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| Jean Léonetti, fin de vie | |
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| Sujet: Jean Léonetti, fin de vie 07.02.12 15:12 | |
| Leonetti : «Il faut un débat citoyen sur l'euthanasie»
Mots clés : euthanasie, Jean Leonetti, UMPPar Agnès Leclair Mis à jour le 18/08/2011 à 18:23 | publié le 18/08/2011 à 18:22 Réactions (221) Pour Jean Leonetti, le dialogue «doit s'engager entre le malade, les collègues et la famille». Crédits photo : Sébastien SORIANO/Le Figaro Après l'affaire de Bayonne, le ministre des Affaires européennes, Jean Leonetti, rejette l'idée d'un référendum sur l'euthanasie au profit d'une concertation citoyenne. Ministre des Affaires européennes et médecin, Jean Leonetti est l'auteur de la loi sur la fin de vie de 2005. Pour faire face à l'émoi suscité par la mise en examen d'un médecin urgentiste de Bayonne pour «empoisonnement sur personnes vulnérables», il propose un nouveau débat citoyen sur le sujet. LE FIGARO. - Régulièrement, un fait divers relance le débat sur l'euthanasie . N'est-ce pas un signe qu'il faut faire évoluer la loi sur la fin de vie ? Jean LEONETTI. - Nous sommes dans un contexte médiatico-émotionnel qui entraîne des prises de position hâtives et caricaturales. Il faut sortir des remous médiatiques pour aborder ce sujet. Sans préjuger des actes du médecin de Bayonne, je voudrais rappeler qu'il n'existe pas de loi, en Europe ou ailleurs, qui autorise un médecin à donner la mort à un malade. Sans demande du patient, il n'y a pas d'acte euthanasique. Quant à la loi de 2005, elle a évolué. Désormais, les médecins doivent utiliser des médicaments sédatifs et antalgiques pour garantir que l'arrêt des traitements en fin de vie n'entraîne pas de souffrances. Une sédation terminale peut être pratiquée. Cela peut sembler proche de l'euthanasie, mais c'est différent. La mort n'est pas donnée volontairement. Les traitements inutiles sont arrêtés et la souffrance est traitée. Vous proposez un débat citoyen sur la fin de vie après les élections de 2012. Quelle serait son utilité ? Il me semble peu opportun de donner une réponse simple à une question aussi complexe que la fin de vie en passant par un référendum sur l'euthanasie. Organiser un débat contradictoire avec des jurés tirés au sort, comme cela existe en Allemagne ou au Danemark, est une méthode populaire et intelligente pour avoir un éclairage citoyen sur une question de société. Cela permettrait de sortir des prises de position manichéennes, d'aborder les questions de la vulnérabilité, de la dépendance, des limites de la médecine. Si ce débat aboutit à un mouvement en faveur de la légalisation de l'euthanasie, le législateur sera obligé d'en tenir compte. Les partisans d'une nouvelle loi avancent que l'euthanasie se pratique déjà en France, de manière clandestine et sans aucun contrôle. Avant la loi de 2005 sur la fin de vie, qui a été votée à l'unanimité, des euthanasies étaient pratiquées clandestinement en France, sans règles. Aujourd'hui, le malade n'est plus abandonné. Sa souffrance doit être traitée, même si cela a pour conséquence indirecte d'entraîner sa mort. On a aussi le droit d'arrêter des traitements pour éviter l'acharnement thérapeutique. En fin de vie, la qualité de la vie prime sur sa durée. Il y a aujourd'hui encore des malades qui meurent dans la solitude et la peine. Ils veulent que l'on supprime leurs souffrances, être entourés. Ils ne veulent pas voir leur vie prolongée inutilement mais ne veulent pas la voir écourtée ! Certains de nos voisins ont choisi de légaliser l'euthanasie. Pourquoi ne pas s'inspirer de leur exemple ? Dans les pays qui ont légalisé l'euthanasie, comme la Hollande, il existe des pratiques clandestines, car la procédure est complexe, et certains médecins s'en affranchissent. Leur objectif est désormais de diminuer le nombre d'euthanasies et de développer les soins palliatifs. La Suisse est en train de revoir sa législation sur le suicide assisté, car un tiers des personnes à qui on donne la mort ne sont pas atteintes d'une maladie grave et incurable. Certains médecins se disent seuls et démunis face à des situations de fin de vie. Comment répondre à leur détresse ? Tout le monde est seul et démuni face à la mort. Mais ils peuvent s'ouvrir de leurs difficultés aux structures de référence de soins palliatifs mises en place dans presque tous les départements. Il faudrait que cela devienne un réflexe, comme de faire appel à un cardiologue pour un problème cardiologique. Le dialogue est également indispensable. Il doit s'engager avec le malade, les collègues, la famille. Cet échange permet d'écarter les décisions solitaires et de mieux raisonner. |
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| Sujet: Léonetti,Hollande et la fin de vie 09.02.12 15:30 | |
| Jean Léonetti : "La proposition de François Hollande n'est rien d'autre que la légalisation de l'euthanasie"publié le 06/02/2012 Dans une tribune pour lavie.fr, le ministre chargé des Affaires européennes, membre de l'UMP, et ancien rapporteur de la loi sur la fin de vie du 22 avril 2005, réagit à son tour à la proposition n°21 du candidat socialiste François Hollande sur l'euthanasie. Derrière le caractère flou des mots utilisés, cette proposition n'est pour Jean Léonetti "rien d'autre que la légalisation de l'euthanasie", voire à une "démarche qui s'apparente au suicide assisté". Il en appelle à un débat citoyen apaisé. La 21e proposition du programme de François Hollande constituerait, d’après un responsable socialiste, "un pas vers l’euthanasie". Qu’est-ce qu’un pas ? La proposition est en effet floue. Elle affirme que : "toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d’une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité". Plutôt que d’expliquer, comme je l’ai déjà fait, les raisons de mon opposition à l’euthanasie, je souhaiterais cette fois revenir sur les mots utilisés car ils sont symptomatiques de l’ambiguïté de la démarche : ils ne disent rien ou pas assez.
S’il s’agit de mourir dignement et d’être médicalement accompagné pour ce faire, la proposition n’apporte rien de plus que les pratiques recommandées et la législation en vigueur. En effet, les soins palliatifs, encadrés par la loi sur le droit des malades et la fin de vie, constituent une réponse adaptée à ce problème même si la loi et la culture palliative tardent à entrer dans les mœurs et dans la pratique. Je ne reviendrai pas longuement sur le sens du mot "dignité" qui ne peut se limiter à l’estime de soi qu’on lit dans le regard de l’autre mais doit être rattachée à la personne humaine elle-même, comme le rappellent tous les textes constitutionnels ou internationaux.
Si elle a un sens, la proposition n’est donc rien d’autre que la légalisation de l’euthanasie. Lorsqu’on connaît la législation en cours qui accepte au nom du double impératif de "non abandon"et de "non souffrance" d’arrêter des traitements salvateurs et de prodiguer calmants et antalgiques, même si cela doit hâter la mort, on comprend bien que ce "pas vers l’euthanasie" n’est rien d’autre que l’euthanasie, c'est-à-dire donner la mort à un malade qui le demande. Pourquoi le mot est-il tabou chez ceux qui le défendent ? La formule utilisée par le candidat socialiste semble n’avoir d’autre but que d’envoyer un signal positif aux partisans de l’euthanasie sans inquiéter les autres.
Le fait d’affirmer que cette pratique sera encadrée par des conditions précises et strictes s’inscrit dans la même ambiguïté. Cet encadrement mérite quelques précisions. Cette procédure doit-elle se mettre en place de manière exceptionnelle ? Dès lors, quelles sont les circonstances qui l’autorisent ? Ou bien résulte-t-elle du simple caractère "insupportable de la souffrance physique ou morale" et devient-elle alors un nouveau "droit à", ouvert à tous dès lors que l’appréciation du caractère "insupportable" d’une douleur ne saurait être qu’individuelle.
Reste à débattre d’une circonstance essentielle. Il s’agit du caractère terminal ou non d’une affection grave et incurable. La demande de mort intervient peu dans la phase terminale, dès l’instant où le malade est correctement pris en charge. En revanche, comment répondre à une demande d’une personne qui a encore de longs mois, voire des années à vivre et qui pourrait donc changer d’avis ? La démarche s’apparente alors au suicide assisté : la loi voudra-t-elle ouvrir cette possibilité ?
La logique de la démarche impliquerait que l’on se conforme à la volonté éclairée de la personne concernée. C’est d’ailleurs la demande des militants pro-euthanasie, qui sont opposés à une "exception d’euthanasie". On voit bien dès lors pourquoi des extensions et des dérives se produisent dans les pays qui ont dépénalisé l’euthanasie. Car, comment peut-on alors refuser la mort au paraplégique qui ne supporte plus son existence, au dépressif chronique ou à la personne qui vient d’apprendre qu’elle est atteinte d’une maladie d’Alzheimer et qui refuse ce qu’elle considère comme une déchéance ?
"Mal nommer les choses" disait Camus "c’est ajouter au malheur du monde"
Dans le débat sur l’euthanasie qui s’invite sur la scène politique, il faut dire clairement que l’euthanasie n’est pas le prolongement des soins palliatifs. L’euthanasie n’est pas une étape supplémentaire de la loi actuelle. L’euthanasie est une rupture fondamentale avec notre conception de la vie et de la mort.
