au suicide assisté
je pense aussi que l'agonie à la salade Léonetti peut être comme une sorte de purgatoire, un temps entre ici et maintenant et l'au-delà cela vient de ma cervelle, je n'ai rien lu à ce sujet sur le web cela expliquerait l'acharnement obstinément déraisonnable de l'Eglise catholique en France par rapport à la fin de vie |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 26.10.22 23:37 | |
| BFMTV
Fin de vie: Jean Leonetti maire d'Antibes, est pour "le débat" autour de la loi Leonetti mais contre le suicide assisté Jean Leonetti, maire LR d'Antibes-Juan-les-Pins, était l'invité de Bonjour La Côte d'Azur le 26 octobre 2022.
Je ne sais pas insérer les vidéos de BFMTV. JL dit qu'on a le droit de se suicider si c'est un choix philosophique fait dans la liberté et non dans la vulnérabilité, et que la société ne peut pas cautionner une demande de S.A. sur le plan éthique. Mon diagnostic : JL est incapable de changer ( et il "impose" cela à autrui depuis plus de quinze ans ) Admin |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 26.10.22 23:48 | |
| Qu'on m'explique les différences entre euthanasie passive et euthanasie active... Avant le 22 avril 2005, il y avait probablement moins de problèmes à l'hôpital à propos de la mort...? |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 29.10.22 17:01 | |
| JL dit que le suicide est individuel, on se tue soi-même ah bon ? le suicide en couple n'existe pas ? et que penser du suicide collectif d'une secte ?
nous sommes obligés de nous demander pourquoi JL est toujours et encore là dans les débats de la fin de vie en France ? son obstination stupide ne relève-t-elle pas d'une maladie ( psychique ou mentale peut-être ) ? |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 30.10.22 18:07 | |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 31.10.22 21:52 | |
| Fin de vie : la loi Claeys-Leonetti et ses limites dans le débat sur la légalisation de l'euthanasie
De nombreuses maladies incurables et douloureuses n’offrent pas de voie de sortie avec la loi Clayes-Leonetti.De nombreuses maladies incurables et douloureuses n’offrent pas de voie de sortie avec la loi Clayes-Leonetti.De nombreuses maladies incurables et douloureuses n’offrent pas de voie de sortie avec la loi Clayes-Leonetti. ARCHIVES - DDM SEBASTIEN LAPEYRERE Fin de vie, Séniors, France - Monde Publié le 12/09/2022 à 22:28 , mis à jour à 22:31 l'essentielAujourd'hui, c'est la loi Claeys-Leonetti qui encadre la fin de vie des malades incurables en France. Adoptée en 2016, après une première version en 2005, elle interdit l'euthanasie et le suicide assisté, mais permet une "sédation profonde et continue jusqu'au décès" pour des malades en phase terminale et en très grande souffrance, dont le pronostic vital est engagé "à court terme". Et c'est bien ce court terme qui pose problème aux malades incurables.
Le 2 février 2016, la loi Claeys-Leonetti a parachevé le droit d’accès aux soins palliatifs mis en place dans la loi du 9 juin 1999. Mais elle a surtout clarifié les conditions de l’arrêt des traitements au titre du refus de l’obstination déraisonnable, permettant aux patients qui le demandent de bénéficier de la sédation profonde et continue jusqu’au décès… lorsque le pronostic vital est engagé à court terme.
Sédation profonde et continue, pronostic vital engagé à court terme, ce sont justement là les deux raisons qui poussent les défenseurs de l’aide active à mourir à réclamer une nouvelle loi. Ces derniers relèvent que la sédation profonde, telle qu’elle est définie par la loi de 2016, est inaccessible aux personnes atteintes d’une maladie invalidante non létale à court terme. C’est le cas des maladies neurodégénératives. Il en existe une centaine, toutes incurables malgré les travaux de recherche en cours. Toutes évoluent entre quelques mois et des années. Elles ont en commun une dégradation progressive des fonctions motrices, sensorielles, du langage, parfois des fonctions cognitives, ainsi que des douleurs qui altèrent profondément la qualité de vie des malades. Les patients atteints d’un syndrome parkinsonien, d’une démence à corps de Lewy, de la maladie de Charcot ou même de certains cancers incurables comme les tumeurs infiltrantes du cerveau ou de la face – la liste est longue – n’ont donc d’autre choix que de souffrir en silence.
Autre souci pour les patients qui ont « la chance » d’avoir leur pronostic vital engagé à court terme, la sédation profonde et continue comporte l’arrêt de l’hydratation et de l’alimentation provoquant une insuffisance rénale aiguë, cause principale de la mort. Pour les associations qui pointent du doigt les insuffisances de la loi Claeys-Léonetti, « elle est un laisser mourir dans un délai indéterminé ». Pas tout à fait quand même, mais cette prolongation de l’agonie peut durer jusqu’à trois semaines dans certains cas. En l’état actuel de la recherche, on ignore si elle est exempte de souffrance pour le patient. En revanche, c’est un moment souvent douloureux pour les proches. |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 07.11.22 22:27 | |
| Il vaut mieux vivre seul plutôt que mal accompagné il vaut mieux mourir seul plutôt que mal accompagné la question peut se poser en tout cas, dix-sept ans de loi Léonetti , faut le faire ! c'est presque fou... |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 09.11.22 12:48 | |
| Fin de vie : il faut "avancer avec prudence" sur "la transgression majeure de donner la mort à quelqu'un", estime Jean LeonettiJean Leonetti réagit mardi sur France Bleu Azur aux propositions d'Emmanuel Macron sur la fin de vie. Pour l'ancien député UMP, le président Emmanuel Macron veut aller "ailleurs" de ce qui avait été voté en 2005 et 2016.Article rédigé par
[size=17]franceinfoRadio France[/size] [size=14]Publié le 13/09/2022 13:44Mis à jour le 13/09/2022 15:11 Temps de lecture : 1 min.[/size] Jean Leonetti, le 11 juin 2019, à Paris. (FRANCOIS GUILLOT / AFP)[/size] Alors qu'Emmanuel Macron a annoncé jeudi dernier la création d'une convention citoyenne sur la fin de vie en octobre prochain, l'ancien député UMP Jean Leonetti, qui a donné son nom à la loi relative aux droits des malades et à la fin de vie, estime mardi 13 septembre sur France Bleu Azur que la légalisation de l'euthanasie, "c'est réduire le problème à sa plus simple expression". >> Fin de vie : le Comité d'éthique juge une application de l'euthanasie possible "à certaines conditions strictes"
"On meurt encore mal en France", assure celui qui est toujours maire d'Antibes. "Et si on se battait réellement pour empêcher la souffrance ?", demande-t-il, plus favorable au droit à la sédation profonde qu'instaure sa loi qu'à l'euthanasie. - Citation :
- "Est-ce normal qu'il y ait plus de 20 départements où il n'y a ni service de soins palliatifs, ni culture palliative avec des formations de médecins capables d'accompagner des patients en fin de vie ?"
