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 " Inès " fin de vie ?

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MessageSujet: " Inès " fin de vie ?   " Inès " fin de vie ? Icon_minitime29.12.17 1:38

Fin de vie : le Conseil d’Etat doit statuer sur le cas d’une adolescente dans un « état végétatif persistant »

La famille d’une adolescente de 15 ans s’oppose à la décision de l’hôpital de Nancy, qui souhaite laisser mourir la jeune fille, estimant qu’elle n’aura « plus jamais la capacité d’établir le moindre contact ».

Le Monde.fr avec AFP | 28.12.2017 à 17h07 • Mis à jour le 28.12.2017 à 21h06

Le Conseil d’Etat examine, jeudi 28 décembre, le cas d’Inès, une adolescente de 15 ans, tombée depuis juin 2014 dans un « état végétatif persistant » et au cœur d’une bataille judiciaire entre le centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Nancy et les parents de l’adolescente.

« C’est un cas douloureux, difficile », a souligné le président Bernard Stirn en début d’audience à l’adresse des parents et de leurs deux autres enfants présents dans la salle, mais aussi des avocats de la famille et de l’hôpital et du médecin qui coordonne à Nancy les soins administrés à la jeune fille. Trois juges siégeaient à l’audience jeudi, une exception qui traduit la sensibilité de l’affaire, un seul juge étant habituellement désigné.

Le 7 décembre, la justice a donné raison au CHRU de Nancy, qui souhaite laisser mourir la jeune fille. Celle-ci souffre d’une maladie neuromusculaire auto-immune et est hospitalisée depuis juin, à la suite d’une crise cardiaque.

Lire aussi :    Laurence Lévy Périn : « Non, la France n’est pas complaisante avec la fin de vie dans la dignité »  

Plus de contact

Les parents d’Inès s’opposent à cette décision. « Il n’est pas certain qu’elle ne puisse pas se réveiller. Ce n’est pas une certitude. Son père, sa sœur, son frère sont contre, on ne peut passer outre l’accord des parents », a plaidé jeudi devant le Conseil d’Etat la mère, pour qui, selon ses convictions religieuses, donner son accord à la décision des médecins serait « un crime ».

« Ils veulent qu’on maintienne leur fille en vie, car ils veulent croire en une guérison », avait déclaré Me Frédéric Berna, l’avocat des parents de l’adolescente au début de décembre. Ils se disent persuadés que leur fille est encore capable de certains mouvements — volontaires selon eux —, alors qu’il s’agit de mouvements réflexes, selon les médecins.

Trois experts mandatés par le tribunal administratif ont estimé qu’Inès était plongée « dans un état végétatif persistant » et qu’elle « n’a pas et n’aura plus jamais la capacité d’établir le moindre contact » avec ses proches.

Face à la situation de l’adolescente, l’hôpital avait lancé une « procédure collégiale » visant à arrêter les soins. Les parents avaient saisi la justice administrative pour tenter de s’y opposer. Ils avaient quinze jours pour contester la décision du tribunal administratif de Nancy devant le Conseil d’Etat, ce qu’ils ont fait.

« Intérêt supérieur de l’enfant »

Le médecin a aussi exprimé son malaise face à la responsabilité qui lui incombe : « C’est terrible, je suis médecin, mais je suis aussi un homme, un père. C’est une situation douloureuse, je vis quotidiennement avec les parents, c’est terrible pour nous de prendre une telle décision. Notre seul but, c’est l’intérêt supérieur de l’enfant. »

Lire aussi :    La décision de la Cour de cassation sur la fin de vie « légitime un peu le suicide assisté »  

Le CHRU de Nancy « ne prendra aucune décision hâtive » et attendra « évidemment » un éventuel arrêt du Conseil d’Etat avant d’arrêter les soins, avait déclaré l’avocat de l’hôpital, Me Bertrand Marrion. « Le mieux pour Inès serait d’avoir un consensus général. Peut-être qu’avec toutes ces prises de position, d’experts et de tribunaux, les parents reviendront sur leur opposition », espère-t-il.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/fin-de-vie/article/2017/12/28/fin-de-vie-le-conseil-d-etat-doit-statuer-sur-le-cas-d-une-adolescente-dans-un-etat-vegetatif-persistant_5235368_1655257.html#gjFYR4MMvQSPM73y.99
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MessageSujet: Re: " Inès " fin de vie ?   " Inès " fin de vie ? Icon_minitime29.12.17 1:50

Des parents ont saisi le tribunal administratif de Nancy pour s'opposer à l'arrêt des soins sur leur fille de 14 ans plongée dans le coma.

