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| 2019 fin de vie | |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 24.09.19 17:18 | |
| Bastia : trois jours de débats sur la fin de vie La fin de vie, et si on en parlait ? C'est le thème des rencontres organisées par Parolle Vive durant trois jours. La question revient régulièrement dans les médias et l'opinion publique y est de plus en plus sensible. Les discussions proposées permettront peut-être d'y voir plus clair. Par Sébastien Bonifay Publié le 24/09/2019 à 09:39 Mis à jour le 24/09/2019 à 09:56 Vincent Lambert. Après dix ans de polémique, au sein d'une famille déchirée, ce nom est devenu le symbole d'un combat. Celui mené contre l'acharnement thérapeutique, ou "obsession déraisonnable". Celle de maintenir en vie, coûte que coûte, un patient considéré dans un "état végétatif irréversible". Vincent Lambert, victime d'un accident de la route en 2008, était plongé dans un état de conscience minimal depuis lors. Sans espoir d'amélioration. Après une douloureuse et interminable suite de procédures et de décisions judiciaires, le 11 juillet 2019, le traitement est arrêté, et Vincent Lambert meurt au CHU de Reims. Acharnement thérapeutique ou interruption du processus vital ? L'"affaire Lambert" a provoqué d'intenses débats dans la société française, où les positions restent très tranchées, à l'image de la famille de Vincent Lambert. Entre les partisans d'un droit à décider de sa fin de vie, et ceux qui pensent que nul n'a le droit d'ôter la vie à autrui, même dans des situations désespérées. Une loi, la loi Claeys-Leonetti, est même promulguée en février 2016. (voir encadré). Si Vincent Lambert a cristallisé tous les débats, les familles qui sont confrontées à ce genre de dilemmes sont nombreuses. Christophe Bargoni / Via stella Christophe Bargoni / Via stella Christophe Bargoni, lui, a huit enfants. Et l'une de ses filles souffre d'une maladie orpheline congénitale, provoquant des hémorragies permanentes. Les conséquences pour la petite fille sont terribles, et pour la famille aussi. Difficile de savoir comment faire face à un tel drame Son couple s'est effondré, et Christophe a quitté son travail. Pour pouvoir suivre sa fille d'un hôpital à l'autre, d'un soin à l'autre, d'un examen à l'autre. Et d'un diagnostic à l'autre... Christophe se prépare au pire. Il a rencontré un staff éthique de médecins, pour consulter leur avis, et réfléchir à la possible suite... "En tant que Papa, clairement, si le pronostic vital est engagé et qu'il y aura des séquelles irréversibles derrière, j'ai pris ma décision. Je veux un accompagnement jusqu'au décès, dans les meilleures conditions, sans douleur, et rapide. C'est très important. Ma fille, je ne veux pas la voir vivre alitée, sous machine..." Programme des rencontres Parolle Vive / Parolle Vive Programme des rencontres Parolle Vive / Parolle Vive Ce sont des situations difficiles comme celle-là qui sont au coeur du débat organisé par Parolle Vive à Bastia et à Prunelli di Fium'Orbu. Parmi les intervenants, Bernard Devalois, médecin en soins palliatifs à Bordeaux, et directeur du centre de recherche Bientraitance et fin de vie. Et l'homme ne prend pas de pincettes, lorsqu'on aborde le sujet. Pour lui, les mentalités changent, mais le problème ne vient pas des patients et des familles. Il n'est pas tendre avec ses collègues. "Beaucoup de médecins sont encore formatés en mode il faut tout faire pour maintenir la vie, sauvegarder la vie, même si cela doit entraîner de la souffrance. Or, depuis 2005, la loi dit aux médecins "Non, vous ne devez pas faire d'acharnement thérapeutique, vous ne devez pas rajouter des jours de souffrance aux jours de souffrance, vous devez tout faire pour soulager cette souffrance !"" Bernard Devalois / FranceInfo: Bernard Devalois / FranceInfo: Pour autant, Bernard Devalois, auteur du livre Les mots de la fin de vie, n'est pas non plus catégorique sur la question : "Je suis spécialisé dans la douleur, je peux vous dire que je vois des choses épouvantables d'incompétence. Moi je suis en colère, tous les jours, quand je vois des patients qui ne sont pas soulagés correctement alors qu'il serait possible de le faire... Mais la solution ce n'est pas de donner le permis de tuer aux médecins". Bref, on le voit, la question est bien plus complexe et une approche manichéenne, selon les professionnels, n'est pas la solution. Ces trois jours de projections et de débats permettront peut-être, si ce n'est de se faire un avis catégorique sur la question de la fin de vie, du moins d'y voir un peu plus clair... parolle vive Intervenants - Christophe Bargoni, papa d'Emna, Bernard Devalois, médecin aux soins palliatifs à Bordeaux. Equipe - Pierre Nicolas, Daniel Bansard et Bertrand Pasbecq La loi Leonetti-Claeys La loi Leonetti-Claeys du 2 février 2016 prolonge la loi Leonetti de 2005, en accordant de nouveaux droits aux personnes en fin de vie : Elle rend possible une sédation profonde et continue jusqu'au décès. En clair, elle permet d'endormir des malades en phase terminale jusqu'à leur mort, si la souffrance est trop insupportable. La loi permet également à toute personne majeure d'exprimer ses volontés quant à sa fin de vie, en rédigeant des directives anticipées. Le patient peut également désormais désigner une personne de confiance qui l'accompagnera dans ses démarches, et assistera aux entretiens médicaux. Son témoignage prévaudra sur tout autre témoignage. Là encore, il faut remplir un formulaire pour la désigner. La loi, en revanche, n'autorise pas l'euthanasie, qui consiste à donner au patient des substances qui pourraient avoir pour effets secondaires la mort), ni même le suicide assisté, où c'est le patient qui met fin à ses jours. |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 24.09.19 17:32 | |
| et blablabla et blablabla et blablabla
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çà peut rendre malade ... ... ... |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 26.09.19 21:39 | |
| A propos de la souffrance, je m'adresse à Bernard Devalois, de quelle souffrance il s'agit ? En tant qu'IMC je suis sujette à des douleurs rhumatismales et neuropathiques, ce qui est "normal" ds mon cas. Mais si j'avais vécu des brûlures au 2e degré, je pense que je relativiserais ces douleurs habituelles.... il est clair qu'avec un handicap de naissance, je n'ai guère envie de me farcir la vieillesse avec son lot de souffrances, ceci dit, je suis "habituée" à la souffrance ! Il y a douleur et il y a souffrance, et même il y a du jeu ds la souffrance... ... Alors j'avoue que je ne sais pas... je ne sais pas... et les toubibs non plus ne savent pas... Alors nous sommes "destinés" à "tourner en rond" ( comme des dingues ??? !!! ). |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 01.10.19 14:22 | |
| [size=44]La fin de vie en question à Clamecy avec Jean-Luc Romero-Michel, défenseur du droit de mourir dans la dignité[/size]
Publié le 01/10/2019 à 07h00 Président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité, Jean-Luc Romero-Michel abordera, jeudi 3 octobre, à Clamecy, le thème crucial de la fin de vie.[*]Le droit de mourir dans la dignité. Un sujet qui tient à cœur et même plus encore à Jean-Luc Romero-Michel, président de l’association qui porte le même nom. Il animera, jeudi 3 octobre à 20 h, à la mairie de Clamecy, une conférence très attendue sur la fin de vie. Pour lui, pas de doute possible, « on peut choisir sa mort. Par ailleurs, je voudrais croire à cette loi sur la fin de vie. Mais je suis moyennement optimiste à ce niveau. Depuis plusieurs mois, les choses ont changé. C’est assez compliqué. De tout temps, politiquement parlant, la fin de vie était taboue à droite. Mais, de ce côté-là, les mentalités avaient un peu évolué. Il y a quelques jours encore, le député du Rhône Jean-Louis Touraine m’a affirmé et m’a confirmé qu’il s’engageait à en discuter en toute transparence. Mais il y a des obstacles de taille. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, y est opposée. Il y a, en fait, beaucoup d’hypocrisie autour de cette fameuse loi. Si tout le monde a la volonté de changer les choses à ce niveau, ça ira. C’est maintenant aux parlementaires à prendre les affaires en main. » Un militant du choix et de la liberté, pas de l'euthanasiePour l'ancien député, militant associatif de la première heure, faire accepter la loi sur la fin de vie est un combat au quotidien. « C’est ce qui me fait avancer. Il y a quelques jours, j’étais invité en Corse. Je ne m’attendais pas à cela du tout, mais la salle était pleine à craquer. J’ai discuté avec des représentants de l’Église catholique. Ils m’ont dit que les catholiques pratiquants sont à 72 % d’accord avec la loi. Ce qu’il faudrait vraiment, c’est tenir compte de l’opinion publique. Effectivement, on vit les choses un peu plus violemment quand on y a été confronté de près. Mais, si on veut éviter les souffrances inutiles, il ne faut plus se poser de question. » « Ce qui est frappant, c’est qu’il ne se passe plus rien depuis des mois, malgré des demandes incessantes aux personnes qui nous gouvernent.»
JEAN-LUC ROMERO-MICHEL Pour lui, il n'y a pas de mystère. Il y a un frein car l'enjeu est politique. « Les sondages sont clairs : les Français, dans leur très grande majorité, sont pour. Il y a une réelle attente de la population à ce niveau. Je voudrais dire, une nouvelle fois, que je suis un fervent militant de la liberté et du choix, pas de l’euthanasie. » À propos de la fin de vie de Vincent Lambert, Jean-Luc Romero-Michel a un avis bien tranché sur la question. « Je dis toujours qu’il n’y aurait jamais du y avoir d’affaire Vincent Lambert. Dormir avant de mourir, si je peux m’exprimer ainsi. On ne savait pas s’il souffrait. À ce niveau, aussi, c’était une grande hypocrisie. » |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 02.10.19 12:36 | |
| Sédation profonde et continue : du principe à la pratique2 octobre 2019 | Alexandra Luthereau[/ Le débat sur la fin de vie et l’euthanasie revient régulièrement dans le débat public. En 2005, pour y répondre, la loi Leonetti a introduit l’interdiction de l’obstination déraisonnable. Quelques années plus tard, après que plusieurs cas très médiatisés comme celui de Vincent Lambert aient montré les lacunes de cette loi, une nouvelle a été adoptée en 2016. Cette loi dite Claeys-Leonetti renforce alors les droits des patients en fin de vie, avec notamment, l’obligation pour le médecin de respecter la volonté d’un patient qui demande l’arrêt d’un traitement. Surtout, elle introduit le droit à la sédation profonde et continue jusqu’au décès (SPC), à l’aide d’une prise médicamenteuse, pour « dormir avant de mourir pour ne pas souffrir ». Bien entendu, cette procédure est circonscrite à des cas bien définis. Le patient, atteint d’une affection grave et incurable, dont le pronostic vital est engagé à court terme, et dont la souffrance est réfractaire aux traitements, pourra en faire la demande. Un patient qui demande l’arrêt de ses traitements - un arrêt susceptible d’entraîner le décès à court terme et possiblement des souffrances insupportables - peut bénéficier de la SPC. Enfin, le médecin peut également la prescrire à l’issue d’une procédure collégiale, après l’arrêt de traitements de maintien en vie, si le patient ne peut pas exprimer sa volonté et qu’il ne s’y est pas opposé dans ses directives anticipées (ou à défaut via le témoignage de la personne de confiance ou de ses proches). Voir précisions sur actusoins.com : Fin de vie et sédation, quel encadrement ?
