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 QUELQUES HEURES DE PRINTEMPS(film)

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MessageSujet: QUELQUES HEURES DE PRINTEMPS(film)   QUELQUES HEURES DE PRINTEMPS(film) Icon_minitime18.09.12 9:04

« Quelques heures de printemps » : fin de vie, un débat ouvert



QUELQUES HEURES DE PRINTEMPS(film) Marie_elysabeth_rouchy Par Marie-Elisabeth Rouchy 18 septembre 2012
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© Diaphana

Emmanuel Hirsch, professeur d’éthique médicale à l’université Paris-Sud revient sur les différentes problématiques soulevées par le film de Stéphane Brizé.


Comment le professeur d’éthique médicale (université Paris-Sud) que vous êtes juge-t-il le film de Stéphane Brizé ?
Emmanuel Hirsch.
C’est un film extrêmement subtil. Il apporte un éclairage inattendu sur la question de la fin de vie en ce sens qu’il démontre la complexité de chaque parcours humain jusqu’au terme de l’existence. « Quelques Heures de printemps » déplace le débat convenu des « pour ou contre », bouleverse les repères et les a priori. Stéphane Brizé témoigne de l’ultime combat d’une femme. Il ne juge pas.

Vincent Lindon affirme avoir accepter son rôle sur la foi d’une phrase du scénario. Lorsque la personne de l’association helvétique d’aide à l’autodélivrance interroge Yvette : « Madame Evrard, avez-vous eu une belle vie ? » et qu’Yvette répond : « Je ne sais pas. C’est ma vie. »
Vincent Lindon a raison : il y a une grande intelligence de la part de cette femme. Yvette a une perception très naturelle – et j’ai envie de dire très féminine – de ce que serait pour elle une existence accomplie, en quelque sorte fidèle à ce qu’elle s’est efforcée d’être dans son quotidien. On comprend que sa vie ne lui a guère appartenu et qu’elle l’a davantage subie que vécue dans une sorte de contrainte, entre ses devoirs d’épouse soumise, ses obligations domestiques, mais également son fils qu’il lui faut recueillir dans sa période d’errance. Au moment où face à l’inéluctable d’une maladie qui menace de la rendre totalement dépendante il lui faut envisager les conditions du départ, elle souhaite s’affirmer en ce qu’elle est et décider seule. Is s’agit d’un choix intime, humble, je dirai même discret, comme le fut son histoire de vie, programmée avec autant de minutie qu’elle organisait ses journées entre son ménage, ses courses et les compotes de pommes cuisinées avec tant d’attention pour son voisin. A bas bruit, comme lorsqu’elle se rend à ses séances de radiothérapie, sans le moindre commentaire. Elle n’en fait pas une mort propagande. Du reste elle n’en débat avec personne, comme si l’évidence s’imposait. Y compris avec son médecin qui pourtant lui conseillait les soins palliatifs. C’est un film dépouillé d’artifices qui restitue de manière rare la vérité des êtres, la difficulté de se dire l’essentiel au moment même où la relation dans l’échange apparaît tellement nécessaire avant la rupture, la disparition.

Vous faites le distinguo entre mort par suicide assisté et euthanasie.
Il est évident que le suicide assisté n’a rien à voir avec l’injection d’une substance mortelle dans un contexte médicalisé et à la suite d’une décision médicale. Yvette décide de se suicider en Suisse, bénéficiant de l’accueil et des conseils de membres d’une association. Jusqu’au dernier instant, et cela lui est redit à plusieurs reprises, c’est elle qui décide puisqu’elle maîtrise totalement et de manière autonome le processus. Depuis 1997, aux Etats-Unis l’État d’Oregon a légalisé ce dispositif assumé par la personne, en faisant bien apparaître qu’il n’y a pas la moindre confusion avec l’euthanasie.

