HANDICHRIST Pêle-mêle, tout et rien |
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| LE NON-DIT sur la fin de vie | |
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| Sujet: LE NON-DIT sur la fin de vie 16.09.12 10:23 | |
| La fin de vie n'existe pas ! Il existe au moins deux sortes de fin de vie= La fin de vie "normale",suite à la vieillesse ou/et une maladie La fin de vie "extra-ordinaire" des personnes handicapées qui ne sont pas malades On pourrait ajouter une 3e sorte de fin de vie= La fin de vie des patients à la fois malades et handicapés...
Chaque fin de vie devrait avoir sa propre LOI de fin de vie. On met tous ces patients sous le gros mot de dépendance.
Le problème socio-éthico-culturel= Les patients dépendants réclament leur indépendance ... ... ...
Dernière édition par PAT le 19.12.12 18:42, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: LE NON-DIT sur la fin de vie 30.09.12 11:59 | |
| Conscience ou inconscience?
Pour parler de sa fin de vie,il faut être conscient de sa mort.L'euthanasie active directe exige sur un plan éthique une prise de conscience du docteur et du patient.Jusqu'à présent,on respecte plus la conscience du toubib que celle du patient.En phase avancée ou terminale,la conscience est-elle toujours là?D'où l'intérêt des Directives Anticipées qui n'ont à l'heur actuelle aucune valeur juridique,mais plutôt symbolique,le toubib n'est pas dans l'obligation de les lire,encore moins de les respecter.
Le toubib(en principe !!!..) a toute sa conscience( ! ! ! ).On ne peut pas en dire autant du patient sur le point de mourir(sauf dans le cas exceptionnel du suicide assisté).
Où est-ce que je veux en venir?Un des gros problèmes,je pense,tourne autour de la conscience ou de l'inconscience du patient car çà modifie évidemment la relation toubib/patient....au moment de l'acte.Et,disons-le franchement,çà arrange ou çà dérange le toubib.
Doit-on forcément anticiper la fin pour rester conscient jusqu'au bout ???
En anticipant la fin,on rate quelques jours/semaines/mois de plus pour mourir consciemment.
En voulant anticiper la fin,la raison classique et majeure est d'éviter justement la fin.
Mais pourquoi on n'aurait pas le droit d'anticiper la fin uniquement pour se voir mourir,pour vivre sa mort consciemment?Je pose la question au niveau philosophique.Puisque je suis capable de penser ma mort,pourquoi je n'aurais pas le droit de vivre ma mort en totale conscience? |
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| Sujet: Re: LE NON-DIT sur la fin de vie 03.10.12 9:24 | |
| Il y a ceux qui vont inévitablement vers la mort=les personnes âgées et les malades incurables.Quoiqu'on fasse,ils vont mourir.
Il y a ceux qui sont les rescapés de la mort=ils ont failli mourir mais avec la médecine,ils ne sont pas morts,ils sont devenus des patients dépendants bien portants,des handicapés bien vivants !
Toutes ces personnes devraient avoir le droit de faire le choix entre le palliatif ou l'euthanasie
IL FAUT UNE LOI POUR TOUT LE MONDE. |
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| Sujet: Re: LE NON-DIT sur la fin de vie 03.10.12 9:44 | |
| Les personnes âgées vont vers la mort,à leur rythme,tranquillement
Les malades incurables ont le choix d'arrêter leur traitement(loi Léonetti)
Et pour..les rescapés de la mort,devenus dépendants grâce ou à cause de la médecine,un problème éthique se pose.Un patient a-t-il le droit de demander la mort alors qu'on a tout fait pour l'empêcher de mourir ? |
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| Sujet: Re: LE NON-DIT sur la fin de vie 04.10.12 10:19 | |
| Les soins palliatifs ont peur de perdre leur réputation,et leur fric
les toubibs ne sauront pas s'il faut soigner ou ne pas soigner
Je comprends les réticences de ceux qui sont contre une nouvelle loi
Mais...il faut avancer.La loi Léonetti n'est pas une bonne loi,sinon le problème de la fin de vie serait résolu depuis avril 2005.Les dérives existeront toujours et partout(dans tous les domaines..).Les lois n'empêchent pas les hors la loi !
