Cadavres « Immortels »
« Au bon vieux temps », les morts se décomposaient lentement dans les cimetières, libérant éventuellement la place à d’autres au bout de la concession classique de 30 ans. Maintenant, on ne se décompose plus, monsieur, on sèche, comme Ramsès II.
Cela a été mis officiellement en évidence dans plus de 40 communes allemandes, ce qui provoque un « embouteillage » par rapport aux nouveaux arrivants (article Courrier International, No 682, page 83). Mais, il ne faut pas croire que cela ne concerne que l’Allemagne. Simplement, en France, on n’en parle pas et pour cause : il ne faut pas faire d’ombre aux lobbies des poisons chimiques. Le fait est que tous ceux qui consomment « standard » sont devenus progressivement des véritables usines chimiques ambulantes. Feu le docteur Louis de Brouwer a noté dans l’un de ses ouvrages que le Français moyen absorbe autour de 4 kg de pesticides, conservateurs, édulcorants chimiques et autres molécules toxiques par an. Il n’y a aucune illusion à se faire au sujet de la flore intestinale et de l’état des parois intestinales tant que l’on est encore vivant, d’où la nécessité permanente de consommer à grands frais les vitamines et autres additifs qui auraient dû être synthétisés naturellement si les petites bêtes de notre flore avaient été en bonne santé.
Alors, une fois mort, c’est carrément zone interdite, pas un asticot ne peut tenir, la pitance est inconsommable,
la liste des E est trop longue…
Du temps des pharaons, la momification était réservée aux riches, maintenant c’est gratuit et démocratisé.
On peut en outre se demander comment nous pouvons en arriver à transiter autant de produits toxiques dans notre corps. Le laboratoire de l’air de l’Institut Pasteur a enfoncé le clou, suite à une longue enquête, mettant en évidence que l’absorption de pesticides par ingestion n’était que la partie visible de l’iceberg.
En effet, d’après cette étude, nous en absorberions encore 10 fois plus par la respiration, ce qui expliquerait la montée en flèche des maladies pulmonaires. Mais, cette gigantesque prolifération sauvage de poisons industriels trouve son explication dans la truculente découverte anecdotique que des associations de consommateurs ont pu faire lors d’une enquête auprès du ministre de l’Agriculture au sujet du Régent et du Gaucho. A rappeler que cette molécule fabriquée par Bayer décime allègrement nos abeilles et fait l’objet d’une polémique alarmiste depuis plusieurs années.
Tenez-vous bien, ce produit n’a jamais eu d’AMM (autorisation de mise sur le marché), mais fonctionne depuis une dizaine d’années avec une simple autorisation provisoire de vente. Rien d’étonnant lorsque l’on sait que les services administratifs du ministère se partagent le travail en cogestion avec l’UIPP (Union des Industries de la Protection des Plantes). En outre, ce nom bien flatteur cache à peine son hypocrisie.
C’est ainsi que les « pesticides » sont devenus « produits de santé des plantes » après avoir été classés « phytopharmacie » (à quand le remboursement Sécu ?).
La cerise sur le gâteau, cela a été quand l’équipe d’enquête a découvert que les 24000 dossiers annuels de demande d’homologation de produits phytosanitaires étaient traités par… 3 personnes, ce qui ramène à traiter, par jour ouvrable, environ 90 dossiers !
Conclusion : chers amis, notre santé est protégée par un « contrôle passoire », disons un semblant de contrôle, en un mot « pas de contrôle » !