En cette journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité, le délégué départemental Stéphane Bernoud a parlé d'une réunion symbolique. S'étant tenue ce samedi en milieu de matinée dans une salle de l'ancienne mairie du Breuil, elle s'est terminée par un lâcher de ballons. Avant cela donc, Stéphane Bernoud mais aussi l'adjointe pour le territoire Autun-Le Creusot, Bernadette Perreaut, ont rappelé les positions de l'ADMD. Avec comme soutien et militant important Jean-Luc Romero, le président national.
« C'est aujourd'hui la sixième journée mondiale sur notre thème et elle se tient symboliquement le 2 novembre, car il n'y a pas que l'église catholique qui doit décider de la mort... », a fait remarquer Stéphane Bernoud. Le délégué départemental qui a alors insisté sur le but de l'ADMD : « Faire voter une loi pour que les directives anticipées du patient s'imposent aux médecins ». En expliquant : « Le médecin décide et c'est un peu la roulette russe. Alors que l'euthanasie est acceptée dans d'autres pays, nous avons en France toujours cette opposition de quelques médecins et de catholiques extrémistes... ». Pour Stéphane Bernoud, un certain « lobbying » est à poursuivre. Jean-Luc Romaro encourage lui aussi la mobilisation pour le droit de mourir dans la dignité, qui pourrait enfin être accepté.
« Nous n'avons jamais été dans d'aussi bonnes conditions pour obtenir une loi. François Hollande s'est engagé à la déposer en cette fin d'année ou plus probablement début 2014 ». Cela dit, le président national de l'ADMD a prévenu : « Nous ne voulons pas d'une loi Leonetti (de 2005 sur les droits des patients en fin de vie). Il s'agit de changer de logique en plaçant cette fois-ci le patient au centre, la parole duquel doit prévaloir avant tout. L'euthanasie et le suicide assisté doivent être permis, pas pour libérer des lits mais par la volonté du patient ». Et si la loi n'est pas faite, Jean-Luc Romero a annoncé un plan B, celui de solliciter les parlementaires pour la faire passer. « Comme sous Sarkozy où il avait manqué seulement 15 voix... », a rappelé Stéphane Bernoud.
Dans un débat « citoyen et non médical », marqué notamment par 92% d'opinions favorables à la cause selon un sondage de l'Ifop, l'ADMD reste mobilisée, forte de plus 50 000 adhérents en France. Ils sont environ 500 en Saône-et-Loire.
Au cours de la réunion de ce samedi matin, les limites des soins palliatifs ont été entre autres dénoncées...