Je persiste à proposer le droit du choix en fin de vie entre palliatif et euthanasie active directe volontaire POUR TOUT LE MONDE
et l'instauration de l'exception du suicide assisté dans le Code du Droit Pénal,avec bien sûr un cadre juridico-médical. |
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| Sujet: Re: LE NON-DIT sur la fin de vie 05.10.12 12:55 | |
| Sans la réanimation(progrès de la médecine),l'acharnement thérapeutique n'aurait pas exister et par conséquent on ne se poserait le problème de l'euthanasie.
Les médecins sont en partie responsables....
Ils doivent eux-mêmes euthanasier(comme ils se sont acharnés).
C'est le passage de l'acharnement thérapeutique à l'euthanasie qui pose un gros problème dans la pratique médicale. |
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| Sujet: Re: LE NON-DIT sur la fin de vie 19.10.12 19:47 | |
| Est-ce que les toubibs ne profiteraient pas du coma artificiel de Léonetti pour faire des expérimentations non-dites ??? ??? ???
??? ??? ???... ... ...
pour ensuite baratiner sur la vulnérabilité des patients en fin de vie |
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| Sujet: Re: LE NON-DIT sur la fin de vie 30.10.12 22:01 | |
| Ce n'est pas un problème médical=des toubibs dans d'autres pays pratiquent l'euthanasie et l'aide au suicide assisté
Ce n'est pas un problème politique=des députés de droite sont pour alors que certains socialistes sont contre
C'est un problème culturel qui dépend de la volonté et de l'intelligence de chacun d'entre nous,avec une bonne dose d'humanité... ... ...
Ce n'est pas non plus un problème religieux=ils sont en majorité protestants aux Pays-Bas... ... ... |
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| Sujet: Re: LE NON-DIT sur la fin de vie 06.11.12 16:27 | |
| Comme je l'ai dit ailleurs,"l'aide médicalisée à mourir en fin de vie"me semble une très bonne définition pour la nouvelle loi.
Il n'y a pas les mots euthanasie et suicide assisté donc tout le monde devrait être satisfait... ... ...
Cet acte se banalisera comme tous les actes...Les essais thérapeutiques sur les mourants vont disparaître,la recherche médicale ne progressera plus,il y aura donc de plus en plus de patients incurables... ... ..
Pourquoi ne pas inventer une bioéthique médicale en fin de vie et post-mortem(recherche médicale sur un cadavre et dons d'organe à légaliser.???..pour sauver des vies !
Il y a une bioéthique médicale autour de la naissance.Pourquoi il n'y en aurait pas une autour de la mort??? ??? ??? ??? ???
"Le changement,c'est maintenant"... |
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| Sujet: Re: LE NON-DIT sur la fin de vie 25.11.12 19:11 | |
| En fin de vie,c'est la fin !on meurt !quoi de plus normal,naturel,évident ! En fin de vie,le docteur euthanasie inévitablement le patient qui meurt ! D'une façon ou d'une autre... Le suicide assisté en fin de vie signifierait que le patient qui meurt gère sa mort... Les Directives Anticipées de la loi Léonetti sont déjà un "brouillon"de cette gestion... |
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| Sujet: Re: LE NON-DIT sur la fin de vie 10.12.12 12:11 | |
| Pour la société,s'agit-il d'éliminer les personnes âgées,les malades incurables,les personnes handicapées ou bien au contraire s'agit-il de donner un droit de liberté,d'autonomie,d'indépendance à chaque citoyen sur sa fin de vie ?La société veut-elle une norme parfaite sans la moindre anormalité,ou la société veut-elle davantage de liberté individuelle?
Pour les médecins,... ... ....s'agit-il de faire avancer ou de faire reculer la recherche médicale?... ... ...ce qui revient à conserver les "anormaux"pour en faire des normaux,à prolonger la vieillesse en vue d'une immortalité terrestre???quelques-uns doivent bien avoir ce phantasme... .... .... |
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| Sujet: Re: LE NON-DIT sur la fin de vie 15.12.12 13:26 | |
| Il faudrait bien faire la distinction entre souffrance et douleurs
La douleur est une souffrance physique,calmée par les médicaments si les molécules ne sont pas résistantes
La souffrance est aussi morale,sociale,psychique,spirituelle etc... ....
C'est possible d'avoir très mal physiquement sans aucune autre souffrance si on sait que la mort est proche et si on souhaite cette mort pour des raisons x y z
Cela existe sur terre,les gens qui n'ont pas peur de la mort !