Par Le Point.fr

Modifié le 14/09/2017 à 14:01 - Publié le 14/09/2017 à 13:07 | Le Point.fr

Des parents ont saisi le tribunal administratif de Nancy pour s'opposer a l'arret des soins sur leur fille de 14 ans plongee dans un coma quasi rreversible.

Des parents ont saisi le tribunal administratif de Nancy pour s’opposer à l’arrêt des soins sur leur fille de 14 ans plongée dans un coma quasi rréversible. ©️ SIPA/ HUMBERT NICOLETTE

Atteinte d'une maladie neuromusculaire rare, Inès, 14 ans, est plongée dans le coma depuis le 22 juin 2017.  L'adolescente souffre depuis qu'elle a une dizaine d'années d'une importante fatigue et d'un manque anormal de force, et une "myasthénie auto-immune" est diagnostiquée en 2014, rapporte L'Est républicain .  Fin juin, Inès fait une crise cardiaque et perd connaissance.  Les secours parviennent à faire repartir son cœur, mais l'adolescente n'a jamais repris connaissance et est hospitalisée au CHU de Nancy.

Alors que le service de réanimation pédiatrique de l'hôpital souhaite aujourd'hui "débrancher" la jeune fille, ses parents ont saisi en référé le tribunal administratif de Nancy pour s'opposer à l'arrêt des soins.  "Si je perds ce procès, une petite fille va mourir", explique Me Frédéric Berna, le conseil des parents.  L'avocat assure que ses clients "ne sont pas braqués non plus contre les médecins" :  "Ils ne sont surtout pas prêts à accepter la mort de leur fille.  Et c'est normal vu les délais très courts qui leur sont imposés."  D'autant que les parents d'Inès sont persuadés que leur fille n'est pas dans un état végétatif irréversible, car ils assurent l'avoir vu bouger la main et le bras.  Un neuropédiatre a cependant expliqué aux parents que des mouvements réflexes étaient possibles, même “en l'absence d'activité cérébrale organisée”.

Des possibilités d’amélioration ou de guérison quasi nulles 

Malgré tout, les parents réclament qu'un collège de trois médecins soit désigné pour statuer sur le cas de leur fille.  "À ce stade, ils demandent seulement que l'on suspende la procédure par décision judiciaire, afin d'avoir tous les éléments scientifiques et éthiques nécessaires pour leur réflexion.  Ensuite, les parents d'Inès prendront une décision, selon leurs propres valeurs, leur morale et leur religion", a assuré Me Berna interrogé par L'Express , en s'appuyant notamment sur l'épineux cas de Vincent Lambert.

Dans son rapport expliquant sa décision de valider l'arrêt des soins, le chef du service de réanimation pédiatrique du CHU de Nancy explique que les possibilités d'amélioration ou de guérison sont quasi nulles :  "L'histoire, l'examen clinique, les résultats de l'imagerie, les électroencéphalographies sont un faisceau concordant témoignant de possibilités d'amélioration ou de guérison quasi nulles selon les données actuelles de la science."
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MessageSujet: Re: " Inès " fin de vie ?   " Inès " fin de vie ? Icon_minitime30.12.17 13:23

pourquoi appeler les secours lors d'un malaise, d'un évanouissement, etc etc  ???

pourquoi lors de la canicule de l'été 2003 avoir plus ou moins obligé ces personnes âgées, handicapées, dépendantes à être réhydratées de façon automatique, sans le demander leur avis?

pourquoi aller aux urgences quand on a la grippe ? :
la grippe se soigne avec des remèdes de grand-mère ou alors on en meurt naturellement... ...

je peux choquer, eh bien tant mieux  si je choque ! j'en ai marre, si François Fillon ce connard ne s'était pas opposé à une légalisation du droit à mourir dans la dignité en janvier 2011 ... .... ...
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MessageSujet: Re: " Inès " fin de vie ?   " Inès " fin de vie ? Icon_minitime05.01.18 16:04


Fin de vie : le Conseil d’Etat valide l’arrêt des soins d’une adolescente dans le coma, contre l’avis des parents

Le tribunal administratif de Nancy avait suivi l’avis exprimé fin juillet par les médecins, qui s’étaient prononcés pour un arrêt des soins d’Inès.

LE MONDE | 05.01.2018 à 15h03 • Mis à jour le 05.01.2018 à 15h36

Le Conseil d’Etat a validé, vendredi 5 janvier, la possibilité que les médecins de l’hôpital de Nancy puissent procéder à l’arrêt des soins d’une adolescente de 14 ans, dans un état végétatif depuis juin, mais que les parents refusent de laisser mourir.