Dernier recours Voilà pour les principes de la loi. Mais qu’en pensent les principaux concernés que sont les soignants en soins palliatifs ? « Dans nos pratiques, avec la loi de 2005, nous avions déjà à peu près tout pour répondre aux situations complexes, notamment avec la sédation proportionnelle qui permettait déjà de pouvoir proposer aux patients une sédation en cas de souffrance réfractaire, explique Isabelle[1], infirmière du service des soins palliatifs du CHU de Grenoble Alpes (CHUGA). Selon elle, l’introduction de cette procédure est « une réponse au lobby euthanasie, comme une espèce de consensus acceptable par tous ». Mais que l’on ne s’y trompe pas, la sédation profonde et continue jusqu’au décès n’est pas une pratique euthanasique déguisée. La procédure n’accélère pas le décès, ni ne le provoque. Isabelle Triol, chef de service des soins palliatifs des hôpitaux universitaires Paris-Sud, abonde : avant l’introduction de la SPC, ses équipes pratiquaient déjà les sédations temporaires pour la réalisation de soins douloureux, offrir une nuit de repos aux patients etc. Selon elle, cette procédure aura surtout permis de « répondre à une partie de la population inquiète que les médecins n’aient pas la possibilité d’apporter le soulagement nécessaire dans un contexte de fin de vie ». Dans les faits, « cette procédure est peu appliquée parce que les autres sédations nous permettent de répondre de manière bénéfique aux besoins des patients, dans les situations complexes», rappelle Isabelle. Au CHU de Grenoble Alpes, ce sont, environ, une ou deux sédations profondes qui sont pratiquées par an. Certes, les demandes initiales sont un peu plus nombreuses au moment où les patients intègrent le service. Mais très rapidement cette demande de sédation profonde disparaît dès lors qu’ont été pris en charge « leurs douleurs, leurs angoisses, les symptômes qui les embêtent », assure Valérie, cadre de santé au CHUGA. « La SPC est pratiquée quand tout a été essayé, les traitements, l’accompagnement psychologique, et que, malgré cela, la souffrance morale, psychique, spirituelle est trop insurmontable et intraitable », précise-t-elle. Reste que « cette demande doit être entendue et actée», insiste Isabelle.
Soins relationnels Isabelle, Valérie, Isabelle Triol, toutes trois parlent de l’importance du travail d’équipe dans la SPC. C’est de façon collégiale qu’est prise la décision de l’administration ou non de la sédation profonde et continue. Chacun, de l’infirmière au médecin en passant par l’aide-soignante et les agents de service hospitalier (ASH) apportent leur connaissance du patient. Pour ce qui est de la procédure en tant que telle, l’infirmière s’occupe de préparer les produits sédatifs et la perfusion, d’installer le patient, de poser le cathéter. Elle se charge également de la titration en présence du médecin. Une fois le patient sédaté, les soins continuent. « Qui dit sédation profonde et continue dit poursuite des soins jusqu’au bout, insiste Isabelle Triol. Le patient recevra tous les soins corporels nécessaires et l’administration d’un traitement dans l’objectif de le soulager (traitement antalgique notamment). Mais le rôle de l’infirmière ne se limite pas à son aspect technique. L’accompagnement des proches par l’ensemble de l’équipe, médicale et paramédicale fait partie intégrante de cette prise en charge. « Avant la sédation, le patient et ses proches se disent au revoir. Juste après, le patient est toujours là, sans être complètement là puisqu’il ne peut plus communiquer avec eux. Démarre alors l’attente jusqu’au décès, ce qui peut prendre des heures ou des jours, détaille Isabelle. Je pense que c’est extrêmement difficile pour les familles. Et ça nous demande beaucoup d’accompagnement au niveau infirmier. » Bien sûr la SPC n’est pas un acte anodin. C’est pourquoi, certaines infirmières avaient lancé, au moment de l’adoption de la loi, une pétition pour que leur soit reconnue une clause de conscience. Mais, Isabelle estime que cette procédure ne va pas à l’encontre de ses valeurs et de sa profession - dès lors qu’elle est en accord avec la décision collégiale prise, que plus aucun traitement ne fonctionne sur le patient et qu’« on est bien clair sur notre intention et que celle-ci est de soulager». « Je n’ai jamais vécu ça comme une pratique euthanasique, précise-t-elle. Mais je mets quelques garde-fous, j’insiste beaucoup pour que l’administration du médicament se fasse au pousse-seringue ». Alors, est-ce que la SPC a clos le débat sur l’euthanasie ? Pas vraiment. Au printemps dernier, à l’occasion des États généraux de la bioéthique, il en a encore été question. Dans une tribune plus de 150 députés ont demandé une nouvelle loi pour donner aux malades en fin de vie «le droit de disposer librement de leur corps». De son côté, le conseil économique social et environnemental (Cese), auto-saisi sur la question, a recommandé une « dépénalisation conditionnelle de l’aide à mourir ».Le conseil consultatif national d’éthique (CCNE), a proposé, lui, en juillet 2018, de ne pas modifier la loi existante sur la fin de vie. Au contraire, le CCNE insiste sur l’impérieuse nécessité que cette loi soit mieux connue, mieux appliquée et mieux respectée. Les soignants en soins palliatifs ne disent pas autre chose. |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 02.10.19 13:00 | |
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soins palliatifs blablabla noble et digne ??? Léonetti 22 avril 2005
OU
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euthanasie suicide assisté blablabla noble et digne ??? Léonetti 22 avril 2005 |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 02.10.19 16:18 | |
| [size=38]Fin de vie: les députés macronistes n’ont pas dit leur dernier mot[/size] La question de la fin de vie ne fait pas partie du projet de loi bioéthique. Mais plusieurs députés macronistes, à commencer par le député du Rhône et co-rapporteur du projet de loi bioéthique, Jean-Louis Touraine, voudraient légiférer sur le sujet avant la fin du quinquennat
Le député LREM du Rhône, Jean-Louis Touraine, veut légiférer sur la fin de vie. Il vient de publier un ouvrage sur le sujet. :copyright: Luc Hauser
La fin de vie n’a jamais été inscrite dans les lois de révisions de la bioéthique. Et cette fois ne devrait pas faire exception. Les députés de la majorité ont bien intégré que le sujet n’y aurait pas sa place. Il n’empêche. Au sein de la majorité, certains bouillonnent sur ce sujet. « On ne peut pas dire pour la PMA que ça se fait ailleurs chez nos voisins européens et ne pas appliquer l’argument pour la fin de vie. Il y a une envie très forte au sein du groupe d’avancer là-dessus , fait valoir une députée LREM. L’affaire Vincent Lambert avait beaucoup secoué la majorité et amené certains à se poser des questions. « Vincent Lambert n’était pas en fin de vie, la loi Claeys-Leonetti ne s’appliquait donc pas pour lui », rappelle le médecin et député de l’Hérault Jean-François Eliaou, co-rapporteur du projet de loi bioéthique. Dans l’opposition comme dans la majorité, nombre de parlementaires souhaiteraient aller plus loin que la loi Claeys-Leonetti, votée en 2005 et réécrite en 2016. « On est beaucoup interpellés sur ce thème en circonscription », note un élu de l’opposition. Les velléités sont d’autant plus grandes que c’est traditionnellement une proposition de loi des députés qui est portée pour légiférer sur cette question plutôt qu’un projet de loi du gouvernement. Le député LREM du Rhône, Jean-Louis Touraine, co-rapporteur du projet de loi bioéthique, est l’un des plus allants au sein de la majorité sur la fin de vie. Lors de la campagne présidentielle, il était le représentant d’Emmanuel Macron sur ce sujet. A l’Assemblée nationale, ce professeur de médecine préside le groupe d’études consacré au sujet. En septembre 2017, il avait déposé une proposition de loi permettant « une aide médicale active à mourir », signée par 40 parlementaires qui n’a jamais eu de suite.
Et ce n’est pas un hasard de calendrier si le député macroniste vient de publier un livre de 150 pages sur le sujet intitulé Donner la vie, choisir sa mort (Editions Erès). « Il en va d’un droit fondamental qu’il importe de faire reconnaître : le droit de tout malade à faire librement son choix et à solliciter une aide à mourir lorsqu’il est parvenu à la phase terminale d’une maladie incurable , écrit-il. « Ce livre est un élément perturbateur qui pourrait donner des idées à d’autres », redoute un député de la majorité. A défaut de pouvoir légiférer dès maintenant, Jean-Louis Touraine a remis ses ardeurs à plus tard. Il a déjà prévu de réécrire et d’améliorer sa proposition de loi pour en déposer une nouvelle d’ici la fin du quinquennat qui porterait plus précisément sur « les droits du malade en fin de vie ». « La science ayant évolué, nous vivons plus longtemps mais aussi avec des agonies plus longues. Beaucoup de gens meurent mal en France, tonne le député sans parler ouvertement d’euthanasie. Aujourd’hui, on a le droit de refuser des traitements mais pas d’en demander. Il faut corriger les défaillances de la loi ». Il voudrait notamment faciliter et élargir l’accès aux soins palliatifs. Le sujet devrait aussi être abordé par les Insoumis. La députée de Meurthe-et-Moselle Caroline Fiat devrait notamment porter des amendements sur ce thème. Elle-même avait déjà défendu une proposition de loi sur « l’euthanasie et le suicide assisté » en février 2018 qui avait été renvoyée en commission par la majorité. Une procédure qui permet de remettre le texte à plus tard, souvent pour mieux l’enterrer. |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 02.10.19 16:27 | |
| continuez à faire joujou entre vous moi je deviens folle je le suis déjà de toute façon Infirmité Motrice Cérébrale depuis ma naissance, plus d'un demi-siècle Ma tête est pourrie, mon corps est pourri je vois les choses ainsi car vous abusez....les uns comme les autres vous m'exploitez, je vous utilise je suis de la merde, vous l'êtes aussi ! j'ignore qui sent le plus mauvais je vais de nouveau avaler plein de medocs il y a pire que moi, je le sais mais on se fout de ma tronche depuis trop longtemps ma tronche lucide... ... j'en ai marre de ce pays de merde j'en ai marre de ces soignants de merde j'en ai marre de ces paroisses de merde j'en ai marre de ce climat de merde j'en ai marre de l'informatique de merde merde, un mot qui enfin a du sens ! |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 02.10.19 19:20 | |
| "Avant la fin du quinquennat" Parce que F.H. aurait dit qu'il fallait deux quinquennats pour légaliser un droit de mourir ds la dignité? Parce que vous attendez quel décès ? Aubry, Hennezel, Léonetti, et je ne sais qui d'autre encore? Parce que la réforme des retraites passe avant la légalisation du suicide assisté ? Parce que...parce que... parce que... allez tous et toutes vous faire foutre, bande de connards et de connasses |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 05.10.19 10:55 | |
| [size=50]Fin de vie : “ Ne pas supprimer le souffrant ”[/size] Publié le 05/10/2019 à 04:55 | Mis à jour le 05/10/2019 [size=20]Invité par l’association L’Estuaire, le philosophe Jacques Ricot animera à Niort une conférence intitulée “ Fin de vie, de l’émotion à la réflexion ”.
