Publié le jeudi 20 novembre 2014 à 16:15 par Mathias Alcaraz
Victor Lanoux (Louis la Brocante) raconte le jour où il a pensé au suicide
Il a voulu en finir
Victor Lanoux (Louis la Brocante) raconte le jour où il a pensé au suicide
Epuisé après deux lourdes opérations de l’aorte, Victor Lanoux a voulu quitter ce monde. Dans un livre qui sort aujourd’hui, le héros de Louis la Brocante se souvient du jour où il a pris son fusil, bien décidé à mettre fin à ses jours.
Entre 2007 et 2011, Victor Lanoux a eu de gros soucis de santé. Il y a huit ans, l’acteur, star de la série Louis la Brocante, avait dû être opéré de l’aorte. Malheureusement, son passage sur la table d’opération s’est très mal passé et, comme il l’a raconté depuis, il en est ressorti brisé. « On me l’a vendu comme le plus grand chirurgien d’Europe et quand je suis sorti de la salle d’opération, j’étais paraplégique, j’avais une corde vocale flinguée. Et en plus, ils me disaient que tout s’était très bien passé… » À l’époque, Victor Lanoux n’était pas entièrement tiré d’affaire : il restait une micro fuite, qui devait « se résorber toute seule ».
Mais trois ans plus tard, elle était toujours là : « On me repasse un scanner et on s’aperçoit que la micro fuite en question avait créé une nouvelle poche qui compressait mon artère pulmonaire, ma trachée, et je ne pouvais plus respirer. » Opéré une deuxième fois en mai 2011, il a passé 13 heures au bloc en trois jours, et a eu beaucoup de mal à récupérer. La fin du calvaire ? Comme il le raconte dans Deux heures à tuer au bord de la piscine, son livre paru aujourd’hui et dont Télé-Loisirs a publié un extrait, il aurait dû subir une troisième opération, « pour renforcer ».
Dans un témoignage poignant, Victor Lanoux explique qu’il n’a pas voulu retourner à l’hôpital. « Je décidai de ne pas renforcer, écrit-il dans son livre. Ça pétera quand ça pétera. » Mais quelques mois après sa deuxième opération, l’interprète de Louis La Brocante en a eu assez de se battre contre la maladie. « Mon aimée est partie promener notre petite chienne au château de Rambouillet, se souvient-il. Elle ne sera pas de retour avant midi. Moi, je sais que je dois en finir avant, ce qui me laisse deux bonnes heures. » À ce moment-là, sa décision était prise : il allait se tirer une balle. Tout habillé, il est alors entré dans sa piscine, prêt à en finir. Se rendant compte qu’il avait oublié son fusil, il s’apprêtait à aller le chercher, mais sa femme est rentrée à temps, l’empêchant d’attraper son arme pour commettre l’irréparable. Grâce au soutien sans faille de son épouse et à l’amour de ses proches, il a ensuite retrouvé le goût à la vie, et laissé ce sinistre épisode derrière lui.