Le père et la mère de l’adolescente, prénommée Inès, avaient saisi en référé (procédure d’urgence) la plus haute juridiction administrative pour s’opposer à la décision du tribunal administratif de Nancy qui, le 7 décembre, avait validé l’avis exprimé fin juillet par les médecins au terme d’une procédure collégiale. Le Conseil d’Etat avait procédé à une audience sur le sujet le 28 décembre.

Lire le compte-rendu : Fin de vie : le Conseil d’Etat doit statuer sur le cas d’une adolescente dans un « état végétatif persistant »

Inès souffre d’une maladie neuromusculaire auto-immune. Elle est hospitalisée depuis juin au CHRU de Nancy à la suite d’une crise cardiaque. Après des soins, les médecins ont jugé son cas sans espoir et ont lancé une procédure visant à l’arrêt des traitements, conformément à la loi de 2016 sur la fin de vie.

Opposition de la famille

« Il appartient au médecin compétent d’apprécier si et dans quel délai la décision d’arrêt de traitement doit être exécutée compte tenu de l’ensemble des circonstances de l’espèce », estime le Conseil d’Etat dans sa décision, ajoutant que l’arrêt des soins « imposera en tout état de cause à l’hôpital de prendre les mesures nécessaires pour sauvegarder la dignité de la patiente et de lui dispenser les soins palliatifs nécessaires ».

« Selon les termes de la loi et son interprétation par le Conseil constitutionnel, il appartient au médecin en charge d’un patient, lorsque ce patient est hors d’état d’exprimer sa volonté, de prendre la décision d’arrêter ou de ne pas mettre en œuvre, au titre du refus de l’obstination déraisonnable, les traitements qui apparaissent inutiles, disproportionnés ou sans autre effet que le seul maintien artificiel de la vie. »

En novembre, une expertise médicale ordonnée par le tribunal administratif de Nancy a conclu au caractère « déraisonnable » du maintien de l’assistance respiratoire et de la sonde gastrique de l’adolescente. « Le caractère irréversible des lésions neurologiques est certain », ajoutaient les trois médecins chargés de l’expertise.

C’est sur ce travail que c’est appuyé le tribunal administratif pour rejeter le recours des parents de l’adolescente, qui refusent l’arrêt des soins. « Notre fille nous appartient, pas aux médecins », affirme la mère d’Inès. « Tant qu’il n’y a pas de certitude, c’est comme si j’autorisais son crime, justifie-t-elle. Je trouve qu’elle est consciente par moments. »

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/societe/article/2018/01/05/fin-de-vie-le-conseil-d-etat-valide-l-arret-des-soins-d-une-adolescente-dans-un-etat-vegetatif-a-l-hopital-de-nancy_5237991_3224.html#QsBcBLBgx5cLKpxG.99
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MessageSujet: Re: " Inès " fin de vie ?   " Inès " fin de vie ? Icon_minitime05.01.18 16:30

« Notre fille nous appartient, pas aux médecins », affirme la mère d’Inès.
alors il ne fallait pas l'emmener à l'hôpital...
je réponds ainsi à quelques pro-vie qui en 2010 sur le web m'écrivaient que si je voulais mettre fin à ma vie, il fallait que je le fasse " toute seule, comme une grande ".... ... car ce n'est pas le boulot des soignants... ...Pro-vie chrétiens en plus ! ! ! elle n'est pas belle, la vie ? !!! ...
(les parents d'Inès ( qui est un faux prénom ) sont musulmans, je l'ai lu noir sur blanc sur le site d'un média sérieux).
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MessageSujet: Re: " Inès " fin de vie ?   " Inès " fin de vie ? Icon_minitime06.01.18 13:53

Adolescente en état végétatif : la mère dénonce un "crime organisé"
12h34, le 06 janvier 2018

Djamila Afiri, la mère d'Inès, adolescente de 14 ans en état végétatif, vient d'être déboutée par le Conseil d'État, qui s'est prononcé pour l'arrêt des soins.

"Je ressens du dégoût. C'est inhumain." Djamila Afiri n'a pas de mots assez forts pour dénoncer la décision du Conseil d'État qui concerne sa fille de 14 ans. Vendredi, la plus haute juridiction administrative a validé l'arrêt des traitements d'Inès. L'adolescente, atteinte d'une maladie auto-immune, est plongée dans un état végétatif depuis qu'elle a fait une crise cardiaque en juin dernier.