Yvette, l’héroïne du film, accomplit son geste avec une immense discrétion.
Cette personnalité forte m’impressionne par sa résolution et par sa dignité. Il n’est pas simple de concevoir et d’assumer une telle décision. J’ai l’impression d’un acte d’extrême politesse, d’égards témoignés à ces quelques personnes qui ont importé pour elle. Elle ne veut pas leur imposer une image qu’elle doit considérer comme celle d’une forme de déchéance. La séparation avec son voisin impressionne. Ils ont peu de choses à se dire, si ce n’est qu’ils ont été heureux de ce long temps passé entre « bons voisins ». Rien de plus, aucun mot de trop, même si le trouble les surprend au moment du dernier baiser. Je pense à ces personnes très âgées qui dans les premières heures d’une hospitalisation se « laissent glisser ». Elles ne peuvent aller plus loin et renoncent à poursuivre une lutte qu’elles ressentent vaines. Yvette referme l’album de sa vie, range une dernière fois ses affaires, et nous avons l’image de ce pavillon de banlieue qui s’immobilise dans l’obscurité et le silence la veille du départ vers la Suisse.



Comment ont réagi les professionnels qui ont visionné le film ?
Nous avons réuni plus de 200 professionnels de santé, tous impliqués auprès de personnes confrontées aux circonstances les plus délicates de la maladie. De manière unanime, ils ont été impressionnés par l’honnêteté intellectuelle du réalisateur, sa faculté d’exprimer ce qu’il est si délicat de restituer et qui incite trop souvent à des positions réductrices et partisanes. La justesse de l’interprétation, cette immédiateté du quotidien, voire du banal qui à un moment donné verse dans la gravité d’une situation humaine d’une vérité qui bouleverse les a surpris. Cela étant ils ont analysé cette solitude sans la moindre ouverture possible, cette sensation d’enfermement qui semble, d’une certaine manière, masquer toute alternative, toute autre forme de sollicitude que l’acceptation tacite d’un suicide assisté. Ce film suscite nombre de questions politiques qui semblent totalement justifier l’initiative du président de la République qui a souhaité le 17 juillet dernier une concertation nationale relative aux conditions de la fin de vie. Les sentiments de perte d’estime de soi, d’abandon et de relégation sociale éprouvés par tant de personnes malades et leurs proches, les contraint parfois à des revendications de mort anticipée qui n’ont rien à voir avec l’expression d’un acte libre.

Parlons de ceux qui restent.
Effectivement le suicide génère une culpabilité insurmontable pour ceux qui restent avec le sentiment d’avoir été impuissants à agir, à comprendre l’insupportable souffrance de l’autre. Alain, le fils de Yvette comprend qu’il ne saurait s’opposer à la volonté de sa mère, il y consent. On le perçoit, il se soumet et ne l’abandonne pas, présent jusqu’au dernier souffle dans cet instants où l’un et l’autre s’exprimeront ce qu’ils étaient jusqu’alors incapables de se confier. Rien ne nous est pourtant dit de l’après. Et l’on sait que certains « survivants » ne s’en remettent jamais.

L’encadrement des personnes qui meurent par suicide assisté, tel qu’il est pratiqué en Suisse, s’effectue dans un cadre précis.
Dans ce contexte on évoque même des « critères de minutie » afin d’éviter toute dérive. Sans analyser dans le détail la procédure supervisée a posteriori par les instances publiques compétentes du pays, les membres de l’association sollicitée par Yvette s’entretiennent avec elle pour être assurés de la pertinence de sa demande et semblent être attentifs au caractère irréversible de sa maladie dont l’évolution semble fatale à court terme. Pour aller vite, nombre de questions se posent sur la nature de cette offre d’assistance à la mort, sur ses motivations qui ne relèvent pas toujours des principes de la sollicitude. Au-delà de l’aspect je dirai naturel et rigoureux de la procédure qui nous est présentée dans le film, je pense qu’il y aurait réellement justification à approfondir le sens et la portée de cette pratique qui certes intervient dans un cadre privé, en préservant l’intimité mais interroge nos valeurs sociales.