[size=13]Jean Leonetti à France Bleu Azur[/size] "Au lieu d'accompagner sans souffrance la fin de vie et d'en donner les moyens, Emmanuel Macron dit qu'on peut donner la mort à quelqu'un qui la réclame lorsqu'il est en fin de vie. Il ne va pas plus loin que la loi actuelle, c'est un autre sujet", ajoute l'élu."La vie humaine est la valeur suprême", estime Jean Leonetti se disant d'ailleurs "contre la peine de mort". "Toute loi qui va à l'encontre de la vie humaine pose un problème fondamental existentiel. Elle pose même un problème de culture et de civilisation." Même si "ce sujet existe", l'ancien député pense qu'il faut "avancer avec prudence" sur "la transgression majeure de donner la mort à quelqu'un". |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 09.11.22 13:00 | |
| Macron veut aller " ailleurs " ? Hollande a dû laisser tomber sa proposition 21 sur un droit de mourir dignement
Le problème n'est-il pas Jean Léonetti lui-même ??? ??? ??? Incroyable, cet acharnement ... cela relève d'un jeu politique ? ou bien d'une maladie psychique et/ou mentale ? ( dix-sept ans de loi Léonetti... ) |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 09.11.22 17:55 | |
| Admin a écrit: Ce qui se passe dans les unités de soins palliatifs de fin de vie : des viols et des examens du rectum. Ils ont des heures, des jours et des nuits pour cela ! Pourquoi cette obsession de la pratique de la Sédation Profonde Terminale ? parce qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent avec ces patients vulnérables, exercer leur toute-puissance... Que font certains thanatopracteurs ? la même chose... Parfois je me demande si çà va bien de mon côté ! le vol et le viol, çà rime ! |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 14.11.22 22:24 | |
| copié-collé Son conjoint explique que l'homme, qui n'avait « plus l'usage de ses mains ni de ses jambes, n'a pas voulu attendre un état trop dégradé et trop dépendant pour partir ».
commentaire c'est ce que JL ne pige pas. Et moi je ne pige pas qu'il ne pige pas. En tout cas, je ne crois plus en rien. Admin du site Handichrist. |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 14.11.22 23:08 | |
| je laisse tu laisses il laisse
nous laissons vous laissez ils laissent
et "çà" se dit républicain depuis dix-sept ans ... |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 14.11.22 23:19 | |
| " L'EXCEPTION FRANCAISE "
faut être taré ! |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 16.11.22 20:28 | |
| la violence et la rapidité sont tellement d'actualité qu'on ne peut plus concevoir une agonie douce et lente dix-sept ans de loi Léonetti, comment est-ce possible ? quand parlera-t-on de l'affaire Léonetti qui a fait de nombreuses victimes ? imposer à des nourrissons une déshydratation et une dénutrition, voilà un genre de barbarie ... |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 17.11.22 17:18 | |
| [size=40]"Oui j’ai déjà aidé des personnes à mourir" témoignage de Patrice Bernardo, militant à Toulouse du suicide assistéPublié le 16/03/2021 à 14h53Écrit par Stéphanie Bousquet.:copyright: Lara Dolan - France 3 Occitanie[/size] Le toulousain Patrice Bernardo, 76 ans, membre de l'association "Ultime liberté" se bat pour le suicide assisté en France. Le 3 mars dernier, il a été mis en examen avec onze autres membres de son association pour avoir détenu de pentobarbital. Un puissant anesthésiant interdit en France.Militant de la première heure, à 76 ans, Patrice Bernado, masseur-kinésithérapeute toulousain à la retraite, est un homme de conviction, radical dont les positions peuvent heurter.[/size] À ce sujet, la rédaction vous recommandeDix militants de Ultime Liberté en garde à vue : l'association veut faire légaliser le suicide assisté en FranceVice-président de l'association " Ultime liberté ", il milite pour la fin de vie assistée. Après avoir été en garde à vue, Patrice Bernardo a été mis en examen le 3 mars dernier à Paris pour importation en contrebande, détention et acquisition d’une marchandise dangereuse pour la santé avec onze autres personnes de l'association.La justice leur reproche d'avoir été en possession de pentobarbital sur le sol français. Un puissant anesthésiant interdit depuis 1996 même si les vétérinaires peuvent encore l'utiliser pour euthanasier les animaux.Les juges d'instruction parisiens les soupçonnent de trafiquer cette drogue, voire de gagner de l’argent. Ce que démentent formellement ces militants. Voici l'entretien avec Patrice Bernardo.France 3 Occitanie : vous militez pour la reconnaissance du suicide assisté en France depuis 2015, mais l’association existe depuis 12 ans, pourquoi vous êtes vous lancé dans un tel combat ?
J’ai été témoin du départ de mon beau-père qui est passé en quelques mois d’une stature de scientifique géologue reconnu à celui d'un enfant qui se dispute les jouets de son petit-fils de 2 ans car il était atteint de la maladie d’Alzheimer. Cette dégradation humaine m’a tellement choqué, que selon moi ce n’était plus de la dignité humaine. Je ne supporterais pas de faire vivre ça à mes enfants. Ça a été mon déclic.Mais c’est tout un ensemble d'évènements qui m’a poussé à réfléchir à ma propre fin de vie, je ne voulais pas en arriver là puis j’en ai parlé à une amie qui était adhérente à l'association pour le droit de mourir dans la dignité. Du coup j’y suis rentré.Je l’ai quitté, car selon moi cette association n’allait pas assez loin. Et j'ai adhéré à "Ultime liberté".France 3 Occitanie : avez-vous aidé des personnes à mourir et dans quel contexte ?Oui j’ai déjà aidé des personnes à mourir, mais il faut définir ce que veut dire "aider". Je les ai plutôt "accompagnés" avec l'association.Cela veut dire qu’on les aide à se procurer du produit sur internet. On rencontre la personne, on lui explique comment commander son produit. C’est un accompagnement. Cela représente des centaines de personnes.Des gens que j’ai suivi jusqu’au bout en revanche cela ne m'est arrivé que trois fois, d’être vraiment présent, de leur tenir la main quand ils prennent le produit.Je suis dans l’illégalité je le sais, mais en accord avec mes principes d’humanité.Par exemple j’ai aidé une jeune femme anorexique, qui avait un corps tellement abimé qu'elle souffrait en permanence. Elle ne pouvait plus marcher, ni boire, ni manger. Son père l’aidait, sa mère aussi. Le père et la fille nous ont demandé de l’accompagner à mourir.
France 3 Occitanie : justement quels sont les objectifs de votre association Ultime liberté ?Pour l’instant le suicide en France est régi par la loi Claeys-Leonetti. Cette loi accepte d’aider les gens qui sont déjà en train de mourir. Avec les médecins, on peut organiser la fin de vie de cette personne. On la laisse mourir de faim et de soif. Mais selon moi ce n'est pas digne de laisser partir quelqu’un comme ça. Pour nous, ce n’est pas une solution.Nous, nous essayons d’organiser les choses, pour que les gens qui souhaitent se suicider puissent le faire de façon paisible. En accord avec la personne et sa famille.L’AMD milite pour changer la loi mais ne propose rien pour les accompagner en France, il faut aller en Suisse ou en Belgique aujourd’hui.
France 3 Occitanie : ces questions sont sensibles. Légaliser l'assistance au suicide n'est-il pas dangereux ? Pourrait-on se prémunir des dérives ?
