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Santé. Le PRG au cœur du débat sur la fin de vie
Publié le 23/03/2013 à 03:48 |
Santé. Le PRG au cœur du débat sur la fin de vie
«La mort est encore un sujet tabou» résumait Christophe Delahaye, président de la fédération départementale du PRG . Il organisait jeudi soir un débat sur la fin de vie, dans le cadre des rencontres citoyennes initiées par les radicaux de gauche. Il se référait notamment à l'accueil réservé, voire hostile,fait aux militants radicaux qui distribuaient sur le marché des tracts annonçant cette soirée.
Pourtant notre société ne doit pas fuir ce débat ont insisté deux éminents spécialistes du sujet ; un médecin, le docteur Jean François Hurstel, passionné de bioéthique, qui a travaillé au sein de la commission Sicard et le professeur de médecine, cancérologue, Roland Bugat, confronté au quotidien à la souffrance. Deux parlementaires PRG, Françoise Laborde et Jean-Pierre Plancade ont apporté l'éclairage de la puissance publique dans ce débat, introduit avec gravité par l'avocat toulousain Jean Paul Bouche. Il plaide avec passion pour le «mourir dans la dignité». Sciences, humanisme, philosophie, religion, éthique… ont été les fils rouges d'un débat profond, argumenté, notamment par le témoignage d'un praticien engagé dans la lutte contre la douleur en CHU.
La commission du professeur Didier Sicard nommée par le président de la République avec pour mission de proposer des solutions pour une fin de vie dans la dignité prolongera les dispositions de la loi Léonetti qui pour Jean-François Hurstel «a déja de quoi gérer l'immense majorité des situations». Il regrette néanmoins qu' elle soit peu connue des praticiens et du grand public.
Pour une euthanasie dépénalisée
Didier Sicard propose que soit favorisé un protocole de sédation terminale .Jean Fraançois Hustel est catégorique :«dans une situation ultime, l'acte d'euthanasie décidé avec le regard médical doit être dépénalisé». Il plaide également pour que les services de soins palliatifs ne soient pas des mouroirs.
«Ce qui nous rassemble n'est pas la mort mais la souffrance» commente le professeur Roland Bugat qui tout au long de son brillant exposé où alternent considérations scientifiques, humanistes et philosophiques, témoigne avec authenticité d'une solide expérience hospitalière face aux agonisants, aux interrogations des praticiens qui font dit-il «le grand écart entre réaliser des prouesses techniques en médecine et toujours être à l'écoute des plaintes et désirs du malade en fin de vie ; la gestion du râle agonique». Le professeur Bugat insiste également sur la formation «Il faut de la maturité pour un médecin exerçant en soins palliatifs car il y a un langage symbolique du mourant.». En matière de droit, il relève la contradiction «Le médecin a le devoir de soulager la souffrance mais n'a pas le droit d'ôter la vie».
Tous les intervenants ont émis beaucoup d'espoir en la finalité de la commission Sicard. Jean-Pierre Plancade se montrait optimiste sur la volonté d'une majorité parlementaire pour faire évoluer la loi… mais de manière prudente.»
Jean-Pierre Roland
Sujet: Euthanasie dépénalisée? 
28.03.13 11:50
