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| Suicide assisté en Angleterre? | |
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| Sujet: Suicide assisté en Angleterre? 08.08.12 15:14 | |
| La Grande-Bretagne vers le suicide assisté ? 06.01.2012 | 14:15 Par Tristan de Bourbon (Londres) Des experts indépendants encouragent les autorités britanniques à légaliser, sous certaines conditions, le suicide assisté pour les patients en phase terminale. Des groupes anti-euthanasie et des médecins remettent pourtant en cause l'objectivité de leur rapport.
Le débat sur le suicide assisté est relancé au Royaume-Uni. La Commission on Assisted Dying (Commission sur la mort assistée) a publié un rapport de 415 pages sur la question, après avoir interrogé un pannel de 1.300 personnes. Elle appelle dans ses conclusions à modifier la loi de 1961 interdisant le suicide assisté, une loi jugée "inadéquate et incohérente", et qui punit actuellement de quatorze ans de prison toute personne qui en aide une autre à mourir. Loi obsolèteLe 23 septembre 2011, le Director of Public Prosecution [le responsable des poursuites du ministère public] avait pourtant conclu qu’il n’était pas dans l’intérêt public d’inculper quelqu’un dans le cas où le défunt aurait émis un "souhait clair, définitif et informé de commettre un suicide", souffrirait d’une maladie incurable ou en phase terminale, et aurait demandé de l'aide de sa propre initiative. Il n’avait cependant pu apporter aucune "garantie de ne pas être poursuivi". La commission indépendante estime d’ailleurs que la situation actuelle est "un lourd poids" pour la police et les procureurs, "très stressante" pour les familles et "incertaine" pour les travailleurs du système de santé. A la place, elle conseille que soient autorisés à être euthanasiés les malades de plus de 18 ans en phase terminale ayant moins d’une année à vivre, en bonne santé mentale et ayant exprimé un clair désir de mourir. Pression socialeLe malade devra être informé des aides sociales et médicales à sa disposition et deux médecins indépendants devront donner leur opinion. Une période de réflexion de deux semaines sera imposée au malade avant de lui fournir les médicaments lui permettant de mettre fin à ses jours. Le rapport admet néanmoins que cette légalisation pourrait accroître la pression sur les malades en phase terminale, et insiste sur le fait qu'il faudra s'assurer que la décision est prise par le malade en toute indépendance, sans qu'il ne sente devenu un poids pour sa famille ou pour la société. Un rapport partisan ?Ces conclusions font pourtant polémique. Le rapport a en effet été financé par l’écrivain Terry Pratchett - qui avait demandé en 2010 la mise en place de "tribunaux" chargés d’autoriser ou non l’euthanasie d’une personne atteinte d’un mal incurable - et a été rédigé par l’association Dignity in Dying (Mourir dans la dignité), deux ardents défenseurs de l’euthanasie. Leur participation a poussé de nombreuses institutions à refuser de contribuer au rapport afin de n’être pas liées à ses conclusions. Cette enquête n’était pas nécessaire, elle est faussée, manque de transparence et le rapport est sérieusement erroné [...]. L'enquête est montrée comme complète, objective et indépendante mais elle est tout sauf cela",
assène le Dr Peter Saunders, directeur de campagne de l’association Care not Killing. Même son de cloche du côté de l’association médicale britannique, qui considère que "si le rapport contient une importante gamme de vues de la profession médicale, la majorité des médecins ne veut pas légaliser la mort assistée".Aux députés de trancherLe ministère de la justice n’a pas voulu se prononcer sur cette affaire "émotive et contentieuse [...] qui doit être tranchée par le Parlement plutôt que le gouvernement". Un débat pourrait d’autant plus avoir lieu dans les prochains mois au Parlement que l’une des commissaires chargée de la rédaction du rapport est également parlementaire du parti conservateur. Ce que la Commission propose est une version avec encore moins de protection que la très controversée loi Oregon, qui propose de donner aux malades en phase terminale des médicaments pour mettre fin à leurs jours, et non de leur proposer des traitements palliatifs et d'extension de la durée de vie très couteux",
juge encore Peter Saunders. En ces temps de coupes budgétaires, il n'est pas exclu qu'un changement de la loi puisse être interprété comme la volonté de certains députés de réduire le temps d’attente pour l’accès aux hôpitaux. |
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| Sujet: Re: Suicide assisté en Angleterre? 08.08.12 15:20 | |
| Je découvre ceci seulement maintenant et je trouve que ce n'est pas idiot du tout.. |
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| Sujet: Re: Suicide assisté en Angleterre? 08.08.12 15:35 | |
| Il reste à définir la phase terminale !
Un toubib peut-il connaître le nombre de jours qu'il reste à vivre à un patient sans faire d'erreur?