Oui bien sûr que c'est sensible. Il faut mettre en place des gardes-fous avec le législateur. On fait mention des personnes âgées mais pas que. Nous militons pour que le droit au suicide soit inscrit dans la Constitution. Il faut, par exemple réfléchir, à des protections pour toutes les personnes souffrant de problèmes psychiatriques.Cela n’empêche que des gens qui n’ont pas de problèmes psy ont le droit d’avoir le choix de mourir paisiblement et de choisir leur mort. Droit de faire ce qu’ils veulent de leur corps. Une fois qu’on a écarté bien évidemment toutes les dérives possibles, comme par exemple, quelqu’un qui se procure un produit pour quelqu’un d’autre.On propose deux parties dans la loi, une partie pour les personnes âgées très malades en fin de vie et une partie pour tout citoyen qui doit être libre de choisir sa mort. Selon moi "c’est un droit civique qui doit être inscrit dans la Constitution".On considère que cela fait partie du fronton inscrit sur nos mairies.
France 3 Occitanie : les Français se disent tous massivement favorables à un progrès de la loi sur la fin de vie. Les présidents, François Hollande ou Emmanuel Macron, même Jacques Chirac, se disaient partisans d’une évolution. Mais jamais une loi n'a pu être votée ? Pourquoi ?
Une des réponses, même si cela me semble effarant, est qu'il y a une minorité de catholiques intégristes qui s’y opposent et qui imposent leur point de vue à la majorité des Français qui sont à 90 % pour. En face de nous, nous retrouvons aussi tous les opposants à l'IVG.En Suisse, vous pouvez vous faire euthanasier si vous êtes très malades et très vieux. Comme en Espagne ou au Portugal qui viennent aussi d’adopter ce type de loi pour légiférer sur la fin de vie.Mais selon nous, cela ne va pas assez loin, car cela exclut une partie des citoyens. Cela ne prend pas en compte toutes les personnes qui veulent se suicider quelque soit leur âge et leur état de santé. Vous êtes majeur et vaccinée vous savez ce que vous avez à faire. Encore une fois il ne faut pas empêcher une liberté.Le suicide est autorisé en France que si il est violent. On a le droit de le faire mais que d’une façon violente. On doit pouvoir être capable de le faire plus paisiblement.
France 3 Occitanie : aujourd'hui votre combat vous amène devant la justice, à 76 ans, comment vivez-vous cet épisode judiciaire? Que risquez-vous ?
Je vis cet épisode judiciaire avec enthousiasme car notre combat fait bouger les lignes ou en tout cas fait parler. Cela me donne envie d’être plus efficace, plus entendue. J’encours au minimum 3 ans de prison et 5 000 euros d’amende. Mais quand vous êtes militant pour une cause, il ne faut pas s’arrêter quand on a peur.Je suis sur le coup d’une loi qui traite des trafiquants. Moi je ne suis pas un trafiquant, j’aide des gens en souffrance. Pour l’instant, je vais assumer et aller au bout de mes convictions. Je ne vais pas reculer sur ce combat que je mène. |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 17.11.22 19:52 | |
| il y a en France trop de faits divers horribles, a-t-on le droit de réclamer un plus concernant notre fin de vie ? Mais en même temps, avec les pbs économiques dûs à l'inflation et le mal-être de l'hôpital public depuis des décennies, la sédation profonde continue jusqu'au décès ne risque pas d'être mise en pratique entièrement car cela exige du temps et de la patience. J'ai tjrs entendu un son de cloche " ne jamais mourir ailleurs que chez soi ", fuir hôpital et maison de retraite pour finir sa vie tranquille c'est l'évidence même choisir sa mort ou c'est la mort qui nous choisit ? mais de quelle mort parle-t-on ? blablabla... |
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| Sujet: RAPPEL 17.11.22 20:46 | |
| Si mes souvenirs sont bons, cet article a été voté le 8 avril 2021 à l'Assemblée Nationale : Article 1er L’article L. 1110‑9 du code de la santé publique est complété par un alinéa ainsi rédigé : « Toute personne capable majeure, en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable, quelle qu’en soit la cause, lui infligeant une souffrance physique ou psychique qui ne peut être apaisée ou qu’elle juge insupportable, peut demander à disposer, dans les conditions prévues au présent titre, d’une assistance médicalisée permettant, par une aide active, une mort rapide et sans douleur. » Le reste n'a pas pu être voté... ( mais le sera ? ). Notons " quelle qu'en soit la cause " et "qu'elle juge insupportable" Dix-sept ans de loi Léonetti, c'est insupportable, non ? |
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| Sujet: RAPPEL ( suite ) 17.11.22 21:05 | |
| j'ai entendu dire ( et j'ai cru lire ) que les paroisses catholiques allaient faire des efforts pour les personnes âgées, handicapées, malades, en fin de vie cf Pastorale de la Santé ?
bref, ce n'est ni pour demain, ni pour après demain ... à mon avis, il ne faudra pas trop compter sur ce genre de truc c'est comme pour les soins palliatifs, je pense cela concernera le rat des villes et non le rat des champs ?
car la Pastorale de la Santé existe depuis longtemps à Paris ( et là je préfère me taire ... ) |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 17.11.22 23:00 | |
| "Le jeûne, outre la sensation de faim, peut provoquer des maux de tête importants, des étourdissements, voire des malaises. Au-delà de deux semaines, il peut provoquer des anémies par carence en fer, des inflammations et fibroses au niveau hépatique et une dégradation du capital osseux". |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 19.11.22 17:07 | |
| Sur BFMTV Nice, J.L. dit que la loi est faite pour ceux qui vont mourir et non pour ceux qui veulent mourir. Il dit aussi que sa loi a évolué et elle continuera d'évoluer... Blablabla, Mr Léonetti ! |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 19.11.22 23:18 | |
| Justine, Lola, Vanessa la loi des séries continue comme la loi Léonetti sorry |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 21.11.22 21:01 | |
| JL vous auriez dû vous présenter comme candidat à la présidence du parti les républicains pour vous changer les idées car vous êtes trop obsédé avec la fin de vie c'est malsain |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 25.11.22 13:30 | |
| Euthanasie : « C’est inhumain d’être obligée de s’exiler » pour mourir
Fin de vie : "C'est totalement inhumain d'être obligé de s'exiler" 01:00 Le diagnostic est tombé il y a un an et demi. A 67 ans, Katherine Icardi est atteinte d’une maladie neurodégénérative grave et incurable : la maladie de Charcot. A l’heure où s’ouvre la convention citoyenne sur la fin de vie, Katherine milite pour la légalisation de l’euthanasie en France. Un témoignage bouleversant et une interpellation des pouvoirs publics elle qui s‘apprête à mourir dans un pays étranger. LE 22 NOV 2022 Par Marie Brémeau
OUI, le bonhomme JL est INHUMAIN, les autres aussi, ceux et celles qui s'opposent à une nouvelle loi, les évèques aussi Admin |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 29.11.22 20:46 | |
| tachyphylaxie problématique de la sédation profonde continue jusqu'au décès, le patient ne meurt pas, mais il se réveille ? je ne pige pas si on ne lui donne ni à manger ni à boire, il va finir par crever de faim et de soif réellement et s'il se réveille, on lui injecte encore hypnovel et tralala jusqu'à ce qu'il meurt euthanasie passive????? |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 30.11.22 13:03 | |
| « Il peut y avoir une compassion à accompagner jusqu’à donner la mort » entretien Martine Lombard Professeure émérite de Droit public de l'université Paris-II Panthéon-Assas. Dans L’Ultime Demande, essai qui vient de paraître (1), la juriste Martine Lombard plaide pour une légalisation de l’aide à mourir. Au nom du devoir de non-abandon ? Elle s’en explique dans La Croix. article payant mon commentaire: je ne pige pas car si je demande une aide active à mourir, c'est une revendication parce que je me sens libre d'accepter ou de refuser le lobby Léonetti. Si je suis libre, je ne souffre pas alors il n'est pas question de compassion. Sur le web, on a l'impression que JL " ne donne pas la mort ". Mais qu'est-ce qu'il fait avec sa sédation profonde continue jusqu'au décès ? Il faudrait arrêter ce petit jeu... Admin ( qui ne s'abonne à rien pour éviter l'effet boule de neige ) |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 01.12.22 12:55 | |
| Fin de vie : « La mort de Delphine n’est pas un suicide, elle n’attente pas elle-même à sa vie à l’aide d’un moyen actif »
TRIBUNE
Collectif
Dans une tribune au « Monde », l’association Renaloo, qui représente des patients atteints de maladies rénales, défend le respect de l’autonomie du malade et l’acceptation de la mort. Elle évoque le cas d’une femme de 45 ans, qui a choisi d’arrêter les dialyses et de se laisser mourir.