Les unités de soins palliatifs ont tendance à utiliser le mot souffrance à toutes les sauces... ... ... |
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| Sujet: Re: LE NON-DIT sur la fin de vie 18.12.12 16:28 | |
| Copié-collé= "L'assistance au suicide La définition. A ne pas confondre avec l'euthanasie, l'assistance au suicide désigne un processus "où l'acte létal est accompli par la personne malade elle-même", souligne le rapport Sicard, cité par La Croix. Concrètement, il s'agit pour le médecin de fournir au patient les substances létales qui l'aideraient à abréger ses souffrances, mais en le laissant effectuer le geste final. Les pays qui l'autorisent. Outre les pays du Benelux, la Suisse autorise explicitement l'assistance au suicide. La personne assistant le patient souhaitant mourir ne doit pas avoir de "mobile égoïste" (héritage, etc.). Au Royaume-Uni, elle est officiellement interdite mais le ministère de la Justice a émis des recommandations rendant improbables les poursuites dans le cas où un proche a aidé un patient par compassion. Si la France l'interdit pour l'instant, le rapport Sicard semble ouvrir la possibilité d'une légalisation, expliquant, selon La Croix, que les malades en phase terminale d'une maladie incurable pourraient ainsi "disposer d'un recours ultime". |
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| Sujet: Re: LE NON-DIT sur la fin de vie 18.12.12 16:52 | |
| Mon commentaire=
Pour que je me suicide,il faut que non seulement je veuille me suicider,mais aussi que je puisse me suicider.Des personnes handicapées mentales n'ont pas toujours la notion de la mort,encore moins la notion du suicide.A l'inverse,les personnes dépendantes physiquement ont toute leur tête,mais seulement leur tête !
Elles peuvent faire leur choix,mais elles sont dans l'incapacité physique de réaliser,d'accomplir ce choix.Qu'on m'explique alors comment "effectuer soi-même le geste final"...Cela vaut aussi pour le patient en phase terminale qui n'a plus aucune force physique...Quelqu'un fera le geste final à leur place,mais qui ?????... |
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| Sujet: Re: LE NON-DIT sur la fin de vie 18.12.12 17:24 | |
| De toute façon,le suicide est par définition l'anticipation et la programmation de la date de sa propre mort.
Les Directives Anticipées sont une ébauche de suicide quelque part
Le suicide assisté est assisté parce que le patient est dans l'incapacité de se suicider tout seul.Néanmoins,il est autonome dans le choix de sa mort,mais pas dans sa réalisation.
C'est parfait qu'on accepte de reconnaître la volonté et le désir du patient.
Mais cela ne suffit pas...Il y a comme un trou,un vide,un truc qu'il faudrait remplir pour que tout ceci soit cohérent,logique,rationnel |
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| Sujet: Re: LE NON-DIT sur la fin de vie 18.12.12 17:36 | |
| Laisser mourir(loi Léonetti)
ou
"se laisser mourir" à petit feu...(l'avantage=on n'est pas "récupéré")
cela revient au même...
c'est suicidaire quelque part.... |
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| Sujet: Re: LE NON-DIT sur la fin de vie 18.12.12 17:54 | |
| le tabou du handicap....
Pourquoi parle-t-on toujours des "malades en phase teminale d'une maladie incurable"??????????
On éliminait les handicapés sous le régime nazi(après avoir fait des expériences médicales sur eux .... .... ....)
