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 Père Georges Vandenbeusch

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MessageSujet: Père Georges Vandenbeusch   père - Père Georges Vandenbeusch Icon_minitime14.11.13 12:55

Un prêtre français enlevé au Cameroun  
 
Le Point.fr - Publié le  14/11/2013 à 12:36 - Modifié le  14/11/2013 à 12:41
 
Georges Vandenbeusch a été enlevé jeudi matin dans son monastère du nord du Cameroun. La secte Boko Haram est soupçonnée.  
 
 
Le Point.fr
 
 
La chaîne LCI a révélé qu'un prêtre qui venait de la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Sceaux (Hauts-de-Seine), Georges Vandenbeusch, a été enlevé jeudi matin dans son monastère du nord du Cameroun. La secte Boko Haram est soupçonnée.
 
 
Le ministère des Affaires étrangères a confirmé cette information. "M. Georges Vandenbeusch, curé de la paroisse de Nguetchewe, se trouvait près de Koza dans l'extrême nord du Cameroun, à 30 kilomètres de la frontière avec le Nigeria", écrit le Quai d'Orsay dans un communiqué. "Cette zone, classée en zone rouge par le centre de crise du ministère des Affaires étrangères, était formellement déconseillée du fait du risque terroriste et du risque d'enlèvement", ajoute-t-il. "Des recherches sont en cours pour vérifier les circonstances de son enlèvement et l'identité des ravisseurs", dit le ministère.
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Prêtre enlevé au Cameroun: qui est Georges Vandenbeusch?

Anaïs Chabalier, publié le 14/11/2013 à 17:45


Le prêtre français Georges Vandenbeusch enlevé à la frontière nigériane, officiait dans la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Sceaux avant d'intégrer le diocèse de Maroua-Mokola, au Cameroun.


Prêtre enlevé au Cameroun: qui est Georges Vandenbeusch?


Le prêtre français Georges Vandenbeusch a été enlevé au Cameroun dans la nuit du 13 au 14 novembre.


AFP PHOTO / VILLE DE SCEAUX


"Rassurez-vous la sécurité ici est bonne", écrivait le père Georges Vandenbeusch le 10 septembre dernier dans une lettre adressée à la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Sceaux (Haut-de-Seine) pour laquelle il officiait avant de partir au Cameroun. Dans la nuit du 13 au 14 novembre, le prêtre français se faisait enlever à Koza, non loin de la frontière nigériane.

Un prêtre passionné

Âgé de 42 ans, Georges Vandenbeusch est décrit comme un homme "gai" et "décontracté" par Gérard Pinard-Legry, qui l'a connu à la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Sceaux. "Sa venue avait donné un grand coup d'air frais dans la paroisse", précise-t-il dans Direct Matin. Le père Georges Vandenbeusch aimait son métier. "C'est un métier magnifique, prêtre, pourquoi ne parle-t-on que de ses difficultés? On va dans les familles, on voit naître, grandir, on accompagne jusqu'à la mort, on est dans la vie des gens", confiait-il le 9 juillet 2011 au Monde.

Après neuf ans passés à la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Sceaux, Georges Vandenbeusch avait décidé se rendre au Cameroun pour officier au diocèse de Maroua-Mokola, en septembre 2011. "Il était très enthousiaste à l'idée de partir", confie Philippe Laurent, maire de Sceaux à 20 minutes. Malgré son engouement, le prêtre était conscient du danger. "On va être prudent et on va voir comment la situation évolue, mais [...] c'est paisible, en tout cas aujourd'hui", expliquait Georges Vandenbeusch en février dernier à TF1.

"Tout le monde l'aimait beaucoup"

Au Cameroun, le prêtre, qui avait "le souci des autres" selon Philippe Laurent, avait fondé une maison pour les réfugiés chrétiens qui fuyaient Boko Haram. Déjà, en France, Georges Vandenbeusch avait prouvé son engagement auprès de sa paroisse. "Son action auprès des jeunes, en particulier, avait porté nombreux fruits", assure Gérard Pinard-Legry.

Malgré ses nombreuses actions au Cameroun, le prêtre n'oubliait pas sa vie en France. "J'aime assez lorsque mon ancien monde se rapproche, quand je peux [...] avoir des nouvelles du diocèse de Nanterre et les messages des amis", expliquait-t-il. Interrogée par 20 minutes, Chantal Brault, première adjointe au maire, précise que Georges Vandenbeusch "était très intégré" et que "tout le monde l'aimait beaucoup".
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Prêtre français enlevé au Cameroun : ce que l'on sait

Publié le 14-11-2013 à 18h59 - Mis à jour à 21h48

Par Le Nouvel Observateur

Georges Vandenbeusch, un prêtre de 42 ans, a été enlevé mercredi dans le nord du Cameroun. Comment s'est déroulé l'enlèvement ? Qui sont les ravisseurs ? Le "Nouvel Observateur" fait le point.


Le prêtre Georges Vandenbeusch, âgé de 42 ans, tenait à rester au nord du Cameroun. (AFP)
Le prêtre Georges Vandenbeusch, âgé de 42 ans, tenait à rester au nord du Cameroun. (AFP)


Un prêtre de nationalité française a été enlevé mercredi dans son monastère situé dans l'extrême nord du Cameroun, a indiqué le Quai d'Orsay dans un communiqué jeudi 14 novembre.



Le prêtre, Georges Vandenbeusch, âgé de 42 ans, est un ancien curé de la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Sceaux, dans les Hauts-de-Seine. Il a été enlevé à l'intérieur de son monastère de Nguetchewe, près de Koza, une ville situé à 30 kilomètres de la frontière avec le Nigeria. La région est classée "en zone rouge et formellement déconseillée" par le ministère français des Affaires étrangères.

Comment s'est passé l'enlèvement ?

Mercredi soir, "autour de 23 heures, les soeurs ont entendu des bruits et c'est comme ça qu'elles se sont retrouvées devant les bandits qui réclamaient de l'argent, chez les soeurs. Elles ont dit 'non'", a déclaré sur Europe 1 le Père Henri Djongyang, présent sur les lieux.

Du coup, ils sont repartis vers la maison du Père, qui est à moins de cent mètres, plus ou moins, de la maison des soeurs."

"Ils [les ravisseurs] s'exprimaient en anglais", a témoigné de son côté soeur Françoise, qui travaille avec le religieux. "Il nous a semblé qu'ils étaient venus à pied. Nous n'avons pas entendu de bruit de voiture. Ils ne portaient pas de cagoules. Nous ne savons pas ce qu'ils ont pris chez le père. Ils étaient seuls avec lui dans sa maison. [...] Nous ne savons pas comment tout cela s'est passé concrètement."

"Le père était dans sa chambre, enfermé", assure le père Henri Djongyang. "Ils ont défoncé la porte, ils ont tout saccagé, ils ont sûrement cherché l'argent, parce que le Père avait un coffre-fort dans son bureau. Ils ont traîné le coffre-fort au salon, ils n'ont pas pu l'emporter."

Selon lui, les ravisseurs ont ensuite pris la direction du Nigeria : "Comme la population était alertée et criait, ils ont décidé de partir avec le père Georges. Ils l'ont emmené dans la direction du Nigeria." "Les ravisseurs étaient une quinzaine", selon l'évêque de Nanterre, Mgr Gérard Daucourt. Le père aurait eu le temps de prévenir l'ambassade de France avant d'être enlevé. "Une valise vide avec juste un chéquier au nom du Père Georges a été a été retrouvée un peu plus tard sur la route menant vers le Nigéria", a par ailleurs rapporté l'évêque de Nanterre.

Selon le père Henri Djongyang, des habitants à la frontière ont ensuite assuré avoir vu un groupe de motos franchir la frontière puis entendu des cris de jubilation, de ceux qui semblaient être les ravisseurs. Sous couvert d'anonymat, une source policière camerounaise a fait état de faits identiques : "Ils ont emprunté les pistes dans la nuit pour se retrouver au Nigeria. Lorsqu'ils ont traversé la frontière, et qu'ils étaient certains de ne plus être à notre portée, ils ont tiré des coups de feu en l'air pour manifester leur joie. Ils avaient 10 motos."

Que faisait ce prêtre au nord du Cameroun ?

Selon le Quai d'Orsay, le prêtre aurait "fait le choix de demeurer dans sa paroisse" malgré les risques terroriste et d'enlèvement.

Il lui avait plusieurs fois été précisé que c'était une zone dangereuse" et "on lui avait recommandé expressément de ne pas y rester, mais il avait estimé qu'il devait y rester", a ainsi déclaré Laurent Fabius, en marge d'un déplacement au Maroc.

Selon le père Christian Aurenche, membre du même diocèse que Georges Vandenbeusch au Cameroun, "c'était un type très engagé à qui on avait fait remarqué que le Nigeria était tout près mais il avait toujours dit qu'il ne voulait pas partir, qu'il restait pour le moment, qu'il n'y a avait pas de problème parce qu'effectivement il n'y avait pas de problème". "Il ne m'a jamais fait part de ses angoisses", précise-t-il au micro de RTL. "Je veux rester au service des gens. Je sais que c'est difficile mais c'est difficile pour moi aussi", avait par ailleurs confié le Père Georges à l'évêque du diocèse de Maroua qui était venu le mettre une nouvelle fois en garde il y a quelques jours seulement contre les risques à rester dans la zone.

Qui sont les ravisseurs ?

Si le père Henri Djongyang évoque dans son témoignage des "bandits", le correspondant de BFMTV à Yaoundé assure lui que ce rapt aurait été commis des membres armés de la secte islamiste Boko Haram. Les mêmes qui avaient enlevé sept membres de la famille Moulin-Fournier, le 19 février dernier, avant de les relâcher deux mois plus tard.

Une information tempérée par le député UMP de la 10e circonscription des Français établis hors de France, Alain Marsaud. "Tout le monde parle de Boko Haram (...) mais dans ce genre de région, de pays, la main gauche ignore ce que fait la main droite", a expliqué le député sur BFMTV.

Il s'agit vraisemblablement d'un groupe d'origine nigériane car le dialecte qu'ils ont utilisé a été compris comme un dialecte de la zone."

Interrogé sur la possible implication du groupe Boko Haram dans l'enlèvement du prêtre, un haut responsable de l'Eglise camerounaise a de son côté répondu, sous couvert d'anonymat : "Ce sont des bandits et on pense que c'est lié aux affaires de Boko Haram."

Que fait la France ?

François Hollande a affirmé jeudi à Monaco que "tout sera fait pour que le prêtre puisse être libéré dans les meilleurs délais".

Il faisait l'exercice de son culte dans un lieu qu'il savait dangereux, il avait été prévenu du risque. Il n'empêche, tout doit être fait et sera fait pour qu'il puisse être libéré dans les meilleurs délais."



"Je veux également demander à tous mes compatriotes qui vivent ou se déplacent dans ce que je qualifie de région maintenant considérée comme à risque élevé de ne rien faire qui puisse mettre en danger leur vie ou les exposer à des enlèvements", a également mis en garde François Hollande.

"Des recherches sont en cours pour vérifier les circonstances de son enlèvement et l'identité des ravisseurs. Nous mettons tout en œuvre, en lien avec les autorités camerounaises, pour obtenir sa libération", avait affirmé plus tôt dans la journée le ministère des Affaires étrangères.

Le parquet de Paris a par ailleurs ouvert une enquête pour enlèvement et séquestration en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste, a-t-on appris de source judiciaire. Ouverte par la section antiterroriste du parquet de Paris, l'enquête a été confiée à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Il s'agit d'une démarche classique pour ce type de faits lorsqu'ils touchent des Français à l'étranger.
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Inquiétude et prière pour le père Georges, prêtre français enlevé au CamerounAnne-Cécile Juillet
Créé le 14/11/2013 / modifié le 15/11/2013 à 07h54
La Vie

© AFP PHOTO/VILLE DE SCEAUX © AFP PHOTO/VILLE DE SCEAUX

Le père Georges Vandenbeusch, 42 ans, prêtre français du diocèse de Nanterre (Hauts-de-Seine), a été enlevé le 13 novembre aux environs de 23h00 par un groupe d'islamistes, au nord du Cameroun.

Le prêtre officiait là bas depuis deux ans, dans le cadre d'une mission "fidei donum": resté attaché à son diocèse d'origine, il avait été envoyé en mission pour quelques années en Afrique. Jeudi soir, l'église Saint-Jean-Baptiste de Sceaux était trop petite pour accueillir tous les fidèles, venus participer à une veillée de prière à son intention. Le nom du père Georges sera mentionné dans chaque messe du diocèse de Nanterre jusqu'à sa libération.

Les circonstances de son enlèvement se sont précisées au fil de la journée de jeudi. Selon la radio Europe 1, la quizaine de ravisseurs -qui auraient agi à visage découvert et s'exprimaient en anglais-, auraient d'abord fait irruption dans le monastère de religieuses à proximité duquel vit le prêtre, avec pour objectif d'en dérober "le coffre-fort".

Comme les hommes armés n'ont rien trouvé, ils se seraient ensuite rendus dans la demeure du Français, à deux-cents mètres de là, et l'auraient enlevé. La radio a recueilli le témoignage d'un autre prêtre présent sur place, le père Henri Djongyang. Ce dernier raconte comment ils ont "défoncé la porte et tout saccagé" avant de partir avec le français. Le prêtre aurait toutefois eu le temps de prévenir l'ambassade de France.

Pour l'heure, aucune revendication n'a été rendue publique, mais, sur place, tous les soupçons convergent vers Boko Haram (lire plus bas). "Nous pensons que c'est lié aux affaires de Boko Haram au Nigéria", a d'ailleurs confié un responsable religieux de la région. Pour certains responsables politiques locaux, ce rapt porte la signature de la secte islamiste.