Publié aujourd’hui à 06h30
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Delphine nous a quittés le 18 juin, à l’âge de 45 ans, dix jours après avoir arrêté volontairement de se faire dialyser. Une maladie rénale ayant détruit ses reins dans l’enfance, elle entame très tôt la dialyse et n’en sort qu’à trois reprises, pour des greffes de courte durée. La dernière a « tenu » moins d’un an. Depuis le début de l’année, elle est de nouveau dialysée. De ses souffrances de vie, Delphine a tiré une énergie la conduisant à créer un blog afin de témoigner de son parcours et à s’impliquer dans plusieurs associations de patients.
Plusieurs fois, ces derniers mois, elle manifeste le souhait de mettre fin à la dialyse, et donc à ses jours. Elle consulte l’équipe de soins palliatifs et les psychiatres de l’hôpital. Aucune dépression n’est diagnostiquée. Le 9 juin, Delphine annonce qu’elle ne dialysera plus. Elle est hospitalisée le 12 juin, et les équipes de néphrologie et de soins palliatifs l’accompagnent jusqu’au bout. Le 17, Delphine communique encore avec ses proches et ses nombreux followers sur Twitter. Elle meurt dans la nuit.
L’alternance dialyse-greffe a maintenu Delphine en vie durant plus de trois décennies. Cette vie aurait pu être assez longue encore, même si l’espoir d’une quatrième greffe était mince. Mais elle a fait le choix de mettre fin à cette existence qui, pour elle, ne valait plus la peine d’être vécue.
Si la dialyse sauve la vie, elle peut aussi la dégrader de façon considérable. La très large majorité des patients est soumise à un « régime », souvent non optimal, de trois séances de quatre heures par semaine. Un minimum nécessaire pour permettre la survie, avec un prix élevé : la dépendance à la machine, l’épuisement, les symptômes qui persistent, les contraintes alimentaires, la soif, la lourdeur des trajets domicile-dialyse, les grandes difficultés à maintenir une activité professionnelle, à partir en vacances, à voyager, la perte de liberté…
« Une prison, un cauchemar » Tout cela est sans doute plus supportable lorsqu’une greffe est attendue. Mais lorsque cette perspective est lointaine ou improbable, la dialyse peut devenir, selon les mots des patients, « une prison, un cauchemar, un enfer, une galère, un calvaire ». Comment comprendre la fin de vie de Delphine ? Et comment la nommer ? Les arrêts de dialyse ne sont pas rares, mais ils concernent en général des situations spécifiques : grand âge ou espérance de vie très limitée.
La mort de Delphine n’est pas un suicide, elle n’attente pas elle-même à sa vie à l’aide d’un moyen actif. Il ne s’agit pas non plus d’un suicide assisté, acte prémédité, connu des proches et accompli par un agent extérieur.
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 09.12.22 19:23 | |
| "Pourquoi doit-on absolument souffrir en fin de vie ?" Entretien avec Yoann Brossard, militant girondin pro-euthanasie Publié le 09/12/2022 à 18h59 Écrit par Marine Cardot. Unité de soins palliatifs de l'hôpital Saint-André à Bordeaux. Quand il n'y a pas d'issue, a-t-on le droit de choisir sa mort ? C'est le débat sur lequel se penche la convention citoyenne. Unité de soins palliatifs de l'hôpital Saint-André à Bordeaux. Quand il n'y a pas d'issue, a-t-on le droit de choisir sa mort ? C'est le débat sur lequel se penche la convention citoyenne. • FABIEN COTTEREAU / MAXPPP Bordeaux Gironde Nouvelle-Aquitaine C'est un débat qui anime la société. Yoann Brossard, lui, est secrétaire général de l'Association pour le droit à mourir dans la dignité. Adjoint au maire de Blaye, en Gironde, il assure que sur son territoire, habitants et soignants y sont favorables. La convention citoyenne sur la fin de vie se réunit pour la première fois le 9 décembre. C'est un sujet qui touche à l'intimé de chacun. Un groupe de citoyens, tirés au sort, devra s'atteler à la lourde tâche de faire des propositions sur l'encadrement de la fin de vie. Cette convention citoyenne se réunit vendredi 9 décembre pour la première fois. Lui milite pour l'autorisation de l'euthanasie en France. Un engagement qui l'anime depuis plus de 10 ans, "celui dont je suis le plus fier", écrit-il sur son compte Twitter. L'adjoint au maire de Blaye, Yoann Brossard, est secrétaire général de l'Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD). Le débat divise. Retrouvez l'interview sur franceinfo de Xavier, infirmier en soins palliatifs, qui assure que sa "mission" n'est pas de "donner la mort". Selon lui, "la mort ne sera jamais une réponse digne à la souffrance humaine". Yoann Brossard, n'est pas du même avis, il défend ce qu'il appelle "le droit à mourir dans la dignité". Entretien. Vous portez ces revendications depuis longtemps. Avez-vous l'impression que la question de la fin de vie s'est davantage imposée dans le débat public ces dernières années ? Absolument. Depuis la loi Veil, certains médecins, certaines personnalités de la société civile se sont emparés du sujet. Avec les lois sur le PACS, sur le mariage pour tous, sur la PMA, les gens se sont rendus compte que la fin de vie était un sujet sociétal à traiter. Dans nos sociétés désormais, on part du principe que 'mon corps m'appartient', que 'je suis le seul maître de mon corps'. À la base, ce sont les citoyens qui se sont emparés du sujet en disant : Pourquoi devons-nous absolument souffrir quand on est en fin de vie ? Pourquoi devons-nous absolument dépendre du bon vouloir d'autrui, des soignants, des proches ? C'est un sujet qui est de plus en plus sur la place publique. Évidemment, les associations comme la nôtre œuvrent depuis des décennies sur le terrain, pour que les mentalités des responsables politiques puissent évoluer sur le sujet. Pour qu'ils considèrent qu'il s'agit bien d'un sujet sociétal de libre choix, de liberté individuelle, et pas seulement d'un sujet médical. Vous dites qu'il s'agit d'un débat porté par les citoyens, est-ce donc une bonne chose qu'une convention citoyenne soit chargée de réfléchir à ce sujet et de faire des propositions ? Ça va dans le bon sens, même si au départ, on a regretté la mise en place d'une énième convention. Parce qu'il y a déjà eu différentes commissions et comités, le groupe d'étude parlementaire sur la fin de vie existe depuis des années, le Cese avait déjà