tout comme les homosexuels étaient aussi éliminés!mais ces derniers vont avoir la chance de se marier et d'adopter assez rapidement.La société a besoin d'eux,ils travaillent,ils cotisent,ils paient des impôts... .... |
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| Sujet: Re: LE NON-DIT sur la fin de vie 19.12.12 22:03 | |
| Euthanasie: cachez ce mot que les politiques ne sauraient prononcerPar Marie Simon, publié le 19/12/2012 à 07:56, mis à jour à 07:58 François Hollande a commandé et reçu le rapport de la commission Sicard sur la fin de vie sans jamais prononcer le mot "euthanasie". Un mot qui gêne une grand partie de la classe politique française. François Hollande a promis un projet de loi sur la fin de vie en juin 2013 à l'occasion de la remise du rapport Sicard, ce mardi. Le texte préconise un geste médical "accélérant la survenue de la mort" dans certains cas, tout en rejetant l'idée d'inscrire l'euthanasie dans la loi. AFP Pas une fois. François Hollande n'a pas utilisé une seule fois le mot "euthanasie", ni pendant sa campagne présidentielle ni à l'Elysée. Dans son programme, le candidat s'engageait à ouvrir une réflexion sur une "assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité". Puis le président a repris les mêmes termes pour confier cette mission au professeur Didier Sicard, qui lui a rendu son rapport ce mardi. A nouveau, François Hollande a omis d'inclure le mot qui fâche en saluant le travail accompli par la commission Sicard, par communiqué. Pudeur ou manque de courage? A vrai dire, il n'est pas le seul à éviter le mot "euthanasie". La classe politique multiplie les périphrases pour contourner l'obstacle sémantique. Dans la bouche des responsables politiques, la "fin de vie" remplace la "mort". On évoque le "laisser mourir" ou l'"aide active à mourir". Les traitements antidouleur, évoqués dans la loi Leonetti, peuvent avoir comme "effet secondaire d'abréger la vie". Soit provoquer la mort, mais ces mots ne sont pas posés noir sur blanc. Tout pour éviter un "mot qui choque"89% des Français se disent pourtant favorables à la légalisation de cette pratique pour les personnes en fin de vie qui en feraient la demande, émus par une triste litanie de cas médiatisés ces dernières années, comme Vincent Humbert en 2003 ou Chantal Sébire en 2008. Mais face à elle, Bernard Kouchner, ancien ministre de la Santé à l'origine de la loi sur le droit des malades adoptée en mars 2002, a pudiquement plaidé pour "un droit à quitter doucement la vie". Un droit à quitter doucement la vie (Bernard Kouchner, en 2008)
L'absence du mot "euthanasie" du programme de François Hollande a d'ailleurs été saluée par Jean Leonetti (UMP), auteur de la loi du 22 avril 2005: "C'est très habile, François Hollande fait ainsi un clin d'oeil à l'Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD) sans pour autant utiliser un mot qui choque." Car quand le terme "euthanasie" est employé, c'est souvent pour mieux condamner cette pratique. Pendant la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy estimait que "l'euthanasie légalisée risquerait de nous entraîner vers des débordements dangereux et serait contraire à nos conceptions de la dignité de l'être humain", dans un entretien au Figaro Magazine. Plus radical, Nicolas Dupont-Aignan jugeait début 2010 que "si on autorise l'euthanasie, on aura des meurtres en pagaille!", dans Le Point. Précision: il ne s'agit pas là "d'euthanasie passive", qui consiste à cesser l'acharnement thérapeutique et à s'en remettre aux soins palliatifs, ce que la loi Leonetti encadre. C'est bien "l'euthanasie active" qui est érigée en repoussoir, et qui reste encore synonyme d' "assassinat" dans le code pénal français et dans la législation européenne. Le rapport Sicard y fixe encore "la barrière d'un interdit" qu'on ne saurait franchir, ce mardi, tout en ouvrant la porte à une réflexion sur le suicide assisté. De multiples nuances pour éviter de trancher?Derrière le choix des mots, bien sûr, se dessine une difficulté de fond. La souffrance, la dignité, la mort elle-même: ces questions intimes parfois tabous touchent aux convictions personnelles, philosophiques voire religieuses de chacun. Puisque tout est dans la nuance, on privilégie des débats et des commissions à des lois tranchées. Ainsi en 2005, la loi Leonetti découlait-elle d'un rapport du Comité consultatif national d'éthique émis trois ans plus tôt. Ce débat on l'a depuis 32 ans! (Jean-Luc Romero)