Dans une lettre qu'il a adressée à sa paroisse d'origine en septembre dernier, le père Georges "VDB" -comme il signe- décrit dans le détail sa vie de missionnaire. Et évoque également la présence de la secte islamiste Boko Haram tout près de l'endroit où il se trouve: "Les combats contre la secte islamiste font rage juste à côté. Il y a quinze jours nous entendions de chez moi les bombardements. Pendant trois jours l’armée du Nigeria a bombardé des refuges de Boko Haram. Mais cela fait des mois, voire plusieurs années que les autorités ont en fait perdu le contrôle de ces zones. Les réfugiés sont majoritairement chrétiens, là-bas dans beaucoup de localités c’est la conversion à l’Islam, la mort, ou le départ. Plusieurs catéchistes du pays voisins que nous connaissions ont été tués. "

Malgré cela, le prêtre Français dit se sentir en sécurité: "Mais rassurez-vous la sécurité ici est bonne, car le Cameroun sert de refuge aux islamistes pourchassés, cela fait longtemps qu’ils ont installé des amis et des caches, et mis à part l’enlèvement de la famille française en février, ils n’ont pas de revendications et de « combats » à mener ici, du moins pour l’instant."

En marge d'un déplacement à Monaco, le président François Hollande a affirmé que "tout sera fait pour que le prêtre puisse être libéré". Soulignant qu'il avait été enlevé dans une zone considérée comme "éminemment dangereuse", il a demandé aux ressortissants français "de ne rien faire qui puisse mettre en danger leur vie ou les exposer à des enlèvements".

Laurent Fabius, ministre des Affaires Etrangères, a pour sa part fait savoir que l'"on avait recommandé expréssement" au père Georges de quitter cette zone dangereuse, mais qu'il avait estimé devoir rester.

"Un pasteur ne quitte pas un peuple quand celui-ci est en souffrance", a expliqué le vicaire général du diocèse de Nanterre hier, tout en précisant que le Père Georges ne "cherchait pas le martyre en restant là-bas".

Mgr Daucourt, évêque démissionnaire de Nanterre, a mis en ligne quelques mots sur le site du diocèse de Nanterre: "A l"heure où je vous écris, je n'ai pas d'autres précisions. Les autorités camerounaises et les services de l'ambassade de France comme le Ministère des Affaires Etrangères sont très mobilisés et nous sommes en contact avec eux. Voilà donc le Père Georges et tout notre diocèse associés de plus près aux souffrances et aux angoisses des victimes d'enlèvement et de leurs proches. J'invite tous les diocésains des Hauts-de-Seine à la prière".

Dans un communiqué diffusé sur son site internet, la Conférence des évêques de France a quant a elle fait part de son émotion, et demande de "porter le père Georges dans la prière", élargissant son soutien "à tous ceux qui sont otages dans le monde".

Une page Facebook de soutien au prêtre a été ouverte ce jeudi après-midi, dasn laquelle ses amis, proches et paroissisens, ou encore des anonymes touchés par cet enlèvement viennent déposer un petit mot, une prière, une pensée...

En juillet 2011, une journaliste du Monde avait rencontré le père Georges, dans cette paroisse. Le jeune prêtre y racontait son "métier magnifique", et démontait bon nombre de clichés, notamment celui sur les églises vides, alors que la sienne était régulièrement trop petite pour accueillir tout ses paroissiens!

Dans ce portrait, il expliquait aussi son départ pour le Cameroun, "dans une zone rurale au climat sahélien". Il ne savait pas à l'époque, s'il allait partir pour trois ou six ans.

En février dernier, une famille française, les Moulin Fournier, avait elle aussi été enlevée au Cameroun, avant d'être libérés deux mois plus tard.
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MessageSujet: Re: Père Georges Vandenbeusch   père - Père Georges Vandenbeusch Icon_minitime15.11.13 12:38

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MessageSujet: Re: Père Georges Vandenbeusch   père - Père Georges Vandenbeusch Icon_minitime15.11.13 12:43

Message de Mgr Podvin, porte-parole des évêques, suite à l'enlèvement dans la nuit du 13 au14 novembre 2013 du père Georges Vandenbeusch, curé de la paroisse de Nguetchewe, dans le nord du Cameroun.


L'émotion est vive d'apprendre l'enlèvement dans le diocèse de Maroua-Mokolo, près de Koza dans le nord du Cameroun, du Père Georges Vandenbeusch, prêtre diocésain de Nanterre et prêtre en mission fidei donum depuis deux ans au Cameroun. Toutes les énergies se mobilisent. On comprendra que la discrétion se garde et que l'on s'en tienne aux communiqués officiels. Merci à tous de porter le Père Georges ainsi que ses proches et ses paroissiens dans la prière, la pensée et la solidarité. Notre soutien s'élargit à tous ceux qui sont otages dans le monde.

Mgr Bernard Podvin
Porte-parole des évêques de France
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MessageSujet: Re: Père Georges Vandenbeusch   père - Père Georges Vandenbeusch Icon_minitime15.11.13 12:47

14 Novembre 2013 : Communiqué de Mgr Daucourt, évêque de Nanterre

Le père Georges Vandenbeusch

Je viens d’être informé que le Père Georges Vandenbeusch (42 ans), prêtre de notre diocèse, a été enlevé la nuit dernière dans le Nord Cameroun.

Depuis septembre 2011, je l’ai envoyé au service du diocèse de Maroua-Mokolo.

À l’heure où je vous écris je n’ai pas d’autres précisions.

Les autorités camerounaises et les services de l’ambassade de France comme le Ministère des Affaires Étrangères sont très mobilisés et nous sommes en contact avec eux.

Voilà donc le Père Georges et tout notre diocèse associés de plus près aux souffrances et aux angoisses des victimes d’enlèvement et de leurs proches. J’invite tous les diocésains des Hauts-de-Seine à la prière.

+ Gérard Daucourt.
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VIDEOS. Prêtre enlevé au Cameroun : la secte Boko Haram revendique le rapt


Publié le 15.11.2013, 10h10 | Mise à jour : 15h33

 
Le père Georges Vandenbeusch (au centre), enlevé dans la nuit de mercredi a jeudi au Cameroun, ici en train de célébrer une messe au Cameroun en 2012.

Le père Georges Vandenbeusch (au centre), enlevé dans la nuit de mercredi a jeudi au Cameroun, ici en train de célébrer une messe au Cameroun en 2012.
| AFP

 
L'enlèvement dans la nuit de mercredi à jeudi du prêtre français, le père Georges Vandenbeusch, dans l'extrême-nord du Cameroun, a été revendiqué ce vendredi par la secte Boko Haram, d'après l'Agence France-Presse (AFP) qui cite une source interne au groupe islamiste armé nigérian.


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«Je peux vous confirmer que le prêtre français est aux mains des moujahidines de Jama'atu Ahlis Sunna Lidda'awati wal-Jihad (le nom arabe de Boko Haram), qui a mené l'opération en coordination avec Ansaru», a précisé cette source. Ansaru est une émanation de Boko Haram et a déjà revendiqué dans le passé des enlèvements d'étrangers.

VIDEO. Enlèvement d’un prêtre français au Cameroun : le père Gilbert, témoin de la scène, raconte


Au Nigeria comme au Cameroun, «il y a des forces de sécurité déployées encore ce matin (vendredi)» pour traquer les ravisseurs, assurait de son côté un officier de la police camerounaise, s'exprimant sous couvert d'anonymat. Dans leur précipitation, les ravisseurs du Père Georges ont abandonné dans leur fuite plus de 300 balles de fusil d'assaut Kalachnikov sur la route menant au Nigeria voisin, a rapporté vendredi la radio d'Etat camerounaise. «Dans la précipitation, les assaillants ont abandonné (sur le sol camerounais) 309 munitions de Kalach» et les «papiers officiels du prêtre (ont été) retrouvés le long de la route», selon la Cameroon radio-télivision (Crtv).

Les services de renseignement camerounais soupçonnaient le groupe islamiste armé nigérian Boko Haram de planifier des «enlèvements d'Européens» dans l'extrême-nord, sans pouvoir identifier les cibles potentielles des ravisseurs et ainsi empêcher l'enlèvement du père Georges.

VIDEO. Prêtre enlevé : Fabius affirme que Paris l'avait exhorté à partir


Le père Georges Vandenbeusch, 42 ans, curé depuis de la paroisse de Nguetchewe, a été enlevé lors d'une opération «portant la signature», selon le gouvernement camerounais, de Boko Haram, qui avait revendiqué le rapt en février d'une famille française dans cette région, finalement libérée deux mois plus tard. Lors de son enlèvement, «se trouvait près de Koza dans l'Extrême-Nord du Cameroun, à 30 kilomètres de la frontière avec le Nigeria», à environ 700 km au nord-est de Yaoundé, selon le ministère français des Affaires étrangères.

La zone «était formellement déconseillée du fait du risque terroriste et du risque d'enlèvement», selon le Quai d'Orsay. Jeudi soir, le gouvernement de Yaoundé a dit craindre que les ravisseurs et leur otage n'aient déjà quitté le sol camerounais pour le Nigeria.

Une veillée de prière pour Georges Vandenbeusch

Émus et choqués, les paroissiens de la commune de Sceaux (Hauts-de-Seine) se sont rassemblés jeudi pour une veillée de prière et de soutien au père Georges Vandenbeusch, leur ancien curé. Pour afficher leur solidarité à celui qui avait été leur curé neuf ans durant, jusqu'à son départ pour l'Afrique en 2011, les fidèles se sont rendus en nombre à l'église Saint-Jean-Baptiste de Sceaux. Des dizaines de personnes ont dû rester debout dans les travées et au fond de la nef pendant toute la durée de la cérémonie. Une minute de silence y a été observée.

VIDEO. Prêtre enlevé au Cameroun: veillée à Sceaux pour le père Georges


VIDEO. Profonde émotion à Sceaux, dans l'ancienne paroisse du Père Georges


A Paris, le parquet a ouvert une enquête jeudi après l'enlèvement du prêtre français. Cette enquête en flagrance est ouverte pour enlèvement et séquestration en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste. Ouverte par la section antiterroriste du parquet de Paris, l'enquête a été confiée à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).
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MessageSujet: Re: Père Georges Vandenbeusch   père - Père Georges Vandenbeusch Icon_minitime15.11.13 19:23


VIDEO. Georges Vandenbeusch, le missionnaire de Sceaux aimé de tous

Adrien Cadorel et Jila Varoquier | Publié le 15.11.2013, 16h49

Le père Georges Vandenbeusch a été enlevé dans la nuit de mercredi à jeudi.

Le père Georges Vandenbeusch a été enlevé dans la nuit de mercredi à jeudi. | (AP/Paroisse de Saint-Jean-Baptiste.)


« Engagé », « dynamique », « passionné des autres »… Quelques heures après son enlèvement dans son presbytère de Nguetchewe, au Cameroun, les proches et les paroissiens de Georges Vandenbeusch, qui officiait à Sceaux (Hauts-de-Seine) il y a encore trois ans, multiplient les éloges à l’égard de ce prêtre « soucieux d’incarner une Eglise de la modernité ».

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Orphelin à 7 ans, ce natif des Hauts-de-Seine, élevé par ses grands-parents, est ordonné prêtre en 1998. « Dès son entrée dans l’Eglise, Georges s’est distingué par l’exigence extrême qu’il plaçait dans le rapport aux autres et le souci d’être présent pour les plus démunis », se souvient Hugues de Woillemont, vicaire général du diocèse de Nanterre, avec qui il suivit son séminaire. Après quatre années à Rueil-Malmaison, Georges Vandenbeusch rejoint l’église de Sceaux, où il restera plus de neuf ans. « Les paroissiens l’adorent, et son départ pour l’Afrique a laissé beaucoup de regrets », souligne Philippe Laurent, maire UDI de Sceaux. Hier, ils étaient nombreux à se masser à l’église Saint-Jean-Baptiste pour une veillée de prière et de soutien.

VIDEO. Profonde émotion à Sceaux, dans l'ancienne paroisse du Père Georges


« Toutes ces années, il s’est investi avec une motivation hors norme dans la vie de la communauté, poursuit Philippe Laurent. Mais nous sentions tous que son souhait le plus fort, c’était de porter sa foi au-dehors des frontières. » Après plusieurs mois de demandes répétées, Georges Vandenbeusch voit son vœu exaucé : un départ vers l’Afrique. « Il voulait une nouvelle expérience, confirme Hugues de Woillemont. Il souhaitait découvrir une Eglise différente, agir auprès de populations confrontées à d’autres problèmes. » Selon Bernard Podvin, porte-parole de la conférence des évêques de France, le jeune prêtre « souhaitait par-dessus tout aller à la rencontre d’une autre culture, tout en connaissant les diverses difficultés liées à la région ».

Installé depuis trois ans dans le nord du Cameroun, Georges a conquis ses paroissiens. Il s’est attaqué aux problèmes de la déscolarisation des plus jeunes, ainsi qu’au fléau de l’excision. « Il s’est adapté avec un naturel déconcertant », confie par téléphone Philippe Stevens, évêque du diocèse de Maroua-Mokolo, auquel l’église de Nguetchewe était rattachée. « Quelques heures après l’annonce de son enlèvement, des centaines de personnes se sont spontanément rassemblées pour demander si nous avions des nouvelles de Georges. » Selon lui, l’insécurité s’est aggravée au cours des derniers mois, notamment à la suite de déplacements de population nigériane vers le Cameroun. « On sentait qu’il y avait une instabilité dans la région, pourtant, nous n’avons jamais eu la sensation d’être directement menacés », poursuit l’évêque Stevens avant de conclure : « Georges disait que, malgré l’insécurité, il fallait être au service des autres. Aujourd’hui, c’est nous, par nos prières qui voulons être à son service. »
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MessageSujet: Re: Père Georges Vandenbeusch   père - Père Georges Vandenbeusch Icon_minitime15.11.13 21:00

De Sceaux au Cameroun, l'itinéraire du père Vandenbeusch

Le Monde.fr | 14.11.2013 à 16h43 • Mis à jour le 14.11.2013 à 16h48 | Par Pascale Krémer

"Heureux comme un curé à Sceaux", avait titré Le Monde en juillet 2011, après une longue rencontre, en son église, avec le père Georges Vandenbeusch. Enlevé jeudi 14 novembre dans le nord du Cameroun, celui qui était alors curé de la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Sceaux (Hauts-de-Seine), se disait heureux d'être prêtre, "un métier magnifique", d'avoir exercé durant neuf ans sa mission à Sceaux, où la pratique religieuse demeurait vive. Et heureux, surtout, de son départ prochain au Cameroun qu'il semblait avoir ardemment souhaité.