rendu un avis... À chaque fois, ces instances concluent qu'il faut faire évoluer la loi. Et en même temps, la convention citoyenne peut être un excellent moyen de donner la parole aux citoyens. Nous, à l'ADMD, nous sommes confiants quant aux résultats de cette convention citoyenne. Vous êtes adjoint au maire de Blaye, dans le nord de la Gironde, est-ce un débat que vous avez sur votre commune ou avec des soignants ? J'ai énormément de discussions avec des soignants. Je vous assure que le médecin de ville et le soignant est favorable, je le vois au quotidien. Sur le territoire, en Haute-Gironde, les gens ne savaient pas forcément que j'étais secrétaire général de l'ADMD. Quand ils l'ont appris, ils sont venus vers moi, en m'expliquant qu'ils ne comprenaient pas pourquoi on en était encore là. Des citoyens, des élus, des soignants en maison de santé ou en hôpital. On entend souvent dire que la loi Leonetti est suffisante, mais qu'elle n'est pas assez appliquée. Cette loi est une absurdité. Elle prévoit la sédation profonde et continue. Mais cette sédation n'est possible qu'en toute fin de vie, dans les derniers jours, les dernières heures. Avant, vous avez déjà subi des souffrances et une agonie. De plus, la loi Leonetti indique que les directives anticipées, qui permettent d'exprimer ses dernières volontés, sont non-opposables. C'est-à-dire que les médecins ont le droit de ne pas les respecter. Il y a une hypocrisie avec la loi actuelle. C'est une véritable rupture d'égalité : Si vous êtes riche, vous pouvez partir à l'étranger. Si vous êtes pauvre, vous pouvez tenter un suicide, mais ce n'est pas très apaisant pour une fin de vie digne. Et sinon, débrouillez-vous. C'est un peu ce qui se passait avec l'IVG, c'est un petit point de comparaison avec la loi Veil. Qu'est-ce que vous demandez exactement ? Le suicide assisté ? L'euthanasie ? Les deux. Nous souhaitons une grande loi pour renforcer les soins palliatifs. Il est inadmissible que dans notre pays, on ait un quart des départements qui n'ont pas d'unité de soins palliatifs. Ensuite, parce que les soins palliatifs ne répondent pas à toutes les maladies et à toutes les situations, il faut qu'on donne la possibilité de l'euthanasie, du suicide assisté. Et les patients ont le droit de changer d'avis, c'est important de le dire. Enfin, les médecins doivent respecter les directives anticipées, dans le cadre légal en vigueur évidemment. Reconnaissez-vous les questions éthiques posées par ce débat, notamment concernant la volonté de personne concernée ? Le manque d'éthique, il a lieu aujourd'hui. Il y a quelques années, une enquête de l'INED (Institut national des études démographiques) démontrait qu'il y avait 4000 euthanasies clandestines pratiquées dans les hôpitaux français chaque année. Parmi elles, certaines avaient été pratiquées sans le consentement du patient. Sous quel prétexte pouvons-nous nous mettre à la place du patient, du citoyen ? On doit respecter son choix. Tant qu'on n'a pas de cadre légal, on ne protège pas. Les dérives, elles ont lieu aujourd'hui dans notre pays. Qui sommes-nous pour dire à la personne qu'elle doit encore subir des souffrances ? Comment, concrètement, s'assurer que la personne concernée est consentante et qu'elle n'est pas manipulée par quelqu'un d'autre par exemple ? Les directives anticipées sont essentielles. Il faut en faire la promotion. Très peu de personnes les ont remplies. Et puis, il y a aussi un suivi. On n'obtient pas une euthanasie en claquant des doigts, il y a un parcours de soin. En Suisse par exemple, vous êtes entendu par un psychologue, vous êtes suivi par un médecin. On va vous demander de réitérer votre demande à plusieurs reprises et à plusieurs semaines d'intervalle. Il y a des garde-fous. |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 09.12.22 19:31 | |
| Je me souviens que Marisol Touraine, Ministre de la Santé sous François Hollande, avait parlé " d'avorter sa fin de vie " en faisant une comparaison avec l'IVG
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 12.12.22 12:14 | |
| ai-je le droit de considérer que les lois Léonettii génèrent de l'anxiété ? Mourir sans mourir vraiment, cela peut-être mortifère. Facile de tomber ds une dépression si on n'arrête pas de "ruminer" ce genre de loi pendant plus de quinze ans ! ! ! Maintenant, est-ce que Jean Léonetti pense vraiment ce qu'il dit ? ou bien vit-il sous pression ? A partir du moment où je formule une souffrance psychique, je ne souffre plus si les mots soignent les maux. La souffrance peut être évitée. Pas la mort. Du blablaba. Histoire de points de vue différents. C'est encore la vie... |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 12.12.22 20:09 | |
| ai-je le droit de me réjouir des problèmes des autres? Valérie Pécresse... Eric Ciotti ... la politique, un petit jeu merdique ? Si la proposition 21... ou si J.L. n'était plus en vie ? si, si, si, on peut aller loin avec des "si" |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 15.12.22 12:11 | |
| RÉCIT. Dans le coma, elle n’était plus alimentée : Amélie est revenue d’une procédure de fin de vieEn 2014, Amélie de Linage s’étouffe et est placée dans le coma. Les médecins enclenchent la procédure de fin de vie, contre l’avis de son mari. Elle se réveille deux mois plus tard, après avoir survécu quinze jours sans alimentation. Depuis, elle vit avec un lourd handicap dans leur domicile de La Chaize-le-Vicomte (Vendée).[center] Depuis son accident, Amélie de Linage est coincée dans un fauteuil roulant, ne voit plus que flou, en quadruple, souffre d’hyperacousie. Des auxiliaires de vie l’accompagnent au quotidien. | OUEST-FRANCE[size=18]Ouest-France Romain LE BRIS.Publié le 13/12/2022 à 07h15[/size] Le sourire d’Amélie de Linage est d’autant plus éclatant qu’il est rare. Coincée dans son fauteuil roulant, dans sa maison de La Chaize-le-Vicomte, en Vendée, cette mère de cinq enfants ne voit que des formes floues, en double. Un regard assombri par l’obscurité de la pièce, car la luminosité lui est insupportable. C’est quand on lui lit les paroles de la chanson écrite par son quatrième fils que son précieux sourire se met à briller. Le garçon y raconte le drame qui les a frappés le 24 août 2014. La femme de 52 ans n’en a aucun souvenir.
