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| L'Ordre des Médecins et l'euthanasie | |
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| Sujet: Re: L'Ordre des Médecins et l'euthanasie 18.02.13 13:09 | |
| Ce serait quoi,le non-dit ? Une injection de chlorure de potassium est plus économique que la sédation terminale... ... ... On commencerait par la sédation pour finir avec le chlorure de potassium pour libérer les lits... Bien fait,mais non-dit...
Car le non-dit peut signifier l'existence de dérives... ... ... |
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| Sujet: Re: L'Ordre des Médecins et l'euthanasie 18.02.13 14:19 | |
| La Société Française d’Accompagnement et de Soins Palliatifs (SFAP) rappelle jeudi 14 février, que « la sédation pour les patients qui sont en soins palliatifs a déjà fait l’objet de recommandations de la part la Société Française d’Accompagnement et de soins Palliatifs en 2009. Ces recommandations ont été validées par la Haute Autorité de Santé. La sédation en phase terminale consiste à endormir un malade pour diminuer ou faire disparaître la perception d’une situation qu’il juge insupportable (douleurs physiques et/ou psychologique, gène respiratoire etc …) en acceptant le fait qu’elle puisse accélérer la survenue du décès. » La SFAP juge les termes « sédation terminale » « ambigus et impropres car il ne faut pas confondre une sédation qui serait administrée dans une intention de provoquer le décès et une « sédation administrée en phase terminale d’une maladie » dans l’objectif de soulager, quelles qu’en soient les conséquences, un malade qui présente une situation de souffrance insupportable. » |
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| Sujet: Re: L'Ordre des Médecins et l'euthanasie 18.02.13 14:34 | |
| Mon commentaire= On provoque bien une naissance..depuis longtemps. A la fin de ma vie,je ne vois pas du tout pourquoi je n'aurais pas le droit à mon "décès provoqué" *pour m'éviter du temps perdu dans l'agonie *pour ne pas subir l'acharnement palliatif *pour m'octroyer un souffle de liberté *pour ne pas être un cobaye mourant au profit de l'industrie pharmaceutique *pour vivre ma mort avec lucidité dans la mesure du possible *pour ne pas subir la manipulation de Jean Léonetti etc etc |
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| Sujet: Re: L'Ordre des Médecins et l'euthanasie 18.02.13 15:37 | |
| INFORMATIONS HOSPITALIERES Fil actus Santé Tags: CNOM - Euthanasie - fin de vie - Euthanasie : l’ordre des médecins favorable à une sédation terminale ? - Fil actus Santé Euthanasie : l’ordre des médecins favorable à une sédation terminale ?
En plein débat sur la fin de vie (relancé notamment par la mise à pied du docteur Bonnemaison et la parution du rapport Sicard), dans un avis publié jeudi dernier, le Conseil national de l'Ordre des médecins pourrait, sous certaines conditions très précises, envisager qu’un collège médical autorise une «sédation terminale» pour des patients en fin de vie ayant émis des «requêtes persistantes, lucides, et réitérées». C’est la première fois que les sages du boulevard Haussmann font un pas vers l’euthanasie…
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C’est en invoquant « un devoir d'humanité » que l’Ordre des médecins ouvre, pour la première fois, une voie vers l’autorisation de l’euthanasie en France. Si le rapport abonde plutôt vers une aide médicale très encadrée en fin de vie, les membres de cette instance, sise boulevard Haussmann, estiment que cette solution ne doit être réservée qu’à des situations et des cas exceptionnels. C’est pour cette raison que la « sédation terminale » ne devrait être utilisée que « sur des requêtes persistantes, lucides et réitérées de la personne, atteinte d'une affection pour laquelle les soins curatifs sont devenus inopérants et les soins palliatifs instaurés. » Par ailleurs, cette « décision médicale ne pourra être prise que devant des situations cliniques exceptionnelles, sous réserve qu'elles soient identifiées comme telles, non pas par un seul praticien mais par une formation collégiale», et uniquement lorsque la loi Leonetti de 2005 ne peut pas apporter de solution.
Afin de ne pas employer le terme d’euthanasie, l’Ordre parle d’assistance médicalisée pour mourir. La nuance est notable, d’autant plus que les membres de cette instance estiment que la loi Leonetti permet de gérer la plupart des cas. En effet, cette dernière autorise « l'emploi de traitements à doses efficaces pour soulager le patient en fin de vie, avec son accord, quand bien même ces doses seraient susceptibles d'écourter ce qui reste de vie.» Après des mois de réflexions, le comité d’experts de l’Ordre a toutefois rappelé que certaines agonies prolongées et certaines douleurs psychologiques et/ou physiques ne permettaient pas de s’appuyer sur des règles légales pour soulager le patient et lui permettre de partir dignement. C’est pour cette raison qu’il pourrait être envisagé d’avoir recours, dans ces cas exceptionnels, à « une sédation adaptée, profonde et terminale, délivrée dans le respect de la dignité, par devoir d'humanité, par un collège dont il conviendrait de fixer la composition et les modalités de saisine. »
Ce nouvel avis de l’Ordre des médecins, qui rejoint les conclusion du rapport Sicard, intervient alors que le gouvernement a nnoncé, il y a peu, qu’un projet de loi sur la fin de vie pourrait être présenté aux parlementaires avant l’été.
Dans l’attente de l’avis, en avril prochain, du Comité national consultatif d'éthique (CCNE), saisi en 2012 par le Président de la République, cette modification du point de vue de l’Ordre des médecins est un premier pas vers une autre façon de voir la fin de vie en France…. |
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| Sujet: Re: L'Ordre des Médecins et l'euthanasie 18.02.13 17:20 | |
| Euthanasie : l'Ordre des médecins parle de "sédation terminale", encore un effort !
Modifié le 18-02-2013 à 16h34 Par Gilles Antonowicz Avocat LE PLUS. Le 14 février, le Conseil national de l'Ordre des médecins a, sans utiliser le terme "euthanasie" mais en évoquant un "devoir d'humanité", estimé qu'une évolution de la législation sur la fin de vie devait être envisagée. Gilles Antonowicz, avocat, et Jean-Pierre Getti, magistrat et président de la cour d'assises de Versailles, saluent ce premier pas. Pour la première fois, le Conseil national de l'Ordre des médecins envisage qu'un collège médical autorise une "sédation terminale" pour des patients en fin de vie. Cette prise de position mérite d’être saluée. "Sur des requêtes persistantes, lucides et réitérées de la personne, atteinte d'une affection pour laquelle les soins curatifs sont devenus inopérants et les soins palliatifs instaurés, une décision médicale légitime doit être prise devant des situations cliniques exceptionnelles, sous réserve qu'elles soient identifiées comme telles, non pas par un seul praticien mais par une formation collégiale", nous dit le Conseil. Très bien. On ne fait pas autre chose en Belgique… La sédation terminale, une euthanasie La loi Leonetti autorisait jusqu’à présent l’emploi de traitements pour soulager la souffrance quand bien même ces traitements, aux doses utilisées, seraient susceptibles d’écourter la vie. On nommait cela pudiquement "le double effet". Le Conseil propose désormais apparemment d’utiliser ces traitements à des doses telles qu’en conscience, en solidarité et en humanité, patients et médecins conviendraient qu’ils ne soient plus utilisés dans le but de soulager la souffrance mais bien dans celui d’écourter la vie. La controverse, juridiquement inepte, entre le "laisser mourir" d’un côté et le "faire mourir" de l’autre, n’aurait donc plus lieu d’être. L’opposition artificielle entre "soins palliatifs" et "aide médicale active à mourir", non plus. Enfin ! Pour qu’il n’y ait plus aucune ambiguïté, soyons pourtant capables d’appeler un chat un chat, et la sédation terminale envisagée par le Conseil national une euthanasie. À défaut, cette sédation terminale, analysée à juste titre comme une euthanasie par les médecins praticiens, demeurerait un leurre. On ne peut pas en effet imaginer ces médecins mettre en œuvre une sédation "adaptée, profonde et terminale" si le mot euthanasie reste tabou. Fixons les conditions de l'aide médicale à mourir Légiférons sans attendre, oublions les fadaises du "mariage pour tous" qui ne concerne que quelques-uns et demandons à nos parlementaires de s’occuper enfin du seul sujet qui concerne vraiment tout le monde : la mort. Fixons les conditions de l’aide médicale à mourir en nous inspirant de la procédure collégiale et transparente déjà largement présente dans notre code de santé publique pour préciser les conditions dans lesquelles des traitements "inutiles, disproportionnés ou n’ayant pour but que de maintenir artificiellement la vie" peuvent être arrêtés ou ne pas être entrepris. Si le patient est en état de d’exprimer, le colloque singulier entre le médecin et son patient devra occuper une place privilégiée, sous le contrôle d’un second médecin ; si le patient ne l’est plus, c’est la personne de confiance désigné par le patient qui devra être associée à la réflexion médicale, laquelle devra prendre en compte les directives anticipées rédigées par ce dernier. Et pour que chacun puisse mesurer la portée de la réforme, modifions l’article 122-4 du code pénal actuellement rédigé comme suit, "N’est pas pénalement responsable la personne qui accomplit un acte prescrit ou autorisé par des dispositions législatives ou réglementaires", en y ajoutant l’alinéa suivant : "notamment lorsque cet acte est accompli par un médecin conformément aux dispositions des articles L…. et suivants du code de la santé publique".