Membre de la Société française d’accompagnement des soins palliatifs, le philosophe nantais Jacques Ricot (1) travaille depuis vingt-cinq ans avec les personnels de ces services, il a contribué à l’élaboration de la loi Leonetti sur la fin de vie. Il sera à Niort jeudi 8 octobre pour une conférence proposée par l’association L’Estuaire. L’intitulé de votre conférence place côte à côte l’émotion et la réflexion. Pourquoi ?Jacques Ricot : « Dans les situations de fin de vie, les uns ou les autres, moi le premier d’ailleurs, nous laissons les émotions prendre le dessus, il nous est difficile de prendre de la distance. La question est de savoir quelle est la juste réaction face à ces situations complexes… ». “ Supprimer la souffrance ne doit pas conduire à supprimer le souffrant. C’est un principe que nos contemporains comprennent de moins en moins bien ”« Or, ce qui nous rend pleinement humains, c’est l’articulation de l’émotion et de la raison. Il ne s’agit pas de répudier les émotions, au contraire, il s’agit de les articuler avec ce qui nous fait hommes, c’est-à-dire tout ce qui nous permet de prendre de la hauteur et du recul. Quand on prend du recul, on se rend compte que nos réflexes ne sont pas toujours porteurs de réflexion. » Comment allez-vous décliner la question ?« J’appuierai mon intervention sur la compassion et le bon usage qu’on peut en faire, en interrogeant les principes élémentaires et les piliers éthiques qui régissent la vie humaine, à commencer par la liberté du patient : il est importance de ne rien faire contre sa volonté. J’évoquerai aussi le consentement de la mort qui approche, principe qui nous interdit certaines pratiques déraisonnables visant à prolonger la vie au risque d’engendrer des situations déshumanisantes. Je m’appuierai aussi sur le fait que la douleur en fin de vie n’a pas de sens et qu’il est normal de la soulager, même si, comme le dit la loi désormais, cela doit abréger la vie… » Et vous évoquerez aussi la délicate question de l’euthanasie…« J’aborderai le fait que supprimer la souffrance ne doit pas conduire à supprimer le souffrant. C’est un principe d’éthique médicale que nos contemporains comprennent de moins en moins bien car, justement, ils cèdent trop vite à l’émotion quand ils se trouvent confrontés à des situations compliquées de fin de vie, ils pensent alors qu’il existe un raccourci qui permettrait de régler le problème d’une façon un peu expéditive. » Quelle est votre opinion à ce sujet ?« Je pense que, s’il existe des cas exceptionnels où l’on ne peut pas faire autrement, décider que ce serait un droit du patient et donc un devoir du médecin me paraît être une pente dangereuse qui cède plus à l’émotion qu’à la réflexion. » L’association L’Estuaire accompagne les patients en soins palliatifs et les proches en deuil. Elle compte une quarantaine de bénévoles. Elle réfléchit sur la finitude, la souffrance, la dignité et la liberté du patient. Permanences chaque jeudi de 15 h à 17 h 30 au 40, avenue Charles-de-Gaulle (cloître de l’hôpital, premier étage) à Niort. Contact au 05.49.05.16.34, asp.estuaire@laposte.net, www.estuaire79.jimdo.com « Fin de vie, de l’émotion à la réflexion », jeudi 10 octobre, à 20 h 30, à l’Institut de formation aux soins infirmiers de l’hôpital de Niort. Tarifs : 5 €, étudiants 3 €. (1) Jacques Ricot est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages, dont deux sur cette thématique : « Penser la fin de vie » (éd. de l’EHESP, préface de Jean Leonetti et Philippe Pozzo di Borgo) et « Du bon usage de la compassion » (éd. Puf)
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 05.10.19 11:02 | |
| Le souffrant doit effectivement exister pour que vous puissiez supprimer sa souffrance mais veut-il vraiment cet objectif que vous vous êtes fixé ? |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 05.10.19 12:34 | |
| PMA et trisomie PMA et embryon avec handicap
comment peut-on se poser ce genre de question alors que le Suicide Assisté n'est pas légalisé pour les personnes vieillissantes et dépendantes ?
Jean Léonetti aurait pu ouvrir une brèche sur le Suicide Assisté une loi a failli être votée en France en janvier 2011
toutes les personnes handicapées ne sont ni trisomiques, ni EVC .
le SA aurait dû être déjà légalisé ( comme l'IMG ). |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 09.10.19 10:56 | |
| Citation sur le web Soins palliatifs : "Le plus difficile, c'est de savoir que quand on y entre, on n’en sortira pas" Mon commentaire: Effectivement, ils vous "emprisonnent" car vous leur rapportez du fric ! Mais enfin quand est-ce que vous vous mettrez dans votre cervelle le fait qu'il existe des soins palliatifs au cours de la vie et qu'on en ressort inévitablement et que vous pouvez tous et toutes mourir la nuit prochaine dans votre lit et que cela ne vous empêche pas de vivre votre journée... J'en ai marre de lire des conneries ici et là sur le web à propos de la fin de vie, j'en ai marre de voir la France tourner en rond pendant des décennies à cause de Jean Léonetti qui refuse de légaliser une sorte de Suicide Assisté parce qu'il est à la fois obstinément cultivé et simple d'esprit en même temps. La fin de vie et le terrorisme en France ont des points communs, çà traîne et çà fait peur... |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 09.10.19 11:06 | |
| L'Union-6 oct. 2019 Le Dr Véronique Fournier viendra notamment évoquer ce que dit la loi autour de l'acharnement thérapeutique et de l'obstination ... si vous étiez claire, cela pourrait faciliter les choses, non ??? blablabla, blablabla et blablabla ... |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 09.10.19 11:07 | |
| La fin de vie et le terrorisme en France ont des points communs, çà traîne et çà fait peur...
Jean Léonetti fait peur, Jean Léonetti énerve, en a-t-il conscience ? |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 09.10.19 11:32 | |
| la " fin de vie " concerne deux " espèces d'humains ", les vieux et les handicapés les vieux ne veulent pas devenir handicapés les handicapés ne veulent pas devenir vieux et on fout ces gens ensemble ds la catégorie de la " Dépendance " la mort les en délivrera, en attendant ils devront subir plusieurs lavages de cerveau imposés par la politique et la religion |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 09.10.19 17:41 | |
| [size=62]Léa, infirmière en soins palliatifs, adoucit la fin de vie des mourants[/size] Léa, infirmière en soins palliatifs, le 30 septembre 2019. (Eric Garault/PascoandCo pour « l’Obs »)
Léa, infirmière de 28 ans, a demandé à faire son stage dans un service de soins palliatifs il y a quatre ans. L’expérience l’a « éblouie ». Elle a fait le choix d’y rester. Par Nolwenn Le Blevennec Publié le 09 octobre 2019 à 15h03 |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 09.10.19 17:48 | |
| Tant mieux pour vous si cela vous a ébloui... il y a plusieurs planètes sur notre Terre et la communication est impossible. je me radicalise ds mes convictions à propos de la fin de vie n'étant pas un OBJET manipulé par VOS SOINS et je sais ce que je suis en train d'écrire. Hélas, il n'y a pas que le lavage de cerveau... ... Ma mort est à moi comme mon corps est à moi comme mon esprit est à moi quand je serai morte, on fera ce qu'on voudra de mon corps et de mes affaires tant que je vis, je pense et je demande à être respectée en tant que telle. JE PENSE DONC JE SUISje ne suis pas une peluche pas encore morte, toujours vivanteje n'ai rien à foutre de vos états de conscience, de votre bonne et mauvaise conscience, je ne vous demande rien, juste de vous en aller loin de moi... pour que je respire mes dernières heures à mon aise.Cela ne vous effleure pas l'esprit, vos mourants jouant la comédie afin d'avoir plus de tranquillité, comme des enfants IMC peuvent tricher en kinésithérapie...Qui manipule qui ? on ne vous en demande pas trop en soins palliatifs, cela vous arrange et les histoires de famille vous changent les idées... ... |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 11.10.19 10:44 | |
| "96 % des Français sont pour une loi qui aiderait à mourir dans la dignité" Catherine Daquin : « Nous encourageons à parler de la mort en famille et sans tabou. »
Catherine Daquin : « Nous encourageons à parler de la mort en famille et sans tabou. » Publié le 07/10/2019 à 01:28 / Modifié le 07/10/2019 à 01:37
Catherine Daquin est déléguée départementale de l’ADMD. Que signifie être déléguée de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) ?
Notre association, qui compte 73 000 adhérents, douze médecins-conseils bénévoles et un service juridique, existe depuis 1980 et a toujours été la mouche du coche de l’État, que ce soit pendant l’affaire Marie Humbert, qui avait aidé son fils Vincent, tétraplégique, à mourir en 2003, ou aujourd’hui l’affaire Vincent Lambert. Nous ne revendiquons pas l’euthanasie, nous cherchons à informer les gens des lois existantes et à les défendre auprès du corps médical.
Vous avez une vocation à informer, notamment à travers les débats qui suivent les projections des films sur le sujet ?
Nos actions militantes s’inspirent de ce qui est pratiqué en Suisse où il existe un droit au suicide assisté et en Belgique le soin final pris en charge par la sécurité sociale belge. Les Belges sont submergés par les demandes françaises qui sont de surcroît réservées aux plus aisés, cela coûte plus de 10 000 €. Dans ce pays, ils se sont attachés en vingt ans à développer les soins palliatifs à domicile ou à l’hôpital, réduisant les demandes d’euthanasie jusqu’à 3 %. Nous militons pour l’amélioration des soins palliatifs en France où il n’y a qu’un lit sur trois et pour lesquels, depuis 2018, plus aucun budget n’est attribué.
Mais il existe en France des lois sur la fin de vie.
Notre seconde démarche est de faire connaître les trois lois successives de Leonetti, dont la sédation profonde et continue, en février 2016. On plonge le patient dans un état d’endormissement, il n’est ni hydraté ni nourri et selon l’état du cœur cela peut durer jusqu’à trois semaines ! Prétendre qu’il ne souffre pas est à mon sens une grave hypocrisie. D’autant plus que même cette loi n’est pas respectée partout. Les directives invitent tous les Français à dire comment ils souhaitent finir leurs jours dans le respect de la loi actuelle c’est-à-dire pas d’acharnement thérapeutique : arrêter tous les traitements à part hydratation et nutrition, ne pas soigner les infections interférentes. En nommant une ou plusieurs personnes de confiance dont la parole fera autorité. On peut faire également appel à un adhérent de l’association pour jouer ce rôle.
Depuis 1980, les mentalités ont-elles changé ?
Selon un sondage Ifop de 2018, 96 % des Français sont pour une loi qui aiderait à mourir dans la dignité. On parle bien sûr d’une maladie grave, irréversible et douloureuse. Nous encourageons à parler de la mort en famille et sans tabou et de manière dédramatisée. |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 14.10.19 15:22 | |
| Les soins palliatifs victimes de clichés A LA UNE LOT-ET-GARONNE FUMEL Publié le 14/10/2019 à 3h57 par Michel Debiard. (article payant).