Que pensez-vous de la légalisation de l’euthanasie aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg ?
Nous avons répondu en France que l’approche démocratique de ces questions n’était pas compatible avec l’euthanasie. Nous disposons d’une législation (la loi relative aux droits des malades et à la fin de vie) qui est progressivement reprise par des pays européens. La volonté des personnes est scrupuleusement suivie dans la limitation et l’arrêt des traitements. L’acharnement thérapeutique est proscrit et les soins palliatifs favorisent l’accompagnement de la vie jusqu’à son terme. Le film ne traite pas de l’euthanasie mais du suicide assisté. Il me semblerait donc discutable d’y trouver le moindre plaidoyer favorable à une dépénalisation de l’euthanasie. Le contexte des pays qui ont souhaité une légalisation de l’euthanasie a ses spécificités. Lorsque l’on est attentif, sans esprit partisan, aux extensions voire aux dérives constatées en pratique là où les règles devaient être intangibles, on peut éprouver bien des réticences à ce qui est présenté comme une évolution en terme de liberté et de dignité. Je dois vous avouer que lorsque l’écrivain Hugo Claus a pu bénéficier de l’euthanasie en mars 2008 au motif qu’il développait une maladie d’Alzheimer, cela m’a profondément interrogé. Je ne vous parle pas du débat actuel dans ces pays pour ou contre le droit à l’euthanasie des mineurs…

Le grand mérite de Stéphane Brizé est certainement de nous permettre d’aborder autrement, au-delà des discours et des controverses idéologiques qui ont dénaturés de tels enjeux, nos responsabilités humaines et sociales auprès de celui qui vit parmi nous le temps ultime de son existence. Il nous permet d’aller plus avant dans un questionnement personnel qui appelle certainement d’autres réponses politiques que la légalisation de l’euthanasie.

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MessageSujet: Re: QUELQUES HEURES DE PRINTEMPS(film)   QUELQUES HEURES DE PRINTEMPS(film) Icon_minitime18.09.12 9:35

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je pète les plombs informatiquemennt !
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MessageSujet: Re: QUELQUES HEURES DE PRINTEMPS(film)   QUELQUES HEURES DE PRINTEMPS(film) Icon_minitime18.09.12 9:42

S téphane Brizé tient à ce que les choses soient claires. « Il ne s’agit pas d’un film s ur l’euthanasie. Et surtout pas d’un film militant ! », insiste le réalisateur de Quelques h eures de printemps. C’est pourtant Le choix de Jean, un documentaire de Stéphanie Malphettes et Stephan Villeneuve, qui a servi de déclic au cinéaste et à sa coscénariste Florence Vignon. Les derniers mois d’un homme atteint d’un cancer et qui a décidé d’abréger sa vie en s’adressant à l’association suisse Exit, qui milite pour le droit de mourir dans la dignité en fournissant une assistance au suicide.

« Ce documentaire était resté dans un coin de ma tête. Un jour, j’ai dit à Florence que ça pouvait être un él ément d’une histoire. Je suis donc entré en contact avec le Dr Sobel, qui dirige l’association. Et avec l’accord de ses auteurs, je m e suis inspiré du documentaire pour ce qui concerne le protocole, notamment cette très très longue discussion – qui peut parfois durer des heures – pour évaluer le degré de motivation et de cons cience de la personne. Ma is il faut dépasser le pitch très pesant de ce film. Ce n’est qu’un outil dramaturgique, même s’il a en lui une puissance émotionnelle incroyable. Le vrai sujet, ça reste la relation difficile entre une mère et son fils. Seront-ils capables de cheminer vers l’apaisement avant l’ultime échéance ? », explique Stéphane Brizé.