"Elle répond avec la tête". Mais pour sa mère, cette décision "va à l'encontre des Droits de l'Homme". "Je ne peux pas imaginer qu'on puisse aller contre des parents, contre un frère, contre une sœur. C'est dégoûtant. C'est un crime organisé", s'indigne celle qui avait adressé une pétition au Conseil d'État fin décembre. Djamila Afiri se dit "certaine" que sa fille "est consciente". "Quand je lui parle, elle répond avec la tête. Quand je pars, que je lui dit au revoir, elle me tourne la tête pour pas que je l'embrasse, elle ne veut pas que je parte."

Un pronostic neurologique "catastrophique". Trois médecins experts s'étaient prononcés sur le cas d'Inès à la demande du tribunal administratif de Nancy. Selon eux, le pronostic neurologique de l'adolescente est "catastrophique". "Elle se trouve dans un état végétatif persistant, incapable de communiquer avec son entourage", a souligné le Conseil d'État en se basant sur leurs conclusions. "Le caractère irréversible des lésions neurologiques [est] certain dans l'état actuel de la science." Mais Djamila Afiri conteste cette expertise. "On n'a pas fait d'examens complémentaires à ma fille. Elle n'a pas refait d'IRM, pas refait de scanner, rien fait. On s'est juste basés sur la première conclusion des médecins. Y'a pas eu d'expertise indépendante."

"C'est Dieu qui a créé la vie". Les parents d'Inès avaient été auditionnés par le Conseil d'État le 28 décembre, et sa mère avait notamment mis en avant ses convictions religieuses pour expliquer sa position. Djamila Afiri le répète encore aujourd'hui. "C'est Dieu qui a créé la vie, c'est lui qui la retire. Personne d'autre. On ne peut pas décider de retirer une vie comme ça alors qu'[Inès] est jeune, qu'elle a encore des chances de s'en sortir. Je lui laisserai toutes ses chances."

Recours devant la CEDH. L'avocat des parents de l'adolescente, Me Abdelbaki Bouzidi, a confirmé à Europe 1 que ses clients lui "ont demandé de saisir la Cour européenne des Droits de l'Homme sur le fondement de l'article 35", qui autorise un recours à la CEDH lorsque toutes les voies de recours internes sont épuisées. Et ce, pour "demander la suspension, dans la mesure du possible, de la décision du Conseil d'État".
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MessageSujet: Re: " Inès " fin de vie ?   " Inès " fin de vie ? Icon_minitime06.01.18 13:56

eh bien, le crime organisé existe depuis le 22 avril 2005 et Jean Léonetti est encore et toujours en liberté !
(arrêtons d'utiliser Dieu pour rien, nom de Dieu ! ).
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MessageSujet: Re: " Inès " fin de vie ?   " Inès " fin de vie ? Icon_minitime06.01.18 15:06

site Pourquoi Docteur

Référé-liberté

Le Conseil d'Etat valide l'arrêt des soins de l'adolescente en coma dépassé. C'est aux médecins d'agir.

par Dr Philippe Montereau

Une adolescente est dans un coma profond depuis le mois de juin. Les médecins qui la soignent estiment qu'il n'y a plus aucun espoir. Les parents refusent d'autoriser l'arrêt des soins. Le Conseil d'Etat, saisi en référé-liberté a statué et valide l'arrêt des soins. Aux médecins maintenant d'appliquer cette décision.

Le Conseil d'Etat valide l'arrêt des soins de l'adolescente en coma dépassé. C'est aux médecins d'agir. orson/epictura

Publié le 05.01.2018 à 16h44

Mise à jour le 06.01.2018 à 10h26

Ce vendredi, le Conseil d’État a validé la décision d’arrêt des soins d’une adolescente de 14 ans, dans un coma végétatif depuis juin 2018, mais que les parents refusent de laisser mourir. Il avait été saisi par les parents selon la procédure du « référé-liberté », une procédure qui permet au juge des référés « d'ordonner toute mesure nécessaire à la sauvegarde d'une liberté fondamentale ». Cette décision intervient dans les suites de la décision du tribunal administratif de Nancy qui, le 7 décembre, avait validé l’avis des médecins, exprimé en procédure collégiale fin juillet.
Selon le porte-parole du Conseil d'Etat. « Il appartient donc désormais aux médecins en charge de l'enfant d'apprécier si, et dans quel délai, la décision d'arrêt de traitement doit être exécutée ».