Affable, énergique et déterminé, tout en dégageant une grande sérénité, le père Vandenbeusch s'apprêtait alors à partir, à la fin août, dans l'extrême nord du Cameroun, "pour trois ou six ans", avait-il précisé. Entre-temps, ce prêtre diocésain entendait "passer le témoin" à son successeur à la paroisse, le père Jean-Grégoire Houlon, en emmenant avec lui une cinquantaine de jeunes aux JMJ de Madrid. Il décrivait son futur lieu de vie au Cameroun comme "une zone rurale de petite montagne au climat sahélien, chaud et sec".

Les conditions seraient difficiles, savait-il, sans que cela ne l'arrête. "J'ai demandé à partir, et l'évêque m'a dit qu'il y songeait aussi pour moi. Aujourd'hui, on parle de mondialisation, mais l'église la pratique depuis longtemps avec ses missionnaires ! Une communauté catholique qui ne serait pas attentive à ce qui se passe dans les autres communautés catholiques du monde s'appauvrirait. L'église doit être à la fois locale et universelle."

"UN CURÉ 'TRÈS PRO'"

Le père Vandenbeusch, 42 ans, avait côtoyé à l'église du quartier populaire des Blagis, seconde église de Sceaux, un vicaire originaire de Centre-Afrique. Il avait beaucoup parlé de ce continent avec lui, de même qu'avec un prêtre venu du Cameroun, qui officiait à Colombes. "Quelque chose de l'évangile nous invite à vivre cela, à partir, assurait le père Vandenbeusch. Pour accueillir chez nous les chrétiens et les nombreux prêtres qui viennent d'Afrique, et pour qui c'est compliqué, nous devons comprendre la réalité de leur vie là-bas." Peut-être souhaitait-il aussi exercer sa mission en des lieux moins accueillants pour un prêtre que les Hauts-de-Seine…

Après quatre années à Rueil-Malmaison, il était, depuis 2002, le curé de l'église du très huppé centre-ville de Sceaux, l'une des communes les plus privilégiées du deuxième département le plus riche de France. Une commune où, à ses dires, le catholicisme n'allait "pas trop mal", où les Chrétiens étaient "une minorité assez importante". Où son église faisait le plein, tous les dimanches à 11 heures. "C'est la sociologie privilégiée de la ville qui veut cela", analysait-il, lucide. Ses paroissiens à fort bagage d'études supérieures, dont beaucoup de dirigeants, le poussaient, avait-il confié, à peaufiner son homélie en y intégrant des questions éthiques. De cette ville au cadre de vie très privilégié, dont il aimait particulièrement le parc, allant y courir tous les midis, il lui avait néanmoins semblé "sain" de partir pour "ne pas s'encrouter", ne pas se laisser happer par "la force de l'habitude". "Au bout d'un moment, on ne s'interroge plus assez sur ce qu'on fait ".

REGARD BIENVEILLANT SUR LES MUSULMANS


Il était prêt à quitter sa jolie église du XVe siècle (à façade XIXe), avec reliquaire et cendres du duc du Maine, "sympathique, puisque l'hiver la température ne descend pas en deçà de 11 degrés". Ce curé des banlieues chics était acquis aux bienfaits de l'ouverture culturelle. "Il était très enthousiaste à l'idée de découvrir autre chose, des gens avec d'autres priorités que les Scéens", se souvient le maire (centriste) Philippe Laurent, qui le décrit comme un homme réservé et très cultivé, d'une grande rigueur morale et intellectuelle, "qui ne s'en laissait pas compter, qui avait conscience de représenter une institution, l'Eglise". "Un curé 'très pro', m'étais-je dit à son arrivée."

Un curé portant un regard bienveillant sur les musulmans. Réclamant pour eux des "lieux de culte dignes". Soulignant leur influence parfois bénéfique sur de jeunes chrétiens à la foi plus honteuse. "A l'aumônerie de Sceaux, il y a environ 250 collégiens et lycéens qui disent souvent que les parents les obligent, déplorait-il. C'est 'la honte' d'être chrétien. C'est stigmatisant. Paradoxalement, ce qui les aide, ce sont les copains juifs ou musulmans qui assument d'être pratiquants. Cela les interroge. Ils échangent entre eux. Ils sont plus respectueux et curieux les uns des autres qu'on ne le pense. Je connais un jeune que son copain musulman priant cinq fois par jour a relancé dans une vie de prière." En Afrique, il pensait s'enrichir dans son "métier" de prêtre. "Nous avons intérêt à puiser des ressources et de l'intelligence dans ces façons culturellement différentes d'accueillir le Christ."

Tous les trois mois, depuis le Cameroun, le père Vandenbeusch envoyait une lettre à ses anciens paroissiens. L'une des lectrices, Marielle Blanchier, mère de douze enfants et animatrice des équipes de spiritualité conjugale, le décrit, tenant à employer le présent, comme "un prêtre comme il se doit". "Humain, très à l'écoute, disponible pour tous. Il est génial parce qu'il parle de choses concrètes dans ses sermons." Avec d'autres, elle l'avait revu, il y a un an, lors d'un passage en France. "Il n'avait qu'une envie : repartir au plus vite. Il était très content de vivre des choses si différentes, des célébrations d'une matinée entière, des baptêmes par centaines à Pâques."

Mais où qu'il soit exercé, ce métier de prêtre lui semblait "magnifique". "Pourquoi ne parle-t-on que de ses difficultés ?, interrogeait-il en 2011. On va dans les familles, on est invité, on voit naître, grandir, on accompagne dans la joie et les épreuves, jusqu'à la mort, on est dans la vie des gens, ils nous ouvrent leur cœur." A Sceaux, l'homme était discret, insistant constamment sur le travail de son équipe d'animation paroissiale, et des chrétiens de Sceaux engagés auprès des familles défavorisées. Mais il tenait à ce que les cloches continuent de sonner bien fort, toutes les heures de 8 heures à 19 heures, ainsi que pour les messes, ce qui n'était pas forcément apprécié du voisinage. "Elles sont, croyait-il, le signe que l'église n'est pas qu'un bâtiment mais une assemblée. Il y a là une communauté vivante qui pourra vous accompagner à un moment difficile de votre vie".
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Le chemin de croix du père Georges

Otage au Cameroun

Le chemin de croix du père Georges
Le chemin de croix du père Georges
Le père Georges Vandenbeusch, en juillet 2011, à Sceaux. © Maxppp

Le 23 novembre 2013 | Mise à jour le 24 novembre 2013
Par Par Jacques Duplessy et Guillaume de Morant


Ses parents se sont noyés quand il était enfant. Aujourd’hui, pris en otage au Cameroun, il affronte une autre épreuve


Le père Georges Vandenbeusch, 42 ans, enfourche sa moto pour rendre visite aux familles dont beaucoup vivent dans un dénuement total. Curé depuis septembre 2011 de la paroisse de Nguetchewé, dans l’extrême nord du Cameroun, c’est ainsi qu’il se déplace. Ses journées commencent par la messe de 5 h 45, puis il se plonge dans l’immensité des problèmes à régler. Le prêtre se bat pour l’éducation des jeunes filles. Des familles témoignent qu’il paie parfois les frais de scolarité pour les plus pauvres, sans distinction de religion. Et puis il y a l’afflux des réfugiés, dans cette région déstabilisée par le conf it armé qui agite le Nigeria tout proche. « Le père Georges les aide comme il peut. Son action est aussi appréciée par les musulmans que par les chrétiens », raconte le père Nicolas. D’énormes problèmes sanitaires se posent au quotidien. Il y répond avec efficacité. Georges Vandenbeusch, né le 22 octobre 1971 à Meudon, a été recueilli par ses grands-parents paternels, dans la même ville à l’ouest de Paris. Le garçon est inscrit à l’institut Notre- Dame, un établissement catholique qui mène les enfants de la maternelle au lycée.

« A la rentrée scolaire 1979, une dame est venue me parler de son petit-fils », raconte Michel Bes, son ancien prof d’éducation physique. La grand-mère et son mari veillent désormais à l’éducation de Georges, dont les parents sont morts dans un accident au cours de l’été. Le drame s’est produit dans la nuit du 20 août 1979, en Corse. Jean-Louis Vandenbeusch, 36 ans, ingénieur commercial, et sa femme, Janine, 38 ans, ont loué un voilier pour faire le tour de la Corse. Ils naviguent au large d’Ajaccio avec leur fils unique. Soudain, l’hélice se bloque. Paniqués, les plaisanciers se jettent à l’eau. Seul le petit garçon de 7 ans demande un gilet de sauvetage. A la nage, Georges regagne le rivage. Seul. On retrouvera le corps de sa mère, jamais celui de son père. L’épreuve aurait pu le détruire, elle va au contraire le construire, lui donnant une grande force intérieure. L’enfant, jusqu’alors réservé, révèle une personnalité étonnamment mûre.

Au collège, il tisse des amitiés durables. Depuis peu, l’institut Notre-Dame, devenu mixte, accueille ses premiers garçons. « Il fallait trouver une activité très physique qui puisse aussi souder un groupe, poursuit Michel Bes. Nous avons décidé de lancer une équipe de rugby. » Pour Georges, ce sport est un révélateur. Il devient capitaine de l’équipe, et sa détermination sur le terrain impressionne. « C’était un costaud de 1,82 mètre. Il valait mieux ne pas se trouver sur son chemin, il jouait efficace ! » témoignent François Malissin et Rodolphe Denis, deux amis de jeu. Autre camarade d’école, Antoine Loyer, lui aussi devenu prêtre, se souvient de sa maxime favorite : « Je bourrine au début et j’accélère à la fin. » Après des études d’histoire, il entre au séminaire d’Issy-les-Moulineaux. Là, il crée l’équipe de ballon ovale, car il a aussi la religion du rugby. Pour rien au monde il ne manquerait la lecture du journal spécialisé « Midi olympique ». Son acolyte de l’époque, Antoine Loyer, se souvient : « C’était vigoureux, le séminaire. Les comptes se réglaient sur le terrain. Mais ce qui était surprenant chez lui, c’était sa douceur et sa délicatesse. Il était aussi puissant physiquement qu’humainement. »


Père Georges
En janvier 1989, à Rome, avec les chefs de patrouille des scouts d’Europe. Georges est debout. DR

Ordonné prêtre en 1998, il devient vicaire à Rueil-Malmaison, puis responsable des vocations pour le diocèse. Nommé curé de la paroisse Saint- Jean-Baptiste, à Sceaux, en 2002, il y restera jusqu’à son départ pour le Cameroun comme prêtre « fidei donum », un échange entre les diocèses de Maroua et de Nanterre. Georges est arrivé au Cameroun en septembre 2011. Depuis, la situation s’est dégradée, mais le prêtre a fait le choix de partager la vie de ceux qu’il est venu servir, malgré les risques qu’il connaît bien. « C’est diff cile pour tout le monde, et pour moi aussi », avait-il conf é il y a quelques jours à l’évêque du diocèse de Maroua, venu une nouvelle fois le mettre en garde. « Un berger n’abandonne pas son troupeau quand il traverse des épreuves. Il est resté en connaissance de cause », explique le père Hugues de Woillemont, vicaire général du diocèse de Nanterre. Le père Georges n’est pas une tête brûlée.

Sa grande expérience de la montagne lui fait appréhender le risque avec calme. En février dernier, le père Nicolas Le Bas est au Cameroun avec Georges au moment de l’enlèvement de la famille Moulin-Fournier. « L’ambassadeur de France et l’attaché militaire sont venus le voir à Maroua. Le militaire lui a dit que les risques étaient partout. Il ne lui a pas donné la consigne de partir, même s’il le lui conseillait. » Depuis ce rapt, le prêtre prenait des précautions. Il ne circulait plus de nuit. Dans une lettre à ses amis en France, il raconte aussi qu’il se barricade le soir au presbytère à cause des voleurs. « Mais il voulait rester, témoigne le père Le Bas. Partir, c’était enlever le risque pour soi, mais donner un signal d’abandon à la population. Il vivait normalement, sans paranoïa. » Ces précautions n’auront pas suffit.

IL AVAIT CHOISI DE RESTER. PARTIR ÉTAIT PRUDENT MAIS AURAIT DONNÉ UN SIGNAL D’ABANDON À LA POPULATION

Peu après 23 heures, dans la nuit de mercredi, une quinzaine d’hommes armés, arrivés à moto, investissent la mission catholique de Nguetchewé. Les terroristes se rendent d’abord chez les trois religieuses qui y vivent. « Les bandits leur ont réclamé de l’argent, raconte le père Henri Djongyang. Elles ont dit non, car elles n’en avaient pas. Du coup, ils sont repartis vers la maison du père, à moins de 100 mètres. » Le père Georges a juste le temps de prévenir l’attaché militaire de l’ambassade de France, avec son téléphone portable, avant que ses agresseurs ne défoncent la porte à coups de pierres. Ils fouillent la maison mais échouent à ouvrir le coffre-fort.

« Comme la population était alertée, ils ont décidé de repartir avec lui », poursuit le père Henri. Un témoin raconte que le curé a été poussé pieds nus par ses ravisseurs qui criaient : « Avance ! Avance ! » Il est embarqué de force sur une moto en direction du Nigeria. Ses ravisseurs emportent aussi quelques objets, dont son ordinateur portable. Une valise contenant un chéquier à son nom a été retrouvée un peu plus tard sur la route menant à la frontière nigériane. Son enlèvement serait le résultat d’une opération conjointe de membres des sectes nigérianes Boko Haram et Ansaru, selon un communiqué des ravisseurs diffusé le vendredi. Cette déclaration laisse les spécialistes perplexes, car Ansaru, apparue en janvier 2012, est une faction dissidente de Boko Haram.

Nice Matin
La coupure de presse de « Nice-Matin », le 21 août 1979, qui annonce la noyade accidentelle de ses parents.© DR

Aucune coordination entre les deux groupes n’est connue. Boko Haram avait revendiqué l’enlèvement de la famille Moulin-Fournier en février 2013, et Ansaru détenait Francis Collomp depuis décembre 2012. Les cinq mosquées de Nguetchewé ont condamné unanimement l’enlèvement du père Georges. La nouvelle du rapt a déclenché une mobilisation tant en France qu’au Cameroun. Jeudi soir, une veillée de prière a réuni 500 personnes à l’église de Sceaux dont Georges Vandenbeusch fut le curé jusqu’à son départ en Afrique. « Quand on se dit au revoir au Cameroun, on dit : “On reste ensemble.” Georges, on reste ensemble dans cette épreuve », a déclaré une de ses anciennes ouailles, Catherine Soublin, qui lui a rendu visite au Cameroun. Le même soir, une autre veillée de prière se tenait dans sa paroisse au Cameroun. Sur Facebook, la page « Soutien au père Georges » compte vite plus de 16 000 abonnés.