Ben oui ! vous êtes victimes de clichés.... Feriez-vous aussi de la victimisation ? Nombreux sont ceux et celles qui souhaitent leur mort n'importe où, sauf chez vous étrange, cela, n'est-ce pas ? |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 15.10.19 18:15 | |
| Frontignan : les soins palliatifs ne sont pas qu’une question de fin de vie Malgré le sérieux du propos, le Dr Tanguy Chatel a su entretenir une ambiance sereine et décontractée. Publié le 15/10/2019 à 16:30 / Modifié le 15/10/2019 à 16:30
Dans le cadre de la Semaine bleue, une conférence sur les soins palliatifs s’est tenue ce samedi 12 octobre, à la salle Giner. La rencontre s’est déroulée devant un public relativement nombreux de professionnels, de bénévoles et de simples citoyens, à forte majorité de femmes - fait que le conférencier attribuait à la féminisation de la pensée d’aujourd’hui.
Dans un langage agréable, clair et parfois même teinté d’humour, Tanguy Chatel, médecin et bénévole dans ce secteur particulier, dévoilait ainsi les codes de cette part de la médecine dont le public, par peur de l’inéluctable, refuse souvent d’évoquer.
Accompagner le malade mais aussi ses proches "Pourtant, affirmait le docteur Chatel, la mort fait partie intégrante de la vie. L’Histoire et la philosophie le prouvent : l’homme est le seul animal à vouloir donner du sens à sa mort. La peur de la mort peut conduire la science à faire durer la vie le plus longtemps possible à n’importe quel prix et peut déboucher sur l’acharnement thérapeutique, poursuivait le professionnel. Les soins palliatifs sont nés pour lutter contre cela et pour accompagner le mourant."
Si la quasi-totalité du public entend par la qualification “soins palliatifs”, intervention purement médicale et "lorsque tout est foutu !", dixit le docteur Chatel, le sujet est beaucoup plus vaste et riche que cela. "Certes, si le confort physique du malade est aujourd’hui rendu souvent possible par la médecine, les soins palliatifs impliquent de nombreux autres niveaux de la société, poursuivait l’intervenant.
Le mot palliatif vient du mot latin “pallium” qui signifie manteau. Il s’agit donc avec eux d’entourer le mourant d’un manteau de douceur, de tendresse, de le réintégrer dans la société, de faire en sorte qu’il ne soit pas “que” maladie, qu’il conserve sa dignité d’être humain jusqu’aux derniers instants de vie."
Le cas douloureux d’un deuil impacte ses proches mais modifie également le mode de vie de tous
Constamment de retour dans le discours ambiant, c’est le mot “accompagnement” qui peut le mieux résumer le soin palliatif. Mais il s’agit d’un accompagnement certes pour le malade, mais aussi pour ses proches et son environnement. Car, et là survient un concept surprenant pour le béotien, longuement expliqué pour le docteur Chatel, "le cas douloureux d’un deuil impacte ses proches mais modifie également le mode de vie de tous."
"Dans notre société individualiste, le “Je fais ce que je veux de ma vie et de mon corps” est à la fois vrai et faux !", affirmait le conférencier. En effet, toute action individuelle affecte forcément la société tout entière. Exemple : l’employeur d’un proche devra assumer l’absence de celui-ci."
Du point de vue administratif, la loi du 9 janvier 1999 créait les services de soins palliatifs avec, en principe, accès pour tous et partout. "Aujourd’hui, assénait le docteur Chatel, par manque de moyens alloués et faute de compréhension de la nécessité d’accompagner dans la mort les malades et les leurs, un tiers des concernés n’ont pas accès aux soins palliatifs. La communication et l’information sont donc plus que jamais nécessaires."
La conférence se terminait par une séance de questions-réponses qui démontrait, si besoin était, l’implication des professionnels et des bénévoles et l’empathie, l’aide et la richesse que tous, mourants et accompagnants, retiraient de cet ultime échange. |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 15.10.19 18:35 | |
| deux citations célèbres "on lave son linge sale en famille" "il vaut mieux vivre et/ou mourir seul que mal accompagné" parler de manteau quand le patient mourant est presqu'à poil, le tube digestif vide, est indécent... |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 17.10.19 10:48 | |
| Table ronde sur le handicap et la fin de vie Publié le 17/10/2019 à 06:25 | Mis à jour le 17/10/2019 à 06:25 SAINT-MAUR Le Comité départemental des soins palliatifs de l’Indre (Codespa 36) a organisé, vendredi dans les locaux de l’Adapei 36, une table ronde sur le thème du handicap et de la fin de vie. Le Comité départemental des soins palliatifs de l’Indre (Codespa 36) a organisé, vendredi dans les locaux de l’Adapei 36, une table ronde sur le thème du handicap et de la fin de vie. Photo NR Profitant de la quinzième Journée mondiale des soins palliatifs, le Comité départemental des soins palliatifs de l’Indre (Codespa 36) a organisé, vendredi, dans les locaux de l’Adapei 36, à Saint-Maur, une table ronde sur le thème du handicap et de la fin de vie. Notaire, juge, responsable d’association tutélaire et professionnels de l’accompagnement de fin de vie ont abordé la question que tous les parents se posent : « Que va devenir mon enfant en situation de handicap quand je vais décéder ? » En 2015, un partenariat avec la Maison départementale des personnes handicapées de l’Indre (MDPH) et le Codespa 36 a permis aux établissements de se rencontrer et de débattre de la fin de vie des personnes handicapées. Suite à cette rencontre, une commission « Handicap et fin de vie » a été mise en place. Elle se réunit plusieurs fois par an et a permis de mettre en place la formation des personnels pour les sensibiliser à l’accompagnement de la fin de vie des résidants. Afin de poursuivre son action, la commission a souhaité apporter une aide aux familles des résidants dont les interrogations sont multiples face aux dispositions de fin de vie dans le cadre du handicap. Durant cette table ronde a été abordée la question du choix de la personne de confiance et des directives anticipées. Un document qui précise aux proches, médecins et au personnel hospitalier, sa volonté en matière de limitation ou d’arrêt des traitements. |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 17.10.19 10:51 | |
| Et que va devenir la personne handicapée si elle vieillit ?
personne handicapée âgée = double peine ? |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 17.10.19 11:50 | |
| c'est quoi, l'acharnement thérapeutique déraisonnable ? c'est quoi, l'acharnement palliatif déraisonnable ?
C'EST QUOI, TOUT CELA ?
POURQUOI TOUT CELA ?
Cela sert à quoi ?
à rien... |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 17.10.19 11:56 | |
| 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
soins palliatifs blablabla noble et digne ??? Léonetti 22 avril 2005
OU
1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
euthanasie suicide assisté blablabla noble et digne ??? Léonetti 22 avril 2005 |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 17.10.19 12:12 | |
| MALHEUR A VOUS TOUS ET TOUTES |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 02.11.19 20:04 | |
| [size=49]"Si on ne peut pas choisir quand partir, nous utiliserons des moyens illégaux": des femmes se mobilisent pour le droit de mourir dans la dignité[/size] 02/11/2019 à 12h38 Depuis 12 ans, le 2 novembre est le rendez-vous de ceux qui veulent se battre pour choisir sa fin de vie. Ce samedi marque donc la 12e journée nationale pour le droit de mourir dans la dignité. Plusieurs rassemblements sont prévus en France.Mourir dans la dignité. C'est le droit que de nombreuses personnes ont choisi de défendre ce samedi. Une centaine de rassemblements sont organisés un peu partout en France: Périgueux, Bordeaux, Limoges, Chateauroux ou encore Nantes. Le plus important aura lieu place de la République, à Paris, à partir de 17 heures. "J’ai vu des personnes très âgées avec des couches"
Et pour l'occasion, plusieurs femmes, féministes, ont signé une tribune dans Libération ce vendredi pour mobiliser sur la fin de vie. Certaines avaient signé le Manifeste des 343 sur l'avortement, en 1971. L'IVG avait été adopté quatre ans plus tard. Près de 40 ans ont passé depuis ce manifeste. Mais avec cette tribune, l'objectif des signataires est le même: faire bouger les lignes. A 78 ans, Anne Suhier est encore en pleine forme. Mais pas question pour celle qui est aussi présidente de la Ligue du droit international des femmes, de s'accrocher quand ça ira moins bien: "J’ai vu des personnes très âgées avec des couches. Plutôt que de vivre ça, je suis prête à passer dans l’illégalité". Et donc acheter des produits de sédations. "La société est prête pour cette évolution"
- Citation :
- C'est pour éviter d'en arriver là qu'elle signe cette tribune. Le prolongement du Manifeste des 343, en 1971, qui avait ouvert la voie à la légalisation de l'avortement: "Disposer de son corps ça a été le combat des 343. Maintenant, on doit aller au bout de cette logique. Nous utiliserons des moyens illégaux si nous considérons qu’on ne peut pas partir au moment où notre vie est devenue insupportable".
Sauf que la question de la fin de vie est au point mort en France, retirée du projet de loi bioéthique. Ce genre de tribune est donc une bonne nouvelle pour ses défenseurs, comme le député marcheur, Jean-Louis Touraine: "Le fait qu’il y ait des témoignages et des tribunes, ça montre que la société est prête pour cette évolution donc il y a un moment où il faut savoir se résigner". Il espère qu'une proposition de loi sera enfin examinée l'année prochaine au Parlement. |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 09.11.19 11:43 | |
| Mourir «si je veux, quand je veux» ? Par Elisabeth Roudinesco, historienne de la psychanalyse — 7 novembre 2019 à 18:36 (mis à jour le 8 novembre 2019 à 10:36) Lors d’un rassemblement organisé à Paris, en décembre 2014, au moment de la remise du rapport Claeys et Leonetti. Photo Valérie Dubois. Hans Lucas En matière de fin de vie, il est urgent que la loi soit modifiée afin de permettre à des malades gravement atteints et en fin de vie de cesser de souffrir inutilement. Pour autant, ce droit doit rester très encadré. Mourir «si je veux, quand je veux» ? Tribune. A la lecture de la tribune rédigée par un groupe de féministes (Libération du 1er novembre), dont certaines avaient signé, en 1971, le Manifeste des 343, on éprouve un véritable malaise. Loin de revendiquer une amélioration de la loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie, votée en 2015, les signataires réclament l’instauration d’une loi qui stipulerait que chaque citoyen français pourrait, «quand il le veut», bénéficier d’une aide à la mort. Si cet appel était entendu, il entérinerait l’idée que l’on peut tuer légalement les dépressifs, anxieux, suicidaires ou borderlines qui en feraient la demande. Et dieu sait s’ils sont nombreux !
Mais plus étonnant encore, cet appel invite les élus de la République à se «détacher des lobbys pharmaceutiques et religieux» afin de faciliter à toute personne qui en exprimerait le désir la possibilité de mettre un terme à sa vie, en étant aidée par un organisme. Soit parce qu’elle serait «fatiguée de vivre» soit parce qu’elle aurait le sentiment d’une «vie accomplie». Telle est la signification de cette proposition : «Nous exigeons aujourd’hui pour nous et pour tous qu’il soit fait droit à cette liberté fondamentale : mourir dignement, si nous le voulons quand nous le voudrons.» Et les signataires ajoutent que 96 % des Français sont favorables à l’euthanasie et au suicide assisté, ce qui est inexact. Si l’on étudie de près le sondage cité (Ipsos), on constate que 60 % des Français considèrent que ce droit doit être encadré et réservé à des personnes atteintes de pathologies graves ; 36 % invoquent le droit à la liberté d’en finir avec la vie, quelles que soient les conditions de santé.
