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| Michel SALMON survie après un AVC | |
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| Sujet: Michel SALMON survie après un AVC 27.02.12 8:29 | |
| Thématiques du blogfin de vie - euthanasie droit de mourir dans la dignité-Refus d'appliquer la loi Leonetti 02 Février 2012 Par Daniel Carré À LA VIE, À LA MORT, tel est le titre du très beau film d’Anne Gorget, réalisé avec le Centre d’Éthique Clinique de Cochin que dirige le Docteur Véronique Fournier. Ce film est programmé sur France 2 le mardi 7 février 2012 à 23 :40. À la suite d’un AVC, Michel Salmon, 53 ans, est victime d’un « lock in » syndrome. Il est réanimé et un accord est donné par sa famille pour une trachéotomie, après une intervention du Centre d’Éthique Clinique. Trois ans plus tard, il demande à mourir, dans le cadre d’un arrêt de traitement, car il ne supporte plus une vie irrémédiablement enfermée entre son lit et son fauteuil, dans l’Hôpital de Long Séjour, où il est loin des siens.
Cette demande se fait avec le total accord de sa femme, de ses filles et de ses proches. Elle n’est pas entendue par l’équipe soignante, qui refuse d’appliquer la loi d’avril 2005, malgré une nouvelle intervention du Centre d’Éthique Clinique.
Le documentaire suit la vie quotidienne de cet homme et de sa famille avec une rare humanité. Il démontre de manière poignante les dysfonctionnements du système de santé entrainés par la Loi Leonetti et les terribles souffrances induites pour le patient, sa famille et les soignants. Je suis encore très ému par la projection en avant première dont j’ai bénéficié.
Cette projection a été suivie par un débat très digne. Noëlle Chatelet est intervenue avec sa passion habituelle pour défendre l’évolution qu’elle attend de la loi. Avec fougue, Bernard Kouchner s’est fait l’avocat d’une loi qui introduise enfin l’aide active à mourir. De nombreux intervenants ont évoqué des cas très difficiles auxquels ils sont ou ont été confrontés, à cause de refus d’application de la loi. Les limites des soins palliatifs apparaissent clairement aussi, tant par le film que dans la forme des plaidoyers de leurs professionnels.
La nécessité de la prise en charge par les citoyens eux-mêmes de leur santé et de leur fin de vie a été exposée par plusieurs intervenants. Ce film contribue à poser le problème de l’évolution nécessaire de la législation sur la fin de vie, comme l’a évoqué la Sénatrice Dominique Gillot.
Il démontre enfin l’impérieuse nécessité qu’il y a à faire appliquer la loi, aujourd’hui comme demain.
Je vous encourage très vivement à voir et enregistrer ce film, dont vous trouverez le synopsis à la page 93 du n°3238 de Télérama. |
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| Sujet: Re: Michel SALMON survie après un AVC 02.03.12 14:51 | |
| ressources documentaires > opinions > « À la vie, à la mort » : une prise en otage ? « À la vie, à la mort » : une prise en otage ?Stéphane Bourez
Cadre de Santé, CHU Henri Mondor, AP-HP, Membre du Conseil d’Administration de l’AFITCH-OR
Ce documentaire diffusé sur France 2 avait la prétention d’être un support à la réflexion. Il pourrait en fait être ramené en réalité au niveau d’un tract polémique qui reprend les ressorts de Mar Adentro, en moins poétique et avec les armes habituelles de l’ADMD : le show télé réalité. En effet, « vous allez enfin pouvoir partager les émotions d’une famille désemparée par les échecs de la médecine techniciste ». Comment réparer cette erreur ? Une seule réponse selon cette bande annonce publicitaire : « Donner la mort ! ». L’auteur déroule sa mécanique en 3 actes.
Spectateurs de sa vieLe premier acte est de constater le désespoir d’une famille qui accompagne un patient en état de locked in syndrom après la survenue d’un AVC. Vous êtes dans sa chambre, spectateur de sa vie dans toute sa fragilité. La famille et les amis témoignent tour à tour de l’absurdité de la situation. Michel S. dit vouloir mourir, mais par delà cet appel il témoigne d’une profonde vie de relation avec sa famille, ses amis et ses proches. Certes, ce n’est pas la vie qu’il espérait. Certes, cette vie peut faire émerger un sentiment d’injustice et d’absurdité.