Mais tant de ménagements commencent à ulcérer les partisans d'une réforme profonde. "Nous sommes contents enfin qu'une instance évoque" la question du suicide assisté, commente ainsi Jean-Luc Romero, élu apparenté socialiste de Paris et président de l'ADMD, après la remise du rapport Sicard." Mais qu'elle nous dise que c'est 'maintenant' et qu'elle ne la renvoie pas aux calendes grecques! Ce débat on l'a depuis 32 ans." Prenant le contrepied des précautions linguistiques des hommes politiques, l'association a d'ailleurs marqué les esprits avec des images choc, pendant la campagne présidentielle de 2012. Nicolas Sarkozy, François Bayrou et Marine Le Pen y figuraient, bardés de tuyaux, sur leur lit d'hôpital (voir ci-dessous). Le même slogan accompagnait ces montages photo: "Mr le candidat, doit-on vous mettre dans une telle position pour faire évoluer la vôtre sur l'euthanasie?" Et prononcer ce fameux mot, dépouillé de toute connotation. |
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| Sujet: Re: LE NON-DIT sur la fin de vie 27.12.12 17:16 | |
| Dans un chat sur LeMonde.fr, Véronique Fournier, médecin et directrice du Centre d’éthique clinique de l'hôpital Cochin, salue le rapport Sicard en ce qu'il ouvre la voie à une "euthanasie palliative".Visiteur : Pourquoi fallait-il modifier la loi Leonetti sur la fin de vie ?J'ai l'impression que le rapport Sicard (ici en PDF) parle d'un changement culturel nécessaire autour de la fin de vie, plus que d'un changement législatif. C'est moins la loi qu'il faut changer que la façon dont elle est interprétée et appliquée aujourd'hui sur le terrain. Jean : Pourquoi une majorité du corps médical n'arrive-t-elle pas à accepter l'idée que des malades puissent vouloir cesser de vivre ?Je ne sais pas si on peut dire cela. Les médecins n'ont pas envie de hâter la mort, ce qui est un peu différent. Ils peuvent concevoir que leurs patients puissent en avoir assez de lutter pour vivre, mais ils ne veulent pas être accusés de hâter la mort, ils estiment que c'est contre leur métier. Visiteur : Ne faut-il pas revenir à la question la plus simple et la plus démocratique : que faire pour respecter les droits du patient ? C'est à lui de décider : les lois actuelles dépossèdent le patient du droit de décider.Je crois que c'est assez juste. Ce dont on a eu l'impression, c'est que la loi Leonetti était plus une loi du côté des médecins. Et effectivement, si on pense que la décision de dire stop appartient au patient, alors il faut mettre en place un dispositif qui respecte ce droit et soit finalement plus favorable à la décision du patient qu'à celle du médecin. Lorsque le patient demande l'aide au médecin pour que sa vie s'arrête, un certain nombre de médecins disent : si vous voulez mourir, je peux le comprendre et l'accepter, mais pourquoi me demander à moi de faire le sale boulot ? Pelletier : Je suis membre actif d'une association représentant les malades à l'hôpital Georges-Pompidou, n'êtes-vous pas déçu par la "tiédeur" des propositions du professeur Sicard lesquelles vont à peine plus loin que la loi Léonetti ?Je n'ai pas lu tout le rapport Sicard. J'en ai lu les commentaires. Je ne voudrais pas déformer sa pensée, mais si la seule tiédeur est de dire "pas d'euthanasie active par injection létale entraînant une mort immédiate", alors je trouve qu'il a raison, ce n'est pas tiède. Je pense que d'une certaine façon, c'est une nouvelle violence faite au patient que de répondre par une injection létale à sa demande d'euthanasie, et qu'il y a d'autres façons d'accompagner une demande d'aide active à mourir. Et c'est cela que suggère le rapport Sicard. Cec : Que pensez-vous de la proposition de la "sédation terminale" ?Je pense que c'est tout sauf de la tiédeur. Les gens veulent s'endormir paisiblement jusqu'à en mourir. Et c'est ce que leur propose M. Sicard, si je comprends bien. C'est ce que j'aurais appelé une euthanasie palliative, parce que la sédation terminale ne précipite pas la mort. Le malade dort jusqu'à ce qu'il meure. Alors que ce que propose M. Sicard, c'est qu'on n'hésite pas à hâter un peu la mort une fois que le malade est endormi. Il me semble donc que c'est tout sauf tiède. Et cela évite ce geste terriblement violent de tuer quelqu'un au bout de sa seringue, d'injecter quelque chose sur un patient qui meurt dans les dix minutes. C'est violent pour tout le monde. Lub : La mission Sicard aurait-elle dû se prononcer en faveur d'une clause de conscience des médecins ?Il me semble que c'est un dispositif plus de l'ordre législatif qu'autre