Nous touchons au but. Encore un effort !
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| Sujet: Re: L'Ordre des Médecins et l'euthanasie 18.02.13 17:50 | |
| "écourter la vie"... surtout écourter la fin de vie si tel est le désir et la volonté du patient quand on est sur le point de mourir,on peut être pressé de mourir pour x y z raisons personnelles Pourquoi dit-on qu'une crise cardiaque fatale est la plus belle des morts? Comme je peux avoir une crise cardiaque mortelle cette nuit(dommage,je ne verrai pas le projet de loi se concrétiser ! ),il ne faudrait pas que la sédation terminale dépasse huit heures au maximum.Le Gouvernement à mon avis devrait réglementer le temps de la sédation terminale par économie et pour éviter certaines tentations des toubibs(expérimentations pendant la mort,viol,etc etc etc).
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| Sujet: Re: L'Ordre des Médecins et l'euthanasie 21.02.13 9:32 | |
| Ordre des médecins : « sédater » pour tuer ? Article rédigé par Pierre-Olivier Arduin, le 20 février 2013(Droite conservatrice catholique intégriste) Dans un avis rendu publique le 14 février, le Conseil national de l’ordre des médecins ouvre la porte à l’euthanasie en se prononçant en faveur d’une aide active à mourir délivrée sous la forme d’une sédation terminale à des patients qui le demanderaient de manière réitérée. Rompant avec ses prises de positions antérieures, l’ordre des médecins a adopté à l’unanimité moins une voix un avis dans lequel il recommande d’accéder aux « requêtes persistantes, lucides et réitérées d’une personne atteinte d’une affection pour laquelle les soins curatifs sont devenus inopérants et les soins palliatifs instaurés » sous la forme de l’administration d’ « une sédation adaptée, profonde et terminale [1] ». Sont visées « des situations cliniques exceptionnelles » comme « certaines agonies prolongées » ou des « douleurs psychologiques » qui « restent incontrôlables ». Ouverture d’une brècheLe propos du conseil de l’Ordre ne se laisse pas facilement analyser tant le raisonnement est par endroits confus, ce que n’ont pas manqué d’observer plusieurs commentateurs [2]. Pour Mgr Pierre d’Ornellas, chargé des questions de bioéthique au sein de la Conférence des évêques de France, la position de l’Ordre ouvre toutefois « à une dérive d’euthanasie [3]». Conscient d’ailleurs d’ouvrir une brèche dans le dispositif juridique actuel encadrant l’accompagnement de la fin de vie en France, l’ordre des médecins propose qu’en matière de sédation terminale accélérant la mort, tout médecin puisse « se récuser en excipant la clause de conscience ». Avouant enfin que « l’interdit fondamental de donner délibérément la mort à autrui ne saurait être transgressé par un médecin agissant seul », l’Ordre conseille que la décision soit prise par un « collège de médecins ». En désaccord avec ses confrères, l’ancien président du conseil de l’Ordre, le professeur Denys Pellerin, leur répond que la loi du 22 avril 2005 dite loi Leonetti se suffit largement à elle-même. Il est en outre périlleux de parler de « situations exceptionnelles », ajoute-t-il : « Qui va définir le côté exceptionnel ? Va-t-on devoir établie une liste exhaustive ? Et qui va s’en charger ? Le législateur, l’Ordre, le Comité national d’éthique, la "formation collégiale" mentionnée par le Conseil ? Ces interrogations sans réponse me laissent très inquiet. » Pour le professeur Pellerin, le texte adopté a tort d’évoquer des « douleurs psychologiques incontrôlables », une expression qui renvoie selon lui à la notion d’ « arrêt de vie » : « C’est la porte ouverte au suicide médicalement assisté et il n’entre pas dans la mission du médecin de provoquer délibérément la mort. » On peut également critiquer l’idée de donner à un collège professionnel pouvoir de vie et de mort sur autrui, une mesure qui dilue en fait la responsabilité médicale personnelle. Principe du double effetMgr d’Ornellas a raison de rappeler que « la grande question est celle de l’intention ». En effet, le principe de la sédation constitue une pratique tout à fait légitime en fin de vie à condition de bien respecter les critères de sa mise en oeuvre. La législation française l’autorise, mais avec l’intention de soulager le malade, en aucune manière dans le but de précipiter son décès. Le principe de la sédation consiste à réduire l’activité cérébrale sans altérer de façon majeure les grandes fonctions vitales [4]. Selon la définition de la Société française de soins palliatifs, la sédation pour détresse en phase terminale est la recherche, par des moyens médicamenteux, d’une diminution de la vigilance pouvant aller jusqu’à une perte de conscience [5]. Elle consiste donc, en cas de symptômes douloureux réfractaires, à induire cette baisse de la vigilance de la personne, en utilisant des moyens pharmacologiques adaptés que les praticiens des soins palliatifs maîtrisent avec à-propos. Concrètement, les spécialistes envisagent son application soit pour provoquer la somnolence d’un malade que l’on peut éveiller à la parole ou par toute autre stimulation, soit pour induire une perte de conscience qui sera transitoire (sédation intermittente) ou non (sédation prolongée). Intention de soulagerLe rapport de 2008 issu des travaux de réflexion de la mission parlementaire d’évaluation de la loi sur la fin de vie n’avait pas laissé dans l’ombre cette question et avait insisté sur le discernement moral dont il convenait d’entourer cette pratique : « La sédation ne doit pas être pratiquée à la demande du malade pour provoquer la mort puisque l’interdit fait au médecin de provoquer délibérément la mort tel qu’il est posé par l’article R. 4127-38 du code de la santé publique demeure […]. Elle ne saurait constituer une méthode douce d’euthanasie [6]. » Ainsi la permission légale ne doit en aucun cas couvrir l’administration de produits dans le but d’abréger la vie du patient. Dans l’hypothèse visée par la loi, la mort n’est pas le résultat recherché : sa venue possible n’est qu’une conséquence envisagée du traitement dont l’objectif unique est de calmer une douleur réfractaire, selon le principe du double effet. Tout l’intérêt des débats, auditions et rapports ayant débouché sur le vote à l’unanimité par le Parlement de la loi du 22 avril 2005, évaluée et reconduite en décembre 2008, est d’avoir rappelé que l’ensemble des formes d’administration intentionnelle de la mort, directes ou indirectes, sont interdites au nom du respect de la dignité de la personne. Pour protéger ce principe fondamental, les deux missions parlementaires de 2004 et 2008 n’ont pas hésité à mettre à l’honneur le « double effet » en insistant particulièrement sur la justesse de l’intention morale des professionnels de santé dans leurs pratiques. Si l’intention porte sur le fait d’accélérer la mort et que le traitement est utilisé comme un moyen pour cela, l’acte est une euthanasie moralement illicite. Si l’intention est de soulager la douleur et que l’abrègement possible de la durée de vie n’est qu’une conséquence non directement voulue, l’acte entre dans le cadre légitime du principe du double effet et peut être moralement licite. Dans cette situation, la cause de la mort du malade n’est pas à proprement parler la sédation mais la pathologie sous-jacente. Autrement dit, le malade, s’il décède, ne meurt pas du fait du médecin mais du libre cours de sa maladie qui a pris le dessus. Mgr d’Ornellas a parfaitement raison de réfuter l’expression ambigüe de « sédation terminale » : « Il est plus juste de parler de sédation en phase terminale. » Selon un blog catholique, le député Jean Leonetti (UMP, Alpes maritimes) déposerait une proposition de loi avant la fin du mois pour inscrire dans le Code de la santé publique un « droit à la sédation pour les malades conscients » qui serait également reconnu aux personnes inconscientes qui auraient exprimé leur demande dans des directives anticipées. Si l’exposé des motifs ne se laisse pas facilement interprété, la proposition de modification de l’article L. 1110-5 du Code de la santé publique nous semble plus conforme à l’éthique et au principe du double effet que l’avis du conseil de l’Ordre :