Dans le même temps, les négociations pour obtenir la libération du prêtre ont déjà commencé. François Hollande a clairement laissé entendre qu’il s’appuierait sur les autorités camerounaises pour les pourparlers. Les réseaux du président Paul Biya ont permis la libération des Moulin-Fournier. Christine Robichon, ambassadrice de France au Cameroun, s’est rendue samedi à Maroua, le chef-lieu de la région de l’extrême nord, pour évoquer le dossier avec le gouverneur. Elle a aussi demandé aux Français de quitter la région, « devenue dangereuse après l’enlèvement du prêtre français ». Tous ses amis sont persuadés qu’il reviendra. Le père Didier Berthet, directeur du séminaire d’Issy-les-Moulineaux, qui a été séminariste avec lui, le connaît bien. « C’est un homme qui ne se laisse pas abattre. Il a une résistance physique remarquable et une grande capacité à encaisser. Il est maître de lui-même, animé par une force spirituelle qui lui permettra de traverser cette épreuve comme les autres épreuves de sa vie : tête haute. »
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Cameroun - Nguetchéwé: La dernière lettre du père Georges Vandenbeusch
L'Oeil du Sahel


Yaoundé, 19 Novembre 2013
© L'Oeil du Sahel


Votre journal vous livre la dernière lettre en date du prélat, à sa communauté d'origine à Sceaux, en France.

Elle date de septembre 2013.

"Je vais achever ma deuxième année ici, à Nguetchewé (vous commencez sans doute à savoir prononcer ce nom). Rassurez-vous je ne compte pas les jours, les semaines, car le temps passe très vite.

Le «monde» s'éloigne un peu. Du moins celui qui était le mien et le vôtre. Il s'éloigne par la largeur des paysages si différents de ceux des Hauts de Seine, mais surtout par le style de vie des habitants. Aujourd'hui encore, je mesure avec toujours plus d'étonnements, comment le climat, les conditions de vie modèlent la culture, le langage et donc la façon de penser et de vivre. Dès que je regarde les traductions de l’évangile en Maffa je voyage beaucoup plus loin, et je dois chercher la façon dont eux-mêmes comprennent pour trou¬ver des images qui parlent.

Ainsi le mot prier «Tsiy ray» veut dire littéralement «frapper les mains», car on frappe légère¬ment dans ses mains lors des cultes traditionnels. Le mot souffrance «saw ziy», veut dire... « manger sa merde», c'est imagé n'est-ce pas !!! Je vous laisse deviner la traduction du credo, «Jésus a souffert sous Ponce Pilate». Mais j'aime assez lorsque mon ancien monde se rapproche, quand je peux voir un film (comme «Polisse» de Maïwenn; «de rouille et d'Os», ou «la part des anges» de Ken coach) ; boire une soupe de poisson, ou un peu de Laphroaig! Avoir des nouvelles du diocèse de Nanterre, les mes¬sages des amis...

Je commencerai par la fin, disons que les événements du Nigeria, sont ceux qui ont le plus «colorés» mon année. Il y eut d'abord les retours des Maffas qui étaient partis il y a cinq, ou dix ans, voire bien plus. Puis les jeunes qui partaient pour une ou deux années qui sont revenus pour ne pas repartir. Maintenant des Nigérians arrivent! Les combats contre la secte islamiste font rage juste à côté. Il y a quinze jours, nous entendions de chez moi les bombardements. Pendant trois jours, l'armée du Nigeria a bombardé des refuges de Boko Haram. Mais cela fait des mois, voire plusieurs années que les autorités ont en fait perdues le contrôle de ces zones.

Les réfugiés sont majoritairement chrétiens, là-bas dans beaucoup de localités c'est la conversion à l'Islam, la mort, ou le départ. Plusieurs catéchistes du pays voisin que nous connaissions ont été tués. Mais rassurez-vous, la sécurité ici est bonne, car le Cameroun sert de refuge aux islamistes pourchassés, cela fait longtemps qu'ils ont installé des amis et des caches et mis à part l'enlèvement de la famille française en février, ils n'ont pas de revendications et de «combats» à mener ici, du moins pour l'instant. Cette base arrière leur est précieuse !

Mais cette crise va avoir très vite des répercussions sociales et économiques fortes. La région dans laquelle je suis est une des plus densément peuplées du Cameroun et depuis plusieurs décennies il y a eu- des migrations saisonnières pour travailler au Nigeria plus riche.

Cela a fourni le complément financier permettant à beaucoup de familles de tenir ici, car les terres sont rares. En plus de ce complément financier, tout ce qu'on achète vient du Nigeria (sucre, sel, ciment, moto, essence, le coca et la bière, téléphones mobiles.., en fait je suis en train de chercher dans ma tête ce qui nous vient du Cameroun, la réponse sera peut-être dans une prochaine lettre !) Les prix augmentent donc, car le commerce est paralysé.

Mais ce n'est pas parce que le sujet est chaud que c'est ce qui a occupé mon quotidien. Entre mars et juin, nous avons eu une bonne saison sèche! Pas plus chaude que l'année dernière, mais plus longue d'un mois. Je me passe bien de la "dim" et du "ventilo" faute d'électricité, le problème c'est d'être suant de jour comme de nuit. Pour être précis, avec ce mois de plus la sueur commençait à attaquer légèrement la peau, mais c'est passé. Ce qui me fait rire ce sont les camerounais du sud ou ceux des Villes, qui meurent de chaud ici, juste pour quelques degrés en plus !

Depuis mon dernier message, j'ai eu ma première crise de paludisme : Tout a commencé par un petit mal de tête le dimanche matin, puis à partir de 13h c'était l'extinction des feux progressive, mais rapide. Je me suis senti de plus en plus mou et fatigué. J'ai dû aller à l'autre bout du village voir une famille de paroissiens, pour revenir, c'est comme si je venais de faire 40 km. Rien de douloureux, mais j'avais la tête toute embrouillée incapable de comprendre ce qui se passait.

De 17h à 20h j'étais chez moi scotché à un fauteuil sans rien faire, incapable de faire ou de vouloir faire le moindre geste. Comme la plupart des morts du palu que j'avais vu l'ont été par anémie, j'ai eu un éclair de lucidité pour prendre mes médocs. Le lendemain au centre de santé j'ai eu la confirmation que j'avais un bon taux de parasites dans le sang. Avec le traitement pendant 4 jours ça va. J'ai juste repris un peu vite, du coup j'ai repris un coup de mou.

En plus de mes parcours habituels, nous avons eu deux belles marches: Un pèlerinage des paroisses de la zone, dans le cadre de l'année de la foi. 20 km aller, une belle et longue messe puis 20km retour, sans pique nique, sans rien, comme ça. C'est simple la vie quand il n'y a pas d'intendance. La plupart n'ont rien mangé, mais pas de plaintes, ils ont mangé le lendemain. Départ 5h du matin retour à 18h, l'organisation fut très simple.

Je dois aussi vous parler de l'aspect bâtisseur de la mission ici. Comme mes prédécesseurs, mais moins qu'eux tout de même qui ont bâtis énormément, je construis une chapelle dans un secteur éloigné et un puits dans l'école publique de ce même secteur. La chapelle c'est important, car c'est là que la communauté prie tous les dimanches. En raison des distances il y a la messe du dimanche à Nguetchéwé toutes les trois semaines, et les deux autres dimanches je suis dans un secteur de ma paroisse (il y en a 7).

Il était important de le faire, mais j'y vois quand même une sorte de piège. C'est tellement satisfaisant de faire un puits ou une chapelle, surtout pour un prêtre qui essaye d'annoncer l’évangile et qui ne voit qu'extrêmement rarement la fécondité de sa mission et de son choix de vie. Là au moins il y a du tangible ! Ah ! Il n'est pas peu fier le père Georges devant «son» puits Je comprends que certains puissent se perdre dans des beaux projets de développements. La plupart des grands financements pour le développement exigent des résultats, des choses tangibles (tant de vaccinations, de moustiquaires, de puits‘..), ils sont importants, mais le principal, me semble-t-il, est dans le long travail pour leur offrir la chance de se développer, de transformer leurs conditions de vie et leur existence eux-mêmes.

Ici ce n'est pas gagné, mais ça avance. Que je regarde «mes» villages, la zone Maffa, le diocèse, le pays, voir même le continent par le biais des différents médias je suis frappé par le potentiel humain et économique. Les indicateurs économiques sont d'ailleurs bien meilleurs que dans beaucoup de pays... Mais il est triste de ne pas savoir lire et écrire !

Je ne sais plus si je vous en avais parlé, mais je m'essaye donc, avec l'aide de quelques-uns d'entre vous, de soutenir la scolarisation des filles. C'est passionnant, car j'apprends beaucoup sur le mode de vie des familles. La plus avancée de toutes les filles de la paroisse vient d'avoir le probatoire (examen à la fin de la première), et trois ont eu le BEPC ! Une avait eu le bac l'année dernière. Mais l'autre aspect de cette réalité ce sont les villages de Goledje et Hodogo où les plus avancées étaient en Cm1 et abandonnent...

Dans cet ensemble de villages il n'y a qu'un jeune homme qui sache lire un peu le style SMS, nous n'en sommes donc pas à Corneille! Ne savent lire le Maffa que ceux qui lisent déjà le français, il n'est donc pas facile de trouver des catéchistes. Il n'y a pas ou plus ( ?) de grandes traditions orales avec des contes, des griots ... La parole, comme je vous l'écris plus bas, est donc pauvre. Le changement est notable dans les familles où la maman (ou la grande sœur) a été à l'école. Il est important pour les Maffas que la scolarisation augmente vite (et bien sûr l’évangélisation), car la «tradition» est morte, on le voit très clairement pour les mariages, et plus grand-chose n'assure cette cohérence culturelle fondamentale.

Est-ce bien ou mal cette disparition, je ne sais pas bien, mais le constat est très net.

Mais tout cela c'est un peu l'écume de Ce que je vis ici. Je commence à devenir plus familier, à comprendre leur façon de vivre et de s'exprimer. Bien que même entre eux la communication soit un peu frustre. On parle peu entre frères et sœurs, entre parents et enfants, entre époux et épouses, c'est surtout avec les amis que l'on parle.

Quand je dis que l'on parle peu, c'est peu dire, car bien souvent on ne dit rien et on ne sait rien de ses enfants ou de ses frères et sœurs. Je lis aussi un peu sur l'histoire de l'Afrique, grand continent sur lequel finalement je ne savais rien. Et j'y gagne beaucoup, un de ces jours vous devriez en faire autant ?!

En relisant ce mot d'information, je trouve que tout cela est bien décousu, mais il est temps de l'envoyer tel quel. Il faudrait que je vous écrive la prochaine fois sur l'Islam ici, son histoire et son potentiel de tensions pour demain dans notre région. Sur» l'usage des téléphones mobiles. Et les projets d'autofinancement de la paroisse et du diocèse.

Si vous avez senti l'odeur de la brousse à la lecture de ce courrier, si vous avez vu les vastes étendues de savane écrasées tour à tour de soleil et de pluies, il est temps pour vous de prendre des vacances !

Bon été à tous

Père Georges VDB"
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CamerounL’enlèvement du père Georges Vandenbeusch condamné par les imamsA.C.
Créé le 04/12/2013 / modifié le 04/12/2013 à 16h26


© AFP PHOTO/VILLE DE SCEAUX © AFP PHOTO/VILLE DE SCEAUX

Dans un communiqué repris sur le site de l'agence Africa-Info, deux associations musulmanes camerounaises condamnent fermement l’enlèvement du prêtre français Georges Vandenbeusch par un groupe d'islamistes se réclamant de Boko Haram le 13 novembre dernier, dans le nord du pays.

« Cet acte immoral que perpétuent Boko Haram et Ansar sur le sol camerounais, terre de paix, d'hospitalité, de convivialité et d'accueil où cohabitent plusieurs nationalités, plusieurs cultures, plusieurs religions, plusieurs philosophies depuis des décennies dans le strict respect mutuel et le respect des lois de la République, est inacceptable », écrivent les imams dans ce texte, cosigné à Douala le 25 novembre par l'Union islamique du Cameroun (UIC) et le Conseil camerounais des imams, des mosquées et des affaires islamiques (COCIMAI).

« A cet effet, nous condamnons avec la plus forte énergie les enlèvements jusqu'ici, perpétrés par Boko Haram et lui demandons, par conséquent, de libérer le plutôt possible cet homme de foi et d'arrêter ces actes de kidnapping qui ternissent l'image de l'islam et peuvent à l'avenir, avoir des répercussions sur les jeunes musulmans. »

On est toujours sans nouvelles du prêtre, originaire du diocèse de Nanterre (Hauts-de-Seine), qui avait été envoyé il y a deux ans en service à la mission catholique de Nguetchewe, diocèse de Maroua/Mokolo, dans le cadre d'une mission « fidei donum ».


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un Noël en captivité

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MessageSujet: Re: Père Georges Vandenbeusch   père - Père Georges Vandenbeusch Icon_minitime27.12.13 13:40


Discrétion et espoir sur le sort du père Georges, otage au Cameroun

Le Point.fr - Publié le 25/12/2013 à 15:18 - Modifié le 25/12/2013 à 15:44

La Conférence des évêques a fait état de nouvelles "rassurantes" concernant le prêtre enlevé par Boko Haram. Le Quai d'Orsay se refuse à les confirmer.
Le père Georges Vandenbeusch, le 21 juillet 2011.Le père Georges Vandenbeusch, le 21 juillet 2011. © AFP/Ville de Sceaux

Le porte-parole de la Conférence des Évêques, Mgr Bernard Podvin, a fait état mercredi de nouvelles "rassurantes" du père Georges Vandenbeusch, enlevé le 14 novembre au Cameroun. Mais le Quai d'Orsay ne les a pas confirmées : "Si tous les services français sont mobilisés pour obtenir sa libération, notre ligne constante est de rester discret dans un souci d'efficacité", a déclaré à l'AFP le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères Vincent Floreani.