chose. Et je trouve très fort qu'il n'en ait pas parlé à ce stade. Car on ne peut jamais forcer quelqu'un à faire quelque chose qu'il ne veut pas faire, et il faut savoir quels sont les gestes que le médecin ne veut pas faire. Et s'il n'y a pas d'injection létale, qui est la seule chose que les médecins ne veulent pas faire, il n'y a pas vraiment besoin de clause de conscience. Visiteur : Que dit le rapport en ce qui concerne les personnes en fin de vie incapables de s'exprimer ? La famille vient-elle remplacer la parole du malade ? Très souvent, les proches veulent une codécision. Ils ne veulent pas porter seule la responsabilité de la décision. Cela pourrait leur être facilité s'il y avait des directives anticipées très claires, mais il n'y en a pas la plupart du temps. Et c'est très difficile d'imaginer qu'elles puissent être très claires. La seule chose qui pourrait être claire dans des directives anticipées, me semble-t-il, c'est que les gens disent précisément s'ils sont contre le fait d'être endormis au moment ultime. Parce qu'il y a un certain nombre de gens qui veulent, par conviction idéologique et pas forcément religieuse, affronter la mort et qui ne veulent en aucun cas qu'on la précipite. Ces gens-là pourraient avoir écrit avant d'être atteints d'Alzheimer : "Je ne veux pas de précipitation." Visiteur : La frontière entre le laisser mourir et le faire mourir est déjà ténue en pratique, ou floue. Dire que l'on devrait accepter une "sédation terminale" mais que l'on doit maintenir l'interdiction de l'euthanasie ne brouille-t-il pas encore les repères ? L'intention n'est-elle pas que la mort advienne ?C'est une très bonne question, très difficile. Soit vous assignez un sens très précis au mot "euthanasie", soit vous acceptez que sa définition est floue. Réduire l'euthanasie à l'intention ne me paraît plus aujourd'hui opératoire. Comme l'écrivait la philosophe Marta Spranzi dans une tribune publiée par Le Monde récemment, arrêter les traitements est souvent déjà une décision active. Donc, d'une certaine façon, euthanasique. Cec : On parle beaucoup de "suicide assisté". Le rapport Sicard le promeut. Qu'en pensez-vous ?J'ai cru comprendre qu'il disait qu'il fallait y réfléchir, mais pas qu'il fallait légiférer tout de suite. Je suis tout à fait d'accord. Si jamais on va sur ce chemin-là, il faut que ce soit fait sous la responsabilité collective, donc médicale. Il faut que les médecins soient garants du fait que ça se passe bien, et non de façon cavalière au fin fond d'un parking ou d'un bâtiment préfabriqué. Avec en plus un accès sous conditions financières qui créerait une inégalité d'accès pour certains. Sur cette question, le professeur Maurice Tubiana, dans sa tribune paru dans Le Monde il y a quelques jours, dit : je voudrais pouvoir avoir accès à quelque chose qui pourrait s'apparenter à l'euthanasie, qu'on pourrait appeler suicide assisté. Cela lui permettrait de mieux vivre. Il dit : j'aimerais que la médecine puisse m'aider à ce moment-là. La question est : comment ? Je ne suis pas sûre qu'à ce moment-là, tendre un verre avec du barbiturique, même si les médecins sont garants que la dose est suffisante et que le patient ne souffrira pas, ce soit la meilleure idée. Parce qu'il me semble qu'il y a une espèce de contradiction entre le fait d'aller suffisamment bien pour être encore capable de boire ce verre et de le demander, et d'attendre suffisamment longtemps pour être au stade terminal de sa vie. La mission Sicard propose cette voie pour faire endosser la responsabilité du suicide au patient et non au médecin. Il me semble que si les gens ont suffisamment dit et écrit que c'était ça qu'ils voulaient, cela suffit pour faire endosser au demandeur la responsabilité de la décision. Est-ce qu'on ne franchit pas un tabou en demandant au médecin d'accéder à la demande de mort du patient ?Je suis assez d'accord avec le professeur Sicard pour dire que c'est l'injection létale avec mort immédiate qui transgresse un tabou. Ce n'est pas un tabou que de demander volontairement sa mort. Il y a tout un corpus de références philosophiques qui défend depuis des millénaires l'éthique de cette position : il n'est pas immoral de défendre l'idée qu'on a le droit de demander sa mort. François Béguin et Cécile Prieur (chat modéré par) |
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| Sujet: Re: LE NON-DIT sur la fin de vie 27.12.12 17:34 | |
| Le titre du copié-collé çi-dessus=
"Les gens veulent s'endormir paisiblement jusqu'à en mourir".