Les signataires de la tribune indiquent que dans plusieurs pays, les lois sur la fin de vie sont plus évoluées que la loi française. En effet, le Canada, la Belgique, la Suisse, le Luxembourg et les Pays-Bas autorisent de telles pratiques mais à condition que la personne soit atteinte d’une pathologie incurable. On est très loin du «si je veux quand je veux», même si, depuis quelques années, de graves dérives sont apparues, ici et là, qui consistent à mettre à mort toute personne angoissée qui le demande. D’où l’afflux de candidats qui se pressent dans les cliniques où des «anges de la mort» leur administrent une potion magique censée les endormir dans la plus grande joie possible. Il suffit de regarder les vidéos postées sur Internet pour avoir la nausée.
Par ailleurs, on ne voit pas pourquoi les signataires de ce texte déclarent que leur appel serait la poursuite de leur lutte en faveur de la dépénalisation de l’avortement. Que je sache, il n’y a aucune relation entre l’interruption volontaire de grossesse (IVG), qui met fin à un processus biologique, et une prétendue interruption volontaire de la vie (IVV). N’en déplaise à tous les intégristes, un fœtus n’est pas et ne sera jamais un sujet de droit ni un être humain. Il n’y a donc aucune forme de mise à mort dans la pratique d’un avortement. Et nous avons assez combattu les opposants à l’IVG pour savoir que la plupart d’entre eux soutiennent que le fœtus étant un être humain, il est criminel de s’en défaire, ce qui ne les empêche pas, bien souvent, d’être favorables à la peine de mort et donc à l’assassinat légal d’un être humain. Comment des féministes peuvent lier aujourd’hui, par une incroyable ruse de l’histoire, la lutte en faveur de l’IVG à un prétendu droit au «si je veux quand je veux», c’est-à-dire à la mise à mort légale de soi-même par un autre ?
Enfin, pourquoi traiter avec condescendance, dans cette tribune, tous ceux qui ont eu recours au suicide par défenestration, noyade, sédation profonde ? Certes, le choix d’une telle mort violente est un traumatisme pour les survivants. Mais pourquoi soutenir que ces personnes auraient mieux fait de demander une assistance légale plutôt que d’agir seules ? On éprouve une gêne quand on pense à l’acte héroïque qu’est le suicide sans la moindre demande d’assistance. Faudra-t-il un jour condamner Gunter Sachs qui, atteint d’une maladie d’Alzheimer, s’est tiré une balle dans la tête ? Faudra-t-il critiquer André Gorz qui a choisi d’accompagner dans la mort sa femme, atteinte d’un cancer généralisé ? Faudra-t-il un jour, pour éviter une telle confrontation, abolir la notion même de suicide, au profit d’une mise à mort par assistanat, jugée plus sécurisante ? Ce serait manquer de respect à tous ceux qui ont eux le courage de cette mort volontaire, bannie en Occident pendant des siècles et aujourd’hui reconnue comme un droit. Même l’Eglise catholique enterre aujourd’hui les suicidés.
En matière de fin de vie, il est urgent que la loi française soit modifiée afin de permettre à des malades gravement atteints et en fin de vie de cesser de souffrir inutilement sans avoir à attendre un stade terminal. Mais pour autant il faut exclure de la loi les «si je veux quand je veux». Quand on veut se suicider, on y parvient toujours, quel que soit le milieu social auquel on appartient. Faut-il rappeler que le suicide est plus fréquent aujourd’hui chez les agriculteurs que dans les classes les plus aisées de la population.
Et si l’on veut être cohérent, il faudra bien cesser un jour d’utiliser à tout bout de champ les termes de «suicide assisté» et «d’euthanasie passive ou active». Par essence, le suicide ne peut être assisté puisqu’il est l’acte de se donner la mort à soi-même par ses propres moyens. Quant au mot «euthanasie» de sinistre mémoire, il devrait être banni dans les plus brefs délais car il est devenu le signifiant majeur de l’extermination des malades mentaux et des handicapés par les nazis (Aktion T4).
Luttons donc pour l’avancée d’une loi visant à aider à mourir dignement toute personne qui en ferait la demande (orale ou écrite), dès lors qu’elle serait atteinte d’une maladie organique incurable et dégradante, ou que, par accident ou autre événement, elle serait réduite à un état de légume. Voilà ce que devrait être un programme humaniste digne de ce nom.
Elisabeth Roudinesco historienne de la psychanalyse |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 12.11.19 10:55 | |
| CHRONIQUE «AUX PETITS SOINS» L'euthanasie ou la fin de vie ? Par Eric Favereau — 12 novembre 2019 à 06:43 [
[size=31]Dans deux livres autour de la fin de vie, un sociologue et un philosophe s'interrogent sur l'impasse actuelle en France.[/size]Ils ne ressemblent pas, s’opposent même parfois. Depuis plus de dix ans, ils travaillent sur les situations de fin de vie. Et tous les deux viennent de publier un livre autour de l’euthanasie et de la bioéthique dite à la française. Philippe Bataille est sociologue, directeur de recherches à l’EHESS (Ecole des hautes études en sciences sociales), spécialiste des vulnérabilités. Travaillant d’abord sur le cancer, il a montré avec justesse comment la maladie ne se résumait pas à sa guérison. Puis en 2012, il a publié A la vie, à la mort, qui décrivait comment le monde des soins palliatifs avait imposé ses règles, ses normes, puis ses valeurs, pour créer une «culture palliative» qui laissait au final peu de place au choix du patient. Emmanuel Hirsch, lui, est philosophe ; au départ militant dans la lutte contre le sida, il a bifurqué, et occupe depuis une place importante dans le monde de la bioéthique : il est devenu professeur d’éthique médicale et, surtout, a créé et dirigé l’espace régional de bioéthique Ile-de-France. On tourne autour du geste et de l’intention du praticien
A les lire tous les deux, un point commun les unit. Ils se retrouvent sur le constat que la situation française en matière de fin de vie reste confuse, parfois hypocrite, ou plus simplement maladroite. Depuis vingt ans des débats sont certes organisés, des lois sont régulièrement votées, des histoires terribles marquent au passage les esprits comme celle récente de Vincent Lambert, et pourtant le sentiment de «mal mourir» en France persiste. Y aurait-il une malédiction à la française? Dans son livre, Philippe Bataille retrace vingt ans de législations à la française, où à chaque fois domine sur le moment le sentiment qu’un équilibre a été trouvé, lequel est pourtant systématiquement remis en cause avant même qu’il n’ait eu le temps de s’installer. Pour ce chercheur, c’est le refus explicite d’accepter de donner (ou de demander) la mort qui embrouille tout le paysage, pour enfermer les uns comme les autres dans des jeux de rôle, où l’esquive de chacun est centrale. La dernière loi, dite Claeys-Leonetti, va ainsi autoriser la «sédation profonde et continue jusqu’au décès» sous certaines conditions, plutôt qu’une injection létale. Aux yeux de Philippe Bataille, on va tourner autour du geste et de l’intention du praticien : endort-il, ou donne-t-il la mort ? Au final, c’est l’ambiguïté qui reste. «La mort naturelle sous sédatifs laisse perplexes bien des observateurs étrangers… Laisser mourir est la loi», poursuit Philippe Bataille. «Dépénaliser rétablirait la possibilité d’un consentement aux soins palliatifs qui sinon ne se discutent pas. Dépénaliser renforcerait la confiance dans la relation médicale et le dialogue patient-soignant. Et surtout dépénaliser offrirait un choix à l‘incurable qui n’en a plus vraiment.» Ou encore : «Endormir profondément leurre les malades dont les droits ne sont pas garantis. L’accompagnement palliatif modélisé en fin de vie fait se confondre l’euthanasie, le suicide assisté, l’agonie.» Bref, autoriser le faire mourir mettrait fin à l’ambiguïté actuelle, préjudiciable à tous. «La volonté d’être présents»
Emmanuel Hirsch n’est pas sur cette analyse. Non sans conviction, il répète combien il est inquiétant à ses yeux que les questions autour de la fin de vie se résument à celle de l’euthanasie. Dans un ouvrage précédent, recueil de témoignages de fin de vie, il disait déjà : «Voilà des gens qui m‘ont transmis des valeurs. Quand on vieillit et qu’on a l’impression de ne plus exister socialement, on est dans une société sélective… Pour moi, ces gens ne mouraient pas, ils avaient la volonté d’être présents dans ce parcours chaotique.» Il pointe les limites de ces débats législatifs : «Aucune loi, aussi libérale soit elle, ne saurait nous permettre de surmonter les dilemmes redoutés de notre confrontation personnelle à l’expérience intime et ultime d’une fin de vie.» Pour émettre ce vœu final : «Le temps est-il venu d’un acte politique pour conclure près de quarante années de discussion, parfois de polémiques ? Il ne s’agit pas tant de légiférer sur l’euthanasie que de penser ensemble l’environnement humain et social favorable à une fin de vie digne, respectueuse des préférences et des droits de chacun, attentive à éviter les discriminations, et donc inspirées des valeurs de notre démocratie.» Pour le moment, ce n’est pas d’actualité, le gouvernement ayant exprimé le souhait de ne pas ouvrir le débat pour laisser, dit-il, le temps à la loi actuelle de s’installer. Laisser partir, Editions de la Maison des sciences de l’homme, par Philippe Bataille. Faut-il autoriser l’euthanasie ? aux Editions First, par Emmanuel Hirsch [size=21] [size=12]Eric Favereau[/size][/size] |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 23.11.19 12:46 | |
| https://www.handichrist.net/t1175-janvier-2011-fin-de-vie-echec-d-une-loij'ai mal au dos, on m'a enlevé le Myolastan, on m'enlève le Décontractyl, il me reste le Liorésal mais c'est insuffisant contre certaines douleurs et je me méfie des DL doses létales sur internet, les DL sont intéressantes si la mort est rapide, comme je prends le Baclofène depuis des décennies, il faudrait peut-être augmenter la DL de façon drastique à cause de l'accoutumance ? Le Baclofène NE tue PAS. ( j'avais fait un essai il y a longtemps ). POURQUOI ON SUPPRIME DES MEDOCS SANS LES REMPLACER OU SANS AIDE ACTIVE A MOURIR ? La France est championne dans l'absurdité... |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 29.11.19 13:30 | |
| Toulouse. Légalisation de l’euthanasie : «La bataille de l’opinion est gagnée» Jean-Luc Romero, président de l’association pour le droit de mourir dans la dignité est à Toulouse ce vendredi./DDM Archives.
Jean-Luc Romero, président de l’association pour le droit de mourir dans la dignité est à Toulouse ce vendredi./DDM Archives. Publié le 29/11/2019 à 05:10 , mis à jour à 07:58 Fin de vie, Société, Toulouse l'essentielCe vendredi, Jean-Luc Romero-Michel, président de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité animera une réunion publique à Toulouse. Il évoquera le but de l’association : une loi visant à légaliser l’euthanasie et le suicide assisté. Quelles sont les raisons de votre présence à Toulouse ?
Je me rends dans toutes les villes de France pour parler de la fin de vie et arriver à convaincre. J’aime beaucoup Toulouse, c’est une ville engagée où nous avons beaucoup d’adhérents. Nous venons démontrer pourquoi il faut une loi. Les lois Leonetti ne répondent pas du tout à la question de la fin de vie, et 20 à 25 % des individus seulement peuvent aller dans des unités de soins palliatifs. L’argent n’est pas là, il y a un réel désintérêt des politiques. Ce qui n’est pas le cas des Français qui, pour 89 % d’entre eux selon un sondage Ifop souhaitent la légalisation de l’aide active à mourir, c’est-à-dire du suicide assisté et de l’euthanasie. Cela prouve que la bataille de l’opinion est gagnée.