« Toute personne en état d’exprimer sa volonté et atteinte en phase terminale d'une affection grave et incurable, dont les traitements et les soins palliatifs ne suffisent plus à soulager la douleur physique ou la souffrance psychique,est en droit de demander à son médecin traitant l’administration d’un traitement à visée sédative, y compris si ce traitement peut avoir pour effet secondaire d’abréger la vie selon les règles définies à l’article L1110-5 code de la santé publique. La mise en oeuvre du traitement sédatif est décidée de manière collégiale. La demande formulée par le malade et les conclusions de la réunion collégiale sont inscrits dans le dossier médical. »
Cependant, on ne comprend pas bien pourquoi Jean Leonetti insiste de nouveau sur ce point alors que sa loi était parfaitement claire et que le rapport d’évaluation parlementaire de 2008 avait rappelé le cadre de mise en œuvre de la sédation en phase terminale. L’euthanasie sous couvert de sédation L’avis du Conseil national de l’ordre des médecins rejoint en fait l’une des recommandations figurant dans le rapport Sicard remis au chef de l’État le 18 décembre dernier. Après l’évocation d’une assistance médicalisée au suicide sur laquelle nous reviendrons, le Pr Didier Sicard envisage en effet comme piste d’évolution législative pour « terminer sa vie dans la dignité » l’usage de la sédation terminale après arrêt de traitement curatif avec l’objectif de précipiter la mort d’une personne en fin de vie : « Il serait cruel de laisser mourir ou de laisser vivre sans apporter au malade la possibilité d’un geste accompli par le médecin accélérant la survenue de la mort. » Dans ce dernier cas, la sédation terminale effectuée par l’équipe médicale reviendrait à exécuter une euthanasie qui ne dirait pas son nom, une « euthanasie palliative » selon l’oxymore forgée par certains. Saisi par le président de la République sur la question du suicide médicalement assisté et de la sédation terminale, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) devrait rendre ses arbitrages courant avril. Le rapport de la mission sur la fin de vie présidée par le professeur Sicard et l’avis du Conseil national de l’ordre des médecins ouvrant tous les deux la porte à une euthanasie par sédation terminale, il y a tout lieu de craindre que le CCNE reprenne cette position contraire à l’éthique. _____________________ [1] Conseil National de l’Ordre des Médecins, « Fin de vie, assistance à mourir », 8 février 2013.[2] Martine Perez, « Confusion sur la fin de vie », Le Figaro, 15 février 2013 ; Vincent Olivier, « Euthanasie : le Conseil de l’Ordre ouvre à nouveau la confusion », L’Express.fr, 14 février 2013.[3] « Mgr d’Ornellas dénonce un risque de dérive d’euthanasie », La Croix, 17 février 2013.[4] Docteurs Michèle-Hélène Salamagne et Sylvain Pourchet, Euthanasie et sédation – Aux limites du soin : les situations extrêmes en fin de vie, Espace éthique AP-HP, Vuibert 2006, p. 216.[5] V. Blanchet, R. Aubry et al., La sédation pour détresse en phase terminale, Recommandations de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs, Med. Pal. 2002, n. 1.[6] Solidaires devant la fin de vie, Rapport d’information n. 1287 (2 tomes), Assemblée nationale, Paris, décembre 2008, p. 208. |
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| Sujet: Re: L'Ordre des Médecins et l'euthanasie 21.02.13 17:23 | |
| Blog la Croix Chronique d'une blouse blanche Alléluia! Le Conseil de l’Ordre n’a pas raté le train vers Saint Pierre.
posté par Bertrand Galichon le 20 février 2013
Ne vous méprenez pas ! Ce n’est pas un cri d’allégresse!
Non ! C’est un coup de gueule ! Certes, mais éthique !
Démocratie et Loi hors de la Cité !
Je suis inquiet ! Le CNOM* aurait-il besoin d’un sondage pour avoir un avis ? Serait-il dans l’incapacité de produire une réflexion humaniste et éthique? Dans ce contexte, à quoi sert la démocratie représentative qui justifie que les conseillers ordinaux aient la charge de siéger et de se prononcer en toute responsabilité. La démocratie deviendrait-elle celle des opinions sondées ? La Loi n’indique plus un chemin, un corpus de valeurs communes, elle est devenue une chambre d’enregistrement des émotions instrumentalisées des sondés. Ou alors autre hypothèse (vous me l’accorderez malveillante) : lutte de pouvoir, le Conseil de l’Ordre serait-il en compétition avec le CNCE** qui a bénéficié des préférences présidentielles pour donner ou pas sa bénédiction républicaine et forcement éthique au rapport Sicard? J’espérais que pendant un si long silence nos conseillers menaient une réflexion de fond argumentée (naïveté).
Crier avec les loups ou le syndrome de Panurge.
Je suis inquiet ! Le CNOM est gravement malade ! L’épidémie de Syndrome de Panurge fait une nouvelle victime ! Le CNOM suit le mouvement général, avec une forme clinique assez commune la « dénégationite ». Le discours de dénégation : écoutez bien ces grands principes qui me guident, je fais l’inverse. D’où l’utilité d’un petit vernis scientifique pour dorer la pilule !
Vacuité scientifique.
Un de mes amis a eu le privilège de faire partie des 605 médecins élus sondés sur 200.000 appelés pour éclairer la lanterne (ou la vessie ?) ordinale. Vous avez dit représentativité ! La mort ne s’invite pas dans l’exercice de tous les inscrits au CNOM. Pourquoi devraient-ils connaître les élucubrations peu réjouissantes de M. Léonetti ? Je vous le demande. Oui, mais ils font partie du panel représentatif. Que nous dit cet ami : « ce communiqué est d’autant plus inadmissible que j’ai été contacté pour répondre à l’enquête IPSOS. J’ai eu un mal fou à essayer de saisir le sens des questions qui étaient posées à toute vitesse. » Donc un sondage par oral, donc pas de réflexion possible. A questionnaire flou, réponses floues. 43% des sondés sont pour le maintien de la loi en l’état et 60% sont pour l’euthanasie active. Problème, nous avons 103% de sondés ! 37% disent pouvoir participer à l’administration du « cocktail lytique », mais 37% des sondés ou des 60% favorables ? Un doute plane. Mais ça reste toujours une minorité. Notez que 57% de cette population sans contour ne souhaite pas faire elle-même cette basse œuvre ! Autre ineptie helvète et mercantile, le suicide assisté dont les Belges ne veulent pas. Seuls 24% de cette population médicale toujours floue accepte de fournir l’arme du crime. En bref, cette enquête ne passerait pas le premier comité de lecture d’une revue médicale. Je ne suis pas plus rassuré quand la dernière réponse me dit 94% des sondés sont pour la clause de conscience. Je pense que Mme Cohérence est partie en vacances sous d’autres cieux mieux éclairés.
Jour de deuil.
Pour moi, la loi Léonetti ouvre un espace de liberté pour un accompagnement du malade, son entourage à hauteur d’homme. Elle nous invite surtout à nous approprier les soins palliatifs dédiés à la fin de vie pour une médecine palliative qui donne du sens à la vie et à la maladie ! Mais minorité fait Loi. 22% des sondés ont « euthanasié activement » Hippocrate ! Adieu Serment ! Le Conseil de l’Ordre s’est trompé d’heure et de combat, il a pris le TGV pour le terminus de Lucifer ! Avec le TGV « low cost » arrive la « low life ».
PS : Pour ceux qui sont restés sur leur faim, soyez rassurés, le sujet n’est pas enterré car non encore épuisé et pas aussi simple qu’un sondage d’opinion !
