Fin de vie, comment et pourquoi en parler ?
Publié le 23/10/2013 à 03:49
médecine
Les docteurs Esculpavit et Mourgues présentent la conférence donnée à l'initiative du conseil départemental de l'Ordre des médecins./Ph JMM
Le conseil départemental de l’Ordre des médecins propose une soirée conférence-débat autour du thème de la fin de vie, le 28 octobre à 20h30, au Galion de Foulayronnes.
La conférence-débat qui se déroule le lundi 28 octobre à 20 h 30, dans la salle du Galion à Foulayronnes, s’adresse à tout le monde, corps médical mais aussi famille, patient, bien portants. Un jour ou l’autre, tout un chacun est confronté à la fin de vie, la sienne ou celle d’un de ses proches.
«Des professionnels de la santé, des médecins, infirmiers, personnel de structures de soins palliatifs, des juristes, des associations, seront présents», expose le docteur Jean-Marcel Mourgues, président du conseil départemental de l’Ordre des médecins.
Avant les échanges, se déroulera la présentation de la loi Léonetti «très méconnue du grand public mais aussi du corps médical. Un rapport du Comité consultatif national d’éthique a mis en évidence l’insuffisance de la formation des médecins lors de leurs études et ensuite au cours de leur exercice, vis-à-vis des soins palliatifs», poursuit le président Mourgues.
Récemment, la composition de ce CCNE a été modifiée par le gouvernement, écartant notamment les religieux qui en faisaient partie. La fin de vie sera prochainement débattue en assemblée nationale afin que le législateur puisse œuvrer. Jean Dionis et Lucette Lousteau sont invités à la conférence-débat.
En fin de vie, on entend : soins palliatifs ou l’accompagnement par des méthodes thérapeutiques destinées à diminuer la douleur pour éviter les souffrances extrêmes ; euthanasie ou le suicide médicalement assisté destiné à abréger les souffrances physiques mais aussi psychologiques du patient.
S’il est un sujet délicat, c’est bien celui-là. Un médecin est forcément confronté à cette situation.
Certes, il existe la «directive anticipée» qui fait part des volontés du patient. Comment être certain que ce patient n’a pas changé d’avis, désirant finalement se raccrocher à la vie, encore un peu.
«La clause de conscience du professionnel de santé est grave ! Bien plus grave que pour un mariage gay !», commente Jean-Marcel Mourgues.
«La douleur physique, nous pouvons arriver à la quantifier. Mais la douleur psychologique n’est pas quantifiable. Celle des familles non plus, leur douleur est grande de voir leur proche souffrir en connaissant l’inévitable issue», ajoute Georges Esculpavit, secrétaire général du conseil de l’Ordre des médecins 47.
> Fin de vie, lundi 28 octobre, 20 h 30, Galion de Foulayronnes.
La Dépêche du Midi