À Paris, on réfléchit !Le deuxième acte est un acte de combat : celui du combat pour le droit à l’euthanasie pour cette vie « qui ne mérite pas d’être vécue » selon la famille et les artisans de ce film de propagande. Combat contre une équipe d’un hôpital de province qui ne veut se résoudre à donner la mort à une personne malade vulnérable. « Où veux-tu mourir papa ?… » Long silence, puis pleurs du patient : peut-on répondre à cette question lorsque l’on maintient une relation d’une grande profondeur avec ses proches depuis trois ans ? Le documentaire est largement ponctué de temps de discussion au Centre d’éthique clinique avec journaliste, penseurs et professionnels du soin pour donner le sentiment que cette famille et ce combat sont nourris d’une réflexion, d’un argumentaire discuté. À Paris, on réfléchit !
Le coupable idéalLe troisième acte se déroule à la manière des « 5 dernières minutes ». Un service de soins palliatifs accède aux désirs de la famille et du patient. La mort est donnée rapidement en arrêtant « ce qu’il y a à arrêter ». Au final, tout semble facile et le coupable est tout trouvé : l’équipe soignante de Berck et les soignants en général pour lesquels « une révolution culturelle est à mener ». En effet, ajoute l’auteur, il faudrait dépasser ce sentiment de « transgression » lorsque l’on « accompagne » la mort en la provoquant. Ce film affirme avoir trouvé la solution : déculpabiliser le soignant qui donne la mort. Mais est-ce le problème ?
Une vulnérabilité qui imposeCe film veut ainsi donner le sentiment à l’opinion publique que les soignants prennent en otage les personnes malades. Une révolution culturelle serait à mener pour que le fait de donner la mort à quelqu’un devienne banal lorsque « la vie est absurde et ne mérite pas d’être vécue ». En réalité, la mort n’est pas une transgression : c’est le fait de la donner qui constitue un interdit. Ce n’est pas un interdit seulement pour les soignants. Il s’agit d’un principe relevant de la morale universelle. Certains peuples ont voulu réaliser une « révolution culturelle » en souhaitant « nettoyer la société » des « vies absurdes ou inutiles qui ne méritent pas d’être vécues »… Emmanuel Levinas a révolutionné la philosophie moderne en affirmant que le visage, par sa vulnérabilité, fait surgir l’impératif éthique du « tu ne tueras point ». La vulnérabilité de Michel S. a imposé à cette équipe soignante de le protéger et de l’accompagner véritablement dans ce qu’il avait à partager avec son épouse, ses deux filles et ses amis. La vie de relation est fragile mais préservée. Elle nous accompagne tout au long du film. Ce destin s’est terminé dans une unité de soins palliatifs. Ce documentaire ne nous dit pas véritablement ce qui s’y est vécu. Chaque professionnel est en droit de penser que c’est d’un accompagnement dont il a bénéficié et non d’une euthanasie.
Cette fin ne justifie pas ce moyenAu final, ce film donne le sentiment que Michel S. et l’éthique du soin ont été pris en otage par des brigands déguisés en philosophes. Séduire un patient et ses proches en leur laissant penser que « ce qu’ils vivent est intolérable » et « qu’ils sont victimes des soignants » ne permet pas de faire avancer la réflexion ni de permettre à ceux qui vivent ces situations redoutables de faire leur travail de deuil « sereinement ». La véritable révolution culturelle est à vivre pour les politiques qui considèrent que « toutes les situations suscitant l’émotion » sont bonnes pour attirer l’attention et améliorer les sondages. Ce film révèle en fait que certains politiques gagneraient à développer personnellement une éthique du « prendre soin » : il devrait y avoir un impératif moral consistant à « ne pas prendre en otage un patient vulnérable et ses proches pour en faire une tribune politique ». La politique se doit d’aborder tous les sujets de société. Mais cette fin ne justifie pas ce moyen.
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| Sujet: Re: Michel SALMON survie après un AVC 05.06.14 10:16 | |
| Rediffusion du téléfilm à la télé
Le débat après le film se trouve dans cette vidéo
Dernière édition par Admin le 05.06.14 10:46, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Michel SALMON survie après un AVC 05.06.14 11:31 | |
| Léonetti dit que c'est plus facile en fin de vie de ne pas prendre de traitement plutôt que de le prendre et de l'arrêter care et cure.Le traitement n'est pas le soin. Le refus de soins existe avant la loi Léonetti.Le consentement est la base du soin.(je cite une parole ds la vidéo et je constate l'amalgame entre traitement et soin.Car refuser les soins signifie pour moi le refus de l'accompagnement palliatif ??? Or il existe bel et bien un acharnement palliatif ). "Traitement de survie ",expression de Léonetti... Selon Léonetti, on ne meurt pas de faim et de soif (je le cite ) Marie de Hennezel dit que "çà va entre une heure et PLUSIEURS MOIS"(quelle folie absurde ) Marie de Hennezel propose une sédation de quelques jours J'écris NON,NON et NON..S'ils ne veulent pas d'injection létale,moi j'exige une sédation de HUIT HEURES,la durée de mon sommeil habituel.