* CNOM : Conseil National de l’Ordre des Médecins.
** CNCE : Comité National Consultatif d’Ethique.
posté par Bertrand Galichon le 20 février 2013 |
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| Sujet: Re: L'Ordre des Médecins et l'euthanasie 21.02.13 17:55 | |
| Ce sont TOUS les médecins qui sont malades..(et hypocrites)... En tant que patiente chiante et intelligente,j'ai découvert la loi Léonetti sur internet(pas dans la réalité où je "communique"avec des docteurs..) Les patients aussi sont un peu hypocrites(syndrôme de l'imitation ? ).Je me débrouille plutôt bien pour avoir les ordonnances que je veux,on s'arrange facilement pour cela...mais s'il s'agit de ma mort(qui arrivera,,je n'en doute pas ! ),c'est comme si les blouses blanches me voyaient presque immortelle !il faut dire que si je coûte à la société,je "produis" en partie le gagne-pain des toubibs..comme tous les autres patients de mon espèce ou différents de mon cas. Les toubibs sont des pions(victimes du système)et en même temps leur point de vue(qui ne va pas très loin...)est soit changeant,soit différent.... |
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| Sujet: Re: L'Ordre des Médecins et l'euthanasie 21.02.13 19:06 | |
| De Medscape France L'Ordre national des médecins fait un pas vers l'euthanasie active
Jacques Cofard le 20 février 2013 Paris, France - Quelques semaines après la remise du rapport Sicard sur la fin de vie [ 1], qui préconisait la « sédation profonde » tout en prenant ses distances avec la notion d'euthanasie, le Conseil national de l'Ordre des médecins (CNOM) emboite le pas, et se prononce, dans un avis rendu public ce 14 février [ 2] sur « la fin de vie et l'assistance à mourir ». « Une sédation, adaptée, profonde et terminale délivrée dans le respect de la dignité pourrait être envisagée, par devoir d'humanité, par un collège dont il conviendrait de fixer la composition et les modalités de saisine ». Une première. Cependant, dans cet avis qui ouvre grande la porte à l'euthanasie active, le CNOM pose des garde-fous. Ainsi, la décision de recourir à cette « sédation profonde » ne pourra être prise par un médecin seul, une décision collégiale s'impose. Par ailleurs, un médecin pourra toujours brandir sa clause de conscience pour refuser de participer à cet acte. Soins palliatifs insuffisantsDans ce même avis, le CNOM constate que, malheureusement, l'offre en soins palliatifs est insuffisante, surtout à domicile : « En 2012, 70% des fins de vie ont lieu en établissements ». Il appelle à un plan de développement des soins palliatifs sur tout le territoire. Aussi, le CNOM constate que la loi du 22 avril 2005 [ 3], dite loi Léonetti, relative aux droits des patients en fin de vie, n'est pas assez connue, du grand public et des soignants. Il préconise donc une campagne d'informations sur les dispositions de ce texte : « les dispositions de la loi du 22 avril 2005 concernant les directives anticipeìes et la personne de confiance restent mal connues du public. Il convient qu'une campagne d'information soit faite. Les médecins doivent y participer ». Avec ironie, l' Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD), dans un communiqué, affirme que « la sédation terminale - qualifiée d'euthanasie active indirecte - existe depuis huit ans en France [...] le décès, dans ces conditions, intervient entre quelques heures et trois semaines, le temps que le corps s'épuise de faim et de soif ». Une position floue ?Le CNOM n'aurait-il repris, dans son avis, qu'une des dispositions de la Loi Léonetti, votée en 2005 ? Non, semble répondre l'Ordre. La prise de position du CNOM, concerne des cas exceptionnels, pour lesquels les mesures de sédation n'auraient pas l'effet escompté : « La loi du 22 avril 2005 interdit d'imposer à un malade qui le refuse un traitement quel qu'il soit. [...] Elle autorise, en fin de vie l'emploi de traitements à doses efficaces pour soulager le patient, avec son accord, quand bien même ces doses seraient susceptibles d'écourter ce qui reste de vie. Toutefois, la loi peut n'offrir aucune solution pour certaines agonies prolongeìes ou pour des douleurs psychologiques et/ou physiques qui, malgré les moyens mis en œuvre, restent incontrôlables. Ces situations, quand bien même resteraient-elles rares, ne peuvent demeurer sans réponse ». C'est, pour ces situations exceptionnelles d'agonie prolongée que se prononce le CNOM. Néanmoins la position du CNOM a pu être jugée ambiguë par certains acteurs du monde de la santé. Il en va ainsi de la Société française d'accompagnement aux soins palliatifs (SFASP), qui rejoint la position du CNOM sur la carence en soins palliatifs et la méconnaissance de la loi Léonetti, mais juge le terme de sédation terminale floue : « Il ne faut pas confondre une sédation qui serait administrée dans une intention de provoquer le décès et une « sédation administrée en phase terminale d'une maladie » dans l'objectif de soulager, quelles qu'en soient les conséquences, un malade qui présente une situation de souffrance insupportable ». 60 % des médecins pour l'euthanasie activeA l'appui de son avis, le CNOM rend public un sondage effectué auprès de « 605 médecins représentatifs de la population des médecins en activité inscrits au Tableau de l'Ordre » [ 4]. Premier enseignement : la loi Léonetti est mal connue pour 53 % des médecins. L'euthanasie dite active recueille les suffrages de 60 % des sondés. Mais le rôle que doit jouer le médecin varie : lorsque le patient est conscient, 42 % des sondés pense que le médecin doit être consulté, mais ne doit pas participer à la décision, 35 % pense qu'il doit participer à la décision, 13 % veulent qu'il ait la possibilité de bloquer la décision de recourir à l'euthanasie, et 7 % souhaite qu'il soit exclu du processus de décision. En revanche, lorsque le patient est inconscient, 51 % des sondés souhaite que le médecin participe à la décision, 21 % veulent qu'il soit consulté, mais ne participe pas à la décision, 19 % désirerait qu'il puisse bloquer la décision, et 7 % qu'il soit exclu du processus de décision. Pour ce qui est de l'administration des produits, les avis sont partagés : 37 % veulent que le médecin participe à l'administration des produits, et 36 % qu'il se limite à un rôle de surveillance médicale. 95 % du panel sont par ailleurs favorables à la clause de conscience du médecin en cas d'euthanasie active. Mais 58% sont contre le suicide assistéQuant au suicide assisté, une majorité y est défavorable : 58 % contre 39 % favorables. En cas de suicide assisté, 42 % du panel pense que le médecin doit être consulté mais ne doit pas participer à la décision, 28 % veulent qu'il participe à la décision, 15 % qu'il bloque la décision, et 12 % qu'il soit exclu du processus de décision. Seulement 24 % souhaite que le médecin participe à l'administration des produits, dans ce genre de cas. Une loi sur la fin de vie devrait être votée en juin prochain, après que le comité consultatif national d'éthique a rendu son avis sur trois points cruciaux que sont les directives anticipées, le moyen de rendre les derniers instants d'un patient « plus dignes » et le suicide assisté (où la personne s'auto-administre la substance létale fournie par le corps médical). |
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| Sujet: Re: L'Ordre des Médecins et l'euthanasie 21.02.13 19:17 | |
| Ils sont franchement cons... Je n'hésiterai pas entre un suicide assisté...et une mort(sédation terminale) qui dure "entre quelques heures et trois semaines". Quelle débilité...mourir en trois semaines(le temps de faire des expériences sur le cerveau endormi ? ) |
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| Sujet: Re: L'Ordre des Médecins et l'euthanasie 21.02.13 19:31 | |
| HUMOUR BIEN NOIR= Je mange et je bois de moins en moins parce que je n'ai pas faim,je n'ai pas soif,j'ai des troubles digestifs importants depuis pas mal de temps,et je ne suis pas encore morte !cela dure depuis...des mois ! Alors leur mort en trois semaines pourrait éventuellement se prolonger en trois mois(si le patient par exemple est obèse,son corps contient beaucoup de calories qui mettront du temps à disparaître) C'est pour cela que je pense que l'injection létale est digne et humaine. |
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| Sujet: Re: L'Ordre des Médecins et l'euthanasie 22.02.13 11:39 | |
| médecine-fin de vie. Rencontre avec le médecin chalonnais François Copreaux. « L’obsession de soulager » le 22/02/2013 à 05:00 par Valérie Monin
Le médecin chalonnais François Copreaux, nouveau secrétaire général du conseil régional de l’Ordre des médecins, donne son point de vue sur la fin de vie et l’assistance à mourir.