Un coma sans espoir

Inès souffre d’une maladie auto-immune neuromusculaire. Elle est hospitalisée depuis juin au CHRU de Nancy dans les suites d’une crise cardiaque grave qui a provoqué un coma dépassé ou « coma végétatif ».
En dépit de soins intensifs, et en l’absence d’amélioration de son état, les médecins ont jugé son cas sans espoir. Conformément à la loi de 2016 sur la fin de vie, ils ont lancé une procédure visant à l’arrêt des traitements.
Le père et la mère de l’adolescente, avaient saisi en urgence (« en référé ») la plus haute juridiction administrative pour s’opposer à la décision du tribunal administratif de Nancy qui avait validé la proposition d'arrêt des soins des médecins. Pour les parents, la décision du tribunal revient à demander à ces médecins « de la faire mourir » ... Une interprétation compréhensible, mais un peu abrupte.

Appliquer la décision de fin de vie

Il s’agit pas, en effet, de provoquer la fin de vie de la jeune fille. L’euthanasie active est interdite dans notre pays. Il s'agit de la laisser mourir et donc d'arrêter les soins de support. Il existe un protocole très précis, mais c’est difficile pour un médecin de parler d’acte médical, même s’il le faudrait.
Donner la mort, c’est l’inverse de la mission d’un médecin. On perçoit le dilemme. Toutefois, il ne faut pas non plus être naïfs… Cela fait des générations que les médecins abrègent – souvent dans une grande solitude – la souffrance des malades pour lesquels il n’y a plus aucun espoir, si ce n’est de prolonger des souffrances inutiles.

Un protocole de fin de vie

Il existe dans le cas de ces comas profonds, un protocole de « fin de vie », qui consiste à arrêter l’alimentation et l’hydratation, et de donner des médicaments anesthésiques. C’est vrai que cela peut s'interpréter comme « mourir de soif et de faim », mais ce n'est pas le cas.
On a deux certitudes. La première, c'est que le cerveau ne fonctionne plus que de façon automatique, sans conscience… La deuxième, c'est que si on avait le moindre doute sur le fait que le malade puisse ressentir la douleur, les médicaments anesthésiques employés conjointement ne laisse aucune place à la souffrance tant morale que physique.

On utilise aujourd’hui des produits un million de fois plus puissants que la morphine. Cela laisse peu de place à la souffrance. Sauf celle des parents.

https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/23998-Le-Conseil-d-Etat-valide-l-arret-soins-l-adolescente-coma-depasse-Que-faire-medecins
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MessageSujet: Re: " Inès " fin de vie ?   " Inès " fin de vie ? Icon_minitime22.11.18 15:33

site le Quotidien du Médecin

Décès d'Inès, une adolescente en état végétatif, après une décision d'arrêt des traitements
Coline Garré
| 22.06.2018


[*]Inès, 14 ans, hospitalisée depuis un an au CHRU de Nancy en état pauci-relationnel, est décédée ce 21 juin à l'hôpital après l'arrêt des soins validé par la justice, auquel ses parents se sont opposés jusqu'au bout. 
L'adolescente, qui souffrait d'une myasthénie auto-immune pour laquelle elle était suivie à l'origine au CHU de Strasbourg, a été victime d'un arrêt cardio-respiratoire en juin 2017. Transférée en réanimation pédiatrique au CHRU de Nancy, elle a alors été placée sous ventilation mécanique.
Les médecins avaient lancé en juillet 2017 une procédure collégiale en vue d'un éventuel arrêt des traitements, conformément à la loi de 2016 sur la fin de vie. Mais les parents ont réfuté leur conclusion (limitation des thérapeutiques) et se sont engagés dans un bras de fer juridique, depuis le tribunal administratif de Nancy, jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme, en passant par le Conseil d'État ; tous ont validé la décision médicale. 
« Les parents étaient déterminés, ils voulaient absolument y croire jusqu'au bout ; la mère était convaincue qu'il y avait encore un espoir », a souligné Me Frédéric Berna, qui les avait accompagnés dans les premières étapes de la procédure judiciaire.
Selon leur nouvel avocat Me Bernard-Marie Dupont, Inès a été débranchée le mercredi 20 juin vers 18 h 30 et est décédée un peu avant midi le jeudi. Le CHRU a affirmé que l'arrêt des soins était intervenu dès le mardi soir. L'hôpital a souhaité la présence des « forces de l'ordre pour assurer le calme et pallier toute situation » a expliqué la direction du CHRU. Ajoutant : « C'est très douloureux pour les parents et pour les soignants qui ont accompagné la famille pendant plus d'une année ; les parents ont été à ses côtés jusqu'à son décès. »
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