Au moins le patient a la certitude d'avoir une mort digne |
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| Sujet: Re: Suicide assisté en Angleterre? 17.08.12 18:22 | |
| GB : la justice refuse le «droit à mourir» à un paralysé Par lefigaro.fr - le 17/08/2012 VIDÉO - La justice britannique a refusé la requête d'un homme victime du syndrome d'enfermement («locked-in syndrome »), qui demandait qu'un médecin puisse mettre fin à ses jours légalement. Les trois juges de la Haute Cour britannique, bien que reconnaissant le caractère tragique du cas de Tony Nicklinson, 58 ans, ont estimé jeudi qu'il ne revenait pas à la justice de s'écarter de la position légale, selon laquelle «l'euthanasie volontaire est un meurtre», qu'elles qu'en soient les motivations. Les juges ont estimé qu'il revenait au Parlement de changer éventuellement la loi et que tout changement «devrait être entouré des garde-fous que seul le Parlement peut décider». Désolé, cette vidéo n'est pas disponible sur votre appareil.
Tony Nicklinson, 58 ans, victime d'une attaque cérébrale lors d'un voyage d'affaires en Grèce en 2005, est totalement paralysé et dépendant dans sa vie quotidienne. Il ne peut plus parler et communique grâce à un tableau électronique ou un ordinateur. Interrogé par les médias britanniques après le jugement, il a répondu par un texte enregistré qu'il avait tapé sur ordinateur en clignant des yeux. «Nos avocats sont prêt à aller jusqu'au bout de la démarche judiciaire (en faisant appel, NDLR), mais cela représente pour moi une nouvelle et longue période d'inconfort physique et de détresse mentale», a énoncé son ordinateur, alors que Tony Nicklinson était secoué par des sanglots incontrôlables.
Son handicap ne lui permet pas de mettre fin lui-même à ses jours
Cet homme, auparavant très actif et joueur de rugby dans un club amateur, a qualifié sa vie «d'ennuyeuse, malheureuse, dégradante, sans dignité et insupportable». Il demande à pouvoir bénéficier, lorsqu'il le souhaitera, de l'aide d'un médecin pour mourir, ne pouvant faire lui-même aucun geste pour se donner la mort.
Une seconde victime du syndrome, qui a demandé à garder l'anonymat et à être appelé «Martin», 47 ans, a également perdu son combat devant la justice pour bénéficier du droit à l'euthanasie.
La Haute Cour de justice britannique avait ouvert la porte à leur requête en déclarant en mars dernier recevable le cas de Tony Nicklinson. Elle avait jugé qu'il avait le droit de demander «qu'il ne soit pas illégal pour un médecin de mettre fin ou d'aider à mettre fin à ses jours sur la base de la nécessité», compte tenu que son handicap majeur ne lui permettait pas de mettre fin lui-même à ses jours.
L'euthanasie et le suicide assisté sont illégaux au Royaume-Uni, mais une commission d'enquête a recommandé en janvier un réexamen de la loi par le Parlement, visant à autoriser les médecins à aider les malades en phase terminale à mettre fin à leurs jours.
L'ordre des médecins britanniques, la British Medical Association, a estimé que la justice avait pris la «bonne décision» et reste opposée «à ce que des médecins puisse légalement mettre fin à la vie de leur patient».
En France, François Hollande a lancé le débat sur les soins palliatifs, l'euthanasie et la fin de vie, promettant une réforme dans les mois prochains. Il a confié une mission sur ce thème au professeur Didier Sicard, ancien président du Comité consultatif national d'éthique (CCNE).
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| Sujet: Re: Suicide assisté en Angleterre? 17.08.12 18:38 | |
| Mais quelle CONNERIE DE MERDE !
Ce sont bien les toubibs qui se sont "acharnés sur lui" pour qu'il soit maintenant dans cet état
Les toubibs doivent "réparer leur erreur" en se pliant à ses exigences.
Un point,c'est tout.C'est clair,non?
Ils peuvent très bien "débrancher",donc ils peuvent très bien"pîquer" aussi...
Où est le problème si le patient réitère sans cesse sa demande ?
Dans quelques années..on foutra ce genre de toubibs en prison
C'est ce qu'ils méritent !l'enfermement pour eux aussi... |
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| Sujet: Re: Suicide assisté en Angleterre? 11.01.13 0:34 | |
| Une Irlandaise atteinte d'une sclérose en plaques en phase terminale a perdu sa bataille judiciaire pour faire reconnaître son droit au suicide assisté, premier procès de ce type organisé en Irlande, a annoncé jeudi la Haute Cour de Dublin. Marie Fleming, ancienne maître de conférences aujourd'hui paralysée des quatre membres et âgée de 59 ans, a prononcé le mois dernier un plaidoyer pour faire reconnaître le droit de son partenaire depuis dix-huit ans à l'aider à mourir. Selon la loi irlandaise, un tel acte pourrait le conduire en prison.
Un débat très médiatisé sur le "droit à mourir" se déroule actuellement devant les tribunaux en Grande-Bretagne, où trois personnes ont échoué à obtenir la reconnaissance légale du suicide assisté. Cette pratique n'est autorisée que dans quatre pays européens, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas et Suisse
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| Sujet: Re: Suicide assisté en Angleterre? 14.11.14 16:05 | |
| Publié le 13/11/2014
Vers une légalisation du suicide assisté en Grande-Bretagne ?