Récemment élu secrétaire général du conseil régional de l’ordre des médecins ( 1), François Copreaux réagit sur l’avis rendu le 14 février par l’ordre des médecins (lire le repère) : « On n’insiste pas suffisamment sur la gravité de ce sujet qui touche à la vie et à la mort », commence le Dr Copreaux qui prend toutes les précautions pour évoquer la douloureuse question de la fin de vie, « un sujet particulièrement sensible ». « La notion de mort a changé », remarque François Copreaux, « les mentalités ont évolué depuis 50 ans. Mourir à domicile est devenu très difficile. Et les progrès de la science ont prolongé la durée de vie. Cette prolongation interpelle. Quand la mort approche, à un âge où elle doit arriver, il n’est pas très facile de la faire accepter au patient ou à son entourage. » Le pouvoir de vie ou de mort
Pour le conseiller ordinal, « les études montrent que la loi Leonetti permet de répondre à la question pour 96 à 97 % des cas. Il va rester ces 3 à 4 % de cas pour lesquels la loi ne va pas répondre à ce qu’il serait nécessaire d’envisager. Mais il faut d’abord que la loi Leonetti soit mieux connue et bien appliquée. » En ce qui le concerne, le docteur Copreaux est dans « l’obsession de soulager. J’applique les règles d’une sédation avec le seul objectif de soulager la douleur physique et psychologique. » La sédation, que beaucoup de médecins pratiquent déjà, « accélère sans doute dans certains cas le décès du patient. Mais il y a une différence importante avec l’euthanasie active, c’est-à-dire pousser la seringue ! » Accélérer un peu la mort d’accord. Mais dans l’unique but de soulager. « Il reste, pour le médecin, l’interdit de donner la mort. Un être humain ne doit pas avoir le pouvoir de vie ou de mort sur un autre », souligne François Copreaux qui poursuit : « Est-ce au médecin de déterminer le jour et l’heure de la mort ? Cela me paraît difficile psychologiquement. Et puis qui a la certitude que cela ne risque pas de dériver ? » Restent ces cas exceptionnels, souvent très médiatisés : « Cette notion de cas exceptionnel doit être codifiée. À mon avis, personne ne détient la vérité. » (1) En Saône-et-Loire, le conseil départemental de l’Ordre des médecins compte 18 titulaires sur 1 779 médecins inscrits au tableau. Ces 18 titulaires élisent leurs représentants (trois titulaires pour la Saône-et-Loire) au conseil régional de l’ordre des médecins qui eux-mêmes élisent leur bureau. Le 16 février dernier, François Copreaux, vice-président du conseil de l’Ordre des médecins de Saône-et-Loire, a été élu secrétaire général du conseil régional de l’Ordre des médecins après avoir occupé la fonction de trésorier depuis 2007.
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| Sujet: Re: L'Ordre des Médecins et l'euthanasie 22.02.13 12:22 | |
| Euthanasie : l’Ordre sème le désordre [color:2e20=#666] JIM.fr est réservé aux professionnels de santé. Ces derniers doivent être identifiés comme tels pour accéder à l’ensemble des pages du site. A titre exceptionnel, cette rubrique est accessible sans login et mot de passe. Toutefois, sur ces pages Pro et Société, les lecteurs non logués ne seront pas exposés à des publicités pharmaceutiques et devront s’identifier pour accéder aux autres rubriques médicales du site JIM.fr.
Paris, le vendredi 15 février 2013 – Hier, à la différence d’autres instances médicales, l’Ordre des médecins estimait pour la première fois que la Loi Leonetti sur l’accompagnement de la fin de vie ne permettait pas de répondre à toutes les situations et à toutes les demandes. Aussi, suggérait-il que face à des « situations exceptionnelles non prises en compte dans l’état actuel de la loi », en cas de « requêtes persistantes, lucides et réitérées de la personne, atteinte d’une affection pour laquelle les soins curatifs sont devenus inopérants et les soins palliatifs instaurés (…) une sédation, adaptée, profonde et terminale délivrée dans le respect de la dignité pourrait être envisagée, par devoir d’humanité, par un collège dont il conviendrait de fixer la composition et les modalités de saisine ». L’Ordre ouvre la porte au suicide assisté pour les uns…Cette prise de position inédite de l’Ordre des médecins aurait pu réconcilier partisans et opposants à « l’euthanasie ». Les premiers auraient pu saluer ce geste de l’instance ordinale, alors que la réticence de la communauté médicale sur ces questions est souvent reprochée par les « militants », tandis que les seconds auraient pu se satisfaire de cette proposition de consensus. Que nenni : cet avis a semble-t-il eu pour seul mérite de réunir en un même front opposants à la légalisation de l’euthanasie et partisans. Chez les premiers, l’audace de l’Ordre est perçue comme dangereuse. Interrogé par l’Express, le professeur Denys Pellerin membre de l’Académie de médecine et qui avait apporté une « contribution » au rapport du professeur Sicard en décembre, contribution très hostile à l’idée d’euthanasie, s’inquiète de la mise sur le même plan par l’Ordre des « agonies prolongées » et des « douleurs psychologiques incontrôlables ». « Les premières correspondent à une situation de fin de vie où la mort est déjà proche et dans laquelle il n'existe pas de traitement susceptible de guérir le patient. Et c'est justement le rôle d'un médecin que d'accompagner son maladie jusqu'au bout. En revanche, les douleurs psychologiques évoquées renvoient à la notion d'"arrêt de vie", ce qui n'est pas du tout la même chose. C'est la porte ouverte au suicide médicalement assisté. Et il n'entre pas dans la mission du médecin de provoquer délibérément la mort » observe-t-il. Plus généralement, le professeur Pellerin considère que l’Ordre risque de « relancer l’incompréhension sur ce qu’il convient – ou pas – de faire ». … et réinvente l’eau froide pour les autres !A en lire les réticences très marquées de ceux qui refusent toute euthanasie, on pourrait penser, un peu vite, que ceux qui défendent son autorisation doivent se réjouir. Mais la réponse est parfaitement inverse. Pour Jean-Luc Romero, président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), l’Ordre a « réinventé l’eau froide ». Il signale en effet que les sédations profondes sont autorisées dans le cadre de la loi Leonetti et que dès lors l’instance ordinale semble se faire l’apôtre à très bon compte d’une soi disante révolution. Jean-Luc Romero s’inquiète également du fait que l’Ordre préconise une décision médicale collégiale, ce qui risquerait selon lui de limiter plus encore le pouvoir de décision individuel des malades. « Ils savent que le gouvernement est en train de travailler sur un projet de loi et ils ont extrêmement peur qu’on en arrive à l’euthanasie ou au suicide assisté et donc ils essaient de prendre des positions pour exister dans ce débat » analyse-t-il, sévèrement. Aurélie Haroche |
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| Sujet: Re: L'Ordre des Médecins et l'euthanasie 26.02.13 9:31 | |
| Euthanasie et fin de vie: l'évolution du conseil national de l'ordre des médecins Publié par Guillaume COLLART le 25/02/2013 - Dans le thème : Santé et organismes sociaux | Lu 93 fois | 0 réactionFin de vie : le Conseil national de l’ordre des médecins ouvre un débat interneAdministrer délibérément la mort d’un patient pourrait présenter pour un professionnel de santé un caractère antinomique. Pourtant, rien n’est moins sûr et cette affirmation dépend en réalité de la conscience de chacun. La volonté de mourir exprimée par un patient est une situation vécue quotidiennement par certains praticiens exerçant dans des services tels que l’oncologie ou la pneumologie. Si dans l’immense majorité des situations, cette problématique est gérée de manière discrète entre les équipes de soins, le patient et la famille, certaines histoires, largement médiatisées, ont attiré l’attention sur la notion d’euthanasie ou de « droit de mourir ». C’est dans ce contexte que le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) s’est saisi de cette question pour adopter le 8 février 2013 un texte sur le sujet. Il précise, dans un premier temps, la nécessité de connaître et d’appliquer les dispositions de la loi Leonetti du 22 avril 2005. Ces dispositions, codifiées dans le Code de la Santé Publique, poussent au maximum de ce que pouvait faire le législateur, pour