Auparavant, interrogé en début de matinée sur plusieurs médias, dont France Info, Mgr Podvin avait lui aussi incité chacun à "comprendre (qu'il) reste discret". "Mais en même temps", ajoutait-il, "ce que je tiens du Quai d'Orsay, et des proches du père Georges, nous avons des nouvelles, dirait-on, rassurantes, pour l'heure". "Comment ne pas penser à lui et à tous nos otages en ce jour de fête", ajoutait-il, en affirmant sa "confiance" dans le Quai d'Orsay et dans "tout ce qui est entrepris" pour la libération du prêtre. Invité ensuite par l'AFP à préciser ses déclarations, le porte-parole de la Conférence épiscopale a souhaité qu'elles ne soient pas "amplifiées" et souligné que le dossier était entre les mains des Affaires étrangères.

Une source proche du diocèse de Nanterre, où officiait jadis le père Georges, a également indiqué qu'il n'y avait rien de nouveau dans le dossier à sa connaissance.


Une prière lors de la messe de Noël


Un mois environ après l'enlèvement dans le nord du Cameroun du prêtre français, rapidement conduit au Nigeria voisin selon plusieurs témoignages, une source proche des services de sécurité camerounais avait déclaré à l'AFP : "Nous avons la certitude qu'il se trouve toujours dans ce pays" et des éléments laissent à penser qu'il "est en vie et serait en bonne santé". "Nous avons confiance dans les initiatives prises par les autorités françaises, camerounaises et nigérianes", avait de son côté déclaré une cousine du prêtre, Sophie Vincent.

L'enlèvement du religieux a été revendiqué par le mouvement islamiste nigérian Boko Haram. Toutes les semaines, une veillée de prières est organisée dans l'église Saint-Jean-Baptiste de Sceaux (Hauts-de-Seine), où le père Georges a officié pendant neuf ans avant de partir pour l'Afrique. Mardi soir, les paroissiens ont prié pour lui à la messe de Noël.
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François Hollande annonce la libération du père Vandenbeusch

Le Point.fr - Publié le 31/12/2013 à 10:46 - Modifié le 31/12/2013 à 10:58

Le prêtre Georges Vandenbeusch, âgé de 42 ans, avait été enlevé au Cameroun dans la nuit du 13 au 14 novembre, dans sa paroisse de Nguetchewe.
Le prêtre Vandenbeusch en 2011.Le prêtre Vandenbeusch en 2011. © Ville de Sceaux

Sources Reuters et AFP

Le président François Hollande a annoncé mardi la libération du prêtre français Georges Vandenbeusch, enlevé à la mi-novembre au Cameroun. Dans un communiqué publié le dernier jour de l'année, quelques heures avant les traditionnels voeux présidentiels, le chef de l'État a "remercié tous ceux qui ont travaillé sans relâche à cette issue, notamment les autorités du Cameroun et du Nigéria" et "particulièrement le président Paul Biya pour son implication personnelle". Le groupe islamiste armé nigérian Boko Haram avait affirmé qu'il détenait le prêtre catholique français enlevé dans la nuit du 13 au 14 novembre par des hommes armés dans le nord du Cameroun, près de la frontière avec le Nigeria.


Le chef de l'État a indiqué aussi qu'il avait "demandé au ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, de se rendre à Yaoundé pour accueillir le père Vandenbeusch et le ramener en France dans les meilleurs délais". Rappelant que "six Français rest(aient) encore retenus en otage au Mali et en Syrie", il a "réitéré son soutien à leurs familles, particulièrement en cette période de fêtes, et leur (a) redit sa détermination à oeuvrer à leur libération". Selon le Quai d'Orsay, le père Vandenbeusch a été retrouvé mardi matin. Il serait en bonne santé, d'après les premiers éléments d'information.

Selon une source diplomatique française, le père Vandenbeusch "a été libéré aux premières heures de la matinée dans le nord du Cameroun". "Il se trouve actuellement dans un avion avec l'armée camerounaise et va être remis à l'ambassadeur de France au Cameroun", a-t-on ajouté de même source.
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Excellente nouvelle pour le Père Georges VDB ! HEART2 
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Prêtre français libéré au Cameroun : "J'étais sous un arbre pendant un mois et demi"

Par La rédaction de RTL.fr , Avec AFP | Publié le 01/01/2014 à 05h36
international


Georges Vandenbeusch et l'ambassadrice Christine Robichon le 31 décembre 2013.

Georges Vandenbeusch et l'ambassadrice Christine Robichon le 31 décembre 2013.
Crédit : AFP
Le prêtre français Georges Vandenbeusch, ex-otage libéré le 31 décembre, raconte les circonstances de ses sept semaines de captivité.

"J'étais sous un arbre pendant un mois et demi. Sept semaines ça fait beaucoup d'heures, quand on est otage et qu'on à rien à faire, rien à lire, personne à qui parler", a raconté mardi 31 décembre au soir le prêtre français Georges Vandenbeusch à Yaoundé après sa libération. "Il y avait deux gardes qui parlent Haoussa (langue du nord du Nigeria, ndlr), personne qui parle anglais, pas de radio, rien, le temps est très long.


"Pas mal de bombardements tout autour du camp où j'étais"

J'étais au Nigeria. Je ne connais pas le Nigeria", a déclaré à la presse le religieux à la résidence de l'ambassadrice de France à Yaoundé, où l'ex-otage - dont l'enlèvement avait été revendiqué par le groupe armé islamiste nigérian Boko Haram - a été conduit après sa libération annoncée mardi matin par le président François Hollande. "J'ai regardé les cartes, pas très loin de la frontière camerounaise (où il était détenu). Depuis Noël, il y a eu des bombardements, pas mal de bombardements tout autour du camp où j'étais, avec des bombes qui sont tombées assez proches", a ajouté le prêtre, que le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, est venu chercher au Cameroun pour le ramener en France mercredi matin.

"Quand on s'ennuie beaucoup, ça a fait un peu de spectacle et puis quand on voit les avions arriver vraiment dans l'axe, passer très très près et des roquettes tomber autour c'est pas que le spectacle, c'est la réalité. Ça pourrait tomber là", a ajouté le prêtre. Evoquant ses conditions de détention, il a assuré ne pas avoir été maltraité. "Les conditions de détention étaient très rustiques (...) mais ils ne m'ont pas maltraité. Ils se sont même excusés plusieurs fois. Ils ont été assez corrects par leur façon d'être", dit-il.


"Ça traînait, ça m'exaspérait"

Sur les modalités de sa libération, le père Georges donne peu d'indications : "je l'ai su (pour sa libération) que hier (lundi) à 16 heures. Je n'avais aucune nouvelle avant, depuis trois, quatre semaines. Aucune nouvelle. Le petit chef du camp qui parlait anglais n'était pas venu. Je ne savais rien du tout. J'espérais qu'il vienne. Ça traînait, ça m'exaspérait."

Sur son avenir, le prêtre préfère laisser du temps au temps. "Pour l'instant, je vais me laisser conduire. Il y a beaucoup de choses que je n'ai pas décidées". "Je me laisse porter un peu, dormir, voir la famille, me reposer. Tout le monde m'a dit : prends un peu le temps. Je vais être obéissant, pour une fois, avant de prendre des décisions, de regarder un peu plus loin. Ça paraît trop long quand on n'a rien à faire. Je me suis terriblement ennuyé. Je tournais en rond sous ma bâche".

Un grand regret : "Je ne pourrais pas retourner malheureusement à ma paroisse de Nguetchewe (dans le nord-Cameroun où il a été enlevé). Ça, c'est ma grande tristesse. J'étais super attaché (à cette paroisse). Mais après on verra, tout ne m'appartient pas". Le père Georges officiait dans le nord du Cameroun depuis 2011 dans le cadre d'un échange de prêtres entre diocèses.
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Le père Georges nie avoir soigné des membres de Boko Haram

Publié le 01.01.2014, 21h10 | Mise à jour : 22h09

Vélizy-Villacoublay (Yvelines), ce mercredi 1er janvier. Le père Georges a été libéré après avoir été capturé et retenu en otage sept semaines par une secte islamiste.

Vélizy-Villacoublay (Yvelines), ce mercredi 1er janvier. Le père Georges a été libéré après avoir été capturé et retenu en otage sept semaines par une secte islamiste.
| (LP/Matthieu de Martignac.)


Invité du 20 heures de France 2, le père Georges Vandenbeusch, le prêtre libéré un mois et demi après son enlèvement au Cameroun par un groupe islamiste nigérian, a démenti avoir soigné des membres de Boko Haram, comme l'avait affirmé plus tôt dans la journée un membre de l'organisation islamiste.

«Je ne suis ni infirmier ni médecin.

S'ils m'avaient amené quelqu'un à soigner avec une hémorragie j'aurais fait ce que je pouvais, mais ils ne l'ont pas fait. Ils n'ont de compassion pour personne», a-t-il dit. Plus tôt dans la journée, un membre de la secte jihadiste avait affirmé que «la direction (de Boko Haram) a décidé de libérer le prêtre par compassion», parce qu'il avait accepté de soigner certains de ses membres.

Il s'est déclaré certain que ses ravisseurs ne cherchaient ni un catholique ni un Français mais un Occidental. «Je suis sûr que ce n'est pas un prêtre qu'ils sont venus chercher ni un Chrétien mais un Occidental. Ils ne savaient même pas que j'étais Français. Ce n'était pas de l'hostilité envers les Chrétiens ou spécifiquement envers les Français. Cela veut dire que tous les Occidentaux malheureusement là-bas doivent faire attention», a-t-il dit.

Un prisonnier de Boko Haram relâché par le Cameroun

Les autorités n'ont fourni que peu de détails sur les circonstances de sa libération. L'ex-otage a raconté avoir appris lundi qu'il allait être relâché. Selon une source diplomatique française, il été libéré mardi matin dans le nord du Cameroun. Le père Vandenbeusch s'est simplement dit «extrêmement reconnaissant» envers le président camerounais Paul Biya, également remercié à plusieurs reprises par François Hollande «pour son implication personnelle».

«Le gouvernement français ne verse pas de rançon», a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Une source de Boko Haram a affirmé que son groupe avait bien demandé une rançon à la France par l'intermédiaire du Cameroun mais, face au refus de Paris, avait finalement décidé de relâcher le religieux «par compassion».

Laurent Fabius a en revanche évoqué des «discussions» sur «des aspects judiciaires», dans lesquelles «le président Biya a été extrêmement utile et efficace». Selon une source sécuritaire camerounaise, un prisonnier de Boko Haram détenu au Cameroun a été relâché en contrepartie de la libération du prêtre.

François Hollande lui rend hommage

Le prêtre libéré un mois et demi après son enlèvement au Cameroun par un groupe islamiste nigérian était arrivé ce mercredi à Paris au terme d'une année 2013 tumultueuse pour les otages français dans le monde.

Le Falcon-900 qui le ramenait de Yaoundé a atterri peu après 6h30 à l'aéroport militaire de Villacoublay, dans les Yvelines. L'ex-otage, souriant et rasé, a été accueilli par le président François Hollande, une dizaine de proches, dont ses parents adoptifs, et des membres du diocèse de Nanterre auquel il est rattaché.

Exprimant sa «grande joie» sur le tarmac, le prêtre, chemise blanche à col romain sous un costume sombre, a adressé «beaucoup, beaucoup de mercis» à «toutes les communautés qui ont prié» pour lui. Le chef de l'Etat, qui s'est longuement entretenu avec lui, a salué son «courage», sa «lucidité» et son «abnégation».

Sept semaines sous un arbre

Mardi à Yaoundé, le père Georges, 42 ans, était apparu un peu amaigri, portant une barbe et vêtu d'un tee-shirt blanc, mais s'était dit «en pleine forme». Il a subi après son arrivée à Paris des examens médicaux à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce.

«Je mesure bien la chance que j'ai. Il y a des otages qui sont restés terriblement longtemps», a-t-il déclaré. Le prêtre, enlevé dans la nuit du 13 au 14 novembre par des hommes armés du groupe Boko Haram dans l'extrême nord du Cameroun, a brièvement évoqué sa captivité: «J'étais sous un arbre pendant un mois et demi. Une bâche de deux mètres sur trois, je tournais en rond toute la journée. Sept semaines ça fait beaucoup d'heures, quand on est otage et qu'on n'a rien à faire, rien à lire, personne à qui parler.» Ses geôliers ne l'ont «pas maltraité», ni menacé, a-t-il assuré. Il a confirmé avoir été détenu au Nigeria voisin, dans une zone frappée depuis Noël par «des bombardements».
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MessageSujet: Re: Père Georges Vandenbeusch   père - Père Georges Vandenbeusch Icon_minitime08.01.14 10:37

Radio Vatican

La « banalité du mal » selon le père Georges Vandenbeusch, ancien otage



(RV) Entretien- Il arrive au terme de son marathon médiatique, heureux d’être de retour parmi les siens, famille et amis, mais aussi paroissiens du diocèse de Nanterre. Heureux mais surtout impatient que le tourbillon des médias s’achève et qu’il revienne à son « métier de prêtre », comme il dit. Le père Georges Vandenbeusch, rentré le 31 décembre en France après sept semaines de captivité aux mains de la secte islamiste Boko Haram nous a accordé un entretien où il revient avec sobriété sur cette épreuve.

L’occasion de parler notamment de la banalité du mal, qu’il a particulièrement ressentie chez ses ravisseurs, mais aussi de la force de la prière qui lui a apporté la paix malgré la captivité. RealAudioMP3 Des propos recueillis par Olivier Bonnel

J’aurais bien parlé avec eux. On a pu une seule fois, avec l’un d’entre eux, dans un mauvais anglais, parler cinq-dix minutes et nous dire pourquoi ils faisaient cela, leur cause, etc…Il était assez maladroit dans son anglais, ce n’était pas facile. Et moi, j’aurais bien parlé avec eux en fait, je les aurai bien interrogé, je les aurai bien mis en cause. Voilà, parce que leur joie quand ils montent des opérations, qu’il y a des morts, ça ne va pas. Je ne comprends pas comment le mépris qu’ils peuvent avoir des autres habitants de leur coin qui ne sont pas musulmans, ce mépris de la vie puisque c’est quand même Dieu qui nous a créé et ils ont la même foi en un Dieu créateur. Comment penser que Dieu ait crée des gens et des humains, des vies d’hommes qui n’ont aucune importance. Moi, ça me dépasse. Et j’aurai voulu leur dire cela. Essayer de leur dire que je prie pour eux de temps en temps, des choses comme cela. C’est très dur de communiquer.