Quinze jours sans alimentationCe jour-là, au retour d’un voyage en Palestine, elle s’étouffe dans... QUAND LA MEDECINE FABRIQUE DU HANDICAP ... ... Admin
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 27.12.22 21:07 | |
| "S'interdire d'évoluer serait une forme de mort" Pr Régis Aubry |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 27.12.22 21:23 | |
| A-t-on le droit et le devoir de rester au point mort parce que quelques uns ( et quelques unes ) sont dans l'incapacité de digérer leur deuil ? les pauvres chéris ! les psy, les curés, les bonnes soeurs et compagnie sont là pour essayer de réconforter ! il faudrait tout de même que certains adultes apprennent à grandir au lieu d'imposer leur refoulement aux autres ! c'est pas possible, çà ! |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 27.12.22 22:18 | |
| je me suis abîmée les yeux ici, les yeux, le miroir de l'âme aucune excuse, aucun pardon possible je me suis quand même bien amusée... les soins palliatifs ont raison, on est ambivalent pas la peine d'en profiter pour foutre leur dictature si un toubib passe, j'ai des chatouillements dans la main gauche c'est même agréable ! du côté du coeur ! le coeur qui chatouille, c'est comment ?
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 31.12.22 22:56 | |
| je ne retrouve plus sur internet le dosage du paracétamol en fin de vie, lecture réelle faite en diagonale à quel moment et à quel endroit ? c'est juste par curiosité |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 01.01.23 22:22 | |
| au fait, ceux et celles qui n'ont pas fait l'expérience du jeûne ( ou deS jeûneS car il y a plusieurs formes de jeûne ) sont des idiots. De toute façon on n'en meurt pas ... |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 07.01.23 14:44 | |
| «Je ne veux pas mourir à petit feu»: ces Français prêts à recourir à l’euthanasie ou au suicide assisté Par Agnès Leclair et Guillaume Mollaret Publié hier à 19:10, mis à jour hier à 19:38
En 2021, 45 Français auraient traversé les Alpes pour avoir recours à un suicide assisté, selon les chiffres de l’association Dignitas. Robert Kneschke/Robert Kneschke - stock.adobe.com TÉMOIGNAGES - Dans quelques années pour certains, dans quelques mois pour d’autres. Ces Français sont résolus à se rendre en Suisse, pays où il est possible de décider de sa fin de vie.
Sur un compte d’épargne, elle a soigneusement mis 12.000 euros de côté. Un montant destiné à régler les frais d’un suicide assisté en Suisse. «Cela me rassure d’avoir cette possibilité. Je suis le capitaine de ma vie. Je ne laisse personne décider pour moi», explique Dominique Minana. À 64 ans, cette habitante de Montpellier s’est forgé un caractère bien trempé au cours de sa vie cabossée. Atteinte d’une maladie orpheline - dite d’Oppenheim - depuis sa naissance, elle connaît par cœur l’atmosphère oppressante des hôpitaux et des centres de rééducation. Et, aujourd’hui, elle exprime un profond ras-le-bol de ce qu’elle considère comme un enfermement. «J’ai peur de passer ma fin de vie à l’hôpital ou dans un Ehpad “mouroir”, confie-t-elle. Je veux mettre un terme à mon existence de façon choisie et réfléchie plutôt que de m’exposer à la maltraitance.»
Autrefois employée dans une entreprise publique, cette retraitée militante de l’ADMD ne se déplace plus qu’en fauteuil roulant depuis 2006. La… |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 13.01.23 0:13 | |
| Jean Leonetti : « La mort n’est pas un problème médical, la mort est un problème existentiel » 12 JAN, 2023 Ce matin, les membres de la mission d’évaluation de la loi Claeys-Leonetti débutaient leurs travaux (cf. Fin de vie : une évaluation transpartisane de la loi Claeys-Leonetti). Au programme, trois auditions : Jean Leonetti, ancien député, co-auteur et co-rapporteur de la loi qui fait l’objet de la mission, Stéphanie Fillion et Louis Charles Viossat, membres de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et auteurs d’un rapport d’évaluation de l’application de la loi Claeys-Leonetti paru en avril 2018[1], et enfin Jean-Louis Touraine, ancien député, président du groupe d’études sur la fin de vie de l’Assemblée nationale sous la XVe législature.
Un « conflit de valeurs »
Olivier Falorni, président de la mission, explique avoir voulu que Jean Leonetti soit le premier à être auditionné. L’ancien député pose le débat : il s’agit d’un « conflit de valeurs ». Une éthique de la fragilité, de la vulnérabilité, de la solidarité, fait face à une éthique de la liberté et de l’autonomie.
Un conflit incarné par Jean-Louis Touraine, tenant d’une éthique de la liberté, qui évoque les « oubliés de la loi Claeys-Leonetti ». Un conflit qu’il nie pourtant : « l’euthanasie est un soin palliatif », prétend-il (cf. Euthanasie et soins palliatifs : des pratiques “antinomiques” pour les médecins).
Jean Leonetti relève par ailleurs que nous n’avons pas d’expérience personnelle de la mort. « La mort c’est l’autre. » Une expérience qui modèle ce que nous pensons du sujet. Enfin, alors que « la mort est médicalisée », l’ancien député dénonce un « piège » : « La mort n’est pas un problème médical, la mort est un problème existentiel », corrige-t-il.
Les spécificités de la loi française
Pour Jean Leonetti, la loi française présente un « caractère innovant » : celui de traiter de l’acharnement thérapeutique, aussi appelé obstination déraisonnable. « On ne doit pas faire tout ce qui est possible mais tout ce qui est humainement et raisonnablement possible. »
A ce sujet, il évoque, de façon surprenante, le cas de Vincent Lambert : « je suis de ceux qui pensent qu’un état végétatif ne doit pas être prolongé », estimant qu’il s’agissait là d’obstination déraisonnable (cf. Emmanuel Hirsch : L’affaire Vincent Lambert, « un échouement éthique et politique dont nous devrions tirer quelques leçons »). Pour l’ancien député, il est nécessaire de prévoir une « possibilité de réversibilité » : suspendre ou interrompre les traitements, y compris l’alimentation et l’hydratation, après avoir sauvé une vie.
En 2018, le rapport de l’IGAS constatait une méconnaissance de la loi. Une situation qui semble ne pas avoir changé (cf. Fin de vie : que pensent les Français ?), malgré les recommandations faites alors par l’Inspection. En matière de directives anticipées, il existe « Mon Espace Santé », mais il faudrait aller plus loin, juge Stéphanie Fillion. L’IGAS fait par ailleurs le constat d’une grande hétérogénéité dans l’application de la loi. Pour les auteurs du rapport, il faut favoriser les soins et la fin de vie à domicile, et renforcer le soutien des aidants.
Les inspecteurs estiment par ailleurs que les patients qui souffrent de maladies dégénératives « posent des questions complexes » (cf. Atteint de la maladie de Charcot, il refuse l’euthanasie). « C’est un sujet majeur ». « Nous n’avons pas pu creuser ce sujet », regrettent les auteurs du rapport, mais « nous avons voulu le signaler » et « nous avons recommandé de faire une mission spécifique sur ces patients », indiquent-ils.
La question de la sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès
La sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès est-elle une première étape vers l’euthanasie ? « Cela peut être une inquiétude », reconnaît Jean Leonetti qui précise sous quelles conditions elle peut être autorisée : la présence de « souffrances réfractaires » et la mort prévue à « court terme »[2]
La sédation profonde et continue est « rarement demandée » par le malade qui souhaite garder contact avec ses proches, affirme de son côté Jean-Louis Touraine.