combiner les droits des patients en fin de vie et les devoirs des praticiens, sans aller jusqu’à légaliser l’euthanasie. Elles prévoient, outre le développement des soins palliatifs : Ø D’imposer au praticien de respecter le choix d’un patient en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable, qui déciderait de ne plus poursuivre son traitement ; Ø L’interdiction des actes de préventions, d’investigation ou de soins qui présenteraient le caractère d’une « obstination déraisonnable » ; Ø La mise en œuvre de traitement pour soulager la souffrance d’une personne atteinte d’une affection grave et incurable, même si l’un des effets secondaire de ce traitement serait d’abréger la vie de cette personne. Cette dernière disposition consacre la possibilité pour les équipes soignantes de mettre fin à la vie d’une personne en état de souffrance avancée. Si ces dispositions recouvrent la grande majorité des situations de fin de vie, il en existe encore d’autres où la réponse espérée par le patient ne peut être trouvée dans cette loi. Le CNOM envisage ces situations et donne des pistes d’étude. Ainsi, il considère que, dans l’hypothèse où une personne souffrirait d’une affection incurable, elle pourrait, si sa requête est persistante, lucide et réitérée, obtenir une réponse positive à sa volonté de mettre fin à sa vie. Il précise « qu’une sédation adaptée, profonde et terminale délivrée dans le respect de la dignité de la personne humaine pourrait être envisagée, par devoir d’humanité ». Cette décision résulterait d’un avis collégial fondé sur l’évaluation de la situation médicale de la personne. Toutefois, si le collège rend un avis favorable, le praticien qui suit la personne aurait la faculté de se récuser, sur le fondement d’une clause de conscience. Cette possibilité existe déjà pour l’IVG. Par contre, le CNOM réaffirme solennellement qu’un praticien seul ne peut pas prendre une telle décision. A défaut, outre les sanctions pénales, il s’exposerait toujours à de lourdes sanctions disciplinaires. Cette possibilité d’administrer activement une solution mortelle pour un patient est indéniablement une ouverture faite par le CNOM. Elle permettrait de consacrer une pratique qui existe, en réalité, depuis toujours. |
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| Sujet: Re: L'Ordre des Médecins et l'euthanasie 26.02.13 9:41 | |
| Elle permettrait de consacrer une pratique qui existe, en réalité, depuis toujours.
Il précise « qu’une sédation adaptée, profonde et terminale délivrée dans le respect de la dignité de la personne humaine pourrait être envisagée, par devoir d’humanité ».
Cette possibilité d’administrer activement une solution mortelle pour un patient est indéniablement une ouverture faite par le CNOM.
Ainsi, il considère que, dans l’hypothèse où une personne souffrirait d’une affection incurable, elle pourrait, si sa requête est persistante, lucide et réitérée, obtenir une réponse positive à sa volonté de mettre fin à sa vie. |
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| Sujet: Re: L'Ordre des Médecins et l'euthanasie 27.02.13 13:22 | |
| Société : un pas vers l’euthanasie en France 26/02/2013
Mark Hilary
Pour la première fois, le Conseil national de l'Ordre des médecins envisage le recours à une sédation terminale (autrement dit l’euthanasie) dans des « situations exceptionnelles ». Dans un texte rendu public jeudi dernier, le Conseil reconnaît en effet que la loi actuelle n'offre aucune solution pour certaines agonies prolongées, ou pour des douleurs psychologiques ou physiques qui restent « incontrôlables ».
« Sur des requêtes persistantes, lucides et réitérées de la personne, atteinte d'une affection pour laquelle les soins curatifs sont devenus inopérants et les soins palliatifs instaurés, une décision médicale légitime doit être prise devant des situations cliniques exceptionnelles », peut-on lire dans ce texte intitulé « Fin de vie, assistance à mourir ». Dans ces cas spécifiques, l'institution estime «qu'une sédation adaptée, profonde et terminale du patient doit pouvoir être délivrée par un collège médical, dont il conviendrait de fixer la composition et les modalités de saisine».
Si l'avis collégial relatif à la demande du patient est d'y accéder, le médecin pourrait y donner suite personnellement, s'y associer ou se récuser en invoquant la clause de conscience puisque le Conseil de l'ordre des médecins réaffirme également la liberté de chaque médecin à exercer sa clause de conscience dans le cadre de l'accompagnement de la fin de vie d'un patient.
Un projet de loi sur la fin de vie doit être présenté en juin prochain à l'Assemblé nationale. Dans son rapport remis en décembre à François Hollande, le professeur Didier Sicard s'est montré prudent concernant l'aide active à mourir tout en considérant que l'assistance au suicide pouvait être envisagée dans certains cas. |
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| Sujet: Re: L'Ordre des Médecins et l'euthanasie 27.02.13 15:41 | |
| Sédation, euthanasie, suicide assisté : et si on arrêtait de tout mélanger ?
Bernard Devalois Créé le 26/02/2013 / modifié le 26/02/2013 à 16h38 Après le rapport Sicard sur la fin de vie, c'est au tour de l'Ordre des médecins de se prononcer en faveur du droit à une sédation qui accélère la mort dans les situations difficiles de fin de vie. S'agit-il d'une forme d'euthanasie? François Hollande a saisi le Comité consultatif national d'éthique de cette question. Pour le Docteur Bernard Devalois, chef de service de médecine palliative (CH René Dubos, CH Pontoise), il est urgent de comprendre de quoi on parle et d'appliquer la loi Léonetti sur la sédation palliative.
Le rapport Sicard remis au Président de la République en décembre dernier et la récente prise de position du Conseil national de l'Ordre des Médecins ont semé un certain trouble. Une clarification de ce qui se cache derrière le mot sédation est donc indispensable pour comprendre les enjeux du débat autour de l'assistance médicalisée à la fin de vie. Le terme de sédation est flou. Il peut en fait désigner des actions médicales très différentes, notamment dans leurs implications éthiques. Il faut impérativement distinguer entre l’utilisation de traitements à visée sédative pour soulager un malade en fin de vie, et l’utilisation de sédatifs pour faire perdre conscience à un malade, jusqu’à la survenue de sa mort, à sa demande et alors qu’il n’existe pas d’indications médicales. Des implications éthiques très différentes
Dans le premier cas, il s'agit d'agir sur des symptômes d'inconfort réfractaires (c'est à dire qu'on n'arrive pas à soulager). La démarche est purement bientraitante. Elle ne vise pas à provoquer la mort du patient mais à la rendre moins insupportable. Elle est toujours proportionnée à la souffrance qu'elle soulage — elle peut être suspendue ou maintenue uniquement la nuit par exemple. D’autre fois il peut être décidé de la maintenir jusqu’à la mort, pour des patients dont la mort est inéluctable et chez qui on ne peut être sûr qu'il n'y a pas de symptômes d'inconfort. C’est le cas chez certains patients cérébrolésés en réanimation ou chez des nouveau-nés, notamment quand on arrête des traitements qui maintiennent artificiellement en vie. Les textes réglementaires français ont entérinés cette pratique en 2010.
Même s'il existe un risque d'accélérer la survenue du décès, cette sédation palliative est légale (article 2 de la loi de 2005) et légitime (conformément aux recommandations professionnelles). Elle ne pose pas de problèmes sur le plan éthique. C’est même sa non-mise en œuvre qui pourrait être considérée comme de la maltraitance. Lorsqu’un patient conscient et en toute fin de vie demande à être endormi en raison de tels ou tels symptômes, y compris une détresse psychique, il est du devoir des professionnels d’y apporter une réponse adaptée et proportionnée.
Mais d’autres utilisations de la sédation sont possibles. Jusque dans les années 80 c’était une pratique courante que d’accélérer la mort des patients considérés comme en fin de vie. Un mélange de produits, détournés de leur usage thérapeutique, était explicitement nommé « cocktails lytiques ». Désormais ces pratiques –sans aucune information et sans aucun consentement – ont disparu (on l’espère en tout cas !).