Avez-vous pu quand même percer le mystère de ces gens-là, malgré cette impossibilité de communiquer ?
Malheureusement, non. C’est très énigmatique. Je n’ai qu’une image en tête : c’était les lectures d’Hannah Arendt, le procès d’Eichmann à Jérusalem. Je pensais à la même chose, c’est-à-dire à la banalité du mal. Ceux qui m’ont enlevé, des petits gars extrêmement sympas, des gars qu’on pourrait voir partout dans le monde, des jeunes comme beaucoup d’autres. Mais voilà, eux sont sympas avec moi mais prêts à tuer des tas de gens, ça, c’est très énigmatique. Ça, je n’arrive pas à comprendre. Et puis, ce ne sont pas des diables, ce ne sont pas des gens avec des dents crochues, le visage haineux, des griffes. Ce sont des petits gars comme ceux de chez moi.
Il y a une certaine forme de banalité finalement de ces gens-là, qu’on peut présenter dans les médias sous un autre visage, c’est ça que vous nous dites ?
C’est ça, oui. Ils ne sont pas terrorisants, ils sont comme n’importe quel jeune. Dans nos têtes, ils prennent toujours cette idée que ce sont des monstres. On emploie le mot mais en fait la monstruosité est tellement plus complexe, tellement invisible. Je dis ça sans aucun syndrome de Stockholm. Mais c’est ça, la réalité du mal partout. C’est ça qui doit aussi nous rendre vigilant. Je le dis comme cela, comme un appel à la vigilance, à l’attention parce, du coup, on pourrait croire que si le mal est monstrueux, on serait le reconnaître, le voir et s’en préserver. Et bien non !

Votre esprit missionnaire reste malgré tout le même ?
Tout à fait. De toute façon, je ne suis pas parti pour être missionnaire parce que la mission, elle existe ici aussi. Je suis très conscient que dans les Hautes Seines, l’évangélisation, la mission, elle existe aussi et elle est à vivre au présent. Donc, je ne suis pas parti pour être missionnaire là-bas parce qu’il n’y a rien à faire ici. La mission existe là-bas et elle existe ici. Je suis vraiment parti pour fêter l’Épiphanie parce que l’Église, elle a cette dimension universelle et que s’il y a des prêtres étrangers, c’est important de vivre un échange entre Églises locales. Je le voyais comme cela, vivre un échange mutuel entre Églises locales.

Vous avez évoqué l’Épiphanie, Père Georges. Ce dimanche, la quête de l’Épiphanie, en France en tout cas, est destinée justement aux Églises d’Afrique. J’imagine que c’est quelque chose qui est très important pour vous ?
Oui, tout à fait. C’est un peu providentiel que ma première messe pour mon retour, ma première messe du dimanche, ce soit l’Épiphanie. Même dix minutes avant la messe, je n’avais pas mesuré l’aspect providentiel de cela : les horizons d’aujourd’hui, cette dimension et cette quête pour les Églises d’Afrique. En plus, je comprends mieux sa pertinence. Ce n’est plus une idée, c’est un boulot à faire de prendre un peu d’argent pour cela. Voilà, je vois le visage de l’Église d’Afrique, c’est un bien grand mot, mais le visage du diocèse de Maroua-Mokola, pour lequel ça serait une grande aide.

Vous y êtes souvent revenu mais la force de la prière, la prière que vous avez senti autour de vous vous portez. En quoi la prière vous a-t-elle aidé à surmonter cette épreuve, Père Georges ?
Je pourrais même préciser, surtout la prière du soir parce qu’il y a comme des moments, je pense le matin et surtout l’après-midi où je n’y arrivais pas. Les deux ont coexisté, c’est-à-dire des moments de prière avec beaucoup de grâce et des moments d’une banalité affligeante, très décevante et des moments même où ça ne venait pas, j’étais là, impossible de fixer mon esprit qui partait toujours ailleurs. Pas toujours si évident que cela, quand même. Et le soir, c’est vrai qu’en soirée, où je priais le chapelet, j’inventais des tas de nouveaux mystères, je pensais à des tas de passage de l’Évangile et puis je priais le chapelet. Et puis, le coucher du soleil et la paix m’était donnée mystérieusement parce que parfois, je pouvais être un peu agité, un peu fiévreux avant et voilà, cette paix m’était offerte. Et je veux bien y voir la patte de Dieu. Et le signe aussi de toutes les prières dont j’étais quand même un petit peu sûr qu’au moins quelques-uns aller prier pour moi et je l’ai bien vérifié depuis. Cette paix qu’ils m’ont offert là-bas, ce n’est pas leurs prières qui m’ont libéré parce que sinon, il suffirait de prier pour que les autres soient libérés. C’est évident plus compliqué que cela. Mais en tout cas, la prière m’a offert cette paix, a permis que Dieu me comble de paix pour pouvoir affronter ces jours-là.

Maintenant que vous êtes de retour en France, à quoi aspirez-vous ?
Mon avenir, cette après-midi, c’est de manger la galette. Je ne vois pas forcément beaucoup plus loin. Un, deux ou trois, attention, je sers plusieurs familles. Depuis que je suis revenu, mon agenda est dicté par cet évènement-là. Voilà, j’aspire maintenant à me tourner vers l’avenir, à ne plus être un ex-otage, a être le Père Georges. D’abord Georges, parce que je vais un petit peu voir la famille et les amis. Un petit mois de répit m’est accordé. Et puis, dès le début février, je pense refaire le beau métier de prêtre dans le diocèse de Nanterre.

Photo: le père Vandenbeusch à son arrivée à l'aéroport de Villacoublay, le 1er janvier.
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MessageSujet: Re: Père Georges Vandenbeusch   père - Père Georges Vandenbeusch Icon_minitime08.01.14 10:47

Je pensais à lui en imaginant les pires des situations...
I n'est plus l'ex-otage,cependant il reste l'otage de nos cœurs
Nous avons pu expérimenter la force de la prière
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MessageSujet: Re: Père Georges Vandenbeusch   père - Père Georges Vandenbeusch Icon_minitime08.01.14 12:51

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MessageSujet: Re: Père Georges Vandenbeusch   père - Père Georges Vandenbeusch Icon_minitime08.01.14 12:59


Cameroun : 10 millions d’euros de rançon pour libérer le père Vandenbeusch

David Wanedam, correspondant au Cameroun

07/01/2014


Libéré le 30 décembre 2013, le père Georges Vandenbeusch a célébré ce dimanche 5 janvier la messe de l’Épiphanie à la cathédrale de Nanterre. On en sait désormais un peu plus sur la libération du prêtre français détenu par la secte islamiste Boko Haram. Selon plusieurs médias et sources camerounais, la libération du prêtre résulterait d'une rançon de 10 millions d’euros et d'un échange de prisonniers.

Jusqu’ici, les circonstances et les conditions de la libération du prêtre, Georges Vandenbeusch, de la paroisse de Nguétchéwé dans l’extrême nord du Cameroun, n’ont pas été révélées. Le prêtre français a été détenu pendant un mois et demi au Nigéria par les islamistes de Boko Haram après son enlèvement au Cameroun. À la suite de la libération, Laurent Fabius s’était contenté d’affirmer que le prélat avait été libéré « par compassion ». Une déclaration vite démentie par le prêtre… Depuis le 30 décembre 2013, cette libération alimente toutes les polémiques et spéculations : cette dernière a-t-elle été rendue possible par le versement d'une rançon de 10 millions d’euros et d'un échange de prisonniers ?

Selon des informations recueillies auprès des sources militaires camerounaises, les tractations et les transactions pour la libération du père Georges ont débuté peu avant Noël. L’hebdomadaire camerounais L’œil du Sahel croit même savoir que le principal interlocuteur et négociateur pour le compte du Cameroun est un certain Hassan, chef du petit du canton d’Achigachia, situé à la frontière nigériane, dans le département du Mayo-Tsanaga. Ce dernier a été contacté par Boko Haram pour servir d’intermédiaire entre la secte et le président de l’Assemblée nationale camerounaise, Cavaye Yeguié Djibril, originaire de la région. Celui-ci à son tour rendait directement compte au Secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, celui-là même qui est allé récupérer l’ex-otage à l’aéroport de Maroua, capitale régionale de l’Extrême-Nord. La transaction menée quelques heures avant a été réalisée sous le contrôle étroit du Général israélien Mayer Heres, conseiller militaire à la présidence du Cameroun, chargé de la formation des unités spéciales. Le même homme avait déjà été parmi les premiers à accueillir la famille Moulin-Fournier en territoire camerounais après leur libération en mars 2013.

Un échange de prisonniers

D’après des informations recueillies sur place, la présidence du Cameroun aurait rabattu environ 7 milliards de francs CFA (10 millions d’euros) pour faire avancer les négociations « au mépris de la France qui a manifesté sa volonté de ne pas verser un seul radis, et surtout contre la volonté du Nigeria qui ne souhaite pas voir Boko Haram être financé », confie un haut gradé de la gendarmerie. Outre la contrepartie financière obtenue par le truchement de son intermédiaire, le lawan Hassan, la secte a réclamé - et obtenu - en échange de la libération du prêtre, l’élargissement d’un de ses principaux membres emprisonnés à Maroua. « Elle a réclamé la libération d’un de ses leaders détenus à Maroua. Le hic, c’est que les autorités camerounaises ignoraient totalement l’identité et le rôle que jouait ce prisonnier au sein de la secte. En principe, il aurait dû être classé comme un détenu de premier niveau », explique une source en contact avec Boko Haram. Son nom : Djida Umar, d’ethnie Kanuri. Ce dernier était détenu à la prison de Maroua depuis novembre 2013 après avoir été arrêté avec des armes de guerre. Il a finalement été libéré, selon nos sources, le 30 décembre 2013, le même jour que le prêtre français.
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MessageSujet: Re: Père Georges Vandenbeusch   père - Père Georges Vandenbeusch Icon_minitime08.01.14 13:01

Quand politique et religion se mélangent... ... ...
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MessageSujet: Re: Père Georges Vandenbeusch   père - Père Georges Vandenbeusch Icon_minitime08.01.14 16:55

j'ai envie de poster ici cette video
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MessageSujet: Re: Père Georges Vandenbeusch   père - Père Georges Vandenbeusch Icon_minitime08.01.14 16:55



0H30 ils sont casse-pieds,les opérateurs,les techniciens,les informaticiens
les vidéos ont "disparu"
le bloc de message est tout blanc...
et çà reviendra dans quelques heures... ...probablement !
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MessageSujet: Re: Père Georges Vandenbeusch   père - Père Georges Vandenbeusch Icon_minitime17.01.14 10:01


Cameroun/France - Boko Haram: Les confidences du père Georges :: Cameroon
Mercredi, 15 janvier 2014 17:47
Publié par Le Jour

Cameroun/France - Boko Haram: Les confidences du père Georges :: Cameroon

Cameroun/France - Boko Haram: Les confidences du père Georges :: Cameroon
Taggé sous
Boko Haram, Georges Vandenbeusch,
Le Jour

Lors de sa première messe dimanche dernier, le prêtre est revenu sur ses sept semaines de détention. C'est un Georges Vandenbeusch prolixe que le journal Libération a rencontré dimanche dernier, après sa messe à Nanterre en France.


Pour la première fois il revient avec un peu plus de détails sur ses sept semaines de captivité par les combattants de Boko Harem. Il explique qu'il a passé ce temps sous un arbre avec ses geôliers à qui il a fini par donner des surnoms. «Mon dernier garde je l'avais surnommé Beau gosse. Il était heureux quand il a appris que j'allais être libéré». Ils sont donc gentils les Boko Haram ? Non répond le prêtre. «S'il avait fallu qu'il me tue il m'aurait tué» dit-il. Mais le religieux déclare qu'il n'avait pas «été attaché sauf au moment de son enlèvement». Durant ce séjour il n'avait rien à lire ne discutait presque pas avec ses ravisseurs. Seul l’un d'entre eux marmonne un anglais approximatif. Sous l'arbre le silence n'était pourtant pas de mise: «Ils bachotaient. Ils apprenaient par cœur en arabe les sourates du Coran qu'ils répétaient et répétaient».

Mais dans ses confidences deux informations semblent être intéressantes. Il s'agit d'abord du rapport entre les populations et Boko Harem. «Les villages sont des supporteurs de Boko Harem. Ils n'ont pas le choix.» Quels sont ces villages? Le prêtre ne le précise pas. Ensuite il parle de ses conditions de libération. «Le pick-up qui m'a emmené sentait la mort une odeur épouvantable se souvient-il. Il était criblé de balles et les sièges étaient tâchés de sang». Ils ont livré une bataille avec qui? Sur quel territoire? Qui sont les victimes? Dans tous les cas ces détails nous enseignent que Boko Haram est désespérément sanguinaire.

Boko Haram recommencera
Pour le père Georges Vandenbeusch l'aventure camerounaise s'arrête là même si ses affaires toutes ses affaires sont restées à Nguetchewe dans sa paroisse. Il n'a ni téléphone ni permis de conduire encore moins d'habits. «Le pantalon c'est un cadeau de la République française et les sous-vêtements de la République du Cameroun. Les chaussures un emprunt au curé de la cathédrale de Nanterre» confie-t-il. Or Mgr Philippe Stevens l'évêque de Maroua-Mokolo avait émis le vœu de voir le prêtre rentrer au Cameroun. «Y retourner? Ce serait une provocation. Mon appréhension du danger a changé répond-il. Avec moi c'est le second enlèvement. Je suis convaincu que Boko Haram recommencera» prédit-il à Libération.
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MessageSujet: Re: Père Georges Vandenbeusch   père - Père Georges Vandenbeusch Icon_minitime24.01.14 20:37


Le père Georges Vandenbeusch avec Hollande au Vatican

Par Europe1.fr avec David Doukhan

Publié le 23 janvier 2014 à 17h45Mis à jour le 23 janvier 2014 à 17h45

Le prêtre Vandenbeusch est rentré en France
© Capture écran i-Télé


INFO E1 - L'ancien otage, libéré enfin d'année dernière, sera présenté au pape François.