Pour ma part, je souhaite ardemment un débat citoyen apaisé et moderne sur ce sujet sur le modèle de celui qui a présidé aux choix en matière bioéthique. Je crois que les Français décèleront la réalité qui se cache derrière l’hypocrisie des mots. S’ils souhaitent l’apaisement de la douleur et un accompagnement humain en fin de vie, ils refuseront la violence de la mort donnée aux plus vulnérables.
Jean Léonetti, ministre chargé des Affaires européennes, membre de l'UMP |
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| Sujet: Aide à mourir et euthanasie 27.03.12 10:23 | |
| Derrière «l’aide à mourir», l’euthanasiePar JEAN LEONETTI Ministre des Affaires européennes, «père» des lois sur la bioéthique et sur la fin de vie Interviewée dans Libération (1), Marisol Touraine [responsable du pôle social-santé-personnes âgées du PS, ndlr] déclare souhaiter que soit ouvert un «droit» à mourir. Il existe un «droit à être soulagé» créé par la loi de 2005 qui impose le recours aux soins palliatifs et condamne l’acharnement thérapeutique. Contrairement à ce que M me Touraine affirme, l’effort financier consacré aux soins palliatifs a été sans précédent lors du quinquennat. Ainsi, 230 millions d’euros investis ont permis la multiplication des services de soins palliatifs, les lits dédiés à l’accompagnement de fin de vie ont été rendus obligatoires par la loi et une filière universitaire «médecine palliative» a été créée pour améliorer la formation du personnel médical. Aujourd’hui, il existe deux possibilités : poursuivre les efforts à destination des soins palliatifs et continuer à mieux faire connaître la loi de 2005 (une nécessité) ; ou modifier la loi et autoriser le personnel médical à réaliser un acte volontaire destiné à provoquer la mort (ce que le PS et M me Touraine appellent pudiquement «aider à mourir»). Parler d’ «évolution» de la loi de 2005 n’a pas de sens : ce que propose M. Hollande constitue une vraie rupture qui doit être assumée comme telle. Bien qu’il ait déclaré dans Marianne le 18 février : «L’euthanasie, je n’y suis pas favorable», cette rupture consiste à légaliser l’euthanasie, comme le groupe socialiste l’avait déjà avancé dans une proposition de loi de 2009 qui leur sert toujours de référence. La loi actuelle, votée à l’unanimité en 2005, contient deux principes : le non-abandon et la non-souffrance. Elle condamne l’acharnement thérapeutique et permet, par la pratique du «double effet», d’accepter qu’en fin de vie, la qualité prime sur la durée de la vie. Le traitement, même s’il est susceptible de raccourcir la vie, doit viser à supprimer toute souffrance. Il ne s’agit pas d’une hypocrisie mais d’un devoir de soulagement et d’accompagnement défini par la loi. L’hypocrisie est de ne pas utiliser les mots d’euthanasie ou d’injection létale et de se réfugier derrière les mots de «dignité» et «d’aide à mourir». Albert Camus disait que «mal nommer les choses, c’est ajouter du malheur au monde». Ce débat traduit l’opposition de deux éthiques. D’un côté, une éthique de l’autonomie qui place le choix individuel au-dessus de tout : «Moi seul décide de ma vie et la société doit se plier à ce choix.» De l’autre côté, une éthique de la vulnérabilité qui relève d’une solidarité collective et privilégie le soulagement du patient et son accompagnement : «Nous ne t’abandonnerons pas et nous ne te laisserons pas souffrir». Dans ce conflit de valeurs, nous choisirons toujours la solidarité. L’Observatoire national de la fin de vie, qui ne peut être soupçonné de position partisane, révèle que la loi actuelle n’est pas assez connue et mal appliquée. Redoublons d’efforts pour la faire connaître et développer une véritable culture palliative en France. L’Observatoire souligne aussi que des dérives existent dans les pays qui ont dépénalisé l’euthanasie (un tiers d’euthanasies clandestines). Ces Etats ne représentent d’ailleurs que 10% de l’Europe alors que les autres pays ont calqué leur loi sur les propositions françaises. Les socialistes ont le devoir d’indiquer clairement leur choix : changer la loi en légalisant l’euthanasie ou appliquer la législation actuelle. Nous choisissons la deuxième option car l’euthanasie n’est pas l’aboutissement des soins palliatifs, elle en est la rupture. L’acte médical ne peut pas être un acte de tuer. Quand la société accepte de donner la mort aux plus vulnérables, même à leur demande, elle va à l’encontre du principe même du droit à la vie qui est le fondement de nos valeurs. Ce même principe qui, selon Robert Badinter, constitue «le fondement contemporain de l’abolition de la peine de mort» car «personne ne peut disposer de la vie d’autrui». |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 19.07.12 17:44 | |
| Avant de légaliser l'euthanasie, commençons par appliquer la loi LeonettiModifié le 19-07-2012 à 10h11 Par Clémence BergevinPsychologue LE PLUS. Il n'a pas prononcé le mot. Et pourtant, François Hollande a relancé mardi le débat sur l'euthanasie en prenant l'engagement de développer les soins palliatifs. Selon la psychologue en gériatrie Clémence Bergevin, avant de légaliser l'euthanasie, il faudrait déjà se donner les moyens d'appliquer la loi Leonetti de 2005 qui prévient l'acharnement thérapeutique.
Édité par Sébastien Billard Auteur parrainé par Amandine SchmittFrançois Hollande en visite à la maison médicalisée à Rueil-Malmaison, le 17 juillet 2012 (SIPA). Je suis psychologue en gériatrie et dans mon travail, la question de l’euthanasie revient très souvent dans le champ des préoccupations, même si elle reste assez tabou. Une loi qui n’est pas appliquéeIl existe pourtant une loi, mais qui n’est pas suffisamment appliquée : la loi Leonetti de 2005. Avant d’aller plus loin, il faudrait déjà se donner les moyens de l’appliquer. Cette loi permet une réelle prise en compte de la souffrance des malades et c’est bien le point le plus important. Malheureusement, le manque de soins palliatifs est toujours à déplorer dans les établissements médicaux. Or parfois, un malade sort du protocole de soins palliatifs, parce que les soins qu’on lui a apporté, la prise en compte de la douleur physique et psychologique l’ont sorti de son état de "fin de vie". Chez les personnes âgées, cela arrive très souvent. Ce qui arrive aussi, c’est que des personnes arrivent en maison de retraite "pour mourir" et qu’elles y restent quatre ans. Il ne faut pas se cacher la vérité : ceux qui veulent mourir meurent. Il faut se battre pour rester en vie. Trop souvent, les médecins et les équipes soignantes en général ne pratiquent pas les soins palliatifs, parce qu’ils ont l’impression de ne pas faire leur travail en abandonnant le soin curatif. Leur formation devrait comprendre davantage de soins palliatifs. Avec la loi Leonetti, la priorité, c’est que le malade ne souffre pas. Les médecins sont donc tenus de délivrer des anti-douleurs, de la morphine par exemple, y compris s’il y a un risque de mort - car à forte dose la morphine peut être mortelle. C’est toute la nuance avec l’euthanasie : on ne tue pas, mais on ôte la douleur, au risque de tuer. Avec cette loi, on ne peut pas reprocher à un médecin d’avoir accéléré la mort du patient. Pour atténuer quelle souffrance ?Ce qui me fait peur, c’est que l’euthanasie est l’autorisation donnée aux médecins de tuer des gens, même si cette permission est encadrée. Sur quels critères ? Qui peut dire que le malade ne récupèrera jamais ? La science n’a pas encore ce pouvoir. Une personne dans le coma peut en sortir vingt ans après… On ne peut présager de l’avenir. Le problème se pose plus pour les personnes qui ne sont justement pas en fin de vie et pour qui la loi ne s’applique pas. Très souvent, dans l’exercice de mon métier, les familles de mes patients me disent : "Mais à quoi ça sert de vivre comme ça ?" Mais est-on obligé de "servir" à quelque chose ? Quelle souffrance veut-on arrêter ? Celle du malade ? Celle des proches ? Aussi dur à concevoir et à vivre que ce soit, c’est le malade qui compte, pas sa famille. Si c’est sa propre souffrance face à la déchéance et à la dépendance d’un proche que l’on veut calmer, l’euthanasie me choque. Se pose alors la grande question du consentement, "si la personne veut mourir". Mais prenons un adolescent, dépressif et suicidaire. Va-t-on l’encourager à mettre fin à ses jours ? Non, bien sûr. Comment faire la différence entre une dépression et ce qui serait, tout à coup, une demande légitime parce que l'extérieur considère qu'effectivement, vivre dans cet état ne vaut pas le coup ? Quand quelqu’un est malade et qu’il souffre, on cherche à calmer sa souffrance. On l’aide à aller mieux. Vivre avec de lourds handicaps est extrêmement compliqué, mais c’est vivre. Moi qui travaille toute la journée entourée de personnes "en fin de vie" ou souffrant de maladie dégénérative, je les observe. Je trouve normal qu’ils vivent. Ils ont encore des moments de joie, même s’ils sont très minimes, parfois très rares pour certains. La mort n’est jamais une solution. Une volonté de contrôler la mortLa responsabilité de mettre fin à une vie est trop lourde. Je comprends que lorsque l’on a un enfant qui demande tous les jours à mourir, ce soit absolument insupportable pour ses parents. Tout le monde, le malade comme sa famille, doit être soutenu et accompagné par des professionnels. Dans notre société, on assiste à une dérive du contrôle. L’homme voudrait contrôler la nature. Le dernier bastion, c’est la mort. La mort arrive et on ne peut rien y faire. Nous entendons souvent : "Si j’étais comme ça, je préfèrerais qu’on me tue". Cette phrase incarne l’agressivité envers la personne qui est devenue un poids, qui ne "sert" plus à rien. C’est aussi la peur de finir "comme ça" justement, d’approcher la mort de trop près. L’euthanasie voudrait soigner la culpabilité des parents d’avoir un enfant en situation de handicap lourd, comme si arrêter cette souffrance était leur devoir après avoir donné cette vie-là, elle soigne la peur de la mort chez les plus jeunes. En revanche, la question du polyhandicap se pose en amont. Est-ce qu’il faut nécessairement sauver quelqu’un qui a eu un très grave accident et qui finira extrêmement diminué ? Est-ce qu’il faut laisser naître des enfants avec de lourdes malformations ? Après les avoir sauvé une fois, on les tue ? Il me semble que la question de l'acharnement thérapeutique se pose avec acuité à ce moment-là. |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 21.02.13 12:03 | |
| Situation n° 1 : un malade à l'agonie réelle, épuisé (en dehors des thérapeutiques sédatives), mais possiblement conscient. Ce problème est traité dans l'article 2 de la loi Leonetti, qui autorise le médecin à administrer une thérapeutique antalgique dont l'effet sera en fait le décès. Cela se pratique tous les jours dans les hôpitaux ou les centres de soins palliatifs. Le patient est informé, mais son assentiment à l'issue fatale n'est pas légalement nécessaire.