Les soins palliatifs, « parent pauvre » du système médical
« Toutes les lois seront inutiles et vaines si on ne met pas en place d’abord des soins palliatifs », affirme Jean Leonetti. Un point qui est souligné dans le texte de la loi.
Pourtant, « la France est toujours axée sur la médecine active, triomphante et valorise très peu la médecine qui accompagne et qui soulage », constate l’ancien député. La médecine « palliative » est un « mauvais terme », juge-t-il.
Pour améliorer la loi actuelle, il s’agirait d’abord de doter les 26 départements dans lesquels il n’y a pas de soins palliatifs. Afin d’éviter les « pertes de chances ». Citant l’expérience des soins palliatifs, le co-auteur de la loi affirme qu’une personne meurt plus vite quand elle souffre que lorsqu’elle ne souffre pas. Pour Jean-Louis Touraine, l’amélioration des soins palliatifs ne fera pas diminuer la demande d’« aide active à mourir ». Ce que démentent les praticiens (cf. « Si on légalise l’euthanasie, cela fera exploser le monde du soin »).
Un débat monopolisé par l’euthanasie
Jean Leonetti appelle à une réflexion plus globale autour de la fin de vie, du handicap, de la vulnérabilité, « incluant la question de la mort volontaire ». Un sujet qui devient « l’arbre qui cache la forêt », regrette-t-il. « La fin de vie commence à la naissance et la vulnérabilité est inhérente à l’humanité », rappelle l’ancien député.
Finalement, il est essentiel de « conserver sa part de doute qui est plus utile et fertile que les certitudes individuelles », conclura Jean Leonetti. Les membres de la mission en sont-ils convaincus ? (cf. Mission parlementaire sur la fin de vie : un président qui fait débat)
[1] Les évaluations annuelles de la loi Claeys-Leonetti étaient prévues dans le texte de loi. Le rapport de l’IGAS en était l’application, mais il ne semble pas qu’il y en ait eu d’autres. Lors de son audition, Louis-Charles Viossat souligne qu’une évaluation annuelle de fond n’est pas possible.
[2] « Des heures, des jours, des semaines. Pas des mois, des années »
Fin de vie |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 18.01.23 11:26 | |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 19.01.23 21:01 | |
| JL n'a pas conscience de ses contradictions. D'une part il affirme que " la mort, c'est l'autre ", nous n'avons pas d'expérience personnelle avec la mort, la mort n'existe pas sans le deuil. Mais par ailleurs il pense que le suicide est une liberté en tant que choix philosophique. Si je me suicide, c'est ma vie, c'est mon corps, c'est ma mort, c'est moi. J.L. dit n'importe quoi depuis plus de quinze ans. |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 11.03.23 12:07 | |
| Qu’est-ce que la dénutrition chez les personnes âgées ? Par Isabelle do O'Gomes le 09.03.2023 à 12h42, mis à jour le 10.03.2023 à 10h35 Ecouter 9 min. Peu connue des personnes âgées et de leur entourage (aidants et même soignants), peu médiatisée, la dénutrition est une maladie silencieuse qui touche presqu’une personne âgée dépendante sur 2, mais pas seulement : à la maison, une personne âgée (de plus de 70 ans) sur 10 serait aussi dénutrie. A cette sous-nutrition, facteur important de perte d’espérance de vie, on peut pourtant trouver des remèdes. Avec Claire Sulmont-Rossé, directrice de Recherche à Inrae, Sciences et Avenir fait le point sur cette pathologie.
Personne âgée dans une EHPAD à Bordeaux Le dîner traditionnel, soupe, compote, tranche de pain sec, est insuffisant pour répondre aux besoins en calories et en protéines d’une personne âgée. De même les aliments solides mais tendres sont à privilégier par rapport aux aliments liquides. Et surtout, comme l’ont montré des recherches récentes, les menus doivent être si ce n’est conçus avec les personnes âgées tout du moins respectueux de leurs habitudes.
BURGER / PHANIE / PHANIE VIA AFP En France, la dénutrition toucherait 2 millions de personnes, dont 800.000 personnes âgées. Cette maladie se caractérise chez les seniors par un apport insuffisant en calories et en protéines par rapport aux besoins de l’organisme. Dénutrie, une personne âgée a un risque de mortalité multiplié par 4. Les femmes sont plus à risque que les hommes, et les personnes de milieux populaires plus que celles qui sont de milieux aisés.
Une maladie encore insuffisamment prise en charge C’est notamment en 1996, dans un rapport de Bernard Guy-Grand sur l’alimentation à l’hôpital, qu’a été mise en lumière l’importance de la dénutrition : d’un côté l’hôpital disposait de plateaux techniques de plus en plus sophistiqués, de l’autre les plateaux repas proposés aux patients ne répondaient pas à leurs besoins nutritionnels. Dans le même temps les scientifiques ont observé que cette sous-nutrition touchait aussi les résidents des EHPAD, et même les personnes âgées autonomes.
Si, depuis ce rapport, certains hôpitaux ont su améliorer leur offre alimentaire, pour la spécialiste de l'Inrae Claire Sulmont-Rossé ces avancées sont insuffisantes : aujourd’hui encore, 7 personnes hospitalisées sur 10 sont dénutries. Devant une telle situation, un collectif "de lutte contre la dénutrition" est né en 2016 et, depuis trois ans, une "semaine nationale de lutte contre la dénutrition" est organisée afin de sensibiliser les Français.
Bio express Claire Sulmont-Rossé est directrice de Recherche à Inrae (Centre des Sciences du Goût et de l'Alimentation – Dijon). Depuis 2010, elle mène des travaux sur l’alimentation des seniors avec comme fil conducteur l’ambition de redonner le plaisir de manger aux personnes âgées. En partenariat avec le CHU de Dijon, elle est en train de finaliser un livre de recettes adaptées à cet âge de la vie et a obtenu les financements nécessaires à un nouveau projet de recherche (Fortiphy) : proposer à environ 200 personnes âgées et autonomes d’une part des repas enrichis en protéines et en calories, d’autre part des programmes d'activité physique adaptés à leurs capacités. Objectif : vérifier l’efficacité de ce suivi qui vise à réduire le risque de dénutrition.
Avec l’âge un besoin important de protéines En vieillissant, notre masse musculaire diminue sérieusement (on peut avoir perdu jusqu’à 11 kg à l’âge de 80 ans). Les chercheurs ont réussi à identifier l’une des causes de cette perte musculaire : une compétition entre les besoins de nos muscles et ceux de notre foie ou de nos intestins. Les scientifiques parlent de "séquestration splanchnique des acides aminés". Explication : lorsque que nous mangeons des aliments contenant des protéines (œufs, viandes, produits laitiers, poissons, légumineuses), celles-ci sont transformées par la digestion en acides aminés qui seront ensuite utilisés pour fabriquer de nouvelles protéines utiles à l’organisme.
Avec l’âge, après la digestion, l’intestin et le foie ont tendance à "séquestrer" plus d’acides aminés et donc à en laisser moins pour le renouvellement de la masse musculaire. C’est pourquoi, contrairement à une idée reçue, il faut consommer autant voire plus de protéines après 70 ans : 1 à 1,2 g de protéines par kilo de poids corporel et par jour contre 0,8 à 1 g chez des adultes plus jeunes, pour disposer de plus acides aminés.
