1 Français sur 4 y parvient
Comment réussir la fin de vie à domicile
par la rédaction | Publié le 18 Mars 2013
Selon l'Observatoire, 80 % des Français souhaiteraient mourir chez eux. 25 % d'entre eux y arrivent. Le rapport préconise d'aider l'entourage et de déveloper l'hospitalisation à domicile.
En 2010, 81% des Français déclaraient vouloir passer leur derniers instants chez eux (Ifop). Pourtant, dans les faits, seulement 25,5% des décès surviennent effectivement à domicile. Un chiffre que révèle l'Observatoire national de la fin de vie (Onfv) dans son nouveau rapport « Vivre la fin de sa vie chez soi », rendu public ce 18 mars. Dans les détails, 30 jours avant le décès, seuls 30% des patients sont à l'hôpital, alors que la veille du décès c'est le cas de plus de 60% d'entre eux.
Mais comment expliquer un tel écart entre les souhaits de la population et la réalité des faits ?
Le rapport précise que sans un entourage présent et disponible, il est difficile d'envisager la fin de vie à domicile. L'isolement social et familial se traduit donc, bien souvent, par une fin de vie vécue à l'hôpital faute d'aidants pour assumer l'accompagnement à domicile.
Ensuite, l'Onfv affirme que les aidants ne trouvent pas d'aide. Du coup, l'entourage est littéralement épuisé. Conséquencede ce manque de soutien des proches à domicile, le malade finit bien souvent par être transféré à l'hôpital.
Pour tenter de remédier à ces dysfonctionnements, l'Observatoire formule plusieurs propositions. Parmi elles, le développerment de l'hospitalisation à domicile (HAD). L'Onfv appelle même à la mise en place rapide d'une véritable politique nationale de développement des soins paliatifs à domicile.
Pour cela, il faudrait par exemple donner « aux infirmières libérales les moyens de rester auprès des patients en fin de vie tout au long de leur prise en charge » précise le rapport. Cela en les « rémunérant plus justement et en mettant en place une convention type entre ces infirmières et les structures d'HAD », ajoute l'Observatoire.
Enfin, en conclusion, le rapport souhaite la mise en place d'un dossier médical partagé entre les différents acteurs de santé. Et à l'Office de rappeler qu'« au 21ème siècle, nous ne sommes toujours pas capables de de communiquer facilement les informations contenues dans le dossier d'un patient » .
Des failles qui se situent dans un système de santésicomplexe, qu'il n'est plus adapté à la réalité de la fin de vie. Résulat, tout le monde s'y perd.