Situation n° 2 : un malade conscient, demandant l'arrêt des thérapeutiques. Ce cas d'« euthanasie passive » est prévu dans l'article 6 de la loi Leonetti. La thérapeutique sédative associée n'est pas prévue dans la loi, alors qu'elle est absolument nécessaire.
Situation n° 3 : Un malade conscient, porteur d'une maladie fatale à court, moyen ou long terme,et/ou de souffrances ou d'une invalidité majeures, demandant volontairement l'interruption de sa vie. Ce cas n'est pas traité dans la loi française et correspond à l'engagement 21 du candidat Hollande. |
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| Sujet: Jean Léonetti, fin de vie 19.12.13 8:26 | |
| Lundi 16 Décembre 2013 Conclusions du panel citoyen sur la fin de vie : Jean Leonetti appelle une consultation citoyenne plus large Jean LEONETTI, député des Alpes-Maritimes, a pris connaissance de l'avis de la conférence citoyenne saisie par le Comité Consultatif National d'Ethique (CCNE) suite à la remise du rapport de la Commission de réflexion sur la fin de vie en France. Jean LEONETTI se félicite que la démarche de panel citoyen ait été utilisée puisqu'il avait lui-même introduit ce dispositif dans la loi de bioéthique qui permet sur les sujets de société et d'éthique l'ouverture d'états généraux donnant la parole aux citoyens. Il regrette seulement que faute de moyens et de temps cette procédure se soit limitée à l'avis de 18 personnes sur une période de quelques semaines. Le panel de citoyens rappelle à la fois la méconnaissance actuelle de la loi et l'insuffisance des moyens en terme de soins palliatifs, alors qu'aucun plan de soins palliatifs n'a pris la relève de celui qui a pris fin en 2012. Comme le proposent le rapport Sicard et le Comité Consultatif National d'Ethique, il écarte l'autorisation d'euthanasie, limite cette possibilité à une exception concernant les personnes incapables d'exprimer leur volonté en fin de vie. Il est important de rappeler que la loi actuelle permet déjà dans ces cas l'interruption des traitements de survie, associée à une sédation terminale, évitant ainsi l'acharnement thérapeutique dans une procédure très encadrée. Le panel de citoyens reprend les propositions que Jean LEONETTI avaient faites dans une proposition de loi concernant la sédation terminale et les directives anticipées. Enfin, le panel de citoyen ouvre la possibilité au suicide assisté. Jean LEONETTI conteste que dans le cadre où il est préconisé l'assistance médicale soit nécessaire car elle se limite à la prescription d'un produit létal. La vraie question non résolue par le panel citoyen est de savoir avec précision qui peut bénéficier de ce «droit à la mort» : •les personnes en phase terminale ? •les personnes handicapées ? •ou plus largement les personnes jugeant que leur souffrance physique ou morale n'est pas supportable ? La possibilité d'un «droit à la mort» constitue une rupture de solidarité d'une société vis-à-vis des plus faibles, alors que le suicide est un «droit liberté», il ne peut devenir un «droit créance» sans remettre en cause les droits fondamentaux. Pour prévenir les dérives éventuelles telles que l'ont connues la Suisse, il est important de poursuivre la réflexion et d'ouvrir un plus large débat citoyen sur ce sujet complexe et douloureux. |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 19.12.13 8:35 | |
| CITATION= "La vraie question non résolue par le panel citoyen est de savoir avec précision qui peut bénéficier de ce «droit à la mort» : •les personnes en phase terminale ? •les personnes handicapées ? •ou plus largement les personnes jugeant que leur souffrance physique ou morale n'est pas supportable ?" |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 19.12.13 8:44 | |
| Effectivement,...question sans réponse ou question même pas posée...question quand même essentielle. On contournerait le problème en légalisant à la fois l'euthanasie et le suicide assisté ????????? Quitte à me répéter,on peut déplorer quand même cette gestion politique(18 citoyens) Pourquoi pas un référendum ?.. |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 19.12.13 11:23 | |
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| Sujet: Léonetti:"il n'y a pas de droit à la mort" 30.01.14 11:00 | |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 30.01.14 11:40 | |
| Jean Léonetti écrit et dit que
"Le"suicide assisté"transforme un"droit-liberté" individuel en"droit-créance"opposable Pour qui et dans quelle situation ce droit à la mort?" |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 30.01.14 11:45 | |
| Si Jean Léonetti se pose la question du droit à la mort, de quel droit il affirme qu'il n'y a pas de droit à la mort
??????????????????????????????????????????????????? |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 30.01.14 12:09 | |
| Jean Léonetti se contredit = Je peux maintenant me jeter par la fenêtre.Soit je meurs immédiatement soit je ne meurs pas et on m'emmène à l'hôpital pour me soigner J'ai une maladie grave,incurable,au stade terminal Dans cette situation de maladie grave,incurable,au stade terminal, pourquoi je N'AURAIS PAS LE DROIT DU DROIT A LA MORT ????? ????? ????? |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 30.01.14 12:24 | |
| Je peux maintenant me jeter par la fenêtre et mourir dans les minutes qui suivent
Si je suis à l'hôpital dans une situation de maladie grave,incurable et terminale,
pourquoi on n'anticiperait pas ma mort à ma demande ?
Au nom de quoi c'est impossible ?
Puisque je peux maintenant me jeter par la fenêtre pour mourir dans l'immédiat
ou tout à l'heure être écrasée dans la rue par un véhicule ? |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 30.01.14 14:23 | |
| çà irait de soi que ce droit à la mort devrait concerner toutes les "victimes" de l'acharnement thérapeutique
la loi Léonetti interdit l'obstination thérapeutique déraisonnable
le lien est façile à faire |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 31.01.14 14:26 | |
| Dans une vidéo çi-dessus, Jean Léonetti dit que ceux qui font une T.S. (tentative de suicide) et qu'on réanime ne recommençent pas. Eh bien,cela veut sans doute dire que l'expérience d'une réanimation est très difficile à vivre ???tout dépend si la T.S.a été en elle-même douce ou violente ... L'expression "tentative de suicide " est selon moi insuffisante... Dans le cadre de la loi Léonetti,on peut essayer de se suicider sans faire vraiment une T.S. Un suicide lent,doux...Il faudrait inventer une expression pour ce genre de suicide Ce n'est pas une tentative de suicide Puisque dans la loi Léonetti,l'obstination thérapeutique déraisonnable est interdite,le patient qui le souhaite peut chercher à aggraver ses constantes biologiques..jour après jour , dans l'espoir de voir enfin la mort arriver Si le S.A. (suicide assisté ) était légalisé,ce genre de patient se soignerait jusqu'à la date de son S.A. |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 04.02.14 22:43 | |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 06.02.14 10:54 | |
| Affaire Vincent Lambert Jean Leonetti : « La décision du Conseil d’Etat peut nous ramener 15 ans en arrière »par Cécile Coumau
Publié le 6 Février 2014
Faut-il maintenir Vincent Lambert en vie ? C'est à la question sur laquelle se penche aujourd'hui le Conseil d'Etat. Pour Jean Léonetti, aller contre la décision du CHU pourrait avoir de graves conséquences.