Londres, le jeudi 13 novembre 2014 – Si l’on évoque souvent en France, la sérénité des débats autour de l’accompagnement de la fin de vie qui prévaudrait dans certains pays européens, comparativement à l’hexagone où ces questions déchainent les passions, la Grande-Bretagne ne pourrait dans ce domaine être citée en exemple. Comme en France, les discussions autour de ce sujet sont passionnelles outre-manche et sont également sans cesse relancées, tandis que propositions et projets de loi en faveur de l’euthanasie et du suicide assisté se sont multipliés sans aboutir.
Espérance de vie réduite à six mois
A ces débats, s’ajoute une interrogation qui a beaucoup agité l’opinion britannique : faut-il poursuivre ceux et celles qui aident les candidats au suicide assisté, à se rendre dans un pays comme la Suisse, où cette pratique est légale. Après des années de doutes et de tergiversations, une certaine clémence a fini par s’imposer, grâce notamment aux précisions du parquet limitant les situations dans lesquelles des poursuites pourraient être engagées. Néanmoins, des cas douloureux continuent à défrayer la chronique.
Aussi, Lord Falconer, président de la Commission indépendante sur la mort assistée au sein de la Chambre des Lords, a soumis à ses pairs une proposition de loi visant à autoriser le suicide assisté en Grande-Bretagne. Ce texte discuté depuis cet été et qui vient une nouvelle fois d’être examiné par les Lords prévoit d’autoriser l’assistance au suicide aux personnes dont l’espérance de vie ne semble pas devoir dépasser six mois, parfaitement conscientes et exprimant une volonté claire et déterminée de mourir. Délai de réflexion et investigation pour écarter l’existence de pressions de l’entourage sont les gardes fous prévus par ce texte soutenu par plusieurs membres du gouvernement. L’autorisation, qui nécessitera l’intervention d’un juge, sera donnée après l’approbation de deux praticiens, évaluant notamment la réduction à court terme de l’espérance de vie du malade.
Des pressions indécelables
Tant au sein de la Chambre des Lords que dans l’opinion publique, les débats sont très vifs autour de ce texte. Ainsi, les discussions ont notamment porté sur la difficulté d’écarter toute pression de l’extérieur et l’émotion a été grande lorsque Lord Tebbit dont l’épouse a été gravement blessée par une bombe de l’IRA en 1984 a évoqué sa propre expérience, indiquant redouter le moment où sa femme lui fera remarquer : « Tu serais tellement mieux sans moi » et analysant : « Il existe de très nombreux moyens pour influencer une personne qui s’approche peut-être de la fin de sa vie (…). Je ne suis pas sûre que les amendements que nous examinons permettent de les éviter tous ».
Une mesure qui pourrait, au contraire, prolonger la vie des malades
Au-delà des assemblées législatives, les journaux ont donné la parole à de nombreux partisans et opposants de l’assistance au suicide. Les déclarations du Docteur Trevor Stammers, directeur du programme de bioéthique à l’Université Sainte Marie de Londres ont notamment été très commentées. Ce dernier juge en effet qu’une telle évolution de la législation tendrait à assimiler nombre de patients à des « poids » non seulement pour leurs proches, mais également pour la société, en raison du coût que représentent les soins palliatifs. Trevor Stammers a également exprimé son inquiétude que cette loi entraîne une légalisation de l’euthanasie, acte pour lui totalement incompatible avec la conception de l’exercice de la médecine. Le spécialiste mondialement connu de l’évolution, Richard Dawkins a pour sa part proposé une approche très différente, jugeant que l’autorisation du suicide assisté allait permettre d’éviter que de nombreuses personnes ne mettent fin à leur jour à l’annonce d’une maladie grave, redoutant l’avenir et l’impossibilité de « mourir dignement ».
Division de la communauté médicale
Ces très fortes divergences n’ont pas empêché la Chambre des Lords d’adopter le texte qui doit désormais être soumis à la Chambre des Communes pour entrer en vigueur définitivement. Aucune consigne de vote ne devrait être donnée aux élus au moment de l’examen final du texte. Si la procédure législative n’est pas encore achevée, au vu des débats et de l’état de la société le docteur Kailash Chand, vice président de la British Medical Association (BMA) estime inévitable que le suicide assisté soit autorisé d’ici deux ans en Grande-Bretagne. Allant à l’encontre de la position exprimée sur ce point par l’institution qu’il représente mais se prononçant sur ce sujet à titre personnel, le docteur Chand se félicite de cette évolution. « L’absence de changement n’est pas une option », a-t-il affirmé dans un entretien accordé à l’Observer, refusant le système actuel ou les personnes assez fortunées peuvent se rendre en Suisse, quand les autres sont contraintes d’accepter l’absence de dispositif similaire en Grande-Bretagne. Le docteur Chand a également fustigé le décalage entre l’opinion collective négative affichée par les médecins et le courant majeur qui s’observe dans la population. « Entre 60 et 70 % des Britanniques sont favorables au changement de la loi. Les trois quart des infirmières également. Seuls les médecins continuent à s’y opposer. Mais lorsque vous demandez à un médecin sa position personnelle sur ce sujet et il vous répondra qu’il y est favorable » a-t-il encore souligné.
Aurélie Haroche
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