L’affaire Vincent Lambert a sans doute permis de mobiliser l’opinion en votre faveur ?
Tout à fait. L’affaire Lambert montre que cette loi ne fonctionne pas ; sa sédation a duré une semaine. C’est une forme d’acharnement thérapeutique. Il est scandaleux de pouvoir laisser les gens mourir pendant trois semaines, c’est d’une très grande violence ! On n’a pas non plus réglé le problème des directives anticipées, alors qu’il faudrait simplement comme d’autres pays l’ont fait, établir un ordre : la personne à questionner en priorité serait le conjoint, puis les enfants s’il y en a, et enfin les parents.
Pourquoi ce désintérêt de la part des politiques, selon vous ?
Les hommes politiques ne sont pas à la hauteur, comme globalement sur tous les sujets de société en France. Les femmes sont plus ouvertes, il est vrai que ce sont elles qui s’occupent des naissances, et bien souvent qui s’occupent de la fin de vie de leurs proches. Jusqu’à présent, l’influence des religions était très forte, et les parlementaires traitaient de la fin de vie comme s’il s’agissait d’une affaire médicale alors qu’il s’agit d’une affaire citoyenne. La loi Leonetti indique que tout le monde a droit aux soins palliatifs, mais aucun plan n’a été mis en place pour permettre cette mise en œuvre. Les personnes qui s’occupent de proches en fin de vie n’ont droit qu’à une indemnité ridicule pendant trois semaines. Si on prévoyait un vrai congé pour les gens qui accueillent une personne en fin de vie, ils n’auraient plus besoin de se mettre en arrêt.
Que pensez-vous des récentes perquisitions des militants d’Ultime liberté ?
Je n’ai pas envie qu’on aide à mourir quelqu’un qui a un simple chagrin d’amour, il faut des conditions, sinon cela entraîne des dérives. Notre association accompagne les gens jusqu’au bout, mais on ne recommande pas de commander des produits à l’étranger. Ils sont très onéreux et leurs effets ne sont pas sûrs. En revanche, j’ai été halluciné de voir une opération de police d’une telle envergure pour perquisitionner quelques petits vieux, alors que de nombreux réseaux sont laissés sans surveillance. Dans le milieu festif, des gens commandent des produits qui mettent en danger la vie des jeunes, comme le GBL, drogue de synthèse analogue au GHB qui coûte 50 centimes. C’est un vrai enjeu de santé publique.
Engagé contre le VIH Jean-Luc Romero-Michel, Président de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD) est également très engagé dans la lutte contre le sida, l’homophobie et le sexisme. La problématique du VIH intéresse peu les Français et ne mobilise pas les hommes politiques, regrette-t-il.
Trente ans après avoir appris sa séropositivité, il raconte son combat contre la maladie dans un livre : « SurVivant – mes 30 ans avec le sida » (éditions Michalon). Jean-Luc Romero estime que si les moyens financiers (25 à 30 milliards d’euros à l’échelle planétaire) étaient mis, la pandémie pourrait disparaître d’ici 2 030.
Ce vendredi, il animera une réunion publique sur la fin de vie au sein de l’Amphi Toulouse-Garonne, à 16 h 30, 11, boulevard des Récollets. |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 29.11.19 13:43 | |
| si cela rassure " les petits vieux " d'avoir du Nembutal chez eux ( pour éventuellement le prendre en cachette lors d'une hospitalisation ? afin d'éviter la putain de sédation à la sauce léonetti et les couches au cul ). le Nembutal étant réservé légalement à nos animaux domestiques et aux vétérinaires qui ont l'assurance d'un suicide réussi. L'affaire V.L. N'EST QU'UNE affaire de PLUS car les cathos intégristes relèvent des sectes et l'état de légume des EVC ne concerne pas la plupart d'entre nous. F.H. n'a pas été critiqué pour ses délires mensongers à propos de son engagement 21 pour deux raisons, le mariage homosexuel et les attentats ... Le comble du comble, son retour en 2022 avec sa proposition 21 bis, l'apogée de l'indignité politique... ... ... le silence médiatique à propos de la démence de Jacques Chirac en dit long au sujet de la connerie et de l'hypocrisie françaises... Les samedis noirs, une réaction pas trop malsaine... |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 01.12.19 18:28 | |
| Toulouse : un militant pour la légalisation de l'euthanasie explique son choix après des perquisitions Lara Dolan - France 3 Occitanie Lara Dolan - France 3 Occitanie Des militants d'Ultime liberté, une association qui milite pour la légalisation du suicide assisté et de l'euthanasie volontaire, ont fait l'objet de perquisitions ces derniers jours. L'un d'eux a accepté de témoigner. Par CR avec AFP Publié le 28/10/2019 à 18:36 Mis à jour le 30/10/2019 à 11:20 De nombreux militants de l'association Ultime liberté ont vu leurs domiciles perquisitionnés par les forces de l'ordre le 15 octobre dernier à Toulouse et ailleurs en France. On leur reproche d'être en possession de pentobarbital, un barbiturique interdit en France. Il permet l'aide au suicide dans d'autres pays européens. Patrice Bernardo, masseur-kinésithérapeute à Toulouse, fait partie des militants dont le domicile a été perquisitionné. L'opération s'est faite pendant ses vacances. Il assume d'avoir eu en sa possession ce barbiturique. Plus de 100 perquisitions Cet homme de 75 ans est adhérent d'Ultime liberté et veut voir évoluer la loi sur l'euthanasie en France. Il explique qu'il détenait ce flacon qu'il s'est procuré pour 800 € via internet, pour avoir le choix de mourir dans les conditions qu'il aura lui-même choisies. Le 15 octobre, plus de cent perquisitions ont été menées par la gendarmerie. Elles ont abouti à la saisie de 130 flacons d'un produit suspecté d'être du pentobarbital. Une info des autorités américaines Déclencheur de l'enquête, ouverte fin juillet : la transmission par les autorités américaines d'une liste de Français destinataires de colis pouvant contenir cet anesthésiant, bien connu des partisans du suicide assisté. Comme Patrice Bernardo, Danielle, qui vit en région parisienne, en a acheté clandestinement deux flacons sur internet "pour 650 euros", sept mois auparavant. Elle n'est pas malade mais veut pouvoir choisir sa mort en buvant le produit si elle le juge nécessaire: "C'est mon droit, mon corps". J'ai vu des gens de ma famille partir d'un cancer. Je ne veux pas traîner comme un légume, embêter mes enfants assure la septuagénaire, qui réclame l'anonymat. "Quand j'avais ces bouteilles, j'étais bien, je n'avais plus cette angoisse de la fin de vie." Pour une euthanasie légalisée Patrice Bernardo estime à 120 le nombre des adhérents à Ultime Liberté en Haute-Garonne. Ils seraient 2.700 au plan national. "Ce sont des personnes au niveau socio-culturel souvent élevé, qui n'ont jamais subi leur vie et ne veulent pas se soumettre à qui que ce soit pour leur mort", affirme sa présidente, Claude Hury. Pour l'animal, pas pour l'homme Parmi les gens perquisitionnés, il y avait à la fois des personnes âgées avec des pathologies lourdes et d'autres qui n'étaient pas malades, selon les enquêteurs. Le pentobarbital, Nembutal de son nom commercial, est utilisé en Belgique et en Suisse. Pays qui, contrairement à la France, ont respectivement légalisé l'euthanasie et le suicide assisté (c'est l'individu qui accomplit le geste mortel, non un médecin). En France, ce médicament autrefois utilisé comme anesthésiant est interdit pour l'homme depuis 1996. Seuls les vétérinaires peuvent en détenir pour euthanasier les animaux. L'appel de Chantal Sébire Un cas de suicide au pentobarbital avait marqué l'opinion en 2008 : celui de Chantal Sébire, quinquagénaire défigurée par une tumeur incurable. Elle avait fait appel au président de la République et médiatisé son combat en vain. "C'est un barbiturique à action rapide et puissante, qui agit sur le système nerveux central", explique le Dr Christine Tournoud, du centre antipoison de Nancy. "Selon la dose, il provoque une somnolence, le coma et peut entraîner un arrêt respiratoire". Une forme de désobéissance civile Principale association pro-euthanasie, l'ADMD (Association pour le droit de mourir dans la dignité) "déconseille" l'achat clandestin de pentobarbital. "Ça nous fait un peu peur", dit son président, Jean-Luc Romero: "Il y a un trafic, des gens gagnent de l'argent, ces produits ne sont pas contrôlés. Et n'importe qui peut en demander : on ne se bat pas pour que quelqu'un qui a un chagrin d'amour puisse en avoir". L'ADMD préfère "accompagner les gens en Belgique et en Suisse". Mais cette solution est plus coûteuse et les personnes n'ont pas alors forcément leurs proches auprès d'elles. Faire évoluer la loi française Pour Patrice Bernardo, ces perquisitions médiatisées peuvent avoir un impact positif en contribuant au débat et à l'évolution de la législation. Les associations se rejoignent sur un point : l'Etat est responsable de la situation en interdisant l'euthanasie. Sujet de débats récurrents, elle contrevient aux règles éthiques établies. La loi Claeys-Leonetti de 2016 autorise l'arrêt des traitements sur un malade en cas "d'obstination déraisonnable" mais proscrit l'euthanasie et le suicide assisté. Dans deux avis récents, le Conseil d'Etat puis le Comité d'éthique ont jugé que la loi ne devait pas être modifiée, tout en demandant un meilleur accès aux soins palliatifs pour les malades en fin de vie. |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 04.12.19 13:58 | |
| La Clayette | Santé Soins palliatifs : un tabou à briser L’hôpital du pays dunois, à La Clayette, possède des lits de soins palliatifs. Son personnel a impulsé la création d’une association pour le confort de ces malades en fin de vie. L’établissement propose une soirée d’informations et d’échanges sur le thème de la fin de vie, ce jeudi à La Clayette. Par Charlotte REBET et Nina DI BENEDETTO - 05:00 - Temps de lecture : 3 min Vous avez eu le temps de le briser, non ?https://www.handichrist.net/t1175-janvier-2011-fin-de-vie-echec-d-une-loi |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 10.12.19 12:38 | |
| Saisie de barbituriques, un révélateur des dissensions entre pro-euthanasie Enquête Des perquisitions menées mi-octobre ont permis de saisir plus de 130 flacons de pentobarbital, chez des personnes, pour la plupart âgées, comptant utiliser ce produit létal pour mettre fin à leurs jours. Une affaire qui remet au jour les différences d’approches au sein des mouvements favorables à l’euthanasie. Loup Besmond de Senneville, le 03/12/2019 à 16:39
c'est pourquoi moi Admin j'appelle au comportement ZERO ZERO adhésions, ZERO dons, ZERO votes faire le vide autour de soi avec un mépris noble et digne |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 14.12.19 22:19 | |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 28.12.19 13:03 | |
| [size=33]Fin de vie: La fédération des médecins réclame le droit d'administrer un sédatif[/size] SOINS Le Dr Jean-Paul Hamon réclame le droit d’administrer du midazolam, un sédatif, comme « étape supplémentaire dans la prise en charge de la douleur »B.D. avec AFP Publié le 28/12/19 à 11h59 — Mis à jour le 28/12/19 à 11h59 Illustration: Des flacons de midazolam dans la pharmacie d'un hôpital à Oklahoma City, Arkansas, aux États-Unis. — AP/SIPA Le président de la Fédération des médecins de France réclame le droit d'administrer du midazolam, qui peut être utilisé pour mettre en oeuvre une sédation profonde jusqu'à la mort, alors qu'un généraliste normand a été mis en examen courant novembre pour ce motif. «On veut avoir le droit d'administrer des sédatifs comme le midazolam, jusqu'alors réservé au milieu hospitalier», affirme Jean-Paul Hamon, président de la FMF dans une interview publiée ce samedi dans Le Parisien, soulignant qu'il ne s'agit pas d'euthanasie.