Aujourd'hui jeudi, le Conseil d’Etat va se pencher sur le cas de Vincent Lambert. La plus haute juridiction administrative devra se prononcer sur le maintien ou non en vie de cet homme de 38 ans, tétraplégique et en état de conscience minimale depuis cinq ans, à la suite d'un accident de moto. Pour décrypter l’enjeu de cette décision, pourquoidocteur a interrogé Jean Léonetti, médecin, député UMP des Alpes-Maritimes et père de la loi sur la fin de vie qui porte son nom. pourquoidocteur : Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne a ordonné aux médecins du CHU de Reims de maintenir l'alimentation et l'hydratation de Vincent Lambert. Sa femme et le CHU ont fait appel. Si le Conseil d’Etat décide le maintien en vie de Vincent Lambert, ce serait une catastrophe ? Jean Léonetti : Ce n’est pas une catastrophe mais c’est un vrai problème. Car la question qui se pose, c’est : a-t-on le droit d’arrêter un traitement de survie ? Dans la loi, la réponse est oui. Il y a des traitements qui sont disproportionnés ou qui n’ont d’autres effets que le maintien artificiel de la vie. Et c’est aux médecins de dire si on en fait trop ou pas assez. Bien sûr, ils doivent recueillir l’avis de la famille, les directives anticipées si elles ont été écrites, s’adresser à la personne de confiance. Mais là, on se trouve devant un malade qui ne peut pas exprimer sa volonté. Et les médecins disent que le traitement est vain. Nous ne faisons que maintenir une survie et pas une vie.
Maintenir Vincent Lambert en vie serait donc de l’acharnement thérapeutique ? Jean Léonetti : C’est évident ! C’est ce que nous, médecins, appelons l’obstination déraisonnable. Mais qui peut dire que nous sommes dans une situation d’obstination déraisonnable ? Les médecins ou les juges ? Moi, je pense que ce sont les médecins en collégialité. Donc, si par malheur, il y avait une décision du Conseil d’Etat très tranchée qui dit : l’obstination déraisonnable est du ressort du juge, cela voudrait dire que les médecins hésiteront à arrêter des traitements, même lorsqu’ils jugeront qu’ils sont excessifs.
"Nous ne faisons que maintenir une survie et pas une vie."
Vous craignez donc que cela conduise à un retour en arrière ? Jean Léonetti : Oui, on risque de retourner 15 ans en arrière, à l’époque où les médecins avaient peur d’être accusés de ne pas en faire assez. Or, la médecine, c’est le juste soin. Il y a des moments où il faut réanimer et il y a des moments où il faut s’arrêter. Les conséquences peuvent être très graves parce que l’ensemble de la population craint l’acharnement thérapeutique, et on aura une décision qui poussera les médecins à être dans l’obstination déraisonnable. Il ne faut pas oublier qu’il y a quand même 100 000 respirateurs qui sont arrêtés chaque année en France. Ca veut dire que depuis que la loi existe, ça fait presque 1 million de personnes chez lesquelles de manière raisonnable et concertée des collégialités de médecins ont mis fin à des traitements de survie. Si on revient en arrière, ça veut dire qu’on va maintenir artificiellement en vie 100 000 personnes de plus chaque année. C’est humainement inacceptable, médicalement déraisonnable, et socialement et financièrement impossible.
Cette affaire met en lumière un point majeur : les directives anticipées. Elles ne sont rédigées que dans 2% des situations de fin de vie. Est-ce qu’il ne faudrait pas que tous les médecins les recueillent systématiquement ? Jean Léonetti : Oui, mais comment un médecin qui vient d’annoncer à son patient qu’il a un cancer de la prostate ou un diabète peut demander à son patient de rédiger ses directives anticipées ! Il faut éveiller l’ensemble de la population, car comme Vincent Lambert, nous pouvons tous nous retrouver dans une situation dramatique du jour au lendemain.
"Une loi favoriserant l’euthanasie ne règlera pas le cas de Vincent Lambert"
Est-ce qu’il ne faudrait pas faire comme dans le don d’organe, inciter les Français à la réflexion pour rédiger des directives anticipées ? Jean Léonetti : Je suis d’accord avec vous mais on n’a jamais fait aucune campagne d’information sur cette loi. On a sans doute cru à tort qu’une loi votée à l’unanimité entrerait naturellement dans la société. Comme l’a recommandé le Comité d’éthique et le Pr Sicard dans son rapport, peut-être qu’il faudrait faire appliquer les lois existantes avant d’en élaborer de nouvelles…
Est-ce que l’affaire Vincent Lambert ne montre tout de même pas qu’il faut une nouvelle loi sur la fin de vie ? Jean Léonetti : Je ne sais pas… La ministre de la Santé a une obsession, elle veut changer la loi mais on n’a jamais su exactement ce qu’elle voulait changer exactement. Une loi qui favoriserait l’euthanasie, je n’y suis pas favorable, mais ça peut exister. Mais cette loi ne règlera pas le cas de Vincent Lambert parce qu’il ne demande pas à mourir. [/color] |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 06.02.14 12:06 | |
| Si on revient en arrière (acharnement thérapeutique en fin de vie ),...
*grève des consultations médicales en fin de vie *réapparition des maladies contagieuses et des épidémies *diminution des dons d'organe *augmentation des suicides et tentatives de suicide *banalisation des "voyages" en Belgique et en Suisse |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 07.02.14 19:06 | |
| CITATION = "Une loi qui favoriserait l’euthanasie, je n’y suis pas favorable, mais ça peut exister. Mais cette loi ne règlera pas le cas de Vincent Lambert parce qu’il ne demande pas à mourir". Mon commentaire= je ne comprends pas car Vincent Lambert aurait manifesté des signes d'opposition aux soins (c'est écrit noir sur blanc sur le web ). Ailleurs,Léonetti dit que Vincent Lambert peut mourir car il rentre dans le cadre de sa loi(obstination déraisonnable) Faut être plus clair,Mr Léonetti "Une loi qui favoriserait l’euthanasie, je n’y suis pas favorable, mais ça peut exister"... ON NE VEUT PAS D'UNE LOI FAVORISANT L'EUTHANASIE ON VEUT LE DROIT AU CHOIX EN FIN DE VIE, une mort " à la carte".
Mr Léonetti,si vous passez par ici,vous pouvez penser que je suis excessive dans mes propos.C'est vrai,je le suis.Je provoque,non pas pour le plaisir de provoquer,mais parce que je pense que si vous êtes un homme rationnel,votre particularité est d'être tiède.Vous réfléchissez,mais vous donnez l'impression d'avoir peur d'innover et de "passer à l'acte".A force de vouloir contenter toutes les opinions divergentes du corps médical,vous ne contentez personne.Pourquoi ne pas organiser une sorte de mini-référendum pour tous les médecins généralistes qui sont confrontés à des siituations différentes et singulières ?
Dernière édition par Admin le 05.07.14 17:02, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 08.02.14 15:57 | |
| Jeudi 06 février 2014 13:38 Lambert: "grande sagesse" du Conseil d'Etat pour Leonetti
Jean Leonetti, député (UMP) des Alpes-Maritimes et auteur de la législation actuelle sur la fin de vie, a vu jeudi "une grande sagesse" dans la décision du Conseil d'Etat de renvoyer devant une formation collégiale le sort de Vincent Lambert.
Les médecins, l'épouse et un neveu de Vincent Lambert, tétraplégique et sans espoir de récupération depuis un accident de la route en septembre 2008, avaient saisi le Conseil d'Etat pour contester son maintien en vie décidé le 16 janvier par le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne à la demande de ses parents.
Le juge du Conseil d'Etat chargé de se prononcer a estimé jeudi que la complexité du cas excluait qu'il puisse être tranché par un juge unique.
"Je pense que c'est une grande sagesse de la part du Conseil d'Etat de décider une décision collégiale, ça renvoie d'ailleurs à la loi qui dit qu'un arrêt de traitement dans l'acharnement thérapeutique ne se prend médicalement que dans une collégialité", a déclaré M. Leonetti sur BFMTV.
"Vincent (Lambert) ne peut pas parler, donc on ne sait pas ce qu'il voudrait. Donc on est obligé, puisqu'il n'y a pas de directive anticipée écrite, pas de personne de confiance désignée, de se baser sur ce qu'il aurait voulu. C'est pour ça qu'on prend l'avis de la famille, pas pour leur demander +qu'est-ce que vous voulez vous ?+", a-t-il poursuivi.
"Je crois qu'il est assez évident que Vincent n'aurait pas voulu être maintenu artificiellement en vie. La collégialité médicale a pris cette décision et j'espère que la loi qui est mise en place depuis presque dix ans et qui condamne l'acharnement thérapeutique ne va pas être remise en cause parce que ce serait un retour en arrière, quinze ans en arrière, quand l'acharnement thérapeutique était devenu la règle et qu'elle a entraîné des désordres humains, techniques et médicaux considérables", a souhaité le député des Alpes-Maritimes.
"J'espère la voie de la sagesse et si le Conseil d'Etat allait dans un autre sens, il faudrait à ce moment-là repréciser la loi parce que je pense qu'aucun Français ne souhaite vivre en survie artificielle, qui n'est pas une vie", a-t-il conclu.
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 11.02.14 12:38 | |
| Peut-on avoir le droit d'avoir envie de mourir quand la mort approche !
