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| Sujet: Le film"Le petit prince a dit" 01.12.13 1:18 | |
| Le petit prince a dit Drame réalisé en 1992 par Christine Pascal Avec Richard Berry , Huguette Bonfils , Carlo Boso ... Date de sortie : 13 novembre 2002 SYNOPSIS Violette a 10 ans et vit à Lausanne avec son père, Adam, divorcé de Mélanie. Gourmande et maladroite, Violette n'apprécie guère Lucie, la nouvelle compagne de son père, et irrite souvent ce dernier. A la suite d'un examen médical de routine, Adam apprend que sa fille est atteinte d'une tumeur au cerveau inopérable. Plutôt que de l'hospitaliser et de lui faire vivre ses derniers mois dans la souffrance, il décide de partir en voyage avec elle et de rejoindre Mélanie, qui répète une pièce en Italie. Ensemble, les parents vont tout faire pour que leur fille vive ses derniers jours dans le bonheur le plus absolu. Lucie, qui ne comprend pas l'attitude d'Adam, finit par le quitter... LA CRITIQUE LORS DE LA SORTIE EN SALLE DU 13/11/2002 Elle a le cheveu dru, le sourire clair et des rondeurs attendrissantes. Violette, 10 ans, a tout pour plaire, précisément parce qu'elle n'est pas parfaite. Elle est pataude, Violette, et maladroite. Son père, biologiste, lui demande-t-il de lui rapporter un bocal ? Elle le lâche en chemin. Violette est désolée : elle ne s'est rendu compte de rien. « Bon sang, ce que tu peux être maladroite ! », éclate son père, agacé. Violette hausse les épaules. Cette étourderie maladive, cette brusquerie avec laquelle les objets lui échappent, ressemblent à une fatalité. Violette est malade. Mais personne ne le sait. Malade ? On croit d'abord à une maladie d'amour. Violette vit avec son père et sa grand-mère : ses parents se sont séparés. Derrière sa gentillesse, on devine la tristesse. Et quand la petite fille regarde son père et sa nouvelle amie rentrer éméchés, en pleine nuit, on imagine même la révolte. Violette se plaint d'avoir mal à la tête. Bientôt, les adultes doivent se rendre à l'évidence : elle est très malade et son mal est incurable. On croit deviner la suite : l'hôpital. Et le chagrin des parents, atroce et banal. Et puis non. Dans Le Petit Prince a dit, Christine Pascal fait l'école buissonnière. Plutôt que de filmer la mort au travail, elle a choisi de filmer la vie. Car Violette n'ira pas à l'hôpital. Au lieu de lui boucher l'horizon, sa maladie lui ouvre les portes de la liberté. Elle s'en va sur les routes avec son père vivre ce qui lui reste à vivre, sans compter et sans contrainte. Les paysages défilent : Suisse, Italie et bientôt Provence. Le duo devient trio : avec le retour de la mère, la famille se reforme, comme un cocon protecteur. Violette a troqué ses ballerines pour des baskets et ses robes pastel de petite fille sage s'agrémentent désormais de couleurs qui claquent. Derrière le drame, qui affleure sans cesse, la gaieté revient : une chanson chantée à tue-tête, une histoire d'avant sa naissance, un chien errant rencontré par hasard et aussitôt adopté... Violette, qui sait qu'elle va mourir, reprend confiance en la vie juste au moment de la perdre. C'est triste, bien sûr. Et terrible. Mais au-delà de la révolte qui pousse le père, pourtant médecin, à arracher sa fille aux tortures d'une hospitalisation inutile, et de celle de la mère, comédienne, qui voit la tragédie se déplacer de la scène à la vie, il y a l'espoir d'une rémission possible. Et qui sait, d'une réconciliation. Tout le film est dans cet espoir insensé de réconcilier l'irréconciliable : une famille en éclats, la vie et la mort, la vie donc. Pour mieux nous conforter dans cette croyance, Christine Pascal filme des ciels de plus en plus bleus, de plus en plus limpides. Au fil du voyage, la nature reprend ses droits, et l'harmonie avec elle. Penchée sur des bougies qui illuminent la maison de son enfance, Violette peut croire en la légende que lui raconte sa mère : se concentrer très fort sur les flammes pour rendre l'impossible possible. Mélo sans mélo, Le Petit Prince a dit fera grincer quelques dents. A cause de la médecine, montrée comme une ogresse impuissante ; à cause de la morale qu'il défend : la maladie de Violette évince la maîtresse, gênante, inapte à comprendre, tout simplement de trop. Mais Christine Pascal se moque visiblement de satisfaire tout le monde. Entêtée à montrer la vie comme elle est drôle et injuste , elle s'est débarrassée des afféteries déplaisantes qui encombraient ses premiers films (Félicité, La Garce et Zanzibar) pour atteindre la simplicité. Grâce à elle, Richard Berry et Anémone retrouvent une grâce qu'on ne leur connaissait plus depuis longtemps. Quant à Marie Kleiber, la petite Violette, on n'est pas prêt d'oublier son fatalisme tranquille - Marie-Elisabeth Rouchy Marie-Elisabeth Rouchy |
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| Sujet: Re: Le film"Le petit prince a dit" 01.12.13 10:15 | |
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| Sujet: Re: Le film"Le petit prince a dit" 01.12.13 10:19 | |
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