Oui et non,cela dépend des patients..
J'ai assisté aux euthanasies de mes chats et cela ne me déplaîrait pas d'être piquée comme un chat
J'envie les condamnés à mort aux USA car ils connaîssent le lieu et la date de leur mort
Je ne cherche pas à provoquer,j'exprime mon point de vue.
Depuis que F.H.a fait sa proposition 21,j'essaie d'imaginer ma mort selon cette proposition
Eh alors,je peux avoir une mort subite par arrêt cardio-respîratoire dans les minutes qui suivent,comme tout le monde !!!..la planète ne s'arrêtera pas de tourner ! ! ! |
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| Sujet: Re: LE NON-DIT sur la fin de vie 21.02.13 11:45 | |
| Situation n° 1 : un malade à l'agonie réelle, épuisé (en dehors des thérapeutiques sédatives), mais possiblement conscient. Ce problème est traité dans l'article 2 de la loi Leonetti, qui autorise le médecin à administrer une thérapeutique antalgique dont l'effet sera en fait le décès. Cela se pratique tous les jours dans les hôpitaux ou les centres de soins palliatifs. Le patient est informé, mais son assentiment à l'issue fatale n'est pas légalement nécessaire.
Situation n° 2 : un malade conscient, demandant l'arrêt des thérapeutiques. Ce cas d'« euthanasie passive » est prévu dans l'article 6 de la loi Leonetti. La thérapeutique sédative associée n'est pas prévue dans la loi, alors qu'elle est absolument nécessaire.
Situation n° 3 : Un malade conscient, porteur d'une maladie fatale à court, moyen ou long terme, et/ou de souffrances ou d'une invalidité majeures, demandant volontairement l'interruption de sa vie. Ce cas n'est pas traité dans la loi française et correspond à l'engagement 21 du candidat Hollande. |
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| Sujet: Re: LE NON-DIT sur la fin de vie 18.03.13 9:18 | |
| Copié-collé d'une citation ci-dessus= "Dans un chat sur LeMonde.fr, Véronique Fournier, médecin et directrice du Centre d’éthique clinique de l'hôpital Cochin, salue le rapport Sicard en ce qu'il ouvre la voie à une "euthanasie palliative".
Dernière édition par PAT le 18.03.13 10:33, édité 1 fois (Raison : fautes ortographe et frappe) |
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| Sujet: Re: LE NON-DIT sur la fin de vie 18.03.13 9:41 | |
| Mon commentaire= On tourne en rond,et ne le fait-on pas exprès? F.H.a été élu en mai 2012...Concernant la fin de vie,on pourrait se demander s'il n'est pas lui-même en fin de vie,étant donné sa lenteur et ses hésitations. Je veux bien croire que pour un toubib,cela ne doit pas etre très évident de soigner...pour arreter de soigner...pour assister à la mort du patient. Mais chacun de nous va mourir un jour ou l'autre,non??? Pour moi,l'euthanasie palliative renvoie à la loi Léonetti qui date de 2005.Le rapport Sicard refuse d'évoquer la notion d'euthanasie active directe,l'auteur passe de la notion d'euthanasie palliative à la notion de suicide assisté.Je ne saisis pas...désoléé ! |
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| Sujet: Re: LE NON-DIT sur la fin de vie 18.03.13 9:48 | |
| A moins que l'euthanase active directe soit pratiquée sans etre dite dans la future loi...c'est un peu ce qui se passait sous le régime nazi,non? |
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| Sujet: Re: LE NON-DIT sur la fin de vie 18.03.13 9:58 | |
| Sur un plan éthique,je préfère le suicide assisté plutôt qu'une euthanasie active directe faite par derrère |
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| Sujet: Re: LE NON-DIT sur la fin de vie 18.03.13 10:04 | |
| Ou l'euthanasie palliative de Sicard est le laissez mourir de Léonetti,mais CHOISI par le patient.Si oui,en se tortillant les neurones,ne pourrait-on pas penser que Jean Léonetti est un petit nazi en miniature puisque le médecin décide,et non pas le patient???... ... ... |
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| Sujet: Re: LE NON-DIT sur la fin de vie 18.03.13 10:35 | |