Envie de mourir comme lorsqu'on est sur le point de faire un grand voyage
C'est le même genre d'envie ! ! ! |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 03.07.14 10:26 | |
| Jean Leonetti : "Il va falloir légiférer sur les conditions de la sédation" Propos recueillis par Joséphine Bataille Créé le 01/07/2014 / modifié le 01/07/2014 à 17h05 Jean Léonetti, députe-maire d'Antibes Le député Jean Leonetti annonce que sa mission ne concernera ni l'euthanasie ni le suicide assisté, mais sera centrée sur la question des souffrances de toute fin de vie, et sur les conditions de la sédation terminale. Un écho direct aux enjeux soulevés par le procès Bonnemaison. Jean Leonetti, député-maire d'Antibes (UMP) et auteur de l'actuelle loi sur la fin de vie, votée en 2005, vient de se voir confier par Manuel Valls la mission de préparer un nouveau projet de loi, en collaboration avec le député Alain Claeys (PS). Après le procès Bonnemaison, où il était cité comme témoin, il revient pour La Vie sur les questions délicates qui y ont été soulevées, et condamne « la médecine archaïque » qui y a été représentée. C'est bien la prise en charge de l'agonie et les conditions de la sédation terminale, annonce-t-il, qui seront au cœur du travail qui lui a été confié avec son collègue député. Avez-vous été surpris par l'acquittement de Nicolas Bonnemaison ?Je me l'explique. Un verdict est un point de vue global qui tient compte de circonstances particulières, d'une personnalité à la fois fragile et par certains côtés attachante, d'une intention qui était probablement de faire du bien. A cela s'est ajouté le fait que les gens à qui Nicolas Bonnemaison a donné la mort allaient mourir de toute façon (ce qui, soit dit en passant, pourrait plutôt rendre absurde l'objectif de leur donner la mort). Personne n'avait envie de le voir aller en prison. Mais pour autant, il faut bien comprendre que ce jugement est celui d'un cas particulier. Il n'est pas question que cela aboutisse à une jurisprudence à pouvoir donner la mort dans la solitude, à des gens qui ne le demandent pas et qui ne souffrent pas, sous prétexte que les familles sont d'accord. Vous avez été interrogé pendant le procès sur la correctionnalisation de faits tels que ceux reprochés à Nicolas Bonnemaison, qu'en pensez-vous ?Je ne suis pas sûr qu'être jugé en correctionnelle serait favorable à l'accusé. Aux Assises, il y a de l'émotion, et cela compte beaucoup. Je ne pense pas qu'il faille changer le code pénal. Ce serait mettre le médecin dans une situation d'exception vis-à-vis de la loi générale. Le grand pouvoir qu'ont les médecins doit justement être tempéré par des règles. Pour moi, la façon de faire de Bonnemaison n'est pas celle d'une médecine en avance sur son temps. Il a agi comme on le faisait il y a quarante ans ! Et cette ribambelle de vieux médecins, qui se sont permis des choses invraisemblables et qui à la barre ont mis leur conscience en avant pour témoigner de leur facilité à donner la mort, sont bien loin de la pratique d'aujourd'hui, très éloignée de la médecine solitaire qu'ils ont décrite. J'ai été sidéré de voir cette médecine archaïque, qui n'a jamais appris les soins palliatifs, venir nous dire que donner la mort est compassionnel, et que cela ne relève pas de situations exceptionnelles mais d'une pratique courante ! Moi aussi quand j'étais interne, j'ai vu préparer des cocktails lytiques. À l'époque, c'étaient les médecins les plus humains qui agissaient ainsi, en effet ; les autres fermaient la porte. Mais aujourd'hui, on n'est pas obligé d'en passer par le curare. Ce procès ne démontre-t-il pas la difficulté qu'il y a à juger de « l'intention » qui préside à une sédation terminale (soulager ou abréger la vie), point pourtant fondateur de la loi qui porte votre nom ?Les sociétés médicales ont défini des règles de « bonnes pratiques », c'est-à-dire selon lesquelles on peut pratiquer la sédation en phase terminale sans basculer dans une pratique euthanasique. L'une de nos missions, à Alain Claeys et moi, va être de clarifier dans la loi les conditions auxquelles on peut pratiquer la sédation. Il faudra y faire apparaître des critères tels que le caractère imminent de la mort d'une part, et le fait que des traitements se sont avérés inopérants face à des souffrances inapaisables d'autre part. Il faudra aussi déterminer si la sédation est une possibilité, ou un droit opposable du malade, pour s'assurer qu'on ne puisse pas la refuser à celui qui se trouve dans les conditions pour en bénéficier. En 2005, vous vouliez pourtant laisser les médecins à la fois libres et responsables, en leur indiquant seulement un principe d'action (soulager à tout prix, s'interdire le geste létal) ; il va falloir rentrer dans les détails médicaux ?En effet quand la loi devient tatillonne, cela a aussi ses effets pervers. Mais on a déjà mis dans la loi la notion de « double effet ». Peut-être faut-il définir précisément ce qu'est le double-effet. Il nous faut décrire dans quelles conditions précises, lorsqu'on cherche à soulager un malade, les moyens que l'on utilise peuvent risquer de provoquer la mort. Il y a trop de flou. Le vrai problème, ce sont les malades qui ne sont plus conscients, et dont on ne connaît pas le degré de souffrance potentielle puisqu'on ne peut plus les interroger pour adapter les traitements. Faut-il les mettre systématiquement sous sédatifs ? Faut-il faire des titrages élevés par précaution ? On a le devoir de garantir aux familles qu'ils ne souffrent pas, mais la question est celle des doses. De l'autre côté, les soins palliatifs sont en train de se protocoliser beaucoup ; et le fait d'arriver en fin de vie confère presque systématiquement le droit, désormais, à la sédation et la morphine, sans qu'on se pose la question de la souffrance. Or si toute fin de vie est tristesse, elle n'est pas toujours souffrance, et tous les patients ne réclament pas cette double thérapeutique. Il faudra donc qu'on puisse rester dans le cas par cas. Ce qui est certain, c'est que nous n'allons pas travailler la question de l'euthanasie ou du suicide assisté ; notre lettre de mission n'en fait même pas état, et je ne l'aurais pas accepté. Notre travail est d'essayer de répondre à la question des souffrances en toute fin de vie. On peut le faire en décidant de supprimer la phase terminale, ou alors en obligeant les médecins à soulager. Mais en phase terminale, rares sont les malades qui demandent à mourir ; ils demandent à être soulagés ! Alors il nous faut sortir de l'alternative entre « la mort » ou « rien ». Accompagner, ça s'apprend ! |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 07.07.14 14:11 | |
| Rapport sur la fin de vie : Monsieur Leonetti, ouvrez les yeux, votre loi est inhumainePublié le 16-12-2014 à 12h24 - Modifié le 17-12-2014 à 11h10
Par nathalie-gueirard-debernardi Militante pour le droit au suicide assistéLE PLUS. Dans un rapport remis vendredi à François Hollande, les députés Jean Leonetti (UMP) et Alain Claeys (PS) préconisent de nouvelles démarches pour une "fin de vie apaisée", sans toutefois autoriser le suicide assisté. Insuffisant pour Nathalie Debernardi, dont la mari est mort de la maladie de Charcot. Elle a souhaité adresser cette tribune à Jean Leonetti. Édité et parrainé par RozennMonsieur le député, Je vous écris cette lettre ouverte après la mort de Michel Debernardi, mon mari. Médecin, se sachant condamné par la maladie de Charcot ou sclérose latérale amyotrophique, il a voulu recourir à une mort choisie qui lui a été refusée. Face aux critiques, vous proclamez dans les médias le bien fondé de votre loi de 2005 que vous jugez simplement mal connue ou mal appliquée. Cependant, vous avez été mandaté par le Premier ministre pour modifier votre loi et proposer un nouveau texte sur la fin de vie qui d’ores et déjà promet d’être trop consensuel. Mettre en place un accompagnement en plus des soins Quand les sondages Ifop témoignent que 96% des Français, toutes opinions politiques confondues, sont favorables à l’aide active à mourir, vous invoquez des "résonances éthiques si larges, et des conséquences sociales et médicales tellement lourdes". Vous parlez de l’urgence de l’augmentation du nombre de lits en unité de soins palliatifs pour que toute personne en fin de vie puisse avoir accès à des soins de confort. Certes, des besoins doivent être couverts, mais il convient d’abord de sortir d’une logique qui disjoint curatif et palliatif et de mettre en place des moyens d’accompagnement en plus des soins. Face à des témoignages de maladie et de mort, vous parlez de vos "réflexions sur un sujet complexe et douloureux". Quand il est question de douleurs psychiques et physiques insoutenables, vous parlez "d’aspiration légitime à une fin de vie digne et dénuée de souffrance". La sédation terminale n'est pas toujours acceptable L’institutionnalisation par votre loi du 22 avril 2005 de l’arrêt de l’hydratation et de l’alimentation (AHA), légalise le laisser mourir. C’est une voie qui nous semble inhumaine alors que la France s’enorgueillit d’être le pays des droits de l’homme. Vincent Lambert, jeune, avec un cœur solide, n’a pas réussi à mourir après trente et un jours d’AHA. Michel Salmon, victime d’un "locked-in syndrom" a survécu à 21 jours d’AHA avant de s’éteindre en soins