Mais le recours aux sédatifs plongeant un patient dans un coma profond jusqu'à la mort, sans que cela ne soit justifié par l’existence d’un symptôme réfractaire, est une pratique loin d’être exceptionnelle actuellement. Il s’agit alors, puisque la sédation n'est plus proportionnée à la souffrance, d'un surdosage volontaire. Et donc d'une manière indirecte d’accélérer la survenue de la mort sous couvert du terme de « sédation terminale», qui évite de parler d’euthanasie lente. Notons qu’aucun pays au monde n’a donné aux médecins le droit de pratiquer de telles sédations euthanasiques, qui sont donc pratiquées clandestinement.
Si la sédation devenait un droit du patient (comme il y a un droit du patient de refuser tout traitement), cela poserait encore d'autres questions. La création d’un tel droit – que certains évoquent ouvertement – serait (contrairement à la sédation à visée palliative) une forme de légalisation des injections létales. Cette sédation à la demande du patient serait bien le moyen lui permettant d’obtenir une assistance à son intention suicidaire. Il s’agirait donc bien d’une forme de droit à l’euthanasie similaire à ce qui est légalisé dans les pays du Benelux. Au nom de la prééminence de l’autonomie de décision du malade, elle s’imposerait au médecin sans que celui-ci ne puisse s’y soustraire. Du droit à la sédation au droit au suicide…
Le droit à la sédation à la demande est donc un des moyens possibles du droit au suicide. Mais la liberté du suicide n'implique pas un droit au suicide entendu comme un droit à créance (un droit à une assistance au suicide par l’Etat).
Certains considèrent que la liberté individuelle du suicide repose sur la décision et que sa réalisation peut être déléguée à un tiers — cette réalisation peut alors être confiée par la loi aux médecins. C’est ce qui a été légalisé dans les pays du Benelux, et c’est ce qui serait légalisé par un droit à la sédation. Mais on pourrait aussi imaginer d’impliquer d’autres catégories professionnelles, voire créer un nouveau métier !
D’autres, au contraire, considèrent que la mise en œuvre du suicide ne peut être séparée de la décision, et qu'aucun tiers ne peut être autorisé ou mandaté à mettre en œuvre pour autrui ce geste intime. La création d’un droit au suicide passe alors par la fourniture, dans des conditions strictes, des moyens pharmacologiques du suicide à ceux qui remplissent les conditions fixées, en les laissant réellement libres de l’utiliser ou non. C’est le choix qui a été fait en Oregon. Cette autre piste, plus respectueuse des droits individuels, donne des garanties indiscutables, puisque c’est le patient qui s’administre le produit.
Si en tant que médecin je n'ai pas d'avis à donner sur les choix de société qui seront faits en matière de droit au suicide, j'ai tout au moins un avis de citoyen. Et je pense qu'une société qui donne aux uns les moyens de se suicider aura du mal à lutter contre le suicide des autres. Comment à la fois promouvoir le suicide assisté, et faire campagne contre le suicide des jeunes ou des personnes âgées. ? Le modèle libertarien me paraît aller à l'encontre d'une société solidaire des plus vulnérables. Plutôt qu'aider les gens à se suicider, nous devons les aider à ne plus en avoir le désir.
La France est le seul pays à avoir légiféré, dans la loi Leonetti, en 2005 puis en 2010, sur la possibilité de la sédation palliative. Loin d’être en retard, nous avons donc déjà un dispositif intelligent et novateur. Cela n’empêche pas de réfléchir sereinement à ce qui pourrait l’améliorer : en favorisant et en développant la sédation palliative, et en combattant la sédation euthanasique. |
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| Sujet: Re: L'Ordre des Médecins et l'euthanasie 27.02.13 15:54 | |
| C'est un peu plus clair Mais je re-remarque encore une enième fois qu'on parle toujours de sédation alors que,par exemple,en Suisse,pour le suicide assisté,il n'est pas question de sédation. Mon problème n'est pas à propos du suicide,ma question est au sujet de cette sédation qu'on refuse toujours de remplacer par un cocktail lytique.Le refus est-il d'ordre pratique,culturel,économique,philosophique,religieux etc etc ??? |
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| Sujet: Re: L'Ordre des Médecins et l'euthanasie 27.02.13 16:09 | |
| Dans le cas d'un patient en phase terminale d'un cancer généralisé,je ne vois pas ce qu'il y a de choquant si on lui injecte à sa demande un cocktail lytique puisque la lyse de ses cellules a commencé depuis déjà pas mal de temps |
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| Sujet: Re: L'Ordre des Médecins et l'euthanasie 27.02.13 16:17 | |
| Et pour les situations exceptionnelles,on peut bien faire une exception en administrant à la demande un mélange de produits doux et rapide.
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| Sujet: Re: L'Ordre des Médecins et l'euthanasie 27.02.13 16:24 | |
| Ah,c'est peut-être au niveau du don d'organes post-mortem que tout se joue? Les organes seraient conservés grâce à la sédation terminale et inutilisables avec une injection lytique? Dans ce cas,je comprends tout à fait... |
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| Sujet: Re: L'Ordre des Médecins et l'euthanasie 06.06.13 10:33 | |
| Accueil Saône et Loire « En prêtant serment, un médecin s’interdit de tuer »
Euthanasie« En prêtant serment, un médecin s’interdit de tuer »
le 05/06/2013 à 05:00 À Chalon, Jean-Yves Poy, médecin-réanimateur, Nicolas Feillet, pneumologue et Hélène Chevillotte, rhumatologue, réaffirment leur désir d’être fidèles à leur serment « de ne remettre à personne du poison, si on m’en demande ». Photo V. L.
55 médecins du nord du département signent une lettre ouverte et rejettent en bloc l’avis publié par le Conseil national de l’ordre des médecins en février dernier. «Vous envisagez la possibilité d’une sédation, adaptée, profonde et terminale dans certaines situations exceptionnelles […]. Vous précisez que cette sédation pourrait être envisagée par un collège, mais aussi que l’interdit fondamental de donner délibérément la mort à autrui ne saurait être transgressé par un médecin agissant seul. C’est donc bien l’euthanasie ou le suicide assisté par décision collégiale que vous évoquez ». C’est en ces termes qu’un collectif de médecins du nord du département (principalement Chalon et Autun) s’adresse au Conseil national de l’ordre des médecins dans une lettre ouverte.
Des médecins « ébranlés »
L’avis publié en février dernier par l’organisme référant a provoqué l’incompréhension, et particulièrement chez ces praticiens saône-et-loiriens qui se disent « ébranlés » : « Nous ne comprenons pas pourquoi l’interdit de donner délibérément la mort à autrui par un médecin seul deviendrait licite quand la décision serait prise par un collège », écrivent-ils. Ils regrettent, dans un premier temps, « une absence totale de concertation » et la publication d’un texte qui, au final, tend à légaliser l’euthanasie. « Ça fait juste 2 400 ans que notre exercice a été fondé depuis Hippocrate. Chaque médecin prête serment et promet de ne jamais provoquer la mort délibérément. » Transgresser l’interdit de tuer leur paraît inconcevable.