Chauffeur routier, Alain (Vincent Lindon) a passé dix-huit mois derrière les barreaux après s’être fait pincer avec quelques kilos de haschisch qui devaient améliorer ses fins de mois. Repartir de zéro n’est pas chose aisée, trouver un travail et un logement non plus. Alors il emménage provisoirement chez sa mère Yvette (Hélène Vincent), une petite dame réservée qui règne méticuleusement sur son foyer. Seulement la cohabitation ne sera pas simple entre ces deux taiseux. D’un côté, un fils quadragénaire qui prend conscience que son existence est un immense gâchis. De l’autre une mère lucide face à la maladie qui la ronge : « Je sais très bien ce que j’ai, faut pas se raconter d’histoires ! »

Les banalités d’usage cèdent vite la place aux apostrophes virulentes entre deux êtres qui ne s’étaient jamais vraiment parlé et le ton monte autour de la table de la cuisine. Jusqu’au moment où Alain apprend le choix d’Yvette de s’en aller dans la dignité, parce qu’ « à un moment il faut accepter que c’est la fin et que ce n’est pas la peine d’insister ». Le film peut alors prendre une autre tonalité, retrouver une sérénité en même temps qu’il célèbre la vie à l’approche de la mort.

« Et au final, je pense qu’il est traversé par beaucoup de lumière », dit Stéphane Brizé, qui n’oublie pas de glisser quelques seconds rôles – Emmanuelle Seigner en forte femme de passage dans la vie d’Alain, Olivier Perrier en vieux voisin amoureux transi d’Yvette – entre la mère et son fils qui se réconcilieront en Suisse et finiront apaisés comme ce dernier plan sur la nature, « parce qu’on voulait que la mort qui est une fin pour un personnage ne soit pas la fin du récit ».

Quelques heures de printemps

de Stéphane Brizé :

sortie le mercredi 19 septembre.
par Michel BITZER
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MessageSujet: Re: QUELQUES HEURES DE PRINTEMPS(film)   QUELQUES HEURES DE PRINTEMPS(film) Icon_minitime06.11.12 10:12

Hélène Vincent: "Le suicide assisté, c'est l'accompagnement et l'empathie d'une aide"


Par Sophie Benamon (Studio Ciné Live), publié le 21/09/2012 à 10:00, mis à jour le 24/09/2012 à 16:41


En mère atteinte d'une maladie incurable, l'actrice est bouleversante dans Quelques heures de printemps, de Stéphane Brizé, aux côtés de Vincent Lindon.

QUELQUES HEURES DE PRINTEMPS(film) 1102835

CINEMA - Hélène Vincent, bouleversante dans Quelques heures de printemps.

Julien Bourgeois pour Studio Ciné Live



Il est difficile de parler de Quelques heures de printemps?

QUELQUES HEURES DE PRINTEMPS(film) Mention_fr

Hélène Vincent: C'est une histoire d'amour d'une mère et d'un fils qui n'a jamais trouvé à se dire. On a l'impression qu'il est trop tard puisqu'elle est atteinte d'une maladie grave. En même temps, jusqu'à la dernière seconde de notre vie, on est vivant, et il suffit parfois d'une seconde pour redonner un élan à la vie.

Vous avez conscience que le film va soulever une polémique?

Ce qui est étonnant, c'est que cette femme, qui toute sa vie n'a décidé de rien, décide qu'avant de perdre son rapport au vivant, elle va demander de l'aide pour se suicider -une pratique interdite en France. Faut-il espérer pour elle que la maladie l'emporte dans toutes ses péripéties jusqu'à son dernier souffle, vers le délitement physique? J'ai pensé à ma mère qui n'a pas fait ce choix et est partie dans une peur grandissante. Le suicide assisté, c'est l'accompagnement et l'empathie d'une aide. Les associations suisses insistent énormément sur la liberté. Je n'en fais pas le prosélytisme, bien sûr, mais il faut lever l'ambiguïté entre l'euthanasie et le suicide assisté. Je trouve l'acharnement thérapeutique tout aussi terrifiant.