palliatifs. Lui qui s’était battu plus d’un an avec l’aide de sa famille pour obtenir une aide active à mourir. Vous expliquez tout le bien que vous pensez de la sédation terminale, qui est désormais votre grand projet et à propos de laquelle nul ne peut être certain que le sujet ne subit pas des cauchemars incessants jusqu’à l’arrêt total de sa vie. Et le doute subsistera toujours quant à la possibilité de souffrances psychiques et physiques éprouvées par Michel Salmon les derniers jours de sa vie. Certes, la sédation est un outil indispensable pour le médecin qui doit calmer les douleurs des agonisants. Mais est-elle acceptable dans le cas de patients atteints de maladies neuro dégénératives, de grands vieillards qui ne souhaitent plus vivre, d’handicapés en situation jugée par eux-mêmes insupportable ? Surtout s’ils ont demandé de manière lucide et répétée l’aide active à mourir, le plus souvent de manière ouverte avec ceux qu’ils aiment. Permettez que je cite les propos de Jacqueline Herremans, présidente de l’ADMD Belge : "En France, après le laisser mourir, vous proposez le faire dormir." La réponse palliative n'est pas la seule voie Les opposants à toute aide active à mourir veulent contraindre notre liberté. Toute loi autorisant la mort choisie les laisseraient pourtant libre de leur choix philosophique ou religieux, que je respecte et que je défendrais vigoureusement au nom des droits de l’homme s’ils étaient attaqués. "La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société, la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi", sit l'article IV de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1789. La réponse palliative à une fin de vie douloureuse n’est pas la seule voie. Tout le monde ne souhaite pas vivre ses derniers moments en soins palliatifs et le droit à l’aide active à mourir est plébiscité par une majorité de français. La parole des experts ne doit plus étouffer celle des citoyens À l’heure où j’écris, plus de 80.000 personnes ont signé ma pétition sur Change.org, dans laquelle j’appelle le président de la République à respecter son engagement 21 en faveur de l’aide active à mourir. 80.000 personnes parmi lesquelles des médecins, des infirmiers, des aides-soignants, des malades condamnés par des maladies plus effrayantes les unes que les autres, des amis, conjoints, proches ayant été témoins des souffrances de la fin de vie et parfois de suicides, tous des citoyens qui ne veulent pas un jour se voir interdire LE MOMENT ET LA MANIÈRE de leur mort . J’emprunte ces mots à Anne Matalon, dont la fin de vie est filmée par Anne Kunvari dans son documentaire éponyme actuellement en salle. La parole que je porte en mémoire de la fin de vie de mon mari et celle des signataires de ma pétition mérite d’être portée sur la place publique afin que le plus grand nombre sache ce que vous préparez depuis des mois. Ceux qui souffrent ne sont-ils pas en droit d’être entendus ? Leur liberté, entravée par une loi qui ne correspond pas à leur droit le plus intime, est aujourd’hui bafouée. La parole des experts ne doit plus étouffer celle des citoyens. Certes, trop de nos médecins et futurs médecins semblent encore considérer la mort du malade comme leur propre échec, alors qu’elle est indissociable de la vie. Qu’ils ouvrent les yeux ! Oui, il y a des maladies incurables, des situations irréversibles. Oui, les traitements ont leurs limites qui sont beaucoup trop souvent dépassées. Oui, les malades souhaitent parfois devancer la mort et retrouver ainsi la sérénité avant de quitter ce monde. Même s’ils constituent une minorité, leur volonté doit être entendue et leurs droits doivent être défendus. Ce combat que je mène est celui d’une majorité de Français, et je le mènerai aussi longtemps qu’il le faudra. Notre mort n’est-elle pas le moment le plus important de notre vie ?
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 21.07.14 10:51 | |
| Passons des paroles aux actes, il faut essayer de contenter tout le monde..Les pro-vies ont déjà les soins palliatifs en fin de vie qui ne disparaîtront pas de toute façon.J'imagine la construction de petites annexes hospitalières à côté de chaque cimetière (dépense publique mais création d'emplois).Après tout, si je meurs demain, je suis libre de choisir un enterrement classique ou l'incinération.Ce choix ne choque plus personne maintenant. Dans ces annexes hospitalières, on pratiquerait le suicide assisté à légiférer avec des conditions strictes et précises, et on développerait en même temps la pratique des dons d'organe post-mortem gratuits et anonyme ainsi que la recherche bio-médicale sur ces prélèvements. Ce serait un lieu où des patients ont choisi de terminer leur vie dans la dignité,accompagnés par des "assistants" volontaires ayant une formation psycho-médicale,et aussi un lieu de recherche médicale. Je rêve ? peut-être ! en tout cas,ce serait un système typiquement français ! ! ! Evidemment,l'argent que l'Etat y mettra n'ira pas aux soins palliatifs ... Mais comme les unités de soins palliatifs ne veulent aucun compromis ... ... |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 13.12.14 21:49 | |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 18.12.14 11:27 | |
| Vendredi 12 décembre 2014 21:13 Fin de vie : Jean Leonetti défend le "droit à la non-souffrance"s ... photo jean léonetti, médecin et spécialiste des questions d'éthique médicale © archives ouest-france Jean Léonetti, médecin et spécialiste des questions d'éthique médicale© Archives Ouest-France Le député UMP est le coauteur d'un rapport sur la fin de vie, qui propose une sédation profonde et continue aux malades dont le pronostic vital est engagé à court terme. Entretien Jean Leonetti, député des Alpes-Maritimes, coauteur du rapport sur la fin de vie. Vous proposez d’administrer une sédation profonde et continue aux malades en phase terminale qui le souhaitent. Qu’entendez-vous par là ? Nous ne parlons pas de "phase terminale" dans notre rapport. Nous proposons que la sédation profonde et continue soit administrée dans trois cas. 1. Si le pronostic vital du patient est engagé à court terme. 2. Si le patient, placé sous respirateur artificiel, demande la fin de son traitement. 3. Si les médecins, en collégialité, décident d’arrêter un traitement déraisonnable. Comment juger qu’un malade est « arrivé au bout » ? On a beaucoup de difficulté à définir cela. En pratique, on peut dire qu’on arrive dans cette phase quand, malgré un traitement continu, le malade continue à se dégrader. On peut parler de phase organique, de défaillance polyviscérale, quand plusieurs organes ne fonctionnent plus, ce qui peut entraîner des troubles de la conscience. On peut aussi mettre en avant le fait que le malade échappe aux thérapeutes, que sa souffrance ne peut être calmée. L’association pour le droit de mourir dans la dignité estime que la sédation profonde revient à « faire mourir de faim et de soif les patients arrivés en fin de vie ». Que répondez-vous ? Quelqu’un dont le pronostic vital est engagé à court terme, ce qui le tue, c’est sa maladie. Sur le plan physiologique et technique, la sédation profonde empêche tout ressenti. Je ne connais personne qui se soit réveillé après une anesthésie en ayant soif ou faim. Quand on arrête un respirateur, personne ne dit que le malade va s’étouffer, car cela se fait progressivement, et la sédation empêche toute sensation. Ces arguments sont employés par les mêmes personnes qui souhaitent que l’euthanasie soit légalisée. Or, on ne peut à la fois appuyer sur le frein et la pédale d’accélérateur. A l’inverse, d’autres jugent que vous ouvrez la voie à l’euthanasie ou au suicide assisté… De quel droit, on pourrait refuser à un patient en fin de vie le droit élémentaire à la non-souffrance ? C’est notre seul propos. Le suicide, c’est un sujet existentiel, philosophique. Pour se tuer, on n’a pas besoin d’un médecin. Ce que nous proposons, c’est autre chose : que les malades ne souffrent pas au moment de lâcher prise. La sédation ne tue pas. Pour que ce soit le cas, il faudrait des doses considérables. Encore une fois, ce qui accélère la mort, c’est la maladie, et rien d’autre. http://www.larochesuryon.maville.com/actu/actudet_-fin-de-vie-jean-leonetti-defend-le-droit-a-la-non-souffrance_54135-2678167_actu.Htm |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 18.12.14 11:37 | |
| CITATION = La sédation ne tue pas. Pour que ce soit le cas, il faudrait des doses considérables. Encore une fois, ce qui accélère la mort, c’est la maladie, et rien d’autre.
Le suicide, c’est un sujet existentiel, philosophique. Pour se tuer, on n’a pas besoin d’un médecin. |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 18.12.14 11:41 | |
| COMMENTAIRE =
Merci pour les personnes souffrant d'une dépendance physique due à un acharnement thérapeutique et dans l'incapacité physique de se suicider.
Mr Léonetti, allez vous faire foutre. |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 18.12.14 12:34 | |
| CITATION =
"LA SEDATION NE TUE PAS" ... ... ...
Commentaire =
Ben oui, effectivement, la sédation ne tue pas,
on "crève de faim et de soif" ... .. ... |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 18.12.14 12:48 | |
| si on arrête les traitements d'une maladie, c'est normal qu'on meurt de cette maladie.