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| Sujet: Re: Michel SALMON survie après un AVC 13.10.14 18:31 | |
| Tout de même scandaleux, la contradiction du soignant dans cette vidéo Il refuse de pratiquer une euthanasie active sur un patient mais s'il avait été à la place du patient, il aurait souhaité qu'on lui fasse cette euthanasie ( ah au fait, il ne songe même pas à l'attitude de son collègue l'euthanasiant ) |
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| Sujet: Re: Michel SALMON survie après un AVC 20.11.14 14:52 | |
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| Sujet: Re: Michel SALMON survie après un AVC 10.02.16 11:30 | |
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| Sujet: Re: Michel SALMON survie après un AVC 09.03.17 12:01 | |
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| Sujet: Re: Michel SALMON survie après un AVC 04.12.18 18:40 | |
| 6 Fév, 2012
Euthanasie : documentaire piégé Catégorie(s): Accompagnement et soins palliatifs, Fil d'actus, Fin de vie, Suicide et euthanasie
Sur France 2, le mardi 7 février 2012 à 23h40, est programmé un documentaire de 52 minutes sur la fin de vie d’un homme atteint de lock-in syndrome intitulé « A la vie, à la mort » (réalisé par Anne Georget). Le reportage laisse d’abord entendre que la loi Leonetti cautionne « la mort de faim », puis entend démontrer qu’il faut la changer pour accepter l’injection létale.
Michel Salmon est mort en mars 2011, trois ans après un accident vasculaire cérébral qui l’avait laissé lourdement handicapé, en fauteuil roulant et dépendant d’un respirateur artificiel la nuit et de l’alimentation par gastrostomie. Conscient et capable de s’exprimer de la tête et grâce à l’alphabet, le patient a demandé l’arrêt du respirateur artificiel nocturne, ainsi que de son alimentation, estimant préférable de mourir.
Face au refus de l’équipe de son établissement de rééducation d’assumer les suites de l’arrêt du respirateur, c’est une équipe de soins palliatifs de Paris qui accède à la demande du patient d’être accompagné dans ses derniers jours. Il y est accueilli pendant trois semaines de fin de vie, après arrêt du respirateur. Contrairement à ce que le documentaire laisse croire, l’alimentation n’est pas brutalement interrompue, mais ce sont des soins palliatifs qui sont prodigués.
Les réalisateurs du documentaire ainsi qu’une éthicienne qui semble être au centre de ce projet, Véronique Fournier, ont visiblement instrumentalisé l’équipe de soins palliatifs pour laisser croire que le type de fin de vie vécu par Michel Salmon devrait être remplacé par l’injection létale. Véronique Fournier, dans un récent débat conclut : « Il faudrait que l’euthanasie devienne le soin palliatif ultime. » (Le Monde, mardi 7 février 2012)
Alliance VITA dénonce l’exploitation de cette situation familiale dramatique, la confusion que le documentaire entretient à propos de la loi Leonetti et des soins palliatifs, ainsi que cette nouvelle tentative des promoteurs de l’euthanasie de peser sur une campagne électorale en manipulant des faits. VITA s’étonne de l’ambiguïté du rôle de Véronique Fournier : présentée comme « éthicienne », elle exploite, dans le cadre de sa fonction dans un grand hôpital public, la situation difficile d’un homme et de sa famille au profit de la revendication euthanasique.
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| Sujet: Re: Michel SALMON survie après un AVC 04.12.18 18:43 | |
| Alliance Vita, organisme manipulé par Christine Boutin, mariée à un cousin germain et qui se croit digne de tout ... |
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| Sujet: Re: Michel SALMON survie après un AVC 16.01.19 18:32 | |
| Tout de même scandaleux, un Président de la République Française qui affirme publiquement vouloir choisir sa fin de vie tout en refusant de légiférer pour les autres C'est indigne et ignoble, tout comme son prédécesseur qui a fait de sa proposition 21 un énième brouillon de la loi Léonetti du 22 avril 2005. |
| | | | Michel SALMON survie après un AVC | |
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