«Une étape supplémentaire dans la prise en charge de la douleur» «C'est une étape supplémentaire dans la prise en charge de la douleur. (...) Ça s'appelle du soin. Evidemment, l'utilisation du midazolam serait tracée, encadrée», dit-il, reconnaissant avoir lui aussi aidé des patients à partir, dans le passé. «C'est arrivé», affirme-t-il. «Je n'ai jamais utilisé du midazolam mais d'autres anxiolytiques». Une pratique courante, selon le président de la FMF, pour qui «la France serait un Sahara médical» s'il «fallait interdire d'exercice tous les médecins généralistes qui prennent en charge la fin de vie, sans être tout à fait dans les règles». Le midazolam est le médicament qui est utilisé pour mettre en oeuvre une sédation profonde et continue jusqu'à la mort lors d'un arrêt d'un traitement autorisé par la loi en cas «d'obstination déraisonnable».
Exhumations Un médecin traitant, qui exerçait à Angerville-la-Martel, à 50 km du Havre, a été mis en examen mi-novembre pour avoir involontairement causé la mort de cinq personnes âgées en prescrivant ce médicament d'ordinaire réservé à un usage hospitalier. Il a reconnu les faits tout en précisant «qu'il ne s'inscrivait pas dans une démarche d'euthanasie», selon un communiqué du parquet. Il est interdit d'exercer tout comme son épouse, anesthésiste, mise en examen pour complicité et abus de confiance. Dans le cadre de cette enquête, le corps de sept des patients du médecin, décédés entre 2015 et 2019, ont été exhumés et pour cinq d'entre eux les analyses toxicologiques ont conclu à la présence de midazolam dans l'organisme. |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 28.12.19 13:19 | |
| il y a douleur et douleur ( au niveau physique ). Il y a mille manières de vivre psychiquement la douleur physique Les benzodiazépines ( ainsi que la morphine ) entraînent une accoutumance comment faire pour les patients en fin de vie dépendants des benzodiazépines et de la morphine ? le docteur Jean Léonetti aurait pu évoquer ces problèmes... au lieu de nous faire perdre du temps... Si on mène une vie de chien, on n'a même pas le droit de mourir comme nos chats et nos chiens !!! Si la mort est absurde, la vie l'est aussi, du moins en France !!! https://www.handichrist.net/t1175-janvier-2011-fin-de-vie-echec-d-une-loi |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 28.12.19 13:46 | |
| Jean Léonetti et ses collègues nous violent en nous volant notre idée de notre mort Nous pensons, donc nous sommes. Puisque nous sommes capables de penser à notre mort, nous devrions avoir le choix à propos de la manière et du moment de notre mort. Je me répète et çà commence à être énervant ! |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 29.12.19 10:18 | |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 29.12.19 18:11 | |
| [size=44]Fin de vie : la CAF encourage les directives anticipées en citant une militante pro-euthanasie[/size] Par Auteur valeursactuelles.com / Jeudi 26 décembre 2019 à 20:4312
Dans un article récemment publié sur le site de la CAF à propos des directives anticipées, l’organisme public donne la parole à la très orientée Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD). La CAF aurait-elle décidé de se défaire de son impartialité dans le débat polémique sur la fin de vie ? Dans un article publié le 20 décembre sur les directives anticipées, et titré « Une démarche nécessaire », l’organisme public cite une déléguée de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), rapporte Le Figaro. Elle y affirme que les directives anticipées sont « une démarche qui permet d’éviter bien des situations, comme les cas d’acharnement thérapeutique qui déchirent parfois les familles ».
« L’acharnement thérapeutique est illégal en France » Or, l’ADMD est connue pour ses positions pro-euthanasie. Un parti pris de la Caisse d’allocations familiales qui a indigné Tugdual Derville, le délégué général d’Alliance Vita, une association pro-vie, tel qu’il l’a confié à Valeurs actuelles : « Ca a quelque chose de choquant et de dangereux d’organiser la promotion des directives anticipées en donnant la parole, comme experts, aux membres d’une association qui ne se cache pas de réclamer le droit à l’euthanasie et au suicide assisté. » Il précise : « Parce que ça peut justement laisser entendre aux personnes qui connaissent cette association que les directives anticipées sont une manière d’accéder à l’euthanasie. Ou bien encore d’insinuer l’idée fausse selon laquelle l’euthanasie est la réponse quand on ne veut pas d’acharnement thérapeutique. Alors qu’en réalité, l’acharnement thérapeutique, qu’on appelle aussi traitement inutile ou disproportionné, est illégal en France, depuis longtemps. » SUR LE MÊME SUJET De Vincent Humbert à Vincent Lambert, comment le débat sur l'euthanasie s'empare de drames familiaux « Le choix entre euthanasie et acharnement thérapeutique est le type même de choix truqué qui génère beaucoup d’angoisse chez les personnes qui imaginent que la seule façon d’éviter de subir des traitements inutiles en fin de vie serait d’accéder à l’euthanasie », déclare le délégué général d’Alliance Vita. Ou encore : « La loi française est claire, en rejetant dos à dos acharnement thérapeutique et euthanasie, d’une part ; et, de l’autre, en promouvant les soins palliatifs et l’accompagnement des personnes en fin de vie. C’est le choix opéré par la France et c’est très important que les autorités publiques ou institutionnelles n’entretiennent pas de confusion entre soins palliatifs et euthanasie, ce qui s’observe pourtant dans certains cas. »
« Aucune volonté de polémique » de la CAF La CAF, de son côté, précise que l’article est paru dans son magasine Vie de famille, qui cite des experts « sans prôner une position plus qu’une autre ». L’organisme affirme aussi que la déléguée de l’ADMD « ne fait pas dans ce cadre la promotion de l’euthanasie ». « Il n’y a aucune volonté de polémique ou de prise de position de notre part », fait encore savoir la CAF au Figaro.
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 29.12.19 18:26 | |
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Dernière édition par Admin le 24.01.20 21:40, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 29.12.19 19:34 | |
| Faudrait savoir, si vous les toubibs vous aidez les gens à mourir, pourquoi vous n'êtes pas intervenus sous le quinquennat précédent ??? parce qu'on devient givré sur internet à propos des débats sociétaux parce qu'il y a des patients qui ont été obligés de choisir le suicide biologique long et irréversible de toute façon, réforme des retraites ou pas, réforme de la fin de vie ou pas, le non-dit est hurlant, quelle hypocrisie de merde Jean Léonetti m'a ouvert les yeux et je risque la cécité allez vous faire foutre tous et toutes merci aux gilets jaunes et merci aux grévistes, ne lâchez rien |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 14.01.20 14:30 | |
| Le témoignage fort de Suzy, 81 ans : "je veux la liberté de me suicider" Capture d'écran vidéo Le Parisien Le témoignage de Suzy Zahn par Le Parisien, une octogénaire qui souhaite mourir dans la dignité Par Nina Siahpoush-Royoux Le 25 novembre 2019 à 16h30 Une octogénaire et astrophysicienne de profession évoque son souhait de mourir dans la dignité. Dans une récente interview, Suzy Zahn de son nom explique comment son mari s'est donné la mort, faute d'avoir pu se faire aider. Le droit de mourir, de son plein gré et sans souffrance. C'est le souhait de Suzy Zahn, une octogénaire. Interviewée par Le Parisien ce 24 novembre 2019, cette dernière a expliqué son combat pour rendre son dernier souffle à sa façon. Cette astrophysicienne a décidé il y a 30 ans de cela d'anticiper avec son époux leur mort. Ils se sont alors inscrits à l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD). "On avait décidé qu'on mettrait fin à nos jours ensemble", explique Suzy Zahn à nos confrères. Il y a quelques années, son mari a été frappé par une maladie dégénérative qui a eu des conséquences dramatiques sur son état. "La dernière année a été dramatique. Il avait des problèmes physiologiques et ne pouvait plus enseigner [l'astrophysique, NDLR]. Notre médecin traitant voulait l'hospitaliser", raconte-t-elle. "Mon mari m'a demandé de l'aider à mourir et je ne l'ai pas voulu. Le lendemain, il s'est jeté par la fenêtre de notre appartement, au sixième étage", explique Suzy Zahn, qui a fini, après ce drame, par se tourner vers l'association pro-euthanasie Ultime liberté. "J'ai pris cette décision, en me disant que je ne voulais pas en être amenée là. Je n'aurais pas eu le courage et je voulais avoir quelque chose qui me permette de me suicider sans douleur", affirme l'octogénaire avec émotion. Actuellement en rémission d'un cancer, elle a alors pris son courage à deux mains et a acheté sur internet du Nembutal, sous les conseils des membres de l'association Ultime Liberté. Il s'agit d'un barbiturique qui provoque la mort lorsqu'il est utilisé en grande quantité. Puisqu'il est illégal de s'en procurer en France, Suzy Zahn a reçu la visite de deux gendarmes, qui ont perquisitionné son domicile en octobre 2019. Une mort dans la dignité offerte aux privilégiés ? "Je ne pensais pas qu'il m'arriverait une chose pareille. On a violé mon intimité, on m'a fait ressentir une culpabilité que je n'aurais pas dû ressentir", estime celle qui ne "regrette pas du tout ce qu'elle a fait". "Je veux avoir la liberté de me suicider quand je le décide. Je ne veux pas de soins palliatifs, je veux faire ça avant d'être dans un mauvais état", ajoute l'octogénaire à nos confrères. Depuis le décès de sa moitié, Suzy Zahn a "souvent le cafard" et "pense souvent à son mari". "Ce sera peut-être la raison pour laquelle je me suiciderai un jour", révèle celle qui "a des amis prêtes à la prendre en charge" lorsqu'elle décidera de s'en aller. Suzy Zahn réfléchit aussi à un départ pour la Suisse, où la procédure est autorisée. N'ayant pas de problèmes financiers, cette grand-mère de 81 ans reste consciente que le choix de mourir dignement n'est pas à la portée de tout le monde. "J'ai payé 650 dollars, sans être sûre que le Nembutal n'arrive. Il faut pouvoir se le permettre.Et puis les gens aisés ont peut-être plus de temps pour se poser ce type de questions, par rapport à ceux qui n'ont pas de quoi manger, ou se soigner et ont bien d'autres interrogations en tête", conclut-elle, réaliste. |
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| Sujet: Re: 2019 fin de vie 06.03.20 14:52 | |
| « ENTOURER LES PERSONNES SOUFFRANT DE SOLITUDE EST UNE OPTION PLUS HUMAINE QUE L’INJECTION LÉTALE » Gènéthique vous informe 03 décembre 2019 Fin de vie
En Belgique, l’euthanasie est dépénalisée depuis 2002. Après 17 ans (cf. 15 ans après la loi sur l'euthanasie en Belgique: perspectives critiques), stigmatisation de l’objection de conscience, paternalisme mortifère à l’égard des patients « éligibles », mais aussi quête du sens de la vie sont quelques-uns des grands enjeux de la fin de vie dans ce pays. Benoît Beuselinck est professeur et médecin oncologue, il a contribué au livre Euthanasie, l’envers du décor[1], il revient pour Gènéthique sur l’importance de la vie jusqu’au bout.