A partir du moment où on arrête les traitements qui empêchent le patient de mourir de cette maladie, on ne voit pas pourquoi on ne donnerait pas au patient un " traitement " qui fasse mourir. Ce n'est même pas éthique, c'est de la pure logique. Au fait, la sédation n'est-elle pas un soin ? J'en ai marre de ce jeu stupide qui dure depuis trop longtemps déjà |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 18.12.14 16:28 | |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 01.01.15 19:15 | |
| Jean Leonetti : « Les droits des malades avant les devoirs des médecins » Le 22 avril 2005, la loi relative aux droits des malades et à la fin de vie était promulguée, elle devait rester dans l’histoire comme la loi Leonetti, le député-maire d’Antibes étant son rédacteur. par Pascal Gaymard 19 décembre 2014 Depuis, le débat sur l’euthanasie et le suicide assisté n’a fait que grandir en France avec toujours ce droit des gens à disposer d’eux-mêmes jusqu’à décider de leur propre mort. En Belgique, en Suisse, cela est possible, pas en France. Dernièrement, Jean Leonetti a remis au président de la République un nouveau rapport qui va plus loin que sa loi de 2005. Le Petit Niçois a cherché à en savoir plus. L.P.N. : Pourquoi ce nouveau rapport ? Jean Leonetti : Ce rapport fait suite à celui de Didier Sicard et un autre émis par le président du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), le professeur Jean-Claude Ameisem. Ce nouveau rapport insiste sur deux sujets que j’avais abordés lors de différentes propositions de loi déposées en avril dernier et qui avaient été refusées, la sédation en phase terminale, et les directives anticipées. L.P.N. : De quoi s’agit-il ? J. L. : Sur la sédation en phase terminale, il faut que le processus de fin de vie soit engagé. Le médecin prend acte et peut faire s’endormir le patient pour qu’il ne souffre plus. Cela concerne les personnes qui n’ont que quelques jours à vivre et qui ne peuvent être soulagés par les processus existants notamment, les soins palliatifs. Certains malades continuent de souffrir. Désormais, c’est un droit légal des malades par rapport aux médecins de refuser cet état. Les directives anticipées, c’est-à-dire les déclarations faites alors que le malade était lucide ont déjà une existence légale. Ce qui est nouveau dans ce rapport, c’est que le médecin devra en tenir compte. Nous renforçons les droits des malades, le médecin doit suivre ses consignes. Néanmoins, il y a des exceptions : en cas d’urgence vitale, le médecin n’est pas lié par les directives anticipées, ni si ses dires apparaissent comme fantaisistes. Je prends souvent l’exemple de cette patiente qui ne voulait « aucun tuyau ». Par contre, si moi, Vincent Lambert, je refuse l’acharnement thérapeutique si je tombe dans le coma, alors la volonté du patient sera respectée. L.P.N. : Pourquoi vos propositions de loi n’avaient-elles pas été votées en avril dernier par le Parlement ? J. L. : La réponse qui m’a été donnée : on attend le rapport du Comité consultatif national de l’éthique… En matière de fin de vie, les évolutions des mentalités sont lentes. L.P.N. : Votre loi de 2005 ne se suffit-elle plus à elle-même ? J. L. : Elle le pourrait si les médecins jouaient le jeu. Dans notre pays, on a une tradition de soigner, de guérir à tout prix. On lutte contre la mort, contre la maladie. L’accompagnement de fin de vie n’est pas inscrit dans les mentalités des personnels soignants. Du coup, on continue de mal mourir. Il y a un volet qui n’est pas inscrit dans le législatif, c’est la formation des personnels soignants aux soins palliatifs. Cela doit être le cas aussi dans les EHPAD ou maisons médicalisées. L.P.N. : Vous parlez de culture du soin, les mentalités ont-elles évoluées récemment ? J. L. : Les campagnes menées par les tenants du suicide assisté ont poussé les Français à se poser des questions. L’avancée est significative, on ne veut plus souffrir en fin de vie souvent sans pouvoir s’exprimer. Ce rapport est juste et répond aux préoccupations du moment des Français. On passe des devoirs des médecins aux droits des patients mais les deux ne sont pas incompatibles. L.P.N. : Pensez-vous que cette loi puisse être adoptée rapidement ? J. L. : J’ai le soutien de l’UMP et de l’UDI où nous avons déjà eu ce débat. A Gauche certains pensent aussi que ces dispositions amendant la loi de 2005 sont nécessaires. François Hollande s’est beaucoup impliqué dans ce rapport. Les Français ne veulent pas du suicide assisté. Ils souhaitent que l’on réponde à leurs préoccupations de bien mourir. Ils ne nous disent pas : « On aurait dû tuer mon père plus tôt », mais : « Il aurait fallu l’empêcher de souffrir une semaine de trop ». Ils disent oui à l’accompagnement, non à l’euthanasie. http://www.lepetitnicois.fr/actualite/article/jean-leonetti-les-droits-des-malades-avant-les-devoirs-des-medecins-1240.html |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 06.01.15 19:52 | |
| - Admin a écrit:
- CITATION =
La sédation ne tue pas. Pour que ce soit le cas, il faudrait des doses considérables. Encore une fois, ce qui accélère la mort, c’est la maladie, et rien d’autre.
Le suicide, c’est un sujet existentiel, philosophique. Pour se tuer, on n’a pas besoin d’un médecin. Mr le député et cardiologue Jean Léonetti a écrit cela Cet individu pense cela Quelle indignité ignoble |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 07.02.15 16:12 | |
| Jean Léonetti a dit ou il a écrit :
" « Le suicide assisté m'a beaucoup séduit. Mais je crois qu'à des moments, on peut être proche de la mort. À d'autres, proche de la vie. La liberté, c'est de changer d'avis " .
Commentaire :
On en déduit que Mr Léonetti n'est pas un homme libre.. |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 07.02.15 16:17 | |
| Je crois que Jean Léonetti, malgré tout son savoir et son pouvoir, manque affreusement de finesse. |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 07.02.15 16:32 | |
| On meurt mal en France... à cause du principe du double effet. Je suggère la suppression de ce double effet. |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 09.02.15 19:15 | |
| Jean Léonetti a dit dans une vidéo ci-dessus = "ceux qui demandent la mort, on n'a qu'à la leur donner" ( il ajoute que ce serait trop facile...selon lui, c'est l'objectif du Gouvernement actuel...)
Imaginons, je me fais écraser tout à l'heure par un camion.Deux possibilités.Soit je meurs dans des souffrances atroces, soit je ne meurs pas car le Samu vient me chercher...et je deviens comme Vincent Lambert pour le restant de mes jours. Je n'ai jamais été sous un camion.Donc je ne sais pas ce que c'est, d'être sous un camion.Je ne peux qu'imaginer ( tout comme les adhérents de l'ADMD qu'on accuse de se projeter en étant bien-portants).Après tout, si je suis réellement sous ce camion, peut-être que je voudrai vivre à tout prix.Pour le moment, je n'y suis pas donc je ne peux que faire une projection.Mais c'est bien ce que tout le monde fait en rédigeant les Directives Anticipées : une projection.Quand on rédige les D.A. on est tout sauf mourant.Dans les D.A. on projette son mourir selon son vécu passé singulier et particulier.C'est une programmation imaginaire de sa propre mort qui n'est pas encore là, mais qui est déjà là parce que pensée et écrite.Dans cette programmation imaginaire, se résume toute l'histoire personnelle du patient.Ce qui demanderait à être pris en compte par respect du patient. |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 20.02.15 16:18 | |
| Mr Léonetti, on ne veut pas mourir on veut le droit au choix de la manière et du moment de notre mourir vous êtes un petit dictateur. Votre loi a une dizaine d'années, révisée par vous-même plusieurs fois inutilement visiblement "le changement, c'est maintenant " |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 26.02.15 12:33 | |
| - Admin a écrit:
- Vendredi 12 décembre 2014 21:13
Fin de vie : Jean Leonetti défend le "droit à la non-souffrance"s ...
Je ne connais personne qui se soit réveillé après une anesthésie en ayant soif ou faim. Quand on arrête un respirateur, personne ne dit que le malade va s’étouffer, car cela se fait progressivement, et la sédation empêche toute sensation. Ces arguments sont employés par les mêmes personnes qui souhaitent que l’euthanasie soit légalisée. Or, on ne peut à la fois appuyer sur le frein et la pédale d’accélérateur.