C'est un film dont on ne sort pas indemne...

Pendant le tournage, j'étais tout le temps sur la corde raide. On ne peut pas jouer ce personnage sans accepter de se dépouiller de tout regard sur soi. Cela demande une très grande maîtrise et un lâcher prise total. Ce parodoxe, qui est celui du comédien, atteint là une intensité bouleversante.

Vous avez débuté avec Patrice Chéreauet Jean-Pierre Vincent.

C'est par un grand hasard, alors que ce n'était pas mon milieu, que j'ai poussé la porte du groupe théâtral du lycée Louis-le-Grand. Nous travaillions le théâtre contemporain dans des lieux improbables. C'était très politique. Nous étions des défricheurs.

Après presque dix ans de collaboration avec Chéreau, tout s'arrête. Vous ne vous retrouverez jamais. Pourquoi?

À l'époque, Patrice avait la légitime ambition de travailler avec d'autres moyens, d'autres comédiens moins amateurs. Mai 68 avait déchiré notre troupe. Ne jamais retrouver Patrice, c'est quelque chose dont je ne me suis pas consolée jusqu'à aujourd'hui.

Vous devenez l'une des figures majeures du théâtre avec Jean-Pierre Vincent, votre mari...

Oui, mais je n'ai jamais fait tous ses spectacles pendant la période où nous étions mariés. Quand j'ai décidé de savoir ce que je valais quand je n'étais pas portée par la force et le talent de la troupe et de Jean-Pierre Vincent, cela a été très dur. Pendant plusieurs années, j'ai serré les dents et épuisé maintes fois mes droits au chômage.

Pendant ces années, le cinéma ne vous voit pas. Vous en souffrez?

Absolument. C'est un tel moyen de rencontrer le grand public. Romain Brémond, le directeur de casting, m'avait vue au Festival d'Avignon, dans Liberté à Brême de Fassbinder où je dansais et chantais, et m'a recommandée à Étienne Chatilliez. J'ai senti tout de suite l'intelligence d'Étienne, son humour ravageur. La force de La vie est un long fleuve tranquille,c'est de ne pas être que dans la caricature, mais dans un espace critique.

Comment s'est passé l'après-La vie est un long fleuve tranquille?

Très mal. J'ai eu un César à 45 ans. Les gens me reconnaissaient. J'ai cru naïvement qu'enfin on allait s'apercevoir que je suis une grande comédienne. Mais on ne m'a proposé que des redites de Mme Le Quesnoy. Pour moi qui, au théâtre, jouais l'aventure de la métamorphose depuis vingt-cinq ans, cela a été un moment très difficile. J'ai pris conscience que nous sommes des rois ou des reines à contrat déterminée. J'ai cautérisé la déception de ne pas avoir vu s'ouvrir un champ de travail avec des cinéastes que j'admirais. Le problème majeur est aussi que les rôles sont rares pour les femmes de plus de 40 ans.

Pourtant, vous décidez d'arrêter le théâtre pendant quinze ans. Pourquoi?

Je jouais un monologue de James Joyce, Molly Bloom, un texte qui apparemment n'a pas de sens. J'ai mis six mois à apprendre le texte. La veille de la première, je ne le connaissais toujours pas. Le soir, j'ai eu un trou. Je me suis transformée en statue de sel. Je suis sortie exsangue des cent représentations et j'ai décidé de ne plus remonter sur scène.

Vous avez aussi croisé la route d'Albert Dupontel au moment de Bernie.

J'ai été soufflée par le mélange de burlesque et de tragique de son film. Par son intelligence aussi. Berniea été hard mais passionnant. Je n'ai pas peur au cinéma. J'ai envie d'aventures extrêmes. L'eau tiède, ce n'est pas mon truc. Pour qu'une femme accomplisse ce qu'elle a en elle d'un destin exceptionnel, il faut qu'elle soit dans la transgression perpétuelle.
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