Le père Georges Vandenbeusch, ancien otage au Cameroun, libéré en fin d’année dernière, sera du voyage au Vatican avec François Hollande, selon les informations d’Europe 1. Le prêtre français fera partie de la délégation officielle et sera donc présenté au pape François. Une idée du président de la République que le souverain pontife a beaucoup appréciée.
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MessageSujet: Re: Père Georges Vandenbeusch   père - Père Georges Vandenbeusch Icon_minitime24.01.14 20:40

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MessageSujet: Re: Père Georges Vandenbeusch   père - Père Georges Vandenbeusch Icon_minitime27.01.14 10:15

P. Georges : « Dieu peut tout donner, et surtout la force de tenir »

Au lendemain de son retour en France, après sept semaines de captivité au Nigeria, le P. Georges Vandenbeusch a accordé un entretien à La Croix. Même si les mots lui manquent parfois, il relit avec beaucoup de spontanéité et de maturité son expérience d’otage.

2/1/14 - 19 H 00 La Croix

Le P. Georges Vandenbeusch, lors de son arrivée en France à l’aéroport de Villacoublay, le 1er ja...

Le P. Georges Vandenbeusch, lors de son arrivée en France à l’aéroport de Villacoublay, le 1er ja...

JACQUES DEMARTHON / AFP

Le P. Georges Vandenbeusch, lors de son arrivée en France à l’aéroport de Villacoublay, le 1er janvier.

Avec cet article

P. Georges Vandenbeusch : « Je savais que beaucoup de gens priaient pour moi »

À Sceaux, la joie des anciens paroissiens du P. Georges

La Croix : Comment allez-vous ? Se réhabitue-t-on facilement à la liberté ?

P. Georges Vandenbeusch : Ça va bien, ce que je dis depuis le début, tous les médecins qui se penchent sur mon cas me le confirment. En revanche, je ne suis pas complètement revenu à la liberté dans la mesure où j’ai beaucoup de rendez-vous, de démarches à effectuer, y compris pour récupérer un permis de conduire, un téléphone ; c’est toute ma vie qui est sur la lancée de cet événement, mais j’y consens. Revenir du Val de Grâce avec motos et gendarmes était grisant mais j’aspire à reprendre le RER !

Quant au repos, il faudra que j’en prenne, mais j’ai un peu de mal. J’ai envie de répondre à tous les mails et aux messages de sympathie que j’ai reçus. La semaine prochaine, je devrais pouvoir prendre quelques jours de repos, me ressourcer…

Quelles étaient les conditions de votre détention ? Aviez-vous peur ?

P. G. V. : Peur non, j’ai très bien dormi tout le temps ; ça tue le temps quand on s’ennuie. Je dormais du coucher au lever du soleil, et si le sol était un peu dur je n’ai eu froid que quand le vent a soufflé pendant quelques jours. La deuxième couverture promise n’est jamais arrivée. Pendant près de sept semaines, je suis resté sur une bâche de 2 mètres sur 3, sous un arbre dont je ne pouvais bouger par crainte des repérages aériens, sauf pour ma toilette. Quant à la nourriture, ils pensaient que j’aimais les pâtes et me fournissaient donc une gamelle chaque jour, mais beaucoup trop salée, alors que j’aurais parfois aimé partager leurs repas…

Quelle était l’attitude de vos geôliers ?

P. G. V. : Ils étaient corrects, nous avions très peu de contacts parce qu’ils ne parlaient quasiment pas anglais sauf le chef du camp. J’ai été gardé en permanence par des hommes en armes. J’ai obtenu du savon au bout de quelques jours, du dentifrice au bout d’un mois. Ils ne manifestaient pas de la mauvaise volonté mais avaient certains égards pour moi dans la mesure où je leur étais utile. Depuis le début, ils m’ont dit qu’ils voulaient des négociations rapides. J’ai pensé sans cesse à l’évasion mais je m’étais donné trois mois. Et puis je ne sais pas si au moment d’y aller, j’aurais eu le courage nécessaire…

Ont-ils compris que vous étiez prêtre ?

P. G. V. : Non pas vraiment, leur culture religieuse est très faible, ils vivent dans un monde complètement musulman, reçoivent dans leur camp une vague formation militaire mais apprennent surtout le Coran. Certains ont peut-être croisé des protestants au Nigeria mais c’est tout. Ils croyaient que j’étais roumain mais sans doute parce que la radio avait dit en anglais que j’étais « catholique romain ». Ils m’ont demandé si j’étais pasteur, et s’étonnaient donc de voir que je n’avais ni femme ni enfants…

eglise sceaux

Photo : en l’église Saint-Jean-Baptiste à Sceaux, le 17 novembre 2013, la messe est célébrée en union de prières avec le P. Georges (Elodie Ratsimbazafy pour La Croix).

Avez-vous eu des moments de désespoir ?

P. G. V. : Non, plutôt de déception pour chaque jour qui était de trop. J’écoutais les bruits, l’arrivée des pick-up, à chaque changement j’espérais que c’était le dénouement. Je croyais vraiment en sortir avant Noël. Le 24, j’ai réussi à prendre un beau temps de prière mais le 25, pas du tout. Je pensais à mes paroissiens de Nguetchewe tout seuls, sans prêtre, j’étais vraiment triste et en colère. Les dix premiers jours, je pensais à tous ceux qui avaient besoin d’une réponse rapide de ma part, comme cette lycéenne dont le père ne voulait plus payer l’école… Ça, c’était dur.

Avez-vous prié ? Comment ?

P. G. V. : L’absence de communication pour moi qui suis plutôt un pasteur qu’un contemplatif était dure. Et en même temps, il n’y avait jamais de silence. Toute la journée, mes gardes récitaient leurs sourates du Coran pour réviser leurs cours.

Au début, je pensais à plein de choses : tel secteur de ma paroisse, tel paroissien, mais sans aller très loin. Puis la prière a occupé une place importante, mais pas autant que je l’espérais. Avant d’aller au Cameroun, je n’étais pas un adepte du chapelet, je le suis devenu avec les sœurs de ma paroisse camerounaise ; pendant ma détention, je l’ai beaucoup pratiqué, souvent en marchant et j’ai même inventé des mystères, les « miséricordieux », et d’autres qui ne finissent pas par « ieux » sur les guérisons, les sept paroles de Jésus en croix. En revanche, je n’ai jamais pu célébrer la messe, je n’avais ni pain, ni vin, ni missel… J’ai prié aussi devant mes gardiens comme un petit témoignage, pour qu’ils sachent que les chrétiens aussi prient.

Autant la prière du matin m’était difficile, autant celle du soir était toujours une grande grâce. Je sentais une grande paix et je savais que c’était vraiment un don qui m’était fait et qui ne venait pas de moi. Savoir aussi que des tas de gens priaient pour moi m’a beaucoup soutenu.

Peut-on dire que Dieu a exaucé la prière de ceux qui ont demandé votre libération ? Et qu’en serait-il, alors, des autres otages ?

P. G. V. : Non, il est certain qu’il ne s’agit pas d’un commerce de ce type. D’ailleurs, je l’ai dit à la télévision, mais c’est vrai je trouve que c’est un peu injuste d’avoir été libéré au bout de seulement sept semaines alors que d’autres restent détenus deux ans : je ne suis pas mieux qu’eux, Dieu ne m’a pas fait une faveur ! La prière a du sens, bien entendu, il faut continuer de prier pour les autres otages, mais plutôt parce que Dieu peut tout donner et, surtout, la force de tenir. Mais il a permis que je sois enlevé, ce qui montre bien qu’il n’arrête pas la main de ceux qui font du mal, qu’il ne nous bouge pas comme des marionnettes. Dans ma paroisse, des pères ont été tués devant leur famille par Boko Haram. Pourquoi permet-il cela ? C’est le grand mystère du mal. Je n’ai pas de réponse.

On ne peut pas dire que d’un mal sort un bien, un mal c’est toujours un mal. Ce n’est pas la prise d’otages qui rend plus fort. Ce qui est bon, c’est l’amitié qu’on avait partagée, tous ces souvenirs de l’ordre de l’indicible qui sont remontés et qui m’ont fait grandir. Cette expérience universelle d’amour et d’amitié est très humaine, mais c’est aussi une authentique expérience chrétienne.

p georges cameroun

Photo : au Cameroun, le P. Georges avec des enfants de sa paroisse, en 2012 (AFP).

Avez-vous pardonné à vos ravisseurs ?

P. G. V. : C’est une bonne question, mais je ne me la pose pas tellement ainsi. La plupart sont jeunes, plus que moi, peu éduqués, et vivant dans un pays en ruine, ils sont eux-mêmes prisonniers du jeu de l’Histoire. Je sais que, s’ils avaient dû me mettre une balle dans la tête, ils l’auraient fait sans hésiter. Mais je n’ai pas de rancœur. Je pensais sans arrêt à cette parole du Christ en croix : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ». Mais parfois, quand ils tiraient en l’air pour fêter une opération armée, qui avait sans doute causé des victimes, cela me mettait en colère…

La coexistence entre chrétiens et musulmans est-elle possible ? Craignez-vous que votre épreuve ne soit récupérée par ceux qui la croient impossible ?

P. G. V. : Ce qui est sûr c’est que ce que je pensais avant, je continue à le penser après. Je reste très curieux de l’islam, mais avec des vraies questions, sans naïveté. Je pense que les musulmans ont des réponses à nous apporter sur des questions fondamentales, par exemple : « Pensent-ils que tous les moyens sont bons pour convertir ? » J’aimerais bien que certains musulmans en France, en Égypte, au Maghreb répondent à cela, et entendre leurs arguments.

Je reste curieux de l’islam, et j’aimerais bien mieux connaître les musulmans. Nombreux sont ceux d’ailleurs qui ont prié pour ma libération, que ce soit dans les quatre petites mosquées de Nguetchewe ou dans les grandes de Douala, la capitale économique. Parfois j’avais envie de dire à mes gardes qui avaient visiblement envie de se battre : tuer quelqu’un avec une arme, c’est facile. Est-ce que vous ne voulez pas plutôt vous remonter les manches et vous battre pour la paix, pour le dialogue entre les religions ?

Recueilli par ANNE-BÉNÉDICTE HOFFNER et FRANÇOIS-XAVIER MAIGRE
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MessageSujet: Re: Père Georges Vandenbeusch   père - Père Georges Vandenbeusch Icon_minitime28.01.14 21:43

Jacques Gaillot
Evêque de Partenia


Georges mon frère, toi que nous aimons, te voici libéré
Publication: 01/01/2014 11h11


Georges Vandenbeusch, Pere-Vandenbeusch


Georges mon frère,
Toi que nous aimons, te voici libéré,
au moment où nous fêtons l'an neuf.
L'incroyable nouvelle de ta libération nous a surpris.
Les cloches de ton ancienne paroisse se sont mises à sonner à toute volée
pour annoncer partout la joyeuse nouvelle.
Georges mon frère,
Ton visage, au regard vif, nous est devenu familier,
et ton nom est sur nos lèvres.
Dans ta détention, tu as connu la séparation, la souffrance, la solitude.
Mais tu as su garder ta dignité.
Malgré les épreuves, personne n'a pu la prendre.
La dignité fait partie de toi. Elle t'appartient.
Georges mon frère,
Tes ravisseurs ont pu bénéficier de ta présence,
Car tu es un homme libre qui n'a peur de personne.
Tu veux repartir en terre africaine, là où tu as été enlevé.
Ta liberté intérieure donne à tes paroles un caractère d'authenticité et de profondeur.
La liberté est contagieuse. Ce sont toujours des libertés qui engendrent d'autres libertés.
Georges mon frère,
Tu es maintenant lié plus que jamais à tous les otages.
Ta parole aura du prix et du poids pour faciliter leur libération.
En retournant sur une terre de passage et de risque, tu seras respecté.
Entraîne-nous dans une solidarité sans frontières car tout homme est un homme.
Ce que nous avons fait pour toi, nous le ferons pour d'autres, car l'autre est un frère.
Georges mon frère,
Dis-nous quel est ton secret. Pour conduire ta vie de façon si humaine et si courageuse.
Avec un cœur qui ne connaît pas le ressentiment mais la tendresse.
Tu es un homme de prière, habité par une présence.
Tu sembles accompagné partout où tu vas.
Dis-nous quel est ton secret car ta présence laisse pressentir que Dieu est avec nous.
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MessageSujet: Re: Père Georges Vandenbeusch   père - Père Georges Vandenbeusch Icon_minitime29.01.14 10:28

L’ex-otage veut redevenir « le père Georges »
Une semaine après sa libération, l’ancien curé de Sceaux entend consacrer du temps à ses proches et retrouver l’anonymat.

Jérôme Bernatas | Publié le 06.01.2014, 07h00 le Parisien

Nanterre, hier. Après la messe de l’Epiphanie, le père Georges Vandenbeusch a passé près d’une heure sur le parvis de la cathédrale avec les fidèles | (LP/J.B                

Depuis une semaine, son quotidien a des allures de « tourbillon ». Le père Georges Vandenbeusch aspire maintenant à retrouver une existence plus tranquille. « La surexposition, ça va! » souffle le prêtre âgé de 42 ans. Libéré le 31 janvier après sept semaines de captivité au Nigeria, il dit vouloir « passer à autre chose, à la vie ».

« A partir de cet après-midi (hier), je ne suis plus un ex-otage. Je suis Georges pour certains, le père Georges pour les autres. »

L’ancien curé de Sceaux de 2002 à 2011, qui a aussi officié à Clichy-la-Garenne et Rueil-Malmaison, a vécu hier un véritable bain de foule à la sortie de la messe de l’Epiphanie à la cathédrale de Nanterre. Sur le parvis de l’église, il a passé près d’une heure à serrer des mains, embrasser des amis et connaissances, prendre la pause pour des photos. Touché par toutes ces marques d’affection, il rend bien volontiers les sourires et montre à ceux qui le connaissaient avant son enlèvement par un groupe de la mouvance islamiste Boko Haram qu’il n’a rien perdu de son humour.