A l’inverse, d’autres jugent que vous ouvrez la voie à l’euthanasie ou au suicide assisté…
De quel droit, on pourrait refuser à un patient en fin de vie le droit élémentaire à la non-souffrance ? C’est notre seul propos. Le suicide, c’est un sujet existentiel, philosophique. Pour se tuer, on n’a pas besoin d’un médecin. Ce que nous proposons, c’est autre chose : que les malades ne souffrent pas au moment de lâcher prise. La sédation ne tue pas. Pour que ce soit le cas, il faudrait des doses considérables. Encore une fois, ce qui accélère la mort, c’est la maladie, et rien d’autre.
http://www.larochesuryon.maville.com/actu/actudet_-fin-de-vie-jean-leonetti-defend-le-droit-a-la-non-souffrance_54135-2678167_actu.Htm Trop drôle ! une anesthésie ne dure jamais quelques jours ou quelques semaines, seulement quelques heures avec un réveil toujours désagréable...On ne peut pas effectivement avoir faim et soif pendant une anesthésie. Comparer une simple anesthésie à un coma ou à une agonie palliative relève de la bêtise humaine médicale ! Quand on vieillit et quand on est malade, on perd naturellement la sensation de faim et de soif Mais il suffit de faire un jeûne complet obligé ( pour échographie du foie par exemple ) pour ressentir une certaine sensation physique qui peut faire perdre la tête... ou d'essayer de faire un jeûne complet soi-même pendant 24h (ni boisson, ni nourriture ) on a l'impression de devenir fou Quant à la sédation, il suffit d'avaler des tranquillisants et de boire de l'alcool à une dose qui oblige d'aller au lit, certes, on dort, mais on ne fait pas que dormir ..... Dans notre sommeil naturel, nous rêvons et nous bougeons... Le sommeil naturel dure 8 heures en général, et pas trois semaines jour et nuit, 24h/24 Trois semaines de cauchemars pour mourir...Ignoble et indigne. Le pire étant le fait que ceux qui imposent çà aux autres ne se l'imposeront pas à eux-mêmes. C'est nauséabond. |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 11.03.15 19:34 | |
| copié-collé = « Personne ne peut dire qui est digne et qui ne l’est pas. Personne ne peut dire quelle vie mérite d’être vécue », a ainsi expliqué le député UMP Jean Leonetti, co-auteur, avec son collègue socialiste Alain Claeys, de la proposition de loi sur la fin de vie, examinée par l’Assemblée nationale.
mon commentaire = je suis libre de me jeter par la fenêtre maintenant si je le veux je suis libre de faire un jeûne total de boisson et de nourriture ( l'essai a été fait il y a longtemps pour connaître les sensations et savoir combien de temps je pouvais tenir ) je suis donc libre de me juger digne ou indigne ! Et je ne vois pas pourquoi je serais dans l'obligation de subir votre loi ... |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 13.03.15 19:50 | |
| Léonetti a dit ou écrit: " Il existe une ligne jaune, qu’il ne faut pas franchir : donner la mort".
Cette ligne n'est même pas rouge. S'il ne faut pas la franchir, cela signifie qu'on pourrait la franchir
Et pourquoi il ne faut pas la franchir ? Uniquement pour satisfaire les adhérents de l'UMP...
Ce Gouvernement est-il de Droite ou de Gauche ? |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 03.04.15 16:40 | |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 16.04.15 9:38 | |
| Léonetti a dit ou écrit =
"« On a le droit de dormir pour ne pas souffrir avant de mourir », a-t-il estimé, ajoutant que l’on n’est pas obligé « d’assister au tragique de sa propre mort ».
??? ??? ??? ??? ???
je ne comprends pas ! ... ... |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 27.04.15 17:24 | |
| Mr le Député et Docteur Jean Léonetti a dit ou écrit : "« Nous sommes dans un débat de convictions, personne ne détient la vérité. La mort n’est ni de droite ni de gauche. On peut trouver un chemin ensemble », a exhorté Jean Leonetti.
Mon commentaire : la loi Léonetti a maintenant 10 ou 11 ans ( 22 avril 2005 - 22 avril 2015 ou 22.04.2004-22.04.2015) alors je ne comprends pas Cette loi de 2005 a été révisée en 2008 et 2010 ( par l'auteur de la loi ! ! ! ) alors je ne comprends pas Le baratin sur les droits des patients en fin de vie a débuté en 1999, puis avec la loi Kouchner en 2002, puis avec la loi du " laisser-mourir " du 22 avril 2005 En 2011, une autre loi n'a pas été votée à cause de François Fillon et Xavier Bertrand ... Ne sont-ils pas tous malades quelque part ? Bon annif à la loi du laisser mourir...on aurait dû l'enterrer ! comme c'était déjà prévu ... |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 28.04.15 17:55 | |
| Jean Leonetti: "Ne pas souffrir est un droit"Publié le dimanche 26 avril 2015 à 13h40 Jean Leonetti : « La véritable réflexion sur la fin de vie a été occultée par un débat trop caricatural. »Patrick Clementé [url=javascript(0)][/url] Dans son ouvrage "C’est ainsi que les hommes meurent", l’auteur de la loi 2005 sur la fin de vie entend sortir du débat caricatural en France: "pour ou contre l’euthanasie".On se dit: "Ah, un ouvrage de Jean Leonetti sur la mort". On pense: "Projet de loi Leonetti 2005 sur le droit des malades et la fin de vie". On conclut: " Ça va être ardu à lire et triste". On a complètement tort. Avec C'est ainsi que les hommes meurent (1), l'ancien secrétaire d'Etat et député-maire d'Antibes signe une belle œuvre littéraire. Il est urgent de reposer les bases de la réflexion ?Le traitement médiatique, parfois trop simplifié, de situations dramatiques, a limité la réflexion sur la fin de vie entre la prise en charge médicale du malade et la revendication d'un droit à la mort. Cela devient: "pour ou contre l'euthanasie?". Ce débat caricatural occulte la complexité et la réalité de la fin de vie en France. Vous êtes affirmatif: "on meurt mal dans notre pays"...Les progrès de la médecine ont rallongé l'espérance de vie des patients atteints de maladies incurables. Mais les survies sont parfois jugées intolérables. Par le malade, bien sûr, mais aussi par l'entourage. On parle "d'acharnement thérapeutique". Plus que la mort, c'est la souffrance qui est insupportable. C'est là où est le vrai scandale. Sa non prise en compte alimente les demandes de droit à l'euthanasie ou au suicide assisté en France. L'euthanasie et le suicide assisté ont été légalisés ailleurs...On constate des dérives. En Suisse, des personnes âgées, lasses de leur existence, ont recours à la fin de vie assistée. Cela prouve que légaliser "le droit à mourir" n'empêchera pas les transgressions. Le droit de ne pas souffrir est désormais inscrit ?C'est l'un des points forts du texte sur l'accompagnement des personnes en fin de vie que m'a demandé le Premier ministre Manuel Valls. C'est avant tout le droit du malade à ne pas souffrir et non plus le devoir du médecin à ne pas prolonger la souffrance. Le texte pose le principe de "sédation profonde et continue". Le malade s'endort et meurt dans son sommeil. On parle d'hypocrisie. C'est faux: les produits et les doses employés sont différents de ceux pour une euthanasie. Il y a le problème des directives anticipées laissées par le malade...Elles doivent être plus contraignantes. Le médecin, notamment, devra motiver son choix de ne pas interrompre la survie malgré les directives écrites par le patient ou transmises aux proches. Vous pointez un retard en offre de soins palliatifs...C'est la cour des comptes qui le pointe dans un récent rapport. Contrairement à la Grande-Bretagne et à l'Allemagne, les moyens sont insuffisants. Là, on peut vraiment parler de culture médicale française. On soigne, on guérit mais on n'accompagne pas quand l'espoir est fini. Les deux médecines doivent mieux travailler ensemble. Dans votre livre, vous interrogez sur l'immortalité promise par la science...Les recherches sur le clonage et les organes, reproduits à partir de cellules souches, sont à la fois fascinantes et effrayantes. Le désir d'immortalité est vieux comme le monde. Moi, je trouve que savoir que l'on va mourir un jour fait tout le prix de la vie. La vraie immortalité réside dans ce que je vais transmettre : mon amour, mon expérience, une œuvre d'art que j'ai créée... 1. Jean Leonetti, C'est ainsi que les hommes meurent, préface de Robert Badinter. Collection « Tribune libre » aux éditions Plon; 176 p.; 14,90 euros. |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 29.04.15 18:33 | |
| J'ai le " pouvoir " de sauter par la fenêtre, seulement "la compote"ne sera pas agréable pour les autres.. J'ai le " pouvoir " de me jeter sous un véhicule, seulement le conducteur va avoir des emmerdes.. en plus ma mort immédiate et rapide est incertaine... Faut-il en arriver à se poser ce genre de question pour échapper au pouvoir de Léonetti ? C'est juste une interrogation ! Mr Léonetti, je n'ai lu et je ne lirai aucun de vos bouquins, même s'ils sont très bien écrits. Une légalisation du suicide assisté ne compliquerait rien et ne simplifierait rien en même temps. Effectivement, il faudrait trouver un accord sur une date, ce qui n'est pas évident Et comme dans l'Oregon, çà peut au contraire APAISER, CALMER, et faire vivre. Seulement les pro-vie ne sont pas assez intelligents pour comprendre cela ! |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 29.04.15 19:08 | |
| Mr Léonetti, acceptez l'idée que vous puissiez faire souffrir psychologiquement avec votre loi |
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| Sujet: Re: Jean Léonetti, fin de vie 20.05.15 19:04 | |
| Parole selon ( saint Jean ? ) Léonetti :
" en phase terminale, avec la sédation, le malade « meurt de sa maladie, en dormant profondément et donc sans aucune sensation désagréable et sans acharnement thérapeutique " L'acharnement, c'est le temps. Il suffit d'être obèse. Les protides, les glucides et les lipides ne s'élimineront pas en quelques minutes. Voyons, un peu de bon sens tout de même ! il serait judicieux et humain de tenir compte à la fois de la volonté du patient et du contexte économique ... |
| | | | Jean Léonetti, fin de vie | |
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