| copié-collé= Sédation terminale : pas d'acharnement à "laisser mourir" ou à "laisser vivre" une personne en fin de vie, après arrêt de tout traitement et des soins de support, mais une décision collégiale pouvant aboutir à "un geste accompli par un médecin accélérant la survenue de la mort" Suicide assisté : le rapport ne recommande pas l'assistance au suicide, mais estime que si une loi devait être votée, diverses conditions devraient être respectées: demande explicite et répétée de la personne en fin de vie, information complète donnée à celle-ci, décision médicale collégiale, présence d'un médecin lors du geste et de l'agonie. L'administration par un tiers d'une substance létale, précise le rapport, ne peut pas être considérée comme une assistance au suicide, même lorsque la demande émane d'une personne consciente, mais incapable d'accomplir elle-même le geste de suicide assisté. Mais dans ce cas, ajoute le rapport, "la médecine ne peut se considérer comme quitte et doit envisager, à la demande de la personne, un arrêt des soins de supports vitaux accompagné d'une sédation" |
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| Sujet: Re: LE NON-DIT sur la fin de vie 18.03.13 10:49 | |
| Mais pourquoi donc le terme "sédation" revient-il sans cesse ??? Désolée,mais en soins palliatifs,on "sédate" le patient... .... Un chat est un chat.On parle bien en français uniquement ! Ce n'est pas pour me répéter,mais aux USA, on sédate le condamné à mort ET ON FAIT UNE INJECTION LETALE. J'attends du Gouvernement Ayrault qu'il parle ENFIN de [i]sédation + ??? |
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| Sujet: Re: LE NON-DIT sur la fin de vie 18.03.13 11:02 | |
| On "sédate"les patients en psychiatrie pour avoir la paix.... Si c'est le choix du personnel soignant,c'est leur problème ! Il ne faut pas tout mélanger... En fin de vie,on meurt ! J'estime que le patient en fin de vie devrait avoir le droit de pouvoir avoir le droit à l'accès de l'injection létale ou de la digestion d'un produit létal |
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| Sujet: Re: LE NON-DIT sur la fin de vie 18.03.13 11:09 | |
| Je devrais pouvoir avoir le droit du choix entre m'endormir dans mon sommeil pour ne plus me réveiller OU etre calmée pour etre pîquée pour mourir
Où est le problème ??????????????????? |
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| Sujet: Re: LE NON-DIT sur la fin de vie 18.03.13 11:25 | |
| Par définition,le sucide assisté concernera un petit nombre(les personnes dépendantes physiquement qui veulent se suicider mais qui ne le peuvent pas) Le choix entre euthanasie palliative(s'endormir pour ne plus se réveiller) et injection létale en fin de vie concerne TOUT LE MONDE... |
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| Sujet: Re: LE NON-DIT sur la fin de vie 19.04.13 19:25 | |
| Le suicide assisté sera un suicide aidé.L'incitation au suicide est interdite.Une légalisation du suicide assisté ne serait-elle pas une forme d'incitation au suicide?Un glissement pervers pourra se faire lors d'une tentative de suicide,de la TS au SA.Attention danger!Oui,mais mes Directives Anticipées ne sont-elles pas une forme virtuelle de suicide puisque j'anticipe ma mort,je la gère avec ce document? Je me fais l'avocate du diable,j'adore çà. Ce suicide assisté risque de faire de la ségrégation chez les personnes handicapées(entre elles).Des handicapés y auront droit,d'autres n'y auront pas droit.Cela ne va-t-il pas créer une sorte de jalousie haineuse parmi les personnes handicapés.Les exclus s'exclueront entre eux. On peut penser que la légalisation du SA pourrait accentuer ou créer une dépression.Le contraire pourrait se produire aussi.Enfin des personnes dépendantes chaque jour toute leur vie seraient capables de faire face à leur mort,de la gérer...On n'a pas demandé à vivre,on n'a pas demandé à être handicapé,et voilà qu'on aura une emprise sur notre mort.Je trouve çà très positif,on sera obligé de faire de la métaphysique élémentaire à notre sauce!,de songer à notre mort,d'y faire face.De ne pas faire la politique de l'autruche...comme monsieur ou madame tout-le-monde. |
| | | | LE NON-DIT sur la fin de vie | |
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