Gènéthique : La mort peut-elle être considérée comme un droit des patients ?
Benoit Beuselinck : Est-ce que nous avons « droit à la mort » ? Il s’agit d’une question très difficile. Elle est d’ailleurs plutôt d’ordre philosophique ou juridique. Mais je vais essayer d’y répondre en tant que médecin.
Avons-nous « droit à la vie » avant d’être né ? La vie nous est « tombée dessus » d’une certaine façon : nous ne choisissons pas de naitre. Par contre, il y a un droit à la vie dès que nous sommes nés. Et même avant, dès notre conception.
Une fois nés, avons-nous « droit à la mort » ? Pouvons-nous décider du moment de notre mort ? D’un point de vue théorique, nous pourrions dire que la mort est « quelque chose qui nous tombera dessus un jour, tout comme la vie nous est tombée dessus un jour », à cette différence près que nous ne sommes plus dans un « état préconceptionnel », nous sommes au monde et donc conscients. Cependant, le fait de choisir de mourir se heurte depuis toujours et dans de nombreuses sociétés au tabou du suicide et du meurtre. En effet, le « droit total » à décider le moment de sa mort implique soit le meurtre soit le suicide. Dans les deux cas, il s’agit d’induire activement la mort.
Par contre, je suis convaincu, et cela est heureusement devenu une pratique médicale courante, que le malade a le droit de décider, dans certaines circonstances, de « laisser la mort venir ». Quand une maladie affaiblit un patient et le mène petit à petit vers la mort naturelle, il a certainement le droit de décider quel traitement il va suivre. Il a le droit de refuser les soins lorsqu’ils s’apparentent à de l’acharnement thérapeutique. Ce refus semble même la décision la plus juste et la plus sage. A l’issue d’une longue maladie qui mène la personne à une plus grande faiblesse et dépendance, lorsque ses fonctions vitales sont entravées, la mort sera même attendue comme un soulagement.
Aussi, ce qui est important, à mon avis, c’est de bien faire la distinction entre « induire la mort » et la « laisser venir ». Défendre la vie ne veut pas seulement dire qu’il faut maintenir les personnes malades le plus longtemps possible en vie dans des circonstances pénibles… Elle implique aussi le refus de tout traitement exagéré, disproportionné à l’état actuel du patient. Et bien sûr, la décision de poursuivre certains traitements raisonnables et d’arrêter certains traitements inutiles ne doit pas être prise par le médecin seul, mais au terme d’une discussion ouverte avec le malade qui aura préalablement été bien informé.
G : A partir de votre expérience, en quoi la mort peut-elle être ce qui ultimement donne sens à la vie ?
BB : Il serait possible de développer de nombreuses idées autour de ce thème : je pense à ceux qui donnent leur vie pour défendre ou sauver celle de quelqu’un d’autre, ou pour une cause importante… Il me semble que la mort, inéluctable, peut justement nous aider à bien vivre le moment présent et à être reconnaissant pour le magnifique cadeau qui nous est offert par elle. En effet, se rendre compte que notre vie est finie, peut nous stimuler à bien l’utiliser, à bien en profiter.
La mort, la souffrance en général, nous aident aussi à prendre conscience de notre fragilité. La fragilité semble opposée à une idée superficielle de la dignité et de l’autonomie. Mais il devient de plus en plus clair que prendre conscience de notre fragilité peut aussi être une force. Elle peut par exemple nous prémunir des burnouts qui arrivent quand nous négligeons nos limites. Se rendre compte de nos fragilités notamment à travers la maladie, à travers l’idée de la mort qui signe notre finitude, nous invite à prendre soin de nous-même, à prendre soin des autres, à nous laisser soigner, permet de prendre conscience des nouvelles richesses qui nous habitent.
Par contre, considérer le choix actif de la mort comme l’acte ultime qui donnerait sens à notre vie, parce que nous « la maitrisons ainsi jusqu’au bout », ne me semble pas être ce qui nous permette de grandir en humanité. Au contraire, il s’agit de l’espoir vain d’une actualisation de notre liberté qui en fait l’anéantit et détruit notre autonomie parce qu’elle enferme la personne dans le désespoir.
G : Est-ce que choisir sa mort peut être un acte d’ultime liberté ?
BB : Je pense que les malades ont le droit de décider de commun accord avec l’équipe soignant quels sont les traitements qui seront encore appliqués tenant compte de leur maladie, des résultats à espérer, des effets secondaires à prévoir et de leur état général.
Une personne âgée résidant dans une maison de retraite a le droit de refuser d’aller à l’hôpital quand elle tombe malade. Il ne faut pas à tout prix soigner chaque pneumonie. Car si les médecins soignent toutes les complications qu’ils peuvent soigner, les malades finiront par souffrir de complications que nous ne sommes pas capables de traiter. C’est pourquoi la demande d’euthanasie surgit plus fréquemment dans un contexte d’acharnement thérapeutique, et je comprends la détresse sous-jacente à cette demande.
Il me semble qu’il s’agit de la seule conséquence positive de la loi autorisant l’euthanasie : dans la relation médecin-patient, la mort est devenue moins un tabou. Autrefois, le médecin n’osait pas toujours annoncer le pire. Maintenant, c’est le malade qui évoque la question. Cela peut mener à des discussions plus ouvertes sur les possibilités et les limites thérapeutiques et à la mise en place de plans thérapeutiques plus raisonnables.
Par contre, l’acte ultime de la liberté ne peut pas être, à mon avis, un acte qui anéantit cette liberté. Je pense qu’il faut plutôt choisir les actes qui font encore grandir notre humanité dans et même grâce à ces circonstances difficiles.
G : Que faire quand la souffrance devient insupportable ?
BB : Il faut faire la différence entre souffrance physique et souffrance psychique. Pour cette dernière, subjective par définition, il est difficile de déterminer quand elle devient insupportable. Les psychiatres en discutent longuement. De plus, même si elle était insupportable, elle peut toujours être réversible. C’est même bien souvent le cas. Dans les cas de dépressions graves d’adolescents par exemple, des patients guérissent complètement. Une dame nous a appelés il y a quelques mois pour nous dire qu’elle était très contente parce que l’euthanasie n’existait pas il y a trente ans. En effet, elle avait beaucoup souffert de dépression et elle aurait certainement demandé l’euthanasie si cela avait été possible. Mais elle a fini par accepter et vivre avec sa maladie, et elle est très contente des années de vie qui se sont écoulées depuis lors.
La souffrance physique est plus objective et peut en effet devenir insupportable. Je pense aux douleurs réfractaires aux thérapies antalgiques, les crises d’épilepsies difficiles à contrôler, l’asphyxie, les troubles neurologiques menant à des fausses routes à répétition dans la déglutition, l’obstruction intestinale réfractaire… Non seulement, ces symptômes sont parfaitement objectivables, mais ils sont aussi en général irréversibles quand la maladie sous-jacente est déjà bien avancée. Autrement dit, ces symptômes ne vont plus s’améliorer et vont persister jusqu’à la mort. Ils en seront même bien souvent la cause. Quand il n’y a plus moyen de faire reculer la maladie avec des traitements dirigés, et quand les traitements de support n’aident plus, il faut soulager, sachant que ces moyens peuvent contribuer à raccourcir la vie, mais sans jamais l’induire. Dans l’euthanasie, c’est l’induction directe de la mort qui est choisie comme solution, et c’est cela la grande différence.
G : Comment redonner des raisons de vivre à ceux qui demandent l’euthanasie ?
BB : Cela dépend des raisons invoquées pour demander l’euthanasie. Même dans le cas de maladies physiques telles que le cancer, ces raisons sont bien souvent d’ordre psychologique ou spirituel et non pas d’ordre physique. En fait, les souffrances aigues d’ordre physique, telles que les douleurs, l’asphyxie… peuvent être soulagées par des moyens médicaux. Si ces souffrances sont réfractaires au traitement médical, une sédation palliative peut-être mise en route. Par contre, les souffrances d’ordre psychologique ou spirituel ne peuvent pas être soulagées par des médicaments. Parmi ces souffrances on peut nommer :
La peur de la souffrance future. Le malade ne souffre pas encore physiquement, mais il a peur de la dégradation de son état à l’avenir. Il convient alors de le rassurer : les médecins feront tous ce qu’ils pourront pour alléger cette souffrance en évitant à tout prix l’acharnement thérapeutique. Parfois les malades ont simplement peur de finir leur vie « comme un légume » branché à une machine. Il convient d’expliquer que le médecin n’appliquera aucun traitement qui n’aura pas de sens. La peur de la perte d’autonomie et la peur de dépendre des autres, d’être à leur charge. Il convient alors de rappeler que la perte d’autonomie ne veut pas dire perte de dignité. Il y a bien d’autres moments de la vie où nous dépendons des autres, par exemple pendant l’enfance ou lors de maladies ou après un accident. Il faut expliquer que le fait de prendre soin des autres fait du bien autant à celui qui prend en charge qu’à celui qui bénéficie des soins. Plutôt qu’un handicap ou une « diminution », il s’agit d’une nouvelle opportunité de croissance dans la vie, une croissance en qualité de relation. Bien des couples ont commencé à vraiment s’aimer quand la maladie est arrivée. La tristesse de ne plus pouvoir exercer ses activités préférées. Il convient alors de montrer qu’on ne doit pas regarder ce que l’on ne sait plus faire, mais ce que l’on peut encore faire. Il arrive que la maladie permette justement de reprendre le fil d’un passe-temps oublié depuis trop longtemps. Régulièrement, je conseille aux malades de mettre de l’ordre dans leurs photos afin qu’ils se souviennent des beaux moments de leur existence. Il y a des périodes de la vie où l’on regarde en avant et où on s’attache à faire des projets et à les réaliser, et il y a d’autres moments où il faut porter son regard sur le passé. Avec gratitude.
La solitude pose aussi souvent problème. Des personnes bien entourées demandent moins souvent l’euthanasie que les personnes souffrant de solitude. L’autre jour, un malade a refusé un traitement, « parce que ses enfants habitent loin et il ne les voit pas ». Il convient alors de prévenir l’assistante sociale pour tenter de renouer les liens familiaux et d’organiser des visites de malades. Une hospitalisation en soins palliatifs peut aussi être une option. Entourer les personnes souffrant de solitude est une option plus humaine que l’injection létale.
Il existe des moyens de « donner sens à la vie malgré la présence de la souffrance », plutôt que de donner du « sens la souffrance ». La souffrance en effet est une réalité négative qu’il convient d’éviter autant que possible. Pour « donner sens à la vie », notre présence auprès des malades est essentielle (cf. A propos de l’euthanasie de la championne paralympique Marieke Vervoort…). |
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