« Pas une demande des patients »
Les médecins signataires s’appuient sur leur expérience pour asseoir leur point de vue : « La majorité des demandes d’euthanasie proviennent des familles et pas des patients eux-mêmes. Ce que veulent les gens, c’est ne pas souffrir, pas qu’on les tue. » Et pour ces médecins, les soins palliatifs parviennent à apaiser ces souffrances. Même s’ils reconnaissent que la France manque de structures : « Mais l’euthanasie est une mauvaise réponse à cette situation. C’est sûr que ça évite de se poser des questions, par exemple sur la prise en charge des patients en état pauci-relationnel ou végétatif », indique Jean-Yves Poy, médecin-réanimateur. Le cas de Vincent Humbert ne les fait pas changer d’avis : « D’après l’un de ses soignants, ce jeune homme était encore capable de rire. La principale question, lorsque l’on est handicapé ou malade, c’est de pouvoir donner un sens à sa vie. Et la vie a un sens si on aime et qu’on est aimé. Nous, médecins, nous avons donné notre vie pour nos patients. Ce sont des personnes importantes à qui on prend le temps de parler et donner un sens à leur vie. L’expérience montre que si le malade a du soutien, s’il a pu donner un sens à sa vie, il peut aller jusqu’au bout. »
Autres pays
Si les signataires reconnaissent que « dans de rares cas, il nous a fallu réaliser des sédations en phase terminale pour arriver à calmer des souffrances, mais avec des doses proportionnées à la douleur et sans intention de provoquer délibérément la mort, contrairement à la proposition du Conseil de l’ordre », ils ne veulent pas entendre parler des pays qui ont légalisé l’euthanasie : « C’est marginal », estiment-ils, « sur les 196 pays de l’Onu, 193 sont contre. » En ce qui les concerne, la loi Léonetti qui « permet la prise en charge de l’ensemble des patients est amplement suffisante ». Nicolas Feillet, pneumologue ajoute même en guise d’avertissement : « La loi Leonetti a permis de créer l’unité, médicalement et politiquement parlant. Une loi qui autoriserait l’euthanasie ou le suicide assisté nous diviserait profondément. »
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| Sujet: Re: L'Ordre des Médecins et l'euthanasie 06.06.13 10:41 | |
| En prêtant serment,le médecin soigne gratuitement les indigents... ... |
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| Sujet: Re: L'Ordre des Médecins et l'euthanasie 25.01.14 11:36 | |
| Dans le cas de la sédation terminale qui devrait s'appliquer à la demande du patient en fin de vie,on réclame que celle-ci ne dépasse pas HUIT HEURES(temps habituel et normal de notre sommeil quotidien) |
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| Sujet: Re: L'Ordre des Médecins et l'euthanasie 25.01.14 11:41 | |
| Cette sédation terminale ne devrait pas être exceptionnelle, mais octroyée à tout patient en fin de vie qui le désire.Il faut que cela devienne un droit du patient en fin de vie. |
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| Sujet: L'Ordre des Médecins et l'euthanasie 26.02.14 14:33 | |
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| Sujet: Re: L'Ordre des Médecins et l'euthanasie 26.02.14 14:40 | |
| la vidéo est ancienne ! "en juin prochain",çà voulait dire "en juin 2013 "... ... ... Facile de faire un diagnostic de la politique du Gouvernement Le traitement ? eh bien,toutes les élections à venir ! |
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| Sujet: Re: L'Ordre des Médecins et l'euthanasie 06.10.14 16:59 | |
| Le Quotidien du Médecin
Fin de vie : l’Ordre des médecins soutient « résolument » la loi Leonetti
02/10/2014
Crédit photo : S. TOUBON
Trois mois après les derniers épisodes des procès Bonnemaison et Vincent Lambert, le Conseil national de l’Ordre des médecins a tenu à rappeler sa position sur la fin la vie, à l’écart de toute agitation médiatique. Son président, le Dr Patrick Bouet, a d’emblée précisé, en réponse aux critiques sur la radiation du Dr Nicolas Bonnemaison, effective depuis le 1er juillet : « Les chambres disciplinaires sont une juridiction indépendante et fonctionnent de façon autonome ; le CNOM prend acte de leurs jugements et ne peut intervenir sur la nature de leurs décisions. »
Le Dr Bouet s’est montré un fervent partisan de la loi Leonetti. « Nous soutenons résolument cette loi. Il n’y a pas de raison d’en créer d’autre », a-t-il déclaré.
Il a rappelé les « valeurs » de la loi de 2005 auxquelles l’Ordre est particulièrement attaché, à commencer par la collégialité de la décision. « Un individu seul ne peut décider seul de ce qui peut être fait ; il faut une discussion d’ensemble, avec la famille, le corps médical, l’équipe soignante. »
Le Dr Bouet a ensuite souligné l’importance des directives anticipées (DA), sans pour autant taire les difficultés que suscite leur rédaction précoce. « Se pose la question de la validité dans le temps de DA prises alors que la personne est en bonne santé. Nous voulons attirer l’attention du législateur : l’attitude des individus peut évoluer face à la maladie », explique-t-il. Aussi, il n’est pas favorable à leur opposabilité.
Jamais franchir la ligne jaune de l’euthanasie
« Nous ne franchirons jamais la ligne jaune de l’euthanasie », a déclaré le président du CNOM. « L’ampoule de curare n’est pas dans le contrat entre le patient et le médecin », a-t-il poursuivi, en faisant allusion aux procédés du Dr Bonnemaison. Y compris en néonatologie, il s’est prononcé contre toute « exception d’euthanasie. »
Il a en revanche défendu la sédation terminale (ou « sédation profonde en phase terminale ») : « Les médecins doivent pouvoir tout mettre en œuvre pour soulager leur patient sans se soucier des effets secondaires ; ou s’inquiéter d’éventuels problèmes juridiques ou déontologiques découlant de ces effets ».
Faut-il faire évoluer la loi Leonetti ? Les responsables de l’Ordre seront auditionnés prochainement par les députés Jean Leonetti et Alain Claes dans le cadre de la mission sur l’accompagnement des personnes en fin de vie. « La loi Leonetti méritait peut-être d’être précisée, en ce qui concerne les conditions de la sédation ou les directives anticipées. Mais c’est une très bonne loi qui répond à 98 % des situations », avance le Dr Jean-Marie Faroudja, président de la section éthique et déontologie du CNOM.
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| | | Admin
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| Sujet: Re: L'Ordre des Médecins et l'euthanasie 06.10.14 17:17 | |
| Pauvres imbéciles, mon cœur peut s'arrêter cette nuit dans mon sommeil car je ne me fais pas soignée sur le plan cardio-vasculaire (obstination déraisonnable loi Léonetti ) Si vous ne voulez pas achevez vos patients en fin de vie, au moins donnez-leur ce qu'il faut pour qu'ils s'achèvent eux-mêmes quand ils auront choisi le moment et le lieu Vous-mêmes, vous avez toute une panoplie de produits pour vous achever. Ayez un minimum de cohérence Respectez ceux qui n'ont pas envie de se faire chier à se laisser crever de faim et de soif Nos animaux domestiques sont mieux traités. |
| | | Admin
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| Sujet: Re: L'Ordre des Médecins et l'euthanasie 06.10.14 17:23 | |
| Sorry pour mon langage mais ce problème de vidéos m'emmerde |
| | | Admin
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| Sujet: Re: L'Ordre des Médecins et l'euthanasie 21.01.15 13:56 | |
| Fin de vie : le Conseil de l’Ordre des médecins soutient la sédation terminale
AFP 21 janvier 2015 à 13:33
Le président du Conseil de l'Ordre des médecins, Patrick Bouet, le 11 décembre 2013 à Paris Le président du Conseil de l'Ordre des médecins, Patrick Bouet, le 11 décembre 2013 à Paris (Photo Martin Bureau. AFP)
Le président du Conseil national de l’Ordre des médecins s’est déclaré en faveur de la légalisation d’un droit à la sédation pour les malades en phase terminale, estimant qu’il ne s’agissait pas d’une «euthanasie déguisée», dans une interview publiée sur le site internet du quotidien La Croix.
«S’il y avait une ambiguïté sur l’aide à mourir, le Conseil de l’Ordre ne l’aurait pas soutenu car l’euthanasie et le suicide médicalement assisté sont contraires à l’éthique médicale», a déclaré Patrick Bouet.
Un débat sans vote a lieu mercredi à l’Assemblée sur la fin de vie, première étape avant l’examen en mars d’une proposition de loi PS-UMP, qui préconise notamment un droit à «une sédation profonde et continue» pour des malades en phase terminale ou qui seraient maintenus artificiellement en vie.
«Dans ces conditions, la sédation est une réponse à la souffrance, mais c’est la nature qui fait son oeuvre», relève le Dr Bouet qui souligne que la «pratique» de la sédation profonde en phase terminale «n’est pas une euthanasie déguisée».
Il ajoute que «la volonté du patient est centrale» et qu’une «procédure collégiale garantit que le médecin n’est pas seul face aux décisions à prendre».
La proposition de loi PS/UMP prévoit également de rendre contraignantes les «directives anticipées» dans lesquelles chacun peut stipuler son refus d’un acharnement thérapeutique en cas de maladie grave et incurable.
Interrogé sur ces directives, le Dr Bouet estime que des questions «cruciales» subsistent pour ce qui est de leur rédaction, du rôle du médecin dans le dispositif et des situations concernées.
Il juge également «très important» qu’elles puissent d’être «réformables à tout moment car l’attente des patients évolue».
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