Le manque d’appétit peut être lié à une diminution du "confort oral" A partir de 70 ans, l’appétit diminue pour différentes raisons. Outre des maladies (la dépression, les maladies neurodégénératives), ou des stress importants (décès d’un proche, hospitalisation), une des causes de la perte d’appétit est la diminution du « confort oral » : avec l’âge la dentition est plus abîmée, la bouche secrète moins de salive, et pour certaines personnes la déglutition est plus difficile. Or ces altérations peuvent conduire les personnes âgées à éviter de consommer des aliments difficiles à mâcher tels que la viande, les fruits ou les légumes crus, pourtant bien nécessaires à leur équilibre alimentaire.
Autre aspect souvent négligé : la prise de médicaments. Claire Sulmont-Rossé le rappelle : "Encore récemment j’ai observé le cas d’une personne âgée à qui on a changé la prescription médicamenteuse et qui au bout de quelques semaines commençait à « flotter » dans son pantalon ; elle avait moins faim, elle a commencé à perdre rapidement du poids. Une visite chez le médecin a permis de modifier la liste des médicaments qu’elle prenait et son appétit est revenu".
Les conditions de repas et l’offre alimentaire ne sont pas toujours adaptées Les repas des maisons de retraite, des hôpitaux ou des sociétés de portage ont une offre alimentaire qui n’est pas toujours adaptée au goût des résidents, ou des patients. La chercheuse dijonnaise a montré par exemple qu’un tiers des personnes âgées n’aiment pas les yaourts, ou encore le poulet au curry ou les mangues. Elle constate que l’on a tendance à plaquer les habitudes alimentaires d’une génération sur l’autre. De même cette scientifique a constaté que si leur capacité à sentir les odeurs et les saveurs des aliments diminue avec l’âge, la plupart des personnes âgées restent capables de percevoir le goût et il est important de continuer à leur présenter des plats savoureux, bien assaisonnés. La texture conserve aussi toute son importance. Elles préféreront aussi des plats de viandes tendres et juteux à une alimentation mixée, même quand elles n’ont plus toutes leurs dents.
Le contexte dans lequel le repas est pris influence beaucoup l’appétit. Un repas chaud, dans un cadre reposant, soigné, convivial, sans horaire contraint, conditionne aussi une bonne prise alimentaire.
Dans une expérience menée en maison de retraite, le fait de proposer aux résidents des condiments (moutarde, mayonnaise, persil ou rondelles de citron …), afin qu’ils personnalisent un peu leur repas, a, selon Claire Sulmont-Rossé, amélioré l’attrait pour le plat proposé et les quantités consommées. "Plus une personne a participé à l’élaboration et au choix de son repas, plus il y a de chance qu’elle ait envie de le manger", précise-t-elle.
La dénutrition institutionnalisée Dans le livre "Les fossoyeurs", prix Albert-Londres 2022, Victor Castanet dénonce la dénutrition institutionnalisée à la maison de retraite (EHPAD) « Bords de Seine » (groupe Orpéa) à Neuilly-sur-Seine (92) : en 2016 pas moins de 75% des résidents étaient dénutries. Le pire s’observe dans les "unités protégées" des quatrième et cinquième étages de la résidence : la direction y fait des économies sur la masse salariale - en réduisant le nombre d’auxiliaire de vie qui aident les patients à manger - et sur le coût des repas qui sont réduits au strict minimum "soupe-biscottes-yaourt". Le cas le plus emblématique fut celui de l’actrice Françoise Dorin, qui trois mois après son admission, avait perdu 20 kg.
Des injonctions nutritionnelles en contradiction avec les besoins des personnes âgées L’augmentation des maladies métaboliques (diabète, obésité…) dans la population française a conduit à multiplier les messages de prévention. Les personnes âgées, qui regardent souvent la télévision, sont sensibles à ces informations. A ce sujet, Claire Sulmont-Rossé rapporte une anecdote vécue : on conseille à une personne âgée dénutrie de fractionner ses repas en prenant par exemple une collation à 10 h ou un goûter à 16h. Réponse de la personne âgée : "Mais en fait vous me demandez de grignoter entre les repas !" Elle avait bien intégré les messages de prévention sur le grignotage, mais ces informations ne s’adressent pas forcément aux plus de 70 ans, et peuvent parfois être contre-productifs.
La chercheuse dijonnaise met aussi en garde contre les régimes restrictifs après 70 ans, qui peuvent conduire à la perte de masse musculaire plutôt qu’à la perte de masse adipeuse et aggraver la perte d’appétit.
Le poids : un indice qui ne trompe pas Lorsqu’une personne âgée ne mange plus suffisamment pour couvrir les besoins de son organisme, elle va perdre du muscle et commencer à maigrir. Une perte de poids de 5 % en un mois ou de 10 % en 6 mois est un signal d’alerte. Pour Claire Sulmont-Rossé : "A partir de 70 ans, il est utile de se peser une fois par mois, et toute chute brutale ou continue du poids doit être prise au sérieux. Une maladie ou plus simplement un accident de la vie sont souvent associés à une perte de poids, il faut donc être vigilant dans ces moments-là". *
La spirale de la dénutrition "La dénutrition est une maladie silencieuse, qui passe souvent inaperçue, mais qui peut aggraver d’autres maladies" explique à Sciences et Avenir la chercheuse dijonnaise. "Des apports alimentaires insuffisants conduisent l’organisme à s’affaiblir, les défenses immunitaires sont moins efficaces, les personnes tombent plus facilement malades. La perte de muscles augmente le risque de chutes et de fractures, et par là même le risque de dépendance, c’est la spirale de la dénutrition" précise-t-elle. "C’est pourquoi dès les premiers signes de perte de poids il faut agir, afin d’éviter les effets en cascade" conclut-elle.
La spirale de la dénutrition Crédit : La spirale de la dénutrition
Deux solutions : l’enrichissement et la fortification alimentaires Il s’agit soit d’enrichir les repas avec différents aliments qui vont permettre d’augmenter l’apport énergétique et protéique sans augmenter la quantité absorbée : composer des menus riches en protéines (viandes, œufs, poissons, produits laitiers, légumineuses), soit de "fortifier" la nourriture : ajouter des protéines à des plats (ajouter de la poudre de lait dans un yaourt, un œuf de plus dans une quiche) ou encore augmenter les calories consommées par l’ajout de matières grasses dans une recette.
Dans certains cas "le médecin prescrit des compléments hyper-caloriques et/ou hyper-protéinées, mais ils ne sont pas toujours bien acceptés par les personnes âgées" précise Claire Sulmont-Rossé. Et l’acceptabilité est pour cette chercheuse un aspect déterminant de la réussite d’une fortification alimentaire. Elle remarque d’ailleurs qu’il est souvent négligé : en analysant 44 travaux de recherche sur le thème de la fortification alimentaire chez les personnes âgées, elle a pu constater que seuls 13 d’entre eux avaient pris en compte le point de vue des personnes âgées !
Pour finir la scientifique rappelle : "Avec un vieillissement assuré de la population française et déjà 13,4 millions de compatriotes âgés de 65 ans et plus, l’augmentation du nombre de personnes dénutries est programmée. Pour inverser cette tendance, une sensibilisation des Français à la dénutrition s’impose". |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 18.03.23 23:10 | |
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