Il salue l’hospitalité de Mgr Daucourt, l’évêque de Nanterre, qui l’héberge temporairement. « Avec Mgr Daucourt, on s’amuse bien, on blague beaucoup, souligne-t-il l’œil rieur. Il est très sympa, fait la cuisine et met même la table! » Le prélat se montre patient avec lui. « Il me dit de me reposer, mais j’aimerais exercer de nouveau mon ministère dans une paroisse des Hauts-de-Seine dès février », avance Georges Vandenbeusch. Qui affirme son attachement au diocèse l’ayant vu naître, à Meudon, et devenir curé après des études au séminaire d’Issy-les-Moulineaux. L’ecclésiastique s’étonne néanmoins des bravos que lui adressent de nombreuses personnes. « Je n’ai pas fait exprès d’être enlevé, plaisante l’homme de foi qui a eu la douleur de perdre ses parents à l’âge de 7 ans. Je n’ai pas eu une vie super pendant ma détention mais on ne m’a pas maltraité. Cela a été beaucoup plus difficile pour ma famille et mes amis qui ont imaginé le pire. »

Le père Georges n’aura pu rester en mission à Nguetchewe, au Cameroun, jusqu’en 2017, comme il l’avait envisagé. Les autorités lui déconseillent fermement de retourner là-bas. « La paroisse se retrouve sans prêtre, soupire-t-il. Une centaine de villageois avaient commencé à se préparer au baptême. C’est frustrant de les laisser. » Ses futures ouailles alto-séquanaises s’attacheront vite à cet homme chaleureux et au verbe généreux. Des qualités longtemps appréciées à Sceaux. « On accompagne les gens de la naissance à la mort, on entre dans l’histoire d’une vie et ça crée des liens, analyse-t-il. Cela fait la beauté de la vie de prêtre. » Une vocation qu’a embrassée Georges Vandenbeusch il y a quinze ans. « Je ne l’ai jamais regretté », s’éclaire-t-il. L’abbé qui a une multitude de messages à lire prévoit surtout de consacrer du temps à ses proches. Et à l’une de ses passions : le rugby. Il va éplucher les derniers résultats du Racing-Métro et du Stade Français. Georges Vandenbeusch rêve de découvrir le stade Jean-Bouin. La nouvelle maison des joueurs du Stade Français est aussi un peu la sienne, car il a porté les couleurs du club en cadets. « Si on m’invite à aller voir un match, j’y répondrai très favorablement », glisse-t-il malicieux.
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MessageSujet: Re: Père Georges Vandenbeusch   père - Père Georges Vandenbeusch Icon_minitime29.01.14 11:02

L’insondable « efficacité » de la prière

Peut-on parler d’efficacité de la prière ? Cette question s’est posée de nouveau ces derniers mois à l’occasion de la libération d’otages dont la captivité avait suscité de vastes chaînes de prière

24/1/14 - 16 H 48 La Croix

Avec cet article

P. Frédéric Fornos, jésuite : « Dieu ne peut pas tout, comme le voudrait notre imaginaire »

« Notre prière a été exaucée ! », « La force de la prière est bien là ! », se réjouissaient, le 1er janvier, les paroissiens de Saint-Jean Baptiste de Sceaux (Hauts-de-Seine), qui venaient d’apprendre la libération de leur ancien curé, le P. Georges Vandenbeusch, détenu durant sept semaines par l’organisation islamique radicale Boko Haram. « On peut dire : merci mon Dieu ! », avait assuré, elle aussi, Agnès, la mère d’Albane Moulin-Fournier, le 20 avril, alors qu’elle venait d’accueillir à Orly sa fille et sa famille enlevées dans le nord du Cameroun et libérées après deux mois de captivité.

Ces propos, qui manifestaient la joie et la foi de ces chrétiens, ont pu aussi étonner, choquer parfois, décourager ou blesser ceux qui prient de tout leur cœur, semble-t-il, en vain. Quelle est la contribution de la prière à ces libérations ? Elle n’est pourtant pas affaire de marchandage, rappellent sans se lasser les théologiens, et Dieu ne peut être une idole réduite à la mesure de nos demandes. Elle est relation à Dieu, donc gratuite. Et si elle est efficace, c’est en ce qu’elle rapproche de Dieu et change quelque chose en celui qui se tourne vers Lui, elle purifie son désir. « Dieu n’est pas un guichet automatique, insiste Jacques Gauthier, auteur de plusieurs livres sur la prière. On n’achète pas de billet. Dire le contraire relève de la pensée magique, de la superstition. Prier, c’est se mettre en présence de Dieu, s’abandonner pour s’en remettre à Lui, et accueillir la paix qu’Il nous donne. »

Est-ce à dire que prier pour quelqu’un ou quelque chose de précis – pour la paix en Syrie comme le demandait le 7 septembre le pape François, ou pour la pluie en Terre sainte comme le fit, le 28 novembre, le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal ; pour la guérison d’un proche ou la venue d’un enfant, pour obtenir un emploi ou une réconciliation familiale – ne servirait à rien ? La prière de demande jaillit, depuis toujours, du cœur des croyants. Elle habite les psaumes de manière très concrète : le psalmiste loue Dieu mais le presse aussi de son appel, sans rien cacher de ses désirs, de sa peur, de ses sentiments de haine et d’amour, de sa révolte et de sa confiance.

Aujourd’hui, ces demandes sont devenues plus visibles, relayées par des chaînes de prière sur Internet

À Gethsémani, Jésus – comme Job, comme les prophètes aux heures de détresse – a, lui aussi, supplié : « Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe » ­ (Lc 22,42 – Mc 14,36). Et puis, il y a tous ces pèlerins qui, de génération en génération, ont marché vers les sanctuaires pour prier et demander l’intercession de Marie et des saints ; ces chrétiens qui ont confié leurs intentions à des communautés, à leurs proches ; et tous ceux, innombrables, qui se sont tenus à genoux, déposant devant eux leur cœur à nu et leur espoir têtu.

Aujourd’hui, ces demandes sont devenues plus visibles, relayées par des chaînes de prière sur Internet. Comme l’avait fait il y a plus de vingt ans le recueil du P. Serge Bonnet, Prières secrètes des Français d’aujourd’hui (Cerf), leur lecture révèle la confiance de ceux qui espèrent un signe de Dieu. Elles disent aussi la traversée de l’épreuve et laissent entrevoir que la fragilité peut être convertie en force, en élan neuf, en espérance.

René Sanson, membre, comme son épouse Mireille, de la communauté de L’Emmanuel et responsable de SOS prière, sait d’expérience combien elle peut apaiser. « Solitude, angoisse de vivre ou de mourir, décès d’un proche… Ceux qui nous appellent sont dans une grande souffrance, explique-t-il. Ils demandent qu’on les aide à se tourner vers Dieu. Nous sommes des intercesseurs occasionnels. Ces personnes quittent peu à peu leur désespoir, sortent de leur révolte, s’apaisent, sûres que le Seigneur ne les lâchera pas. »

« À vue humaine, le résultat de notre prière n’a pas été à la hauteur de l’investissement »

Benoît Flama, cofondateur du site CathoFamilyLink, témoigne lui aussi de fruits inattendus. « L’épreuve traversée par Jean-Noël, un ami d’enfance mort en 2009, à 33 ans, d’un cancer, nous avait conduits à solliciter l’intercession d’un maximum de personnes, raconte-t-il. On demandait un miracle. Le miracle, ce fut la conversion de tous ceux qui s’étaient engagés à prier pour lui, qui ont grandi dans la foi, la persévérance et l’abandon à la volonté de Dieu. » « Jean-Noël s’est senti soutenu par l’élan de solidarité, la chaîne de foi et de charité qui s’étaient créés autour de lui, de son épouse et de leurs trois filles, confirme un autre cofondateur du site, le P. Philippe Airaud, curé de Parthenay (Deux-Sèvres) et ancien aumônier du CHU de Poitiers. À vue humaine, le résultat de notre prière n’a pas été à la hauteur de l’investissement. Mais, entre espérance et chagrin, Jean-Noël a avancé vers l’abandon à la volonté de Dieu et nous a dévoilé le mystère d’une fraternité de chrétiens. »

Les moniales cisterciennes de Bukavu, dans l’est de la République démocratique du Congo, prient et supplient elles aussi, envers et malgré tout. Entre 1996 et 1998, la communauté a connu des pillages et deux visites nocturnes de bandits armés. En 2009, les sœurs ont vu l’une d’entre elles, sœur Denise, se faire assassiner. Aujourd’hui, confie l’abbesse, mère Hortense, elles prient jour après jour « pour toutes les victimes » et pour les habitants de cette région déchirée, « pour qu’ils reçoivent la grâce du courage, de la paix, du pardon et de la réconciliation ».
MARTINE DE SAUTO
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MessageSujet: Re: Père Georges Vandenbeusch   père - Père Georges Vandenbeusch Icon_minitime29.01.14 11:12

P. Frédéric Fornos, jésuite : « Dieu ne peut pas tout, comme le voudrait notre imaginaire »

ENTRETIEN Le directeur général délégué du Mouvement eucharistique des jeunes et de l’Apostolat de la prière met en garde contre la tentation parfois inconsciente d’instrumentaliser Dieu.

24/1/14 - 16 H 40 La Croix

La prière est-elle efficace ?

P. Frédéric Fornos : Parler d’efficacité n’est pas un terme qui me semble convenir pour la prière. Une technique, un remède médical peuvent être efficaces. La prière n’est pas de ce registre-là. Je préfère parler de fécondité de la prière, qui est le fruit de l’Esprit Saint en nous, plus intime et secret. Elle est humble, comme l’amour qui jamais ne s’impose. Elle est gratuite. D’une certaine manière, elle ne sert à rien, dans le sens où l’on pourrait l’utiliser comme un instrument pour faire pression sur Dieu. Elle ne peut arracher ou forcer, mais elle peut nous conduire à la source, c’est-à-dire à la communion d’amour du Père et du Fils, dans l’Esprit.

L’Évangile affirme pourtant que nous recevrons ce que nous demandons dans la foi…

P. F. F. : L’Évangile souligne en effet que lorsqu’on demande, on reçoit (Lc 11-9), lorsqu’on cherche, on trouve (Mt 7,7). Mais il met en garde contre le risque d’instrumentaliser Dieu, de chercher à lui forcer la main, comme si le résultat de notre prière, finalement, dépendait de nous. Dans l’Évangile, nous voyons bien qu’il n’y a pas de transaction possible. Dans le récit de la Syrophénicienne, la parabole de l’ami importun (Lc 11,5-8) ou de la veuve qui demande justice (Lc 18,2-5), Jésus nous enseigne que la prière est féconde lorsqu’elle vient du cœur, lorsque celui qui prie est engagé de tout son être, jusqu’au point de souffrir et pleurer pour l’autre. Alors cet amour rejoint le cœur du Père.

Tout dépend donc de la manière de demander ?

P. F. F. : Et de ce qu’on demande. Dans l’Évangile selon Matthieu, le Notre Père est placé juste après que Jésus a demandé à ses disciples de ne pas « rabâcher comme les païens » qui « s’imaginent que c’est à force de paroles qu’ils se feront exaucer » (Mt 6,7-8). L’évangéliste veut nous signifier que la prière de Jésus peut nous aider à découvrir ce qu’est la vraie prière de demande. Il ne nous donne pas une formule mais nous montre un chemin : se tourner d’abord vers le Père, avec le désir que son Règne vienne. Puis nous dessaisir de nous-mêmes, de notre demande, pour ne vouloir que sa volonté. Et seulement après demander, et d’abord « le pain de ce jour », c’est-à-dire sa Parole. Après quoi, Jésus invite à reconnaître ce qui nous empêche non seulement de demander d’une manière juste, mais aussi de recevoir.

À Gethsémani, Jésus a prié son Père ainsi : « Écarte de moi cette coupe. » Mais il a ajouté : « Non pas ce que je veux, mais ce que tu veux » (Mc 14,36). Il s’est décentré de lui-même, pour être docile à la volonté de son Père.

Prier pour la guérison d’un enfant, par exemple, et ne pas être exaucé, c’est une lourde épreuve… En quoi une telle prière ne serait-elle pas ajustée ?

P. F. F. : Cette expérience douloureuse peut nous révolter. Mais la toute-puissance de Dieu est celle de l’Amour. Il ne peut pas tout, en tout cas pas ce que nous imaginons. Cependant il désire nous donner le meilleur. « Si donc vous, qui êtes mauvais, savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent » (Lc 11,13). Peut-être que la personne aimée ne va pas guérir. Mais peut-être aussi que ma prière va lui apporter, et à moi aussi, quelque chose d’un autre ordre : la paix, l’amour, l’espérance.

Ce n’est pas spectaculaire. C’est de l’ordre de la germination, de l’engendrement donné par l’Esprit. Au-delà de la souffrance, et peut-être de la révolte, je me heurte alors au mystère de la prière et de l’amour.

Le pape a demandé de prier pour la paix en Syrie. La prière peut-elle contribuer à changer le monde ?

P. F. F. : La prière nous met en relation les uns avec les autres. Croire que le Christ est ressuscité et agit dans le monde, c’est croire à la fécondité de la prière, que l’Amour, l’autre nom de Dieu, agit dans le monde. Mais ce n’est pas automatique. Il ne peut forcer la liberté des hommes. Il voit la souffrance du monde, mais comme l’amour, il ne s’impose pas, ne nous impose pas même notre bonheur. Il a choisi d’avoir besoin de nous, il ne veut rien faire sans nous, c’est pourquoi, d’une certaine manière, il a besoin de notre prière.
RECUEILLI PAR MARTINE DE SAUTO
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MessageSujet: Re: Père Georges Vandenbeusch   père - Père Georges Vandenbeusch Icon_minitime29.01.14 19:48

c'est normal de s'interroger sur l'efficacité de sa propre prière,sans vouloir nécessairement instrumentaliser Dieu
Mais de savoir que certains autres prient de façon différente pour la même cause,çà peut foutre très mal à l'aise(je vise directement les intégristes du FN )

CITATION =

P. F. F. : La prière nous met en relation les uns avec les autres